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Braquage à l'italienne.

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Platini42
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Message par Platini42 » ven. 22 mai 2009 19:05

I see a red door and i want it painted black,
No colours anymore i want them to turn black.
I see the girls walk by dressed in their summer clothes,
I have to turn my head until the darkness goes.

I see a line of cars and they're all painted black,
With flowers and my love, both never to come back.
I see people turn their heads and quickly look away,
like a newborn baby it just happens every day.

I look inside my self and see my heart is back,
I see my red door and i want it painted black.
Maybe then i'll fade away and not have to face the facts,
It's not easy facing up when your whole world is black.

No more will my green sea go turn a deeper blue,
I could not forsee this thing happening to you.
If I look hard enough into the setting sun,
My love will laugh with me before the morning comes.


Paint it black - The Rolling Stones


Le tirage au sort de la prochaine Europa League avait rendu son verdict.
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Nous allions donc en découdre avec les "Citizens", favoris du groupe avec leur armada d'internationaux.
Le club israelien devrait être à notre portée.
Tout devrait donc se jouer avec le Borussia Dortmund. Après avoir vécu des années 2000 difficiles, le club allemand était redevenu compétitif et la qualification pour le deuxième tour serait un exploit si nous parvenions à nous sortir de ce groupe.


Le mois de septembre a été plutôt laborieux.
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Nous avons d'abord très bien négocié les matchs à domicile, victoire contre Catane et le Genoa. Cette invincibilité au Bentegodi était gage de sérénité pour l'avenir.
Tommaso Vailatti s'est illustré lors de ces deux rencontres en offrant trois passes décisives.
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Il devenait la pièce maitresse de l'entre jeu de mon équipe puisque Buonanotte n'avait pas trop digéré encore son refus de vouloir changer d'air.

Si à domicile, tout se déroulait très bien; on ne pouvait pas en dire autant pour ce qui était des matchs à l'extérieur.
Nous avions rencontré, certes, des piliers du championnat; mais nous n'avions pas réussi à élever notre niveau de jeu et j'avais comme l'impression que nous calquions cette saison sur la précédente.
La Roma nous a privé de ballons tout le match et la Juventus a été d'un réalisme époustoufflant grâce à son avant-centre international : Giuseppe Rossi.
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L'italien, auteur d'un triplé en première mi-temps, avait définitivement scellé le résultat en moins de 45 minutes.

Après six journées, trois victoires, un nul et deux défaites, nous nous retrouvions septième, à six points d'Udinese qui débutait sa saison idéalement, sans connaitre encore la défaite comme l'Inter.

La compétition continentale débutait parfaitement pour nous.
Grâce à un coup franc de Diego Buonanotte, qui en profitait pour effectuer enfin un match convenable cette saison, nous battions notre rival direct pour la qualification.
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Manchester City prenait la tête du groupe en surclassant Tel Aviv : 3 à 0.

Quinze jours plus tard, nous ramenions un bon point d'Israël. On aurait pu espérer mieux si Jefferson n'avait pas trouvé trois fois le montant des cages mais ce résultat couplé au précédent était suffisant pour me satisfaire pour notre entrée sur la scène continentale. Nous étions deuxième du groupe et Manchester avait fait un grand pas vers la qualification en allant s'imposer en Allemagne : 3 à 2.


Le 21 septembre dernier, Damiano n'assistait pas à notre victoire face aux gênois.
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Il était à l'hôpital de Vérone pour assister à la naissance de son second fils Matteo.
Son troisième enfant venait de naitre, après Mirko et Carla. Sa femme Daniela se portait très bien.
Il m'avait désigné parrain et le surlendemain, je m'étais donc rendu auprès de mon filleul qui ne devrait pas tarder à sortir de l'hôpital comme tout se passait bien pour lui et sa maman.


Suite à ces bons moments, je m'étais rendu dans l'après-midi à la prison de Bergame. Pas pour un pélerinage ou un retour aux sources mais pour rencontrer Giorgia qui m'avait prié d'accepter de la voir.
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Je n'en avais parlé à personne mais j'avais décidé de m'y rendre, sans doute pour en apprendre un peu plus, sans doute pour m'aider à passer à autre chose.

"Merci d'être venu."
"Je n'avais pas trop envi. J'ai hésité longtemps."
"Je voulais te remercier de ne pas avoir alourdi mon cas pour mon procès en ne déposant pas plainte contre moi pour tout ce que je t'ai fait."
"Je l'ai pas fait pour toi."
"Je m'en doute. Tu as un grand coeur et je m'en veux encore plus de t'avoir fait tant de mal."
"C'est du passé pour moi même si tout ne sera plus comme avant. Je n'oublierai jamais mais il faut avancer."
"C'est dur pour moi. J'aimerai avoir la force de penser comme toi. Je suis toute seule, je le mérite; mais je souffre."
"..."
"Sans Alessandro, la vie va être difficile. J'ai peur pour mon futur fils, sans père."
"Il faut te battre pour lui, c'est une bonne raison pour s'en sortir."
"Oui, tu as raison, mais je risque gros, cinq ans si j'ai de la chance."
"Mis à part le fait de m'avoir piègé, tu ne sais rien sur ce que trafiquait Greco et Bartoli?"
"Non, je te jure. Ils m'ont demandé de faire des choses et comme ils savaient que je t'aimais, cela a été facile."
"OK, et ton procès, c'est quand?"
"Le 5 novembre..."
"Ok, je vais voir ce que je peux faire."
"Je te demande rien, je ne le mérite pas."
"Encore une fois, ce n'est pas pour toi."
"Tu es vraiment l'homme idéal, j'espère que Monica s'en rendra compte."
"Oui... enfin là...je sais pas."
"Je n'ai pas plus de temps de visite, je suis ravie que tu sois passé, merci."
"Prends soin de toi. A bientôt peut être..."


Elle avait eu beaucoup moins de barrières que toutes les autres, sans doute qu'elle n'eut pas trop de difficultés pour me faire craquer...
Maddalena avait réussi et nous avions entamé une relation, sans trop de règles, au jour le jour.
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On se voyait quand on en avait envie. Elle en avait plus envie que moi mais je ne refusais jamais quand elle me le demandait.
Cela avait plus ou moins créé une certaine tension entre Michela et moi qui pensait qu'une seule nuit aurait suffi à me satisfaire de l'assistante de son amie.
Enfin il fallait qu'elle se rassure, Maddalena avait récupéré un homme qui pour retrouver son chemin, s'aidait pas mal du whisky et la belle était souvent arrivée chez moi juste pour me déshabiller et me mettre dans mon pieu au lieu que je passe mon temps à décuiter sur ma terrasse.
Je n'arrivais pas à refaire surface, à me donner des objectifs, des ambitions. Il y avait le foot certes, mais dès que je quittais mes fonctions, je retombais immédiatement dans les méandres de mon désespoir. Aucune solution n'arrivait malgré les efforts de Maddelena qui ne haussait jamais le ton alors qu'elle était clairement prise pour un "vide...."
Je me donnais bonne conscience qu'elle devait se satisfaire de la situation. Je ne la retenais pas, elle faisait ce qu'elle voulait.


