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Le vieux continent revisité par un golden boy.

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ivo
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par ivo » lun. 25 juin 2012 9:11

C'est du très bon avec un petit voyage du côté de mon petit Portugal. J'aurais préféré que tu ailles plus au nord mais bon... Tu retranscris bien l'ambiance de la ville, il ne manquait plus que l'odeur de la sardine grillée... Après, je ne crois pas trop à ton départ vers Benfica étant donné le rôle que tu pourrais assumer au club. Je pense que l'étape Trinité et Tobago devrais t'ouvrir une autre porte... à moins que se soit York qui t'en ouvre... Je m'égare. Bonne chance pour la suite.


ivo
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par ivo » mar. 07 août 2012 6:48

Elle est terminée ta storie et juste en pause pendant quelques temps?


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lebelge178
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par lebelge178 » sam. 11 août 2012 19:49

J'ai tout lu, j'adore ... surtout que Watford est un club que j'adore au plus haut point. :) Mais j'espère que tu ne vas pas t'arrêter en si bon chemin ... :23:


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Andyone
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par Andyone » mer. 15 août 2012 14:15

Salut à tous!

J'ai pas eu beaucoup le temps de me pencher sur ma story depuis très longtemps et surement trop longtemps. Je m'y suis remis depuis peu et le prochain épisode va bientôt arriver sur le forum. Je m'assure qu'il n'y a pas d'incohérences et je le poste très prochainement :wink:

Merci pour votre soutien!
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Pawnedd
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par Pawnedd » mer. 15 août 2012 17:25

C'est une bonne nouvelle ça !


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Andyone
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par Andyone » dim. 19 août 2012 11:01

Comme promis voici la suite! J'espère qu'elle vous plaira et surtout qu'elle vous fera oublier cette longue absence :wink:
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42) Une nouvelle casquette.

Un vent polaire remonte les artères de la cité londonienne, obligeant les passants, pour la majorité des hommes d’affaires, à presser le pas pour se mettre à l’abri. La nuit tombe rapidement à cette période de l’année, donnant un autre visage à cette mégalopole, vestige d’un empire économique qui domina le monde pendant plus d’un siècle. Heureusement, les guirlandes de Noël illuminent encore les façades des bâtiments ce qui réchauffe le cœur de tous les bedeaux flânant de vitrines en vitrines. Cette féérie pourrait être le cadre d’une comédie romantique dans laquelle Hugues Grant, incarnant un petit commerçant ou un simple bibliothécaire, joue de son charme pour séduire une riche businesswoman croisée par hasard dans une galerie marchande…

Lisa avait laissé la porte de son bureau ouverte car elle se croyait seule à cette heure si tardive, mais alors qu’elle pivote sur son siège, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Son souffle s’accélère en voyant l’objet de ses pensées se matérialiser dans l’encadrement de la porte. A.J. est là, appuyé sur le chambrant du portail, bras croisés avec sa dégaine nonchalante qui lui donne ce côté si séduisant. Elle le soupçonna de l’avoir épiée depuis un long moment car il aborde ce sourire et ce regard de braise qui la fait fondre littéralement et ce depuis qu’elle était gamine.

-Hé ! Encore au bureau ? J’espère qu’ils te paient les heures sup.
Tout en me rapprochant d’elle, je m’aperçois que ses yeux pétillent de bonheur.
- A.J. ! Je te croyais toujours au Portugal, quand es-tu rentré ?
- Cet après-midi ! Je me suis dit qu’on pourrait aller manger un truc ensemble, il est déjà tard.
Elle baise légèrement les yeux, embêtée de ne pouvoir accepté mon invitation.
- Allez Mac ! Je t’invite où tu veux !
Elle relève sa tête pour me fixer droit dans les yeux.
- Je suis désolée A.J. mais j’ai beaucoup de travail… Je suis tombée suis un dossier énorme qui semble cacher beaucoup de choses…
Je passe ma main dans mes cheveux, hésitant à m’en aller seul dans les rues illuminées de Londres ou en restant un peu pour lui tenir compagnie.
- Et si je commande chez un chinois du coin, ça marche ?
Elle examine attentivement ces pointes de cheveux avant de me répondre en arborant un sourire rempli de malice.
- On dirait que je t’ai manqué…

Nous commandons chacun des nouilles sautées cantonaises, accompagnées de rouleaux de printemps et de dés de poulet bourbon. En attendant la commande elle me raconte les grandes lignes de sa nouvelle affaire qui implique des faits graves de désertion. Lors de la Guerre en Irak, plusieurs soldats d’une même unité se sont éclipsés dans la nature aux alentours de Falluja. On pourrait croire qu’il s’agit d’une simple histoire de désertion comme dans toutes les guerres, mais ici le groupe de soldats ne s’est pas comporté comme de simples mutins.

Nous partageons notre souper très simplement en picorant chacun dans le petit carton de l’autre ce qui suscite quelques fou-rire qui font du bien. Rigoler est important surtout après une longue journée de travail et je suis satisfait de constater qu’elle prend du plaisir à partager ce repas à la bonne franquette. Passer du temps en compagnie de Lisa est un vrai bonheur car c’est une fille simple et surtout nous avons beaucoup de choses en commun.

