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- Ciel & Marine's : L'épopée -

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rewiwon
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par rewiwon » ven. 03 mai 2013 17:08

Faut arreter de faire des malaises hein xD fait attention a pas trop t'attacher à ton PQR :p
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Loozar
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » sam. 04 mai 2013 13:34

rewiwon : Tu devrais écouter la chanson de Simone Elle Est Bonne sur les PQR. Pas de risque de s'attacher non :mrgreen:


Episode 12 bis : De l'art d'être superstitieux.
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La finale se jouait un 13 du mois, et, je ne suis pas superstitieux, mais je me demandais quand même laquelle des deux équipes allait être malchanceuse ce soir. Personne n'avait la tête à ça de toute façon, tout le monde voulait juste voir une revanche ou un remake de la finale de 2006. Ça ajoutait énormément de motivation parmi les suporters et ça lançait l'ambiance dans le stade, où le niveau sonore était incroyablement élevé avant même le coup d'envoi. J'avais déjà vécu un tel engouement du public l'an dernier, en tant qu'entraîneur, en affrontant Liverpool, et cette fois, je faisais partie des spectateurs, ce qui n'était pas plus mal. Je me mettais à la place des coaches de la France et de l'Italie : comment faisaient-ils pour ne pas craquer avec un public pareil derrière eux, et surtout avec un enjeu pareil ?

Les 22 acteurs de la rencontre entrèrent sur le terrain, mené par leurs coaches respectifs. France - Italie, putain de rivalité historique ! C'est pour des moments comme ça qu'il y a encore de gens qui aiment le football. La coupe du Monde était là, devant l'entrée du couloir principal, dorée, brillante, étincelante, je dirais même flamboyante ; elle portait les marques des précédentes légendes du football à l'avoir remporté. On ne réalise pas tout ce que ce petit trophée de 38 centimètres représente, et pourtant, il y a plus d'histoire dans cette statuette en or que dans n'importe quel livre d'histoire-géo de lycéen. Les deux formations s’alignaient sur la pelouse, et entonnaient leurs hymnes l'une après l'autre. On se sent très patriote dans ces moment-là ; on ne rigole plus des fans qui pleurent pour leur équipe, car, dans une finale de coupe du Monde, on est tenté de pleurer nous aussi. Et j'avais la voix de Thierry Gilardi, qui résonnait dans ma tête, et aussi celle de Thierry Roland... L'arbitre, monsieur Irmatov, lança le match, et je crois qu'à partir de ce moment-là, aucun concert de metal ne pouvait faire autant de bruit que les supporters fanatiques présent.

20e minute. Sur un dégagement de Mandanda, Poli, pour l'Italie, plaça une tête vers Rossi qui relança l'attaque italienne. Criscito vient en soutien à gauche, il remet devant la surface. Une combinaison de passe entre Poli et Palombo dans l'axe, qui remit directement en profondeur sur Rossi, incrusté dans la surface, qui a pu s'infiltrer au sein de la défense grâce à son bonne pointe de vitesse. Ce dernier décocha une frappe croisée du gauche qui finit au fond des filets : l'Italie mènait 1-0. A partir de ce but, le match fut coupé par de nombreuses fautes. On voulait faire mourir le rythme pour conserver ce score. Mais les Bleus en décidèrent autrement. Une mi-temps plus tard, à la 65e minute, Clichy et Martin évoluent sur l'aile gauche. Marvin Martin remet devant la surface pour M'Vila qui était en bonne position, mais un défenseur italien vient le découper dans son élan. La balle roula sur le pied de Nasri, qui, d'une frappe hasardeuse, envoie le ballon au raz du poteau, trop loin pour Sirigu. 1-1, les Bleus veulent absolument leur revanche et les supporters commencent à être sérieusement énervés. Le stade vibrait, l'engouement des fans dépassait les limites du bon sens !
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Et puis il y a eu cette 78e minute. Rossi arrive par la gauche après une contre-attaque des transalpins. Sa frappe est déviée par Mandanda, mais la balle retomba droit sur Gilardino, qui, d'une volée, remet l'Italie sur son trône. 2-1 pour la squadra azzurra. Les supporters italiens sautaient de joie, ils voyaient en ce but comme un nouveau Munich 2006. Le quart d'heure qui a suivi a donné lieu à un match totalement décousu, avec un arbitrage qui laisse passer certaines fautes grossières pour la beauté du jeu. Le public chauffait, les français devenaient violent, les italiens arrongants. Les supporters neutres ont commencé à partir du stade, de peur que ça ne dégenère. Dans les 5 dernière minutes, des groupements de supporters ont commencé à déclencher des fumigènes et à insulter délibérement les adversaires, des deux cotés.
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Et puis il y a eu le coup de sifflet final, qui scella la victoire de l'Italie et son 5e titre de champion du monde, ici, à Rio. Les cris de joie de nos voisins italiens ont explosé presque simultanément au coup de sifflet final ; en effet, infliger une défaite aux français, rien ne leur fait plus plaisir, surtout en finale de coupe du Monde. Par respect, nous sommes restés pour voir les ritals soulever la coupe. C'était triste de voir que nos Bleus, qui avaient bataillé ferme, ont fini par s'incliner ; la poussée d'adrénaline que nous avions est retombée et de cette coupe du Monde, il ne restera que des souvenirs ! D'autant plus que la match était assez équilibré, on aurait pu l'avoir, notre 2e étoile sur le maillot. Certains diront "C'est le football", mais c'était quand même dur à admettre.
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En sortant, un grand black nous a crié, en français : "C'est pas grave les gars ! On s'rettrapera en 2018 ! Allez la France ! Toute la Guyane vous aime !". Il n'y a vraiment qu'en France métropolitaine qu'on fait la gueule après un sacre de vice-champion du monde. Après tant d'émotion, rien de mieux qu'une nuit de sommeil avant notre retour en France. Enfin..."nuit de sommeil"...puisque Sara Lacroix est ma nouvelle "QPR", je ne voyais pas pourquoi je ne profiterais pas de l'occasion. Tout était parfait...si j'avais bandé. Ça doit être le voyage qui faisait ça ( C'est marrant les excuses qu'on s'invente dans ces moment-là ).

