Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 8
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 6
Je pourrais peut-être écrire un épisode. Tout dépend pour quand vous le souhaitez.
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 6
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 6
La fatigue de la nuit précédente avait achevé le malingre espoir reflet de ma faiblesse, quant à demeurer par-delà ces sinistres déroulements dignes du songe de Kafka ayant préfiguré son Procès. Cette nuit-là , encore, j'avais perçu plus que de raison, (mais n'est-ce pas, après tout, l'essence des rêves ?) et, chose plus étrange encore, mon souvenir n'était plus qu'un halo nimbé de flou que d'aucun aurait qualifié d'artistique en la circonstance.
Seule demeurait cette impression d'effroi endiablé, un effroi, à mon grand étonnement, dont j'étais sans doute le déclencheur. L'autre moi, narquois, répondit par le mutisme, chose là encore fascinante, si l'on est un tantinet narcissique. L'absence de chianti chez mon nouveau fournisseur, un géorgien nommé Matiaz, expliquait peut-être ce manque de volubilité, si tôt, et qui sait, la prescience d'un jour infini. J'éteignis donc ma lampe, ouvrant grand les volets sur mon auguste personne vêtue de ses atouts, et je crus entendre un rire sardonique en provenance de la signora Martinelli, vieille dame parée d'émeraudes à toute heure de la journée, au regard perçant derrière ses lunettes d'écaille, fidèle représentation de sa précédente tâche d'institutrice. J'espérais pour cette dame et ma fierté virile que ce rire n'était pas le dernier de sa part.
Je m'emparais aussitôt de mon fier attirail pour le loger où de droit, et en faisait autant de chaque portion de cette méprisable enveloppe qui à mon grand regret était mienne, en ce matin dépourvu de charme, sans promesse aucune, ne laissant place qu'à la dure et exigeante entropie. Et puis, je me rappelais de cette autre enveloppe m'ayant échu auparavant, et cette femme avançant dans la nuit. Qui donc cela pouvait-il être ? Je ne le savais pas, mais un instinct primaire masculin (que Sherlock Holmes, dans un effort surhumain de féminisme, aurait nommé logique) m'indiquait que cet être, cette chose, était, en un sens, mienne. Lequel ? L'océan de mes pensées demeurait troublé par les algues traîtresses et leurs ramifications pleines de pus et d'immondices.
Il me fallait retrouver le vieux Garrone, le père de Jackie, et accepter son offre. Sans ces informations cruciales dont tous mes songes pressentaient qu'il disposait, je ne pouvais avancer, et désirer plus que ma condition sans essence d'ivrogne paranoïaque à peine doué du dixième du talent du plus vulgaire tâcheron d'Emilie-Romagne en matière de football. Et, croyez-moi, dans cette région, des tâcherons, il y en a, certains tombent des arbres.
Je sortis donc de ma grotte mésozoïque, prêt à affronter quiconque s'opposerait à mon dessein. Je comptais faire fructifier cet état d'esprit, tant il se raréfiait au fil des mes nombreuses désillusions. Peine perdue.
-Alberto, tu viens ! Ici, maintenant !
Qu'étais-je donc, un misérable acolyte, une loque sans essence, pour être pareillement hélé ? J'aurais méprisé l'impudent, s'il ne s'était agi de mon ange gardien, Vania. Un regard en arrière, et déjà il était sur moi, ne me restait donc plus qu'à perdre de précieuses minutes à raisonner le singe qui se prétendait mon beau-frère et compagnon d'infortune.
-Alberto, je voudrais te poser une question, disons...personnelle. Puis-je ?
-Très cher, ayant visité ta voiture et ta sœur de manière, disons...personnelle, je t'en prie, dispose.
Le teint rouge pivoine de mon interlocuteur confirma mes craintes quant à la malcommodité de mes expressions au contact de la rosée lorsque son proche cousin viticole manquait à l'appel. Malgré cela, le pithécanthrope poursuivit :
-Crois-tu au...au...paranormal ? Aux fantômes, aux goules, toutes ces conneries ?