Elle se replonge rapidement dans son affaire qui m’intéresse de plus en plus au fil de la soirée qui s’annonce longue et studieuse. L’endroit où s’est déroulée cette histoire est très proche du lieu où se trouvait mon père à la même période et cette proximité m’attire. C’est une manière comme une autre d’apprendre un peu de mon père, de m’imprégner de son histoire qu’il a écrit loin de chez moi. Cette soif de mieux connaitre la vie de mon père m’habite depuis de nombreuses années et j’essaie dès que j’en ai l’occasion de l’étancher. Néanmoins, l’affaire de Lisa est bien plus passionnante que les péripéties de mon père car elle relate la quête d’un trésor de guerre. En effet, certains frères d’armes des ces rebelles ont révélé avoir surpris plusieurs conversations concernant un trésor caché dans les collines bordant Falluja. Selon la rumeur, ces mutins auraient déserté pour tenter de mettre la main sur ce magot devant permettre au régime irakien de payer les mercenaires affluant d’un peu partout pour défendre le pays contre l’envahisseur. J’ai l’impression d’être retombé dans mon enfance lorsque mon père me racontait les histoires fabuleuses des pirates des mers voguant à travers les océans à la recherche de galions espagnoles rempli de métaux précieux. Ce soir, les yeux de Mac ressemblent à ces pierres précieuses qui brillent d’un bleu émeraude, objet de toutes mes convoitises…

Le mercredi, je m’envole direction Port d’Espagne, la capitale Trinidadienne, pour signer officiellement mon contrat avec la fédération et rencontrer les journalistes surpris de me voir débarquer dans cette contrée perdue. Je suis agréablement surpris par le dynamisme économique de cette île située au large de l’Amérique du Sud et surtout la gentillesse de la population. On m’accueille avec des fleurs locales aux couleurs flamboyantes me donnant l’impression d’être le héro de tout un peuple alors que je ne viens que d’arriver. Cette chaleur humaine me conforte encore un peu plus dans mon choix d’accepter la proposition de York. Avant que je ne pénètre dans le bureau du président de la fédération, « mon tueur au sourire d’ange » me confirme qu’il sera bien mon second et qu’il est persuadé qu’on peut réaliser de l’excellent boulot ensemble. La signature du contrat portant sur six mois avec une option de prolongation est une simple formalité vu que je n’ai aucune demande particulière si ce n’est de pouvoir entrainer également l’équipe de Watford dans le cas où l’on me rappellerait et ce jusqu’à la fin de la saison. A peine vingt minutes plus tard, je sors du bureau direction la salle de presse où une dizaine de journalistes m’attendent de pied ferme.

- Votre nomination comme sélectionneur national de l’équipe Trinidadienne est une petite surprise surtout au vu des équipes qui vous font les yeux doux. Pourquoi ce choix ?
Je bois une petite gorgée d’eau tout en prenant soin de soigner mon entrer dans l’arène en choisissant mes mots avec attention.
- Je suis fière de prendre en main cette sélection en vu de la prochaine Golden Cup. Le discours de Dwight York m’a immédiatement séduit car il m’a fait comprendre que j’étais le meilleur candidat pour ce poste.
Un autre journaliste pas vraiment satisfait reprend le flambeau.
- De grosses écuries comme West Ham, Standard de Liège, Cologne ou Benfica ont manifesté leur intérêt sans que cela n’aboutisse. Est-ce par dépit que vous prenez ce poste de sélectionneur ?
Je joins mes doigts afin de former un triangle agacé par cette question.
- Pas du tout ! Nous sommes en janvier et il n’est pas facile pour un coach de prendre les rennes d’une équipe à cette période de l’année. J’ai bien eu des contacts avec une partie des équipes citées avec qui j’ai pu exprimer mon point de vue et il n’est pas impossible qu’une collaboration ait lieue en vue de la prochaine saison.
Plusieurs mains se lèvent simultanément et il m’est difficile d’accorder la parole à la première personne à avoir levé la main.
- Envisagez-vous de quitter votre poste dès le mois de juillet ?
- C’est possible ! La fédération m’a appelé pour remplacer au pied de la lettre l’ancien sélectionneur gravement malade. J’espère qu’il sera rapidement remis sur pied pour pouvoir reprendre son poste. Pour le moment, j’ai un contrat de six mois et comme je vous l’ai déjà dit, je n’exclus aucune piste pour la suite.
- La Gold Cup se déroule dans votre pays, est-ce un élément qui a été pris en compte dans votre décision ?
Cette question que j’attendais tant m’est enfin posée.
- Bien sûr ! Les Etats-Unis sont un pays magnifique et c’est toujours avec plaisir que je retrouve ma patrie. Nous allons jouer dans des grands stades un peu partout dans le pays devant un public qui prend de plus en plus de plaisir à regarder ces matchs.
Tout doucement, les questions plus techniques font leur apparition.
- Vous êtes un adepte du jeu offensif basée sur une très bonne organisation défensive dans laquelle chacun joue un rôle important. Ce schéma tactique prend du temps à être mis en place ce qui fait cruellement défaut en sélection nationale. Quelle tactique allez-vous adopter ?
- C’est sûr qu’il sera difficile d’évoluer de la même façon qu’avec Watford mais je pense qu’un coach doit pouvoir s’adapter à chaque situation. Il est encore un peu tôt pour savoir comment l’équipe doit jouer mais il est certain que je privilégierai l’efficacité à la beauté du jeu.
Ma réponse provoque quelques ricanements qui sont rapidement interrompus par la question suivante.
- Quel est votre objectif pour cette Gold Cup ?
Je regarde rapidement York qui me laisse comprendre que je suis seul maître à bord.
- Les Etats-Unis et le Mexiques sont les grands favoris comme d’habitude. Seul le Canada est parvenu à détrôner une fois ces deux champions qui dominent outrageusement cette compétition. Je pense que sortir des groupes est déjà un beau résultat et après ce n’est que du bonus…

Le lendemain, accompagné de York et du président de la fédération, nous prenons place dans un avion direction Miami pour assister au tirage au sort. La réception se déroule dans un hôtel de luxe où tous les membres des douze nations sélectionnées doivent se retrouver pour définir les trois groupes initiaux. Nous sommes accueillis par de charmantes hôtesses vêtues d’une robe bleue, de chaussure blanche et d’un foulard rouge rappelant les couleurs nationales. A de nombreuses reprises mon regard se perd sur leurs formes voluptueuses mais l’ambiance sérieuse m’oblige à modérer mes ardeurs. Le président de la zone CONCACAF débute les hostilités par un long discours invitant chaque joueur, chaque arbitre, chaque entraineur à défendre avec ferveur les valeurs de ce sport populaire. Il espère que le respect sera le vecteur principal de cette compétition en faisant de cet évènement une vitrine pour la tolérance et surtout une fête interculturelle. Les applaudissements viennent ponctuer cette magnifique allocution remplie d’espoir.