Le mois d'octobre était au programme.
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Cela avait plutôt bien commencé.
La défense avait tenu bon pour contenir Milan. Je considèrais ce match nul comme un bon résultat même si nous aurions pu, avec un peu plus de réalisme, prendre les trois points.
Je faisais confiance, depuis un petit moment déjà, à Mateo Musacchio.
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Moreno avait du mal à s'acclimater au club et ses soucis de compréhension avec ces co-équipiers ne le mettaient pas en confiance.

Nous avons enchainé par une très belle performance, une victoire à Udine.
Le triplé de Federico Laurito est venu salué son nouveau statut de naturalisé italien.
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Il n'a jamais été selectionné dans une équipe nationale argentine et n'a pas encore choisi son pays. Nul doute qu'avec ce genre de performances, il va déclencher une "guéguerre" de sélectionneurs afin de s'attacher ses services.

A Palerme, mon équipe confirmait certaines de ses qualités et aussi cetains de ses défauts. Elle pratiquait du beau jeu, rivalisait avec les bonnes équipes du championnat mais n'arrivait pas à tuer un match. L'inefficacité dans ses temps forts était préoccupante.

Le constat précédent, mélé avec un quatrième match, hors de nos bases, n'avait pas échappé aux napolitains. Ils nous ont contenu et Ezequiel Lavezzi a clôturé de belle manière l'oeuvre de Naples par deux buts somptueux.
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Troisième défaite logique en championnat qui eut le pouvoir de nous enfoncer dans le ventre mou du classement.
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Nous étionss certes à trois points du 4ème mais à cinq points de redevenir un faire-valoir. Le leader : l'Inter, avec 11 points d'avance sur nous, caracolait en tête du Calcio. Ils avaient fait un carton plein en octobre et étaient logiquement devant.

Avant le déplacement au San Paulo, nous avons essuyé notre première défaite en Europa League, à Manchester.
Nous avons été pitoyable en première mi-temps, offrant le match à nos adversaires par une panoplie d'erreurs individuelles.
Alan Dzagoev, le maitre à jouer des mancuniens, s'est régalé.
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Auteur des trois passes décisives de la première mi-temps, il fut élu l'homme du match.
Nous avons bien réagi au retour des vestiaire mais le mal était déjà fait.
Nous nous sommes inclinés 4 à 2.
Le Borussia n'a fait que match nul à Tel Aviv, ce qui n'était pas pour nous déplaire.
Au classement, à la fin des matchs aller, Manchester comptait 9 points, nous suivions avec 5 points puis Tel Aviv avec 2 et Dortmund avec un seul point.


Il était seul dans la vie aussi et nous allions partager quelques temps ensemble... Whisky!
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C'était une idée de la fille de Michela, qui n'avait jamais ses oreilles loin des conversations.
Enocre une fois, elle avait eu raison et mon nouveau compagnon me suivait partout, notamment à l'entrainement où il avait tendance à parfois donner l'exemple à certains de mes joueurs pour qu'ils se dépensent un peu plus.


Francesco Falconetto était devenu insomniaque avec son enquête qui n'avançait pas.
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Il avait eu beau recouper toutes les pistes, rien ne ressortait de flagrant pour avancer. Les morts combinées de Greco et Bartoli avaient plombé son enquête et il était sur à présent que Giorgia n'était pas au courant de ce qui s'était tramé.
D'un côté, la vie à Vérone et autour du club était calme et il m'arrivait de plus en plus à penser que les soucis étaient derrière nous et que les dénouements récents avaient stoppé les agissements de la mafia.


Encore une fois, je n'ai eu des nouvelles de Monica que par la presse.
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La dernière était qu'elle avait décidé de faire un album avec ces ex-partenaires et amies de son ancienne série TV : Silvia Marty et Beatriz Luengo.
Et j'en avais marre de ce silence, je voulais crever l'abcès.
J'avais appelé Eduardo, son frère. Elle allait bien selon ses dires et sentant mon désarroi, il crut bon m'inviter chez lui en Uruguay.
Sympathie? Envie de m'aider à recoller les morceaux? Je ne savais pas.
Ce que je savais, c'était que je n'avais pas hésité une minute pour accepter son invitation. Je m'envolerais donc pour l'Amérique du Sud pendant la trêve internationale, du 7 au 18 novembre.
L'idée de revoir Monica est de mettre cartes sur table était évidemment la raison principale de ce long voyage.


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Message par elkaotic » ven. 22 mai 2009 19:51

Bon épisode avec cette nouvelle intrigue qui va arriver concernant Monica :) :). C'est un plaisir de te lire
Hasta La Victoria Siempre


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Message par Medzo00 » ven. 22 mai 2009 20:43

Haha je suis un devin , juste avant que ce cher platoche poste l'épisode j'avais deviner que quelque chose se tramerait autour de Monica, aprés c'est pas garantit qu'elle accepte de te voir parce que tu es traversé quelques pays par avion. Sinon bel épisode malgré qu'un peu saccadé , on passe un peu du coq à l'âne dés fois et ca peut un peu perturber mais rien de bien gênant.

Toujours des détails aussi croustillant comme ton filleul qui viennent se glisser dans l'histoire et qui la rende encore plus attrayante. La rencontre avec la poufiasse Bartoli est aussi un pic dans cet épisode et on va finir par croire que ton personnage est un ange sur patte parce que perso je l'aurai envoyé chier depuis a longtime.

Sportivement y'a de quoi être satisfait de ton équipe ils font plus ou moins un bon début de championnat même si ils défouraillent pas les grandes équipes comme tu l'espére mais c'est déjà bien. Encore un bel épisode ici maestro.
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Platini42
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Message par Platini42 » sam. 23 mai 2009 19:33

Le calendrier, en novembre, nous était favorable et nous avons su en profiter.
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Nous avions retrouvé le Bentegodi et le goût de la victoire par la même occasion.
L'Atalanta et Brescia n'avaient pas pesé lourds et les deux doublés de Daniele Cacia avaient scellé les deux résultats.
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Nous avons enfin bonifié ces bons résultats par une victoire chanceuse à Mantova grâce à un but dans les arrêts de jeu de Daniele Dessena qui décocha une frappe de plus de 35 mètres, à quelques secondes de la fin du match.
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Certes les adversaires n'étaient pas des grandes pointures mais le fait de faire le plein de point nous avait ammené à la cinquième place du championnat. C'était un championnat bizarre et j'avais l'impression que nous faisions le "yoyo" au niveau du classement à chaque fin de journée.
Nous étions à six points des leaders. En effet, suite au premier faux pas de l'Inter, la Roma était revenue à égalité avec l'équipe milanaise.