Je ne savais que rétorquer à cela. Oui j'y croyais, et pourtant, non, je ne pouvais y croire. Tout était affaire de mondes contingents et probablement tangents. Restait à mettre le point sur son i à ce triste sire me faisant face. Je n'en eu pas le temps, il avait repris :
-Parce que, cette nuit, j'ai vu ma sœur, Alberto. Ma sœur, je le jure devant tout ! Souriante, pleine de vie, je la voyais même t'embrasser, dans la chaleur d'un été plus érotique que jamais. Dame, je n'étais pas gêné d'apercevoir ton phallus, tant j'étais heureux de la revoir ! Et puis, des vers purulents sont sortis de ses yeux, de sa bouche, de son vagin même. Et elle riait, riait ! Entre deux éclats de rire, je vis des larmes scintiller, et elle, hochant la tête, la dodelinant, comme prisonnière d'une comptine, affirmer, sans heurts, mais non sans violence : Tu n'es personne pour moi, et personne n'est personne au fond. J'en parlerais à Odysseus, quand je le croiserais. Et Alberto, je ne comprends pas, je ne sais qu'en penser, qu'en espérer. J'ai peur de mourir, Alberto.
Je n'avais jamais vu Vania si faible, si impuissant. Il pleurait presque, et sanglotait déjà , en pleine rue passante ! Assurément, il devait être plus choqué que jamais par cette apparition. Me rappelant mon propre rêve, je frissonnais, attribuant cela au froid matinal, et, devant lui répondre, je le fis ainsi :
-Vania, ce que tu as vu, c'est l'expression de tes sens, de ta plus infime faiblesse, de tout ce qui fait toi, malgré toi, au-delà de ce que tu penses et désires être. Accepte-le, et va plus avant. Celui qui ne s'oublie pas ne peut être par lui terrassé. Sois fort, comme tu l'as toujours été, et cela ira mieux. D'accord ? Bon, à présent, je vais me rendre chez le vieux Garrone, actionnaire de la Sampdoria. Libre à toi de m'accompagner, ou de te reposer tranquillement en ta demeure. Qu'en dis-tu ?
-Je viens ! J'oublierais une partie de ces peurs en te suivant. Par où est-ce ?
Le menant au travers des multiples transports nécessaires à l'arrivée au stade, je considérais mes propos précédents. Je n'avais pas menti à Vania, d'une certaine façon. Je pensais réellement (le mot me décocha un sourire, que mon beau-frère interpréta comme un encouragement. Il me le rendit.) que les rêves sont en partie l'expression de nos âmes. En partie seulement. Le nexus entre les êtres était assurément coupable de tels songes. Mais je ne voulais pas, malgré sa qualité d'allié potentiel, que Vania explore davantage cette voix métaphysique. Il me fallait conserver un avantage sur lui, en quelque sorte. Et il ne pouvait être matériel, encore moins physique.
Arrivant au stade auquel Garrone m'avait "invité" la fois précédente, je vis le vieillard, le regard amusé, presque surpris de me voir, me faire signe de le rejoindre. Un clin d’œil plus tard, j'étais à ses côtés, Vania m'épaulant.
-Alors, Alberto, votre réponse ?
-J'accepte votre proposition, signore Garrone. A la moindre incartade ou truquerie de votre part, cependant, sachez que je disposerais d'un ami prêt à tout pour que l'on ne puisse me nuire.
L'aïeul considéra le géant, lui sourit sournoisement, puis me serra la main, fermement, comme pour la conserver à jamais :
-A la nôtre, monsieur Locato ! A la bella Sampdoria !
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
Par contre, je suis désolé mais je n'aurai pas le temps d'écrire un épisode pour vous. J'entame un nouveau job au 1er décembre et je ne serai plus trop disponible.
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
Quelqu'un pour m'expliquer ce projet ?Cali a écrit :Dans le pire des cas, on continue l'aventure à six mains. Même si nous n'avons pas beaucoup de commentaire, j'avoue que je prend plaisir à écrire ou lire les épisodes de mes collègues.
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
OK un mix entre les projets de stories que faisaient jadis certains fmistes (où d'autres fmistes s'incrustaient) et un cadavre exquis, quoi !WhiteShark a écrit :Pour résumer, par rapport à ce qu'a dit Cali, c'est un projet commun que nous avons lancé avec trois chapitres, initialement. A partir de là , chacun peut écrire la suite. Et ça peut donner quelque chose d'assez sympatoche, je pense.
Donc si j'ai bien compris, il faut lire les précédents épisodes, et proposer une (sa) suite... Belle idée !
edit: i'm in !
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Re: Stocummorie - Au nom de tous - Chapitre 7
Je suis sans commenter, et mais même si au final vous avez fini par faire un récit à trois ( peut être quatre on dirait ), c'est une réussite.
Je tenterais ma chance ( peut être ) d'en faire un une fois et de vous le proposer pour voir, mais il faudrait avant ça que j'avance sur ma propre storie...