Le maître de cérémonie poursuit en invitant Cobi Jones, ancienne gloire de la sélection américaine et Jared Borgetti, joueur mexicain comptant le plus grand nombre de sélection nationale, à le rejoindre sur la scène. Ces deux monuments du football local qui ont également droit à une longue salve d’applaudissements, ont l’honneur de participer à ce tirage au sort en répartissant les équipes dans les trois groupes. Les minutes s’égrainent pendant qu’ils répartissent, chacun à leur tour, les douze équipes dans leurs groupes respectifs. Les noms tombent au compte goûte ce qui ajoute de la tension supplémentaire dans la salle. Chacun espère un tirage clément pour son équipe et les petites nations prient pour éviter les deux géants qui sont presque certains de finir premier de leur pool.

Au bout d’une petite demi-heure de suspense nous connaissons enfin nos adversaires du groupe B qui sont le Costa Rica, Cuba et Salvador. C’est un groupe à notre portée même si le Costa Rica sera un adversaire de taille sut la route des quarts de finale. Le groupe A est composé des Etats-Unis, du Guatemala, du Panama et d’Haïti alors que le groupe C est formé par le Mexique, le Canada, la Jamaïque et l’Honduras. Les journalistes, friands de titres chocs, ont déjà donné à ce dernier, la dénomination du groupe de la mort regroupant quatre très bonnes équipes qui devront batailler ferme pour passer à la phase suivante. Les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour la suite de la compétition, rejoints pas les deux meilleurs troisièmes afin d’avoir plus que huit équipes pour les rencontres à élimination directe. L’après-midi se ponctue par un nouveau drink où la presse est conviée pour recueillir nos premières impressions.

Mon retour à mon port d’attache en Angleterre attire l’attention des journalistes qui m’accueillent en fanfare devant ma maison pour essayer de décrocher un scoop sur la situation catastrophique de Watford. Selon une source proche d’Hunter, Austin devrait être remercié en cas de nouvelle défaite ce week-end plongeant le club dans une nouvelle crise qui risque d’anéantir tout espoir de promotion. Ma nomination à la tête de l’équipe nationale du Trinité et Tobago ne semble pas vraiment les intéresser alors qu’il s’agit du seul sujet sur lequel je suis disposé à m’attarder. Je réponds par un « sans commentaires » à toute question concernant un hypothétique retour sur le banc de Watford ou toute allégation sur ma prochaine destination quelque soit l’équipe mentionnée. Ma seule préoccupation est de mettre sur pied une sélection de joueurs compétitive, capable d’honorer les couleurs nationales en juin prochain lors de la Gold Cup qui se déroulera aux Etats-Unis.

Vers 17h, Goldie rentre de l’école et vient interrompre ma longue séance de visionnage des différentes rencontres disputées par l’équipe Trinidadienne au cours de la dernière année. Le niveau n’est pas très élevé ce qui est justifié par la cent-septième position occupée au classement FIFA.

- Comment s’est déroulée ta journée ?
Elle vient me déposer un petit bisou sur la joue avant de se diriger vers la cuisine pour se servir un thé.
- Bien…

Voyant qu’elle ne souhaite pas vraiment discuter je relance ma séance de visionnage déprimante qui est rapidement interrompue par un nouveau coup de téléphone.

- C’est pour quoi ! répondis-je brutalement.
- A.J. ? C’est moi, Joey!
- Ha Joey! Excuse-moi, mais les journalistes n’ont cessé de m’importuner toute la journée… Je suis un peu sur les nerfs! lui expliquais-je, un peu gêné par ma réaction.
- T’inquiète, je m’en doute! Nous sommes également assaillis par ces enfoirés.
Après quelques banalités, je lui demande les raisons de son appel.
- Hunter s’inquiète de voir la série noire se prolonger et il m’a demandé de venir aux nouvelles pour connaître ta position sur un possible retour.
Ses propos me prennent un peu au dépourvu et je laisse s’écouler quelques secondes avant de lui donner une réponse.
- Ecoute Joey, je viens de signer un contrat comme sélectionneur du Trinité et Tobago et je compte bien prendre ce rôle au sérieux. Hunter devra faire de gros efforts pour que je revienne à la tête et surtout accepter que je puisse combiner les deux jobs !
Elle laisse également s’écouler quelques secondes avant de reprendre la parole.
- Je prends note de tout ça ! Evidemment, je te demanderai de ne parler à personne de cet entretient téléphonique qui est strictement informel. Je n’ai pas envie d’ajouter une pression supplémentaire sur l’équipe avant le match samedi contre Bristol.
-Evidemment !
- Pour résumer, un retour serait possible de ton côté ?
- Tout à fait à condition qu’Hunter se plie à toute mes requêtes et surtout qu’il me laisse la gestion complète de l’effectif et ce pour la durée de mon mandat. Aucune intervention dans la presse, rien qui puisse entraver mon job.
Je sens à travers le téléphone qu’elle se crispe face à ma réponse intransigeante.
- A.J. ! Je comprends ta position très dure mais sache que tu n’est pas le seul à être sur sa shortlist.
Je n’enfile pas de gant pour lui lancer ma réponse dégageant toute ma détermination.
- Qu’il prenne un autre enfoiré alors ! Si ce fils de pute me veut vraiment, il devra se plier à toutes mes exigences…