Nous avions commencé le mois par en déplacement à Dortmund. Malheureusement pour nous, les choses se sont corsées suite à cette défaite imméritée.
Le réalisme allemand, ponctué par deux buts du suisse Alexander Frei, nous a mis dans une situation où nous ne sommes désormais plus maitre de notre destin.
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Nous avions ouvert la marque et plutôt dominé le match mais comme en championnat nous n'avions pas réussi à tuer le match.

Manchester était officiellement qualifié après sa victoire à Tel Aviv 4 à 1 et je comptais sur la sportivité des anglais lors de la prochaine journée pour reprendre la main en vue de la qualification.


Le tribunal de Bergame avait rendu son verdict concernant Giorgia.
Elle s'en tirait bien, voir très bien même. Je n'avais pas déposé plainte et l'intervention de Mariastella, à ma demande, avait porté ses fruits.
Mon avocate, après m'avoir fait une leçon de morale, avait accepé d'inter-agir pour que la peine de Giorgia soit minime par rapport à son état et aux évènements précédents.
Seul le fait d'avoir fait de fausses déclarations devant un jury avait été retenu contre elle. Cela méritait certes de la prison mais étant proche d'accoucher, on l'a juste obligée à des travaux d'intérêt général, une forte amende et une obligation de se faire désintoxiquer dans un centre hospitalier agréé.

Elle s'était donc rendue dans un hôpital suisse, dans la ville de Lugano, juste après le procès. Elle donna naissance à Paolo, qui se portait bien malgré la vie débridée de sa mère.
Giorgia ne manqua pas de rebondir quelques semaines plus tard en étant embauchée pour une station radio italienne, radio uno.
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Elle devrait débuter son nouveau travail début janvier et aurait même l'intention d'écrire un livre sur sa vie. Nul doute que cela lui permettra de se renflouer et d'éponger ses dettes. Si cela avait aussi le mérite de mettre un point final à sa vie passé et d'augurer d'une nouvelle vie pour elle et son enfant, ce n'était, après tout, pas forcément une mauvaise chose.


Je m'étais donc rendu pendant la trève internationale à Puenta Del Este.
Mauvaise surprise : plus de 8000 kilomètres pour rien puisque Monica était à Los Angeles chez sa soeur.
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Eduardo me jura bien que ce n'était pas à cause de ma venue mais j'avais des doutes sur cela.
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Je me doutais bien qu'il avait du lui glisser quelques mots sur ma venue et bien qu'il m'assurait que sa soeur l'avait convié pour un projet de travail, je maintenais mon idée que j'avais été le déclencheur de ce départ précipité.

Mon séjour "mise au point" s'est donc transformé en une semaine de vacances où Eduardo m'a fait visité un peu le coin et s'est occupé de moi pour me faire changer les idées.
Il ma présenté sa nouvelle relation Yesica Toscanini.
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C'était un top-model argentin et apparemment tout avait l'air de bien se passer entre eux deux.
De plus, les relations avec son ex-femme se passait pour le mieux, notamment pour la garde de leur fille.
Cette dernière aimait bien Yesica. Cette ambiance avait redonné un moral d'acier à Eduardo qui envisageait de faire son retour dans la chanson.
Après une carrière en demi-teinte en Espagne, il avait l'intention de tenter sa chance aux Etats-Unis; mais il n'en était qu'à l'écriture de son futur album et, donc il n'était pas encore prêt à repartir dans le grand bain du show-bizz.

A la veille de mon départ, Eduardo, Yesica et moi dinions dans un restaurant de la capitale uruguayenne, à Montevideo. Il y avait également un de ces amis et probable futur producteur : Diego Canapa, accompagné de sa compagne : Barbara Mori.
Diego était aussi un investisseur dans le club de Penarol. Cet homme d'affaires uruguayen, ancien politicien, avait investi dans le club de son coeur et Eduardo et lui étaient amis depuis l'installation de mon ex-futur beau frère dans le pays.
L'idée de donner un coup de fouet à la carrière d'Eduardo, ainsi que d'en tirer un certain profit avait poussé les deux hommes à travailler ensemble.
Barbara, la femme de Diego, était une actrice, née d'un père japonais et d'une mère uruguayenne. Elle est connue essentiellement dans les pays latins.
Le troisième invité, je l'ai reconnu avant que l'on me le présente : Enzo Francescoli.
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Enzo, l'ancienne star de River Plate, du Matra et de l'Om, l'idole d'un certain Zinedine Z, une des miennes aussi, devant moi!

C'était un rendez-vous sympa avant mon départ. Pendant qu'Eduardo et son ami discutait de la relance de la carrière du frère à Monica, pendant que Yesica et Barbara discutaient "chiffons", j'ai passé la soirée à discuter avec Enzo, à refaire le passé du football, à refaire certains matchs, à décortiquer le monde de notre sport actuel et ce que nous prévoyons pour le futur.
Il déplorait le mal de son pays et de ses compatriotes à bien figurer. Il avait de bons espoirs tout de même sur l'avant-centre de Palerme : Edison Cavani. Il me disait qu'il suivait pas mal les championnats européens surtout l'Espagne et un peu l'Italie où il y passa deux ans : à Cagliairi et au Torino. Il a même eu l'occasion de voir évoluer mon équipe à la télé. Il aimait bien mon sens tactique.
Bien évidemment, il suivait d'un coin de l'oeil les résultats de l'OM et aimait certaints techniciens français comme Gourcuff ou Nasri...
Il aurait fallu plusieurs soirées comme cela mais toutes bonnes choses avaient une fin.

Je suis donc rentré en Italie, juste avant la réception de Brescia avec des sentiments mitigés : la déception de ne pas avoir mis les choses au point avec Monica et le bon séjour passé grâce à Eduardo qui m'a fait rencontré une de mes anciennes idoles.


Le mois de décembre étaient chargés avant les fêtes de fin d'année.
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Après avoir enchainé une quatrième victoire d'affilée, face à la Lazio, nous avions ramené un point heureux du déplacement à Gênes.
Grâce à Federico Agliardi qui stoppa deux pénaltys, nous conservions notre invincibilité.
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Mais le déplacement à San Siro pour affronter les Nerazzuri fut le match de trop dans ce calendrier surchargé.
Le leader nous a contenu comme il sait si bien le faire mais sans chercher de fausses excuses, je restais persuadé que la fatigue était plus à l'origine de notre défaite que notre incapacité à accrocher les ténors du Calcio.

On pourrait débattre des heures sur les raisons qui nous empèchaient à vaincre les meilleurs, mais le classement à la trève était le seul juge.
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La Roma et l'Inter s'étaient nettement détachés. Certes, nous avions perdu deux places, mais nous étions seulement à trois points du podium.
Une chose était certaine : si nous voulions gravir les échelons, il faudrait absolument accrocher les gros sinon nous resterons là où nous sommes actuellement.
Pire encore, j'avais peur que ces échecs répétés poussent mon équipe à déjouer contre les équipes à notre portée.
Ca jouait bien mais cette usure psychologique m'inquiètait et je devais trouver des solutions.

Dans un premier temps, il fallait faire le ménage et le mercato allait m'aider. Il était déjà défini de me séparer de Mazzarini qui foutait la merde au sein du groupe. Ensuite, Poli est venu me voir et a accompli la mission que je lui avais donné en début de saison : il retournera en janvier à la Sampdoria pour 8 millions d'euros.
J'espèrais également que les bonnes dispositions d'Agliairdi et Buonanotte, qui ont affirmé aider le club jusqu'à la fin de la saison alors qu'ils espèraient partir, allaient nous aider pour la deuxième partie de la compétition.
Enfin, je devais plancher sur un éventuel renfort, plutôt sur le secteur offensif, mais rien n'était défini encore. J'avais deux, trois pistes que je tenais secrètes et j'allais voir déjà si je pouvais tirer profit de la vente de Mazzarini pour avoir une idée du budget que je pourrais avoir pour trouver l'homme décisif que je recherchais.

L'avantage d'avoir eu un classement honorable l'an dernier nous a permis de commencer la coupe d'Italie dès les huitièmes de finale.
La réception de Palerme fut spectaculaire mais nous avons toujours mené et le quatrième but, par Laurito, nous envoyait en quart de finale.
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Prochaine étape : la récepetion de la Sampdoria : une bonne carte à jouer pour atteindre le dernier carré.

Si les compétitons nationales se déroulaient plutôt bien. L'Europa League s'est arrêtée pour nous.
Incapable de prendre trois points face à Tel Aviv, à domicile, alors que les anglais avaient respecté mes volontés de s'imposer, chez eux, contre Dortmund, malgré leur qualification; il fallait pour se qualifier vaincre les Citizens au Bentegodi et espèrer un exploit des israeliens en Allemagne.
A la mi-temps, les jeux étaient faits. Dortmund menait 4-0 contre l'Hapoël.
Nous avons réussi un nul plutôt de bonne facture face à l'actuel leader de Premiere League, mais le constat était là :
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Nous terminions troisième et donc étions éliminés. Malgré certaines performances, un sentiment de frustration règnait. Il ne nous avait pas manqué grand chose. Les deux nuls contre Tel Aviv ont été les points essentiels à notre élimination.


L'évènement le plus important du mois de décembre s'est passé lors de la réception de la Lazio, le 4 exactement.
Il y avait une personne que je revoyais, seulement quinze jours après notre première rencontre : Enzo!
Après les habitudes d'après match, je me suis rendu dans le bureau de Michela, dans lequel Enzo se trouvait.
Etrange!
Je n'ai pas attendu longtemps sur les raisons de sa présence.

"Esteban, Mr Francescoli a une proposition à te faire."
"Oui..."
"Il a fait les choses dans les règles et je ne m'opposerai pas à ton choix. Pour moi, il n'y aura aucun souci si tu ne négliges pas le Hellas."
"Je veux bien mais de quoi tu parles?"
"Mr Francescoli va tout t'expliquer, je vous laisse."


"Comment vas Esteban?"
"Bien, la victoire adoucit la vie."
"Je sais. Joli match d'ailleurs. Tu as une belle attaque avec le petit Laurito et Cacia."
"Oui, mais dis moi, tu n'as pas fait plus de 8000 bornes pour voir un match du Calcio?"
"Non, j'ai une offre à te faire et malheureusement je suis obligé de te mettre la pression sur la réponse. Je repars demain à Montevideo et donc je dois savoir."
"Pas de problème, mais de quoi s'agit-il?
"Je te propose de devenir le nouveau sélectionneur de l'Uruguay."
"???"
"Oui, tu es étonné, mais je vais t'expliquer..."
"Je suis pas contre, en effet."
"Voilà, mon équipe nationale a très mal démarré les qualifications pour le prochain mondial. Le président de la fédération a démissionné, tout le monde a quitté le navire. On a fait appel à moi. Je suis désormais le nouveau président de la fédération uruguayenne de football."
"Félicitations."
"Merci. J'ai donc du travailler dans la rapidité et deux noms ressortaient : Abel Resino et toi. Par franchise, je te dis que tu étais mon deuxième choix."
"Ok, c'est gentil, mais..."
"Attends, Abel ne désirait pas devenir sélectionneur. Il avait d'autres projets et n'était pas enclin à diriger une sélection et un club en même temps."
"En effet, ce n'est pas évident, on est pas tous des Hiddink."
"J'espère que tu en es un car je voudrais que tu deviennes sélectionneur. J'ai vu avec ta présidente. Nous travaillerons main dans la main pour que ton club et la sélection ne soient pas lésés par tes nouvelles fonctions; si tu acceptes bien sur."
"Tout est prévu, hallucinant!"
"Oui, tu sais Esteban, tu es de la trempe des grands. Ta vision du football m'a plus quand nous avons discuté la dernière fois. Tes résultats le prouvent et si j'en crois les dires de Mlle Brambilla, cela te ferait le plus grand bien pour ta vie professionnelle et personnelle."
"Elle est marrante..."
"Je n'ai pas trop compris pour le côté personnel mais je peux t'assurer que tu vas y retrouver ton compte professionnellement."
"Te fatigues pas plus..."
"???"
"Il est évident que je ne peux pas refuser. J'accepte volontiers, surtout que cela convient à tout le monde; même à moi. J'éviterai comme cela de me prendre la tête sur ma life avec un emploi du temps surchargé."
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Enzo était ravi. Il n'avait pas trop l'air de douter de mon choix.
Il enquilla directement en me faisant un topo de la situation.
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Les quatre premières journées des qualifications pour la prochaine coupe du Monde, devant se dérouler en 2014, au Brésil, ont été calamiteuses.
Trois défaites et une victoire contre la plus faible équipe du tournoi. L'objectif de participer à la compétition avait pris du plomb dans l'aile.
Au classement, les choses n'étaient pourtant pas perdues.
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Les quatre premiers iraient au Brésil et le cinquième aurait le droit à un barrage contre le quatrième de la zone Concacaf.