Nous poursuivons la discussion en abordant des sujets plus triviaux car même si Joey travaille dorénavant pour Hunter, elle reste une amie très proche tout comme son mari Tom. Ils sont rentrés dans cette aventure grâce à moi et en y repensant je m’aperçois que j’ai joué un grand rôle dans leur vie. Pendant quelques années, j’ai été le mentor de Tom dans la jungle de Wall Street, lui apprenant les ficelles du métier mais également les pièges à éviter. Nous avons vécu de grands moments ensemble comme nos virées nocturnes dans les bars branchés de New York où l’alcool coulait à flot parmi toutes ces filles qui se trémoussaient autour de nous. Nous avions l’argent ce qui permet de satisfaire toute nos idées exubérantes dans une ville où rien n’étonne vraiment. Dans ce monde où le moindre faux pas est traqué par une horde de journaliste près à tout pour remplir leurs torchons de scoops débiles, il est important d’avoir une responsable de la communication hors paire capable de désamorcer la moindre crise d’un simple coup de téléphone. Joey fait partie des ces personnes pétries de talent qui excellent dans leur domaine et plusieurs fois, elle m’a évité de gros déboires. Dans ce monde de requins, elle a été mon ange gardien et une certaine complicité s’est créée entre nous générant une dépendance physique au corps de l’autre. Entre ces deux personnages, je suis le lien qui a permis de les unir pour le meilleur et pour le pire devant une petite église baptiste de la banlieue newyorkaise. Pour me remercier d’avoir joué les entremetteurs, ils m’ont demandé de devenir le parrain de leur petit garçon qu’ils ont appelé Jethro. J’ai été particulièrement touché par ce geste car j’ai enfin pris conscience que je n’étais pas seul, que je comptais aux yeux de certains. A dater de ce jour, ma vie a enfin pris un sens, ce qui avait complètement disparu depuis la disparition de mon père…

Joey a bien fait de prendre la température de mon côté car sur la pelouse de Bristol City, c’est une nouvelle défaite de Watford qui vient ponctuer cette rencontre plongeant définitivement le club dans une spirale négative. C’est la troisième défaite consécutive et elle est d’autant plus douloureuse du fait que lorsque j’étais à la tête de l’équipe nous avions concédé que trois défaites dont deux en Carling Cup et en Coupe d’Angleterre. Je ne peux pas croire que ces gars si brillants, capables d’enchainer des performances d’un très haut niveau au fil des matchs, aient perdu toutes leurs qualités. Le principal problème est de l’ordre du psychologique et je suis persuadé qu’il suffit d’un bon match pour relancer la machine.

La machine médiatique ne connait pas ces problèmes et dès le lendemain matin les différents médias s’empressent d’annoncer le licenciement d’Austin du poste de manager de Watford. Chacun lance les spéculations sur les candidats au poste et bizarrement je suis le seul qui apparait dans tous les journaux. Malgré ma nouvelle affectation, les journalistes sont persuadés que je tiens la corde pour reprendre ma place surtout que le public n’a cessé de réclamer mon retour lors de ces trois dernières semaines. Cependant, le Guardian est beaucoup plus réservé sur cette option car ma récente nomination en tant que sélectionneur national est un sérieux frein à un retour. De plus, vu la relation difficile que j’entretiens avec Hunter, le journaliste ne croit pas à come back même si ce serait la meilleur chose pour le club et les supporter. Selon cet analyste sportif, je suis un coach d’une espèce rare capable de transcender une équipe poussant chacun à se sublimer. Ces propos flatteurs me font plaisir mais je sais bien qu’une girouette est plus stable que les médias qui vous lancent des fleurs un jour puis vous détruisent dès le lendemain sans le moindre état d’âme.

Depuis l’âge de dix ans, je suis parvenu à me bâtir une carapace solide imperméable aux sentiments mais depuis quelques temps j’ai l’impression que se déguisement s’effiloche de plus en plus. L’image que le miroir de ma chambre me renvoie a bien changé de celle que le miroir de l’ascenseur me renvoyait tous les matins lorsque j’arrivais au bureau près à démolir le moindre adversaire. A cette époque, il n’y avait que mon reflet, j’étais seul sur l’image, le regard hautain prêt à écraser le moindre opposant comme une vulgaire punaise. Aujourd’hui cette image a bien changé, d’autres personnages ont fait leur apparition comme Goldie qui prend une part importante de l’espace tout comme Mac dont le reflet grandit de jour en jour. Le petit Jethro apparait aussi tout comme Tom et Joey qui complètent la scène. L’image de mon père apparait de temps en temps aux côtés de ma mère et j’ai beaucoup de difficultés à comprendre les raisons de ce va et vient perpétuel. Malgré cette apparition de nombreux personnages, le changement le plus marquant provient de moi-même, mon regard est devenu plus compatissant, humanisant les traits de mon visage…

Allongé sur mon lit « king size », le regard perdu dans les méandres du plafond, j’essaie de réfléchir à la situation. Bien sûr que j’ai envie de finir le travail, de m’adjuger le titre de championship qui nous tendait encore les bras avant mon départ mais est-ce possible. Ces trois semaines d’absence semblent avoir laissé des traces profondes dans l’esprit des joueurs et ce n’est pas certain que je parvienne à inverser la tendance. C’est vrai que je jouis d’une très bonne cote auprès de nombreuses formations qui espèrent toutes que je succombe à leurs sirènes pour la prochaine saison mais un retour raté pourrait remettre en question tout cela. Ce soir, je comprends mieux la phrase de Churchill : « Les grands hommes naissent de choix douloureux. »
Modifié en dernier par Andyone le dim. 19 août 2012 16:22, modifié 1 fois.
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par lebelge178 » dim. 19 août 2012 14:03