Enzo, très méticuleux, m'avait apporté le calendrier de la prochaine saison internationale.
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Le premier rendez-vous serait après la fin du championnat.
C'était idéal pour terminer convenablement ma saison avec le Hellas.
J'avais également six mois pour préparer un staff et évaluer les joueurs sélectionnables.

Enzo voulait un entraineur européen, justement pour ce dernier point. J'aurai une plus grande facilité de me faire une idée des joueurs : les meilleurs jouent sur le vieux continent.


La fin d'année a été mouvementée sur la scène européenne. Un flopée de changements d'entraineur s'est produit.
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Hugo Sanchez a quitté Porto pour prendre en charge la sélection méxicaine.
Abel Resino, ayant refusé mon nouveau poste, a dévoilé ses ambitions : il remplace Sanchez à Porto.
La place qu'il a laissé libre à l'Atletico a été comblée par Rafael Benitez, démissionnant de Liverpool pour faire retour dans son pays natal.

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Suite au départ de l'espagnol, Liverpool a engagé Thomas Schaaf.
Christoph Daum prend les commandes de Newcastle.
Morten Olsen, le danois, prend la place laissée vacante par Schaaf, au Werder Brême.


Au rayon des nouvelles internationales, avait lieu, le 21 décembre 2011, le tirage au sort des groupes pour le prochain championnat d'Europe, devant se dérouler en Pologne et en Ukraine.
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Le tirage a été plutôt clément pour les poids lourds européens, qu'on devrait retrouver en quart de finale, sauf surprises.


Les fêtes de fin d'année approchaient.
Le coup dans l'eau pour l'amélioration de mes relations avec Monica avait profité à Maddalena, qui avait pris de plus en plus d'importance dans ma vie. Par amour? Non, par nécessité je pense.
Mais, l'augmentation de notre temps de relation avait crée les premières tensions.
Il était blonde mais il ne fallait pas se faire avoir. Elle comprenait bien qu'elle n'était là car Monica ne l'était pas et cela commençait à la frustrer.
En rajoutant ma période d'addiction au whisky, de plus en plus prononcé, la vie n'était pas facile pour elle et les disputes devenaient fréquentes.

Le 23 décembre, en milieu d'après-midi, une énième dispute me fit péter un câble. J'en pouvais plus, j'étais déjà perché. J'ai claqué la porte et je me suis cassé de chez moi, laissant Maddalena avec Whisky, pleurer comme elle en avait pris l'habitude.
Puis...
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Trois quarts d'heure plus tard, ma Lamborghini venait d'exploser sur l'autoroute A 22, menant à Modène, au kilomètre 98.
Le soir, toutes les unes des journaux télévisés du pays faisaient leur introduction avec cette dramatique nouvelle.


You are one of Gods mistakes
You crying, tragic waste of skin
I'm well aware of how it aches
And you still won't let me in
Now i'm breaking down your door
To try and save your swollen face
Though i don't like you anymore
You lying, trying waste of space

Before our innocence was lost
You were always one of those
Blessed with lucky sevens
And a voice that made me cry
My oh my

You were Mother Nature's son
Someone to whom i could relate
Your needle and your damage done
Remains a sordid twist of fate
Now i'm trying to wake you up
To pull you from the liquid sky
'Cause if i don't we'll both end up
With just your songs to say goodbye


Song to say goodbye - Placebo


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Message par franceSCOpsg » sam. 23 mai 2009 20:25

Putin de non c'est la fin???? A part si tu as sauté entre temps... :wahoo:

En tout cas que dire , un ènième exelent épisode, je souhaitais te voir au commande de l'Uruguay .Tant pis.

En tout cas magnifique storie.


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Message par Medzo00 » dim. 24 mai 2009 9:29

Francesco y'a pas de raison que ce soit finit je pense quand même. Encore un rebondissement des plus palpitants pour notre cher coach . Double casquette entraineur / sélectionneur mais aprés l'Uruguay ca va pas être facile d'en faire quelque chose. Toujours autant de précisions dans ton histoire et une saison sportive assez bonne. Vivement la suite.
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Atom Tan
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Message par Atom Tan » lun. 25 mai 2009 18:36

Si ça se termine comme ça, on se retrouve le bec dans l'eau...Why Monica Why ? un si bel amour ...Ma Qué, Y a oun siege ejectable sur la voitura ?


Lashi
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Message par Lashi » lun. 25 mai 2009 21:50

Ou alors notre héros est parti à pied, laissant les clés de la voiture à la maison... Et Maddalena les a prises...


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Platini42
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Message par Platini42 » mar. 26 mai 2009 14:36

La violence des faits n'avait pas permis aux secours de faire quelque chose. Seul un corps calciné non-identifiable avait été retrouvé. On emmena la carcasse de la voiture complètement incendiée dans un parking, près du commissariat de Vérone, où l'enquête était diligentée.
Les premiers éléments découverts affirmaient inévitablement qu'une charge explosive, munie d'un minuteur, avait été installée sous l'aile arrière droite de ma caisse, près du réservoir.
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Francesco Falconetto dirigeait l'enquête et il n'avait pas fait dans la demi-mesure. Plus de 150 personnes étaient affectées à l'enquête et il ne fallait pas trainer; il en faisait une question d'honneur.
Il avait pensé à tout : multiplications des interrogatoires, placement de toutes personnes suceptibles d'apporter quelque chose à l'enquête en garde à vue, perquisitions à tout va. Il dévoilait tout sur ces précédentes recherches. Il n'avait aucun doute sur les auteurs : la mafia.
Au risque de devenir l'ennemi public numéro 1 de l'organisation, il avait même convoqué "le parrain" actuel : Salvatore Buscetta.
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Bien évidemment, il n'allait pas faire avancer les choses mais il se donnait les moyens de mettre la pression à tout le monde. Il voulait que quelqu'un parle et vu le peu d'éléments, il n'y avait qu'une solution pour l'instant : mettre la pression aux plus de gens possibles.

Il pensait à tout. Il avait même condamné mon appartement. Personne ne pouvait y rentrer à part lui et ses collaborateurs. Il essayait éventuellement de trouver une piste; la plus minime pour lui était exploitable et à exploiter.
Il avait pensé à tout, presque à tout; peut être le plus essentiel.
Etant persuadé de l'identité du conducteur, il n'avait pas pris peine de faire autopsier le corps calciné; sur de savoir qui avait fait les frais de ce crime.