Encore une fois un très bon épisode. Ta story tient toujours la route malgré sa longévité et c'est parfait :wink: Je suis impatient de connaitre la suite et le clin d'oeil a churchill était aussi pas mal :P


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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par ivo » lun. 20 août 2012 7:16

C'est un bon épisode où tu arrives à récapituler, de manière discrète, plusieurs évènements et personnages afin de nous remettre dans le bain, tout en y ajoutant des nouveautés comme ta nomination au poste de sélectionneur et ton (fort) possible retour à Watford. J'espère juste ne pas avoir à attendre autant de temps pour ton prochain épisode :wink:


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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par Andyone » jeu. 06 sept. 2012 9:44

@lebelge: Merci bien! J'attache beaucoup d'importance à la cohérence et parfois ce n'est pas évident de tout garder en tête :wink:
J'aime bien mettre quelques citation surtout d'un homme comme Churchill!

@ivo: Je te remercie ton soutien indéfectible qui me pousse à poursuivre! C'est vrai que je vais rejoindre Watford que j'ai seulement quitté pour les besoins de la story :P J'ai profité de ces trois défaites consécutives pour m'éclipser et justifier ma nomination en tant que sélectionneur national. Cette éviction est juste un artifice!

Merci à tous et le prochain épisode devrait arriver samedi ou dimanche!
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par Andyone » dim. 09 sept. 2012 9:45

Voilà comme promis la suite! J'espère qu'elle vous plaira :wink:
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43) Victoire !

Le bureau d’Hunter n’a pas vraiment changé depuis la dernière fois que j’y ai mis les pieds il y a de cela un mois. Il m’accueille le sourire aux lèvres, laissant tout de même transparaitre, dans ses yeux, une certaine appréhension de cette entrevue. Je lui réponds par un regard de marbre lui signifiant clairement que je compte bien dominer cet échange. Joey est également présente dans la salle comme intermédiaire afin de faciliter le dialogue et surtout pour s’assurer que chacun mette un peu de bonne volonté. Dans ce genre de joute, l’arrogance n’est pas la meilleure arme car bien souvent l’interlocuteur se braque, vexé par le ton utilisé et au final il est très compliqué d’arriver à un accord. Il faut parvenir à s’imposer au fur et à mesure de la conversation en bougeant nos pions, un peu comme aux échecs, pour atteindre l’objectif souhaité.

Hunter lance la négociation en faisant le point sur la situation en s’imprégnant d’un air grave tournant presqu’au tragique.
- Comme vous le savez, j’ai dû, dans les intérêts du club, me séparer de Noël Austin qui n’a pas été à la hauteur pour diriger l’équipe. Je suis conscient des différents profonds qu’il y a entre nous dans la gestion du club mais parfois dans des moments de crise il faut être capable de ranger ses divergences d’opinion.
Je suis surpris par ce premier coup qui ne colle pas vraiment à la personnalité belliqueuse de mon adversaire du jour.
- Votre analyse est pertinente mais il faut aussi rester lucide. Les évènements se succèdent rapidement de nos jours, ce qui est vrai un jour, ne l’est plus forcément le lendemain.
Joey relève la tête de ses notes en souhaitant dès le début modérer mes ardeurs querelleuses.
- Vous croyez sincèrement que mon retour à la tête de l’équipe pourrait inverser la tendance après trois défaites consécutives ?
Il se fige un moment avant de me répondre avec un petit sourire satisfait, trahissant son état d’esprit mesquin.
- C’est le sentiment qui anime les supporters, doutez-vous de votre capacité à inverser la tendance ?
L’attaque d’Hunter s’est déroulée en deux temps en me prenant par surprise alors que je réfléchissais à une autre approche de la partie.
- M. Hunter ! Vous êtes le principal responsable de cette crise. Avant mon éviction, Watford ne comptait qu’une seule défaite en championnat et trustait la première place. Tous les éléments étaient réunis pour s’assurer la montée dans l’élite mais sur un coup de tête vous avez saccagé tout ce magnifique travail. Alors oui je me sens capable d’hisser Watford en première division mais pour y arriver il faudrait avoir un président compétent…
Joey intervient pour éviter que cette rencontre ne se finisse en pugilat et me demande de l’accompagner dans le couloir pour faire le point.

Comme une mère, elle me sermonne sur mon comportement qui ne permet pas de créer un environnement serein à la négociation. Elle m’ordonne de modérer mes ardeurs car il est impossible d’arriver au moindre accord avec un climat aussi détestable. Avant de retourner sur le ring, elle m’oblige à lui promettre que je resterai courtois quoiqu’il arrive.

- Un rappel à l’ordre ne fait jamais de tord…
Je dois faire un énorme effort pour ne rien ajouter à cette remarque désobligeante.
- Comme je vous le disais, je cherche un gars capable de renverser la tendance et de m’assurer une montée en Première Ligue. Si vous êtes capable de faire le boulot, la place est à vous !
Je le dévisage un long moment en essayant de découvrir ce qu’il manigance avant de lancer un bref regard vers Joey qui m’invite à répondre.
- Je suis disposé à reprendre l’équipe en main et vous le savez très bien. Néanmoins, ce retour devra se faire comme je l’entends sans la moindre réaction de votre part que ce soit aussi bien en privé que dans la presse. Motus et bouche cousue jusqu’en juin !
Le visage d’Hunter se ferme progressivement et j’ai l’impression que son arrogance fond comme glace au soleil. Joey intervient rapidement afin d’éviter un nouveau clash en me demandant précisément ce que je souhaite inclure dans le contrat.
- C’est extrêmement simple ! Ma requête principale est de ne subir aucune ingérence dans la gestion du club jusqu’à la fin de mon contrat en juin prochain.
Elle me fixe de ses yeux verts en m’incitant à poursuivre.
- Un contrat jusqu’en juin de vingt milles livres, la possibilité de conserver mon poste de sélectionneur national !
Hunter approuve ces trois requêtes d’un petit signe de la tête qu’il joint à son petit sourire rageur.
- Je ne pensais pas que ce serait si simple de vous récupérer…
- J’aime les choses simples M. Hunter !
J’attends un instant avant de soumettre ma dernière requête qui risque d’être la plus difficile à faire admettre.
- Une dernière chose ! J’exige que Austin retrouve son poste d’entraineur adjoint au sein du club !
Cette requête semble avoir du mal à passer chez Hunter qui faillit s’étouffer avant de m’opposer un vif refus.
- On ne change pas une équipe qui gagne !
Hunter lance un gros juron dans la pièce avant de m’envoyer un refus catégorique.
- C’est tout simplement impossible ! Je vais avoir l’air de quoi aux yeux de l’opinion publique ? Je vire un coach et dès le lendemain je le reprends comme adjoint… C’est tout simplement impossible !
- A partir d’un certain niveau de ridicule, c’est impossible de descendre plus bas…
Joey est obligée de s’intercaler pour éviter que cette réunion ne finisse en pugilat.
- Austin est peut être un mauvais manager tout en ayant d’énorme qualité en tant qu’assistant. Il sera surement ravi de pouvoir reprendre un poste qui lui convient mieux. Pour la communication autour de tout ce brol, je trouverai bien un moyen permettant à chacun de sortir grandi de cette histoire…

On conclut la réunion par une poignée de main sans grande saveur qui ne traduit pas vraiment l’enthousiasme qui caractérise la signature d’un nouveau contrat. Hunter ne peut pas me saquer depuis un bon moment mais aujourd’hui il est obligé de se faire tout petit pour sauver la saison de son équipe. Lors de notre première rencontre dans un hôtel londonien, ce jeune président ambitieux m’avait fait forte impression et j’avais hâte de travailler à ses côtés. Malheureusement, j’ai très vite désenchanté face aux multiples coups fourrés que j’ai du subir, face à sa volonté de s’attirer toute la gloire de nos bons résultats… Certes je ne lui ai pas vraiment facilité la tâche avec un comportement pas toujours professionnel mais lorsque deux fauves se croissent il est très difficile d’éviter la confrontation…

La confrontation avec les journalistes est également difficile à éviter lors de mon arrivée le lendemain au camp d’entrainement et Joey doit user de tous ses talents en communication afin que je puisse rejoindre le terrain. Toute l’équipe s’y trouve déjà et la vue de tous ses visages familiers me réchauffe le cœur en me boostant le moral. Une salve d’applaudissement marque mon retour et je m’empresse de serrer la main de chacun comme signe de remerciement et de reconnaissance.

- Je vous remercie pour cet accueil qui me touche énormément et j’espère être digne de la confiance que vous me témoigner. Je sais que le club vit des moments difficiles, que vous êtes sur trois défaites consécutives et que nous n’avons plus que deux points d’avance sur notre dauphin. Pour certains, ces piètres résultats montrent le véritable niveau de Watford ! Ils pensent que notre précédent parcours n’était dû qu’à la chance et à l’opportunisme ! Foutaises !
Je fixe tous mes gars, un à un, droit dans les yeux, pour les transcender, pour marquer leur tripes au fer rouge, pour qu’ils redeviennent des bêtes sauvages assoiffées de victoires.
- La chance n’existe pas dans ce monde ! Ce que ces fils de pute appellent chance, c'est ce que j’appelle l’attention aux détails ! La victoire n’est possible que lorsque tous les rouages de la machine fonctionnent comme ceux d’une horloge suisse… La négligence, la fainéantise, le manque de rigueur et de combativité sont les plus grands ennemis du triomphe !
Mon discours commence tout doucement à porter ses fruits et cela se voit dans le regard de mes joueurs. La hargne reprend sa juste place dans le corps de ces athlètes qui rêvent de gloire…
- « Kennedy aimait dire à ses collaborateurs que l’art de la réussite consistait à s’entourer des meilleurs. » Je pense que cette citation n’a jamais été aussi vraie ! Lorsque je vous regarde, je suis fière et honoré de pouvoir vous côtoyer car vous êtes les meilleurs joueurs que Watford ait pu avoir!
Zenden lance un long cri d’encouragement repris en cœur par tous ses coéquipiers.
- Les journalistes ont déjà qualifié mon retour parmi vous de suicidaire en me donnant pas la moindre chance d’inverser la tendance.
Un long rire sort de ma gorge accompagné quelques secondes plus tard par celui de mes gars.
- Dans ma tête il n’y a pas le moindre doute sur votre capacité à relever la tête et de finir cette putain de saison comme des champions car je sais que vous agirez comme s’il était impossible d’échouer !
De nouveaux cris viennent ponctuer mon envolée lyrique.
- Il n’y a qu’une seule réponse à la défaite et c’est la victoire…

Il y a une vraie envie sur le terrain comme j’ai rarement eu le privilège de voir depuis que j’ai débuté ma carrière de coach il y a de cela trois ans. Chacun a envie de me prouver que j’ai fait le bon choix en reprenant les rennes de l’équipe. Tous mes gars s’appliquent sur chaque geste, sur chaque passe, sur chaque tir pour que la montre qui fonctionnait si bien avant mon départ retrouve sa cadence. Les leaders du groupe comme Zenden, Mpenza, Mokoena et DeMérite retrouvent de la voix pour exhorter tous les autres joueurs à donner le meilleur d’eux même. Je prends un véritable plaisir à animer cette séance qui doit marquer le début d’une reconquête qui risque de me faire rentrer dans les livres d’histoire.