Ooooooh - stop

With your feet in the air and your head on the ground
Try this trick and spin it, yeah
Your head will collapse
But there's nothing in it
And you'll ask yourself

Where is my mind

Way out in the water
See it swimmin'

I was swimmin' in the Carribean
Animals were hiding behind the rock
Except the little fish
But they told me, he swears
Tryin' to talk to me to me to me


Where is my mind - The Pixies


Je m'étais donc cassé à quinze grammes de chez moi. J'étais agacé par tout : Monica qui ne voulait plus me voir, Maddalena qui me bouffait mon espace vital, les résultats de mon équipe qui ne me convenaient pas, cette histoire de mafia qui me pesait psychologiquement, mes inquiètudes pour le futur de Giorgia et de son petit Paolo, Michela qui semblait de plus en plus distante, mes amis que je voyais moins : Damiano pouponnait et Ludovico tentait toujours de clarifier sa situation avec Maria en y passant tout son temps libre. J'étais agacé par ma vie et je n'avais pas envie d'aller passer les fêtes de famille dans la famille de Maddalena à Modène.
Je m'étais donc barré, sans savoir où aller.
En m'approchant de ma caisse, je m'étais rendu compte que je n'avais pas mes clefs et de peur de me reprendre la tête avec Maddalena, j'avais décidé de marcher sans savoir où j'allais.

J'avais fait plusieurs bars et à chaque fois, on me reconnaissait vu qu'à Vérone : je ne passais pas inaperçu. Il m'était difficile de déprimer tranquillement mais ce fut un miracle où j'eus de la chance : je suis rentré dans un énième bar de la ville où je n'avais pas l'impression d'être connu. On faisait peut être semblant pour ne pas me gêner, vu mon état d'épave.
Toujours est-il que c'étaitt dans ce bar que ma cuite, plus ou moins normale, selon la sensibilité de chacun, s'était transformée en une murge incroyable.
Il était évident que les habitués de ce "boui-boui" et le tenancier n'étaient pas des fans de foot. Il n'y avait aucun signe distinctif du club, ni même du Chievo. Il n'y avait même pas d'écran télé géant.
C'était donc dans cet établissement que j'avais du entamer ma troisième bouteille de whisky de la journée. J'avais trouvé des compagnons de jeu qui étaient surement plus attirés par le fait que j'alignais les tournées gratuites que par un intérêt à ma personne.
Je me rappelais de cette soirée malgré l'alcool ingurgité, sans doute qu'une bonne partie de mon ivresse était gâchée par les problèmes qui revenaient se cogner dans ma mémoire.

Voyant la gueule du pigeon, le patron du bar et trois collègues de "picole" m'ont emmené dans l'arrière-salle. Il fallait passer derrière le comptoir, franchir une pièce servant de cuisine, pour arriver dans une réplique d'une salle du "Bellagio".
Une vingtaine d'individus étaient assis autour de quelques tables entrain de jouer au poker. Un bar sur ma droite avec sa serveuse attitrée; et des clients essayant de trouver une richesse éphémère en décousaient avec les As, les Rois, Dames et autres....
Il y avait de tout : des gens en costard, en jogging, des barbus, des biens rasés, des petits, des grands, des gros, des gens bizarres, des gendres idéaux...
C'était parti, je devenais un des leur, l'espace de quelques heures...

Ma passion des cartes m'avait fait perdre la notion du temps. Après m'être bien fait dépouillé, environ deux payes de perdu, en gros près de 80 000 euros, je fus surpris qu'il fasse jour en sortant du tripot.
J'avais certes picoler pendant toute la nuit mais l'alcool avait moins d'effet et mon corps s'était habitué à cet état.
J'aurais fait exploser un éthylo, sans souci; mais j'étais conscient de ma route pour rentrer chez moi et j'eus le reflexe de demander l'heure.
Deux ou trois personnes ont changé de trottoir en me voyant, vu mon état, mon odeur surement et ma tenue qui sentait surement un savant mélange de whisky, cigarettes et cigares.
Un petit jeune moins appeuré que les autres m'annonça que nous étions le 26, qu'il était 14 heures.
Le 26???? Bon dieu, le gros malin. Moi qui pensait être un alcoolique super-puissant, javais quand même un trou noir dans ma vie de près de trois jours.
Je ne me droguais pas mais je pensais que c'était ça la descente, être mal après avoir connu une pseudo sérénité.
Je fus surpris qu'il me reconnaisse.

"Excusez moi, vous êtes Esteban Faure?"
"Hein?"
"Vous êtes Esteban, le coach du Hellas?"
"Euh, oui..."
"Incroyable, vous êtes pas morts?"
"Quoi?"
"Laissez tomber, j'ai du faire une erreur."

Le petit, ayant du voir le retour d'un mort-vivant, ne s'était pas attardé et avait tracé sa route.
Pour ma part, j'étais là aussi très présomptueux de penser retrouver mon appartement assez facilement. Il me fallut près d'une heure pour enfin arriver devant ma porte.

J'avais du mal à être étonné mais les signes interdisants de rentrer dans mon appartement me faisaient quand même cogiter, enfin quelques secondes; car je n'avais envie que d'une chose prendre un douche et dormir longtemps.
En ouvrant la porte, j'ai ressenti une atmosphère pesante; Whisky (encore lui!) est apparu en aboyant et m'a sauté dessus.
On aurait dit qu'il était dans le même état que l'enfant qui m'avait donné l'heure, tout à l'heure, surpris de me voir.
Je me suis dirigé vers mon frigo pour boire un peu d'eau fraiche. Ca faisait bizarre de reboire de ce liquide. C'était même bon l'eau... Francesco revenait de ma terrasse, alerté par le chien surement.

"Esteban?"
"???"
"Bon dieu, c'est quoi ce bordel?"
"Je devrais te poser la question, qu'est ce que tu fous chez moi?"
"T'es censé être mort, tu te tiens au courant de la vie autour de toi des fois?"
"Désolé, je reviens chez moi. Ya marqué que je n'ai pas le droit d'y rentrer, j'ai du mal à comprendre."
"Putain, mais t'étais où depuis trois jours, dans le trou du cul du monde?"
"Oula, je ne sais même pas moi-même."
"Tain, t'es trop con, attends deux minutes."
"Ben, je vais pas partir, t'inquiètes."

"Oui, c'est Falconetto... Je veux les résultats des analyses dans moins d'une heure, démerdez vous."

Pendant que Francesco téléphonait, je rejoignais ma chambre, chercher des affaires propres et prendre une douche.
Elle était là!!!
Sur mon lit, Monica en pleurs, en train de mater de vieilles photos...
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Elle aussi, elle était sous le choc de me voir réapparaitre et je l'étais tout autant de la revoir sur mon lit.