Pour ce retour, nous avons le plaisir d’accueillir Leeds un concurrent direct pour les premières places qu’il sera très difficile de vaincre. Leeds est sur une spirale positive avec une série en cours de six victoires consécutives alors que Watford a signé trois défaites de rang. Le combat risque d’être inégal mais j’espère que mes gars auront l’envie d’inverser la tendance pour marquer mon retour.

Mon retour sur le banc crée la sensation autour de ce match qui se joue à guichet fermé devant une foule en délire qui déploie toute sorte de banderoles en mon honneur. Certains me souhaitent la bienvenue dans mon jardin, d’autres se sont déguisés en super héro ce qui me réchauffe encore un peu plus le cœur.

Le coup d’envoi est sifflé par M. Dixon qui officiera comme arbitre lors de ce chocs de titans qui risque d’être un tournant décisif dans la saison ce qui n’a pas échappé à la BBC qui a choisi ce match comme l’affiche du weekend. Le début de rencontre est très chaud avec une grosse occasion pour les Peacocks dont le tir échoue sur le montant. Debout, j’essaie de rassurer mes gars en leur demandant de faire tourner la balle sur toute la largeur pour prendre confiance et surtout éviter les assauts de l’adversaire qui risquent d’être fatals. Malgré toute l’énergie que je déploie sur la ligne de touche, cela ne suffit pas et nous encaissons un bête but par l’intermédiaire de Becchio qui reprend un centre de la tête au second poteau. J’enrage car vu le climat actuel il sera très difficile d’éviter la défaite. Quelques minutes plus tard, Mpenza nous offre la première occasion franche mais son tir est capter sans problème par le gardien adverse. Leeds ne fait pas preuve de la même stérilité offensive en inscrivant à la trentième minute un nouveau but sur une magnifique frappe de Bradley Johnson qui vient se loger en pleine lucarne. Scott Loach ne peut strictement rien faire sur cette action qui nous plonge encore un peu plus dans la crise. Les supporters sont pris d’effroi face à ce scénario qui ne correspond pas du tout à celui imaginé pour mon retour sur le banc de Watford. Ils avaient placé beaucoup d’espoirs sur mes épaules et ce soir je suis en train de les décevoir eux qui m’ont toujours soutenu. C’est avec la tête basse que je rejoins les vestiaires dépité par le spectacle auquel je viens d’assister.

- Je crois qu’il y a un gros problème entre vous et moi !
Chacun essaie d’éviter mon regard noir et même les mûrs semble trembler face à ma rage.
- La défaite ne fait pas partie de mon vocabulaire ! Je n’ai jamais compris sa définition et je ne supporte pas côtoyer des individus qui puissent utiliser ce mot synonyme de honte et de déshonneur…
Austin me fixe longuement du regard et j’aperçois dans ses yeux de l’admiration pour ma faculté à trouver les mots justes au bon moment.
- Ma fierté dégouline de partout lorsque je monte sur un terrain car c’est un honneur d’avoir la chance de montrer ma force en décrochant une victoire mémorable. Je me nourris constamment de la victoire et sans elle je crève ! Sur ce champ de bataille qui ne laisse aucune place au doute et à la faiblesse, je ne suis pas seul. J’ai la chance d’avoir des camarades aussi bien affutés que moi, prêts à se sacrifier pour décrocher la victoire ! Aucun adversaire ne peut nous vaincre parce que nous ne formons qu’un, prêt à tous les sacrifices pour que la gloire couvre nos exploits…
Certaines têtes commencent à se relever, frappées par mon discours ce qui m’encourage à poursuivre sur le même ton.
- Personne n’ose me défier, personne ne doit me dire qui je suis et ce que je peux espérer devenir ! Mon avenir n’existe que dans la victoire et seuls les vainqueurs laissent une trace dans ce monde… C’est aujourd’hui qu’il faut avoir soif de victoire et non demain ou tantôt quand vous prendrez votre femme dans vos bras. Il sera trop tard ! Celui qui est incapable d'incarner cet esprit n'a pas sa place dans cette équipe et encore moins sur le terrain...
L’effet escompté fait son chemin et chacun retrouve la hargne nécessaire pour remonter sur le terrain, le couteau entre les dents.
- J’espère que l’Histoire pourra se souvenir de nous et de ce jour mémorable où mener de deux buts, nous avons décroché la victoire !
Plusieurs gars se lèvent en criant toute leur hargne.
- Peu importe le résultat final car je suis certain que jamais personne pourra nous reprocher d’être rentré à la maison sans avoir donné tout ce que nous avions dans nos tripes…
Des cris de rage, de hargne montent dans les vestiaires annonçant clairement l’envie de mes gars de mourir sur le terrain en espérant faire meilleur figure lors de cette deuxième période.

La reprise est marquée par un changement d’esprit de la part de mes gars qui se livrent sans compter pour empêcher Leeds de poser son jeu. Les tacles sont plus vigoureux et je sens que même si nous ne parvenons pas à remporter ce match, nous aurons au moins le mérite d’avoir tout essayé pour s’adjuger la victoire. Sept minutes après la reprise, Mpenza est parfaitement lancé en profondeur par Sankharé avant de se jouer du défenseur qui revient sur lui et de tromper le gardien d’un petit ballon piqué. Je demande à mes gars de continuer de la sorte et pour montrer que je veux la victoire, je descends le passeur décisif au profit de Macheda qui vient renforcer le front de l’attaque. Je changement s’avère rapidement payant car à peine trois minutes après son entrée, il reprend de la tête un centre tendu de Wilhemlsson ce qui nous permet de recoller au score. L’euphorie s’empare de mes troupes et je suis obligé de tempérer leur ardeur afin d’éviter que tout ce magnifique travail soit anéanti par une faute de distraction.