J'avais besoin d'explications et j'allais voir Francesco qui en avait fini avec ses conversations téléphoniques. Il me raconta tout, je fis pareil avec les souvenirs qui me restaient.
On attendait la réponse mais je crois que j'étais le seul à ce moment là à savoir... J'avais rattrapé, bien malgré moi mon retard.

Ludovico, accompagné de Michela ont débarqué une bonne demi heure après.
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Si Ludo me sauta dans les bras, Michela avait pris pour habitude quand les émotions étaient trop fortes, de me mettre une claque, puis elle me déposa un baiser sur mes lèvres, devant Monica, qui restait sans réaction, surement compréhensive des émotions suscitées par ma réapparation.

Francesco eut la confirmation. Maddalena avait péri dans l'explosion.
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Mais, il ne fallait pas être un "expert" pour deviner que c'était moi la cible. Il quittait les lieux en compagnie de Ludo et Michela. Tout le monde avait compris qu'il fallait me laisser seul avec Monica.

Nous nous sommes assis dans le divan et je lui ai d'abord expliqué la relation que j'avais avec Maddalena, sans rien lui cacher. Elle n'avait pas l'air surprise et trouvait même ça logique, vu la tournure de notre relation. Je ne lui ai pas trop parlé de ma vie professionnelle qui n'était pas le sujet adéquate mais j'ai insisté sur le fait que j'avais cherché à la recontacter, en vain.
Elle m'a alors avoué que suite à mon procès, elle n'avait pas eu la force de me refaire confiance, malgré mon innocence.
Elle était partie sur une autre voie qui nous séparait. Après mûres réflexions, elle avait décidé d'arrêter ses affaires, peu florissantes à Milan. Elle avait décidé de tout vendre.
Elle profiterait de son retour en Italie pour finaliser cela. Elle reviendrait à ses premiers pas dans la mode, en travaillant pour Mango.
Mais les projets aux Etats-Unis se multipliaient pour elle. Elle voulait tenter une percée dans le cinéma, grâce à sa soeur, pour qui tout se passait bien. Elle voulait également aider son frère, qui lui voulait aussi s'imposer dans la musique. D'ailleurs, elle devrait apparaitre dans un clip pour Eduardo. Pénélope devrait aussi y participer.
Concernant sa vie privée, elle m'avoua avoir revu son ex : Miguel Angel Munoz, quelques fois sans plus.

Je ne pouvais pas la blâmer, je n'étais pas en reste de mon côté.
Je l'aimais tellement que je pleurais de cette fin malheureuse. Je n'avais pas envie de la convaincre. Ce n'était pas l'occasion, pas le moment et surtout, je me disais qu'elle serait bien mieux loin de moi.
On a voulu me tuer, je ne voulais pas qu'elle soit près de moi, même s'il fallait souffrir de prendre cette décision.
Elle avait traversé l'Atlantique pensant que j'étais mort, elle avait eu de la peine, son comportement la trahissait.
Je voyais qu'elle avait des sentiments encore lorsqu'elle a quitté mon appartement; j'aurais pu encore changer d'avis pour essayer de la reconquérir mais je n'avais pas le droit d'être égoïste et puis...
Maddalena.
Je repensais à cette pauvre qui avait péri injustement. Je passais par tous les états : la tristesse, la colère, la haine, l'incompréhension. 2011 allait se terminer et je savais déjà que la prochaine année était déjà pourrie.
Stupidement, je repensais également au gosse qui m'avait donné l'heure. Il avait du prévenir ses parents que j'étais vivant et il avait du se prendre une branlée par son père qui avait du lui dire d'arrêter de mentir. A l'heure qu'il était, il devait être puni dans sa chambre.

Je commençais également à me souvenir de ces trois jours coupés du monde, à tout cet argent perdu. Je me rappelais avoir dormi chez cette serveuse, à chaque fois. Elle habitait, dans un appartement à côté du bar. Je me rappelais ne jamais avoir rien fait, vu l'état d'alcoolisme dans lequel je me trouvais. Rien de bien transcendant donc pendant ces trois jours coupés du monde mis à part avoir endossé les habits d'un looser.
Et si c'était vraiment ma destinée? La déprime me rattrapait et je rebondissais sur Maddalena et la désolation de sa mort et je repartais sur le départ définitif de Monica.... et ça continuait....encore et encore...
Heureusement, j'étais humain. La fatigue m'a rattrapé et le sommeil était mon remède à tout ça, du moins pour l'instant. C'était déjà ça. Un seul but : retarder la dépression.
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Malgré les évènements tragiques de la fin d'année dernière, l'année 2012 débutait par un mois de janvier surchargé et la compétition reprenait ses droits, reprenant du crédit aux faits divers en Italie.
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La première victoire traduisit l'état d'esprit de mes joueurs, de retour à la compétition. Réduite à 10, dès la 25ème minute, nous avons réussi à vaincre le Torino.
Nous avons enchainé des performances maitrisées lors des 5 matchs suivants. Rien de spectaculaire, mais les résultats étaient au rendez-vous mise à part le seul accrochage à Empoli.
5 victoires en 6 matchs : la plus bele série du Hellas depuis son retour parmi l'élite.
Mes joueurs jouaient vraiment à l'italienne, assurant le résultat avant de faire le spectacle. Il était très difficile de concevoir les deux et quitte à choisir, leur choix me convenait parfaitement.
Au classement, cette belle série nous avait propulsé à la troisième place.
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3 points d'avance sur la Juve et 4 sur Udine. Il ne servait surement plus à rien de regarder devant car la Roma et l'Inter se tiraient la bourre pour le titre mais notre position à la fin janvier nous poussait à revoir nos objectifs à la hausse.
Pour la première fois depuis le début de la saison, une qualification pour la Ligue des Champions se murmurait dans la bouche de mes joueurs et des supporters.
Rien n'était fait mais si l'état d'esprit et le niveau perdurait, je ne voyais pas ce but inaccessible.

L'autre compétition nationale nous souriait. Nous venions d'écarter la Sampdoria en quart grâce à des buts de Buonanotte et du jeune Bertolini.
Au menu du prochain tour : La Fiorentina.
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J'espèrais que notre victoire en championnat serait un atout psychologique. En tout cas, à ce stade de la compétition et vu notre standing, remporter la coupe nationale devenait l'objectif du club, le plus sérieux.