La rencontre s’équilibre tout doucement même si mes troupes font encore preuve d’une plus grande combativité dans les duels aériens. Depuis l’égalisation, le public a repris ses chants à la gloire de l’équipe ce qui pousse mes hommes à essayer de décrocher la victoire. Le message est parfaitement entendu et à dix minutes du terme de la rencontre Macheda récidive en récupérant rageusement un coup franc de Cowie au point de pénalty. Nous prenons l’avantage dans ce match de fou et j’’hésite sur les consignes pour ces dix dernières minutes qui s’annoncent très longues. Je descends le buteur Smith qui était redescendu sur le flanc droit pour laisser la place à Macheda, au profit de Zenden dont la science tactique et l’expérience devraient nous être fortement utile. Nous parvenons à contenir les assauts adverses sans trop de difficultés permettant même à Mpenza de tenter d’alourdir le score sur contre-attaque. Ce raté ne porte pas vraiment à conséquence car sur un corner dans les arrêts de jeu, Zenden dépose un caviar sur la tête de l’américain DeMérite qui inscrit le quatrième but ce qui nous assure définitivement la victoire. Depuis le banc de touche, j’exulte, heureux de la performance de mes gars qui ont simplement été extraordinaires lors de cette deuxième période. Les supporters reprennent tous en cœur mon nom dans les travers du stade ce qui est le plus beau cadeau pour un coach de football. Je profite de cet instant en faisant un tour d’honneur remerciant chaleureusement les fans pour ce soutien sans faille qu’ils font preuve à mon égard depuis mes débuts.

Cette ambiance festive est également présente pour la conférence de presse où tous les journalistes tentent de m’arracher mes premiers mots. Tous ces salauds avides de révélations croustillantes pour remplir leurs torchons sont là, mendiant pour que je leur accorde une exclusivité. Pendant une petite demi-heure, je profite de ce moment, jubilant de voir tous ces enfoirés à mes pieds me lécher le cul. Alors que le journaliste de la BBC me demande quel est le secret de ce succès improbable, j’aperçois dans le fond de la salle le magnifique visage de Lisa. Aimanté par ses yeux pétillants mon regard vogue à la rencontre du sien, déconnectant complètement mon attention du journaliste. Un petit sourire vient garnir ses lèvres que j’aimerai tant pouvoir embrasser…

- Appeler un médecin! Vite!

Tout à coup, une dame s’écroule parmi les journalistes déchainés qui tentent de décrocher une belle photo de la malheureuse. Alors que le service de sécurité évacue la salle, je me rue vers cette femme allongée sur le sol. Je prends son pouls et effectue les premiers gestes appris lors de ma formation de secouriste, obligatoire dans la formation de coach sportif. Malgré tout le remue-ménage créé par le service de sécurité, Lisa parvient à me rejoindre pour vérifier que je ne fasse rien qui puisse être contraire à la loi. Main dans la main, nous essayons d’apaiser les craintes de la journaliste, paniquée par son malaise…

Le médecin du club arrive très rapidement pour découvrir que cette femme est sur le point de mettre en enfant au monde. Un peu neveux, le doc tente de faire de son mieux pour créer un environnement serein à l’accouchement. Avec Lisa nous essayons de l’assister en priant pour que l’ambulance arrive rapidement…

Une dizaine de minutes plus tard, une équipe médicale prend le relais à notre grand soulagement, embarquant la dame dans l’ambulance afin qu’elle puisse mettre son enfant au monde dans d’excellentes conditions. Cet évènement imprévu m’a beaucoup touché et je prends vraiment conscience qu’il n’y a rien de plus beau que de donner la vie…

- C’est une très belle soirée Mac !
- Les plus belles choses sont souvent les plus simples…
Je passe mon bras autour de ses épaules afin de partager ce moment exceptionnel ensemble.
- Mais bien souvent les choses simples sont les plus difficiles à réaliser…
Je m’écarte de son épaule pour la fixer droit dans les yeux.
- Si dans trois ans à partir d’aujourd’hui aucun de nous deux n’entretient une relation stable, nous aurons un enfant ensemble.
Surprise elle éprouve quelques difficulté à formuler une réponse en adéquation avec l’enjeu de la question.
- Quoi ? Toi et moi ?
- Bah ouaip ! Si il a ma matière grise et ta plastique, ce serait bien !
Ses sourcils se fronce à l’écoute de cette remarque.
- Et si elle a ma matière grise et ton corps ?
Cette réponse illustre parfaitement le caractère de Lisa façonné de clairvoyance, de finesse, d’intelligence…
- Ca ne devrait pas être trop mal non plus !
Le sourire illuminant son visage disparait pour laisser place au doute.
- Ne fais pas une promesse que tu ne tiendras pas…
J’adopte également des traits sérieux pour lui montré que je ne m’engage pas sur un coup de tête.
- Ca ne m’est jamais arrivé !
Modifié en dernier par Andyone le mar. 11 sept. 2012 8:33, modifié 1 fois.
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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par ivo » lun. 10 sept. 2012 22:32

Il est bon ce retour... Très bon même avec des discours vibrants. J'ai adoré les différents briefings vers tes joueurs. L'art de la victoire, de la combativité, de l'honneur... Très bien formuler avec les impressions des gens autour. Un vrai bon passage. Et puis le match... Superbe victoire qui relance ton équipe!
La fin, quant à elle, m'a un peu étonné. Un accouchement au milieu de l'euphorie, je ne l'aurais jamais imaginé! Néanmoins, c'est une scène qui a produit son effet sur notre AJ et qui annonce de belles amourettes entre Lisa et Monsieur Watford :wink:


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Re: Le vieux continent revisité par un golden boy.

Message par lebelge178 » jeu. 13 sept. 2012 18:02

J'adore, continue comme ça c'est parfait :P


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