L'ouverture du marché des transferts m'a permis enfin de dégager Mazzarini et Poli.
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Pour Stuani, suite à une blessure, il ne revenait pas à un niveau acceptable, à ce que j'attendais de lui. Je n'ai donc pas hésité à le laisser partir.
Je le remplacerais numériquement par Bertolini qui fera désormais parti quotidiennement du groupe pro. Il a déjà démontré des choses intéressantes lors de ces apparitions et je lui fais confiance pour palier les éventuelles blessures de Cacia, Lupoli ou Jefferson.

Au rayon arrivées, pas de quantité mais de la qualité...
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Les deux bons chèques reçus grâce aux départs m'ont permis de conclure les transactions entamées avec Fabio Quagliarella.
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L'international italien a signé un contrat de quatre ans avec nous. C'était un renfort de poids et j'espèrais qu'il devienne l'homme qui pourrait nous aider à atteindre nos nouvelles attentes sportives.
Russotto est resté à Sienne et je comptais plus le voir arriver pour la prochaine saison. Sienne avait besoin de lui pour se maintenir et son arrivée à cette période ne lui aurait pas garanti une place en équipe une tout de suite.


Pas grand chose à signaler sur la scène internationale côté transfert. Manchester City est resté étonnement calme et nous étions en tête des dépenses avec les 17 millions versés à Udine pour Fabio.

En France, par contre, Marseille a décidé de remplacer son entraineur par Antoine Kombouaré.
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Du coup, Erik Gerets a débarqué de l'autre côté de la Manche, à Sunderland.
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Février était un mois intense au vu de nos adversaires que nous avions croisé.
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Nous avions tout d'abord accroché le leader grâce à une égalisation de mon magicien argentin : Diego Buonanotte.
Nous avonse enchainé sur un autre score de parité face au Genoa, encore une fois, après avoir joué plus de 60 minutes à 10.
Milan nous faisait goûter à notre cinquième défaite en championnat. Pato marquait un but alors qu'il était en position de hors-jeu.
Le parcours du combattant se terminait avec la réception de la Juventus.
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C'était lors de ce match là, que j'ai vu mes joueurs, pour une fois, ne pas faire de complexes d'infériorité.
Nous avons dominé le match et si nous n'avions pas loupé notre entame et si les arbitres, toujours au summum du nullissisme, n'avaient pas accepté le deuxième but de Rossi, nous aurions enfin accroché un "gros poisson".
C'était frustrant mais ce match a laissé présager de l'espoir pour nos futures rencontres de haut niveau.

Quatre bons matchs, mais seulement trois points sur douze possibles. Nous n'avions pas décroché au classement mais nous avions retrouvé notre 7ème place de la fin de l'année dernière.
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Nous ne voulions plus regarder derrière ni trop devant puisque les mêmes leaders comptaient 11 points d'avance.
Deux points, seulement deux nous séparaient du podium.
Il restait 12 journées et mon discours était clair, se donner les moyens de réussir et de parachever une belle saison. L'annonce était officielle, le Hellas Vérone prétendait à une place pour la coupe d'Europe et pas pour la plus petite.

Buonanotte et Laurito avait placé le club avec un pied en finale de la coupe nationale. La victoire à domicile, sans encaisser de but, nous laissait espèrer un match retour abordable à l'Artemio Franchi, le stade de Florence, en vue de la qualification pour la finale.


Au soir de notre victoire face à la Fiorentina, Francesco avait des nouvelles. Nous nous sommes retrouvés à mon appartement. Il avait du nouveau mais pour lui l'affaire prenait une ampleur incontrôlable.
Je ne mesurais pas trop ses craintes jusqu'au moment où il lâcha un nom : Silvio Berlusconi!!!
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Je n'avais pas besoin mais rien qu'à l'écoute de ce scoop, mon attention était décuplée.
Un de ces multiples interrogatoires a ramené une chose sur le tapis : Salvatore Buscetta, le chef de la mafia et Silvio se connaissaient. Ils se sont rencontrés plusieurs fois, en essayant d'être le plus discret possible. Francesco est persuadé qu'il est la clef de voûte de l'intrigue.
Je voulais bien le croire mais dans quel intérêt, pourquoi le Hellas, pourquoi moi?
Selon lui, ils savaient que je savais. Le problème c'était que je ne savais rien.
Il me mit un coup de pression en me disant que Giorgia m'aurait peut être dit des choses. Je lui affirmais que non et je m'inquiètais qu'elle ne l'eusse pas fait.
Je ne pouvais penser qu'à moi et Francesco me le rappela.Il partait donc dans l'hypothèse que Giorgia ne s'était pas confié à moi, ce qui était vrai.

Il n'y alla pas de main morte et il était sur que si Giorgia savait quelque chose, il lui arriverait quelque chose. Sinon cela voudrait dire qu'elle m'aurait dit la vérité. Il m'interdisit de la recontacter, c'était essentiel à sa théorie. Il fallait prendre le risque.
Si elle était sincère, une autre personne proche de moi savait le fin mot de l'histoire. Mais qui?
Si cette thèse était la plus probable aux yeux de Francesco, qui savait? Qui aurait du me dire des choses au point que la mafia veuille me liquider?
On touchait au but mais ça devenait trop compliqué, trop dangereux mais impossible de faire machine arrière.
Francesco avait des craintes aussi. Il avait réduit son équipe qu'à des gens de confiance. Deux s'occuperaient discrètement de ma protection et deux autres pour celle de Giorgia, au cas où. Les autres continuaient les pistes entreprises.


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Message par elvis » mar. 26 mai 2009 19:04

C'est de plus en plus palpitant et passionant !

La mafia entre en jeu ?! Que vient foutre Silvio ?! Que sait Giorgie ?! Que de question !


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Message par Medzo00 » mar. 26 mai 2009 22:10

Mince ca devient chaud , qui veut ta peau, qui aurait du te parler, qui est la piéce manquante du puzzle, intriguant balance le bousain l'ami. Côté sportif tu commence quand même comme tu le souhaitais à accrocher des gros et une victoire sur la Fiorentina qui n'a pas l'air de t'exciter plus que ca. Et enfin c'est là que tu voulais en venir petit salopiaud, l'explosion servait à ramener sur le devant de la scéne la plantureuse Monica, on aurait pu espérer que ca reparte comme avant mais non, t'es un chenapan et tu va nous faire courir jusqu'au bout. Magnifico.
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Message par Cantona » mar. 26 mai 2009 23:07

Qui veut ta peau? Qui en sait plus qu'il ne veut bien le faire croire?
Chaque idée que l'on pourrait se faire tombe à l'eau et au final on se retrouve perdu!
En tout cas content de revoir Monica, en espérant qu'il ne lui arrivera pas la même chose qu'a Maddalena.
Encore un très bon épisode!! Félicitations!

Bonne continuation
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