Bref, cette coupe du Monde était finie, retour au boulot...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » sam. 18 mai 2013 17:56

Episode 14 : Monstrueux havrais



- Et merde ! 3-3 ! Quand je pense qu'on menait 3-1 ! Ça s'appelle Evian mais c'est nous qui prenons l'eau ! J'aurais dû m'en douter, avec un joueur qui s'appelle Jean-Pascal Fontaine dans mon effectif ! criai-je de mon banc de touche.
- Ne vous en faîtes pas, Stéphane. Nous sommes toujours 6e du championnat, c'est pas mal pour une mi-saison, me rassura Patrice. Après quelques ajustements au mercato, on aura de quoi accrocher un qualification continentale...tu vas voir, on l'aura cette Ligue des Champions...
- Ça risque de se jouer à quelques points cette saison, je préfère qu'on ne perde rien, ou le moins possible. De toute façon on n'a pas l'équipe taillée pour l'Europe, si je gagnais effectivement la C1, ce serait un coup de chance.
- Stephane ! dicta sévèrement Patrice. Je vous rappelle que nous avons les moyens de t'aider à bâtir une dream team. Regarde : grâce à l'argent récolté par le trafic de meth, tu t'es payé Omar Wade et Lee Addy. Il ne manque qu'un patron au milieu de terrain ou un bon n°10 et t'as déjà une équipe du niveau de l'Atletico Madrid, je t'aiderais financièrement si vous voulez.


Je ne répondis pas. Patrice était devenu bizarre depuis notre retour en France. Il me vouvouyait et me tutoyait, le tout dans la même phrase ; il me respectait beaucoup et me parlait de manière moqueuse en même temps. Il était solennel et condescendant. Paradoxal. Un peu comme ce match contre Evian, dernière confrontation avant notre départ en vacances d'hiver. Quand nous dominions, nous encaissions les buts ; quand eux dominaient, nous marquions. Paradoxal, comme je disais.

Mais à part ça, j'avais de quoi être content de mon quatrième début de saison à la tête du club :
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Ma source de motivation dans ma réussite était Sara, qui me disait régulièrement "Si tu veux que je fasse mon boulot de PQR, fais ton boulot d'entraîneur". Du coup, j'étais souvent au boulot ; sauf une semaine par mois où je n'y voyais pas d'intérêt. Même avec les Dockers, ça roulait super-bien, à un tel point que notre réseau de prostitution était plus large que celui des quartiers nord de Marseile, et bim. Mais bordel, qu'elle fut géniale cette saison 2014-2015 ! Des bons résultats, une bonne réputation, pas d'emmerdes, une amie qui joue les sexfriends, je ne voyais pas en quoi tout cela pouvait mal tourner. Il fallait vraiment le vouloir pour tout faire dégénérer dans cette situation parfaite !

Et puis ça a failli dégénérer.
3 janvier 2015. Il faisait super-beau ce jour-là, pas un nuage dans le ciel ; en revanche le thermomètre affichait 4°C, ce qui n'était pas du goût du ghanéen que nous venions de recruter. Le staff reçut un demande de match amical de dernière minute et vint m'en prévenir, en plein milieu d'un footing matinal sur la pelouse du centre technique. Je me saisis du fax, et ramenai tous mes joueurs vers moi pour leur lire le papier à haute voix, les pieds dans la rosée. J'avais l'impression d'être un professeur faisant la lecture à ses élèves, c'était très amusant. La suite m'a fait beaucoup moins rire.
"Bonjour ;
Dans le cadre de matches amicaux préparatifs pour la deuxième moitié de saison 2014-2015, le club de l'US Hermeville souhaite disputer une rencontre amicale avec votre club ce 10 janvier 2015 à 14h30, au stade Jules Rimet de l'agglomération de Hermeville".
J'ai fait abstraction des joueurs autour de moi pendant un quart de seconde en lisant le nom du club. Hermeville ! Nom d'une pipe ! Ça allait me faire tout drôle de revenir dans mon village, trois ans et demi après être parti, quel dépaysement ça allait être ! A ce moment-là, j'étais aussi stressé qu'avant un match de championnat : qu'allait penser les gens de Hermeville en me revoyant ? Devais-je humilier les adversaires ou jouer en levant le pied, sachant que c'était mon village natal ? Et surtout, allais-je croiser à nouveau Laurent ? Tant de questions auxquelles je n'avais pas envie de connaître la réponse ; mais, quand Patrice, présent avec moi à ce moment-là, a dit "Tiens donc, c'est d'où tu viens ça !", je me suis senti con et j'ai accepté la demande de match amical. Putain ! Ce Patrice a le don de m'attirer des emmerdes !
***********************
10 janvier 2015, vers 13h. Nous étions parti, avec le bus du club, en direction de Hermeville. C'était très curieux la manière dont ce grand bus bleu ciel et bleu marine brisait le paysage tout vert et tout jaune. Quand le bus est entré dans le village, plusieurs personnes, qui étaient sur le bord de la route pour se rendre à pied au petit stade local, se sont tournées vers nous et ont brandi l'écharpe du club d'Hermeville. Je n'avais jamais vu autant de monde derrière un si petit club, l'unique tribune de 500 places devait être pleine à craquer ! J'ai pu constater, alors que notre bus traversait le village, tous les changements qu'avait subi les lieux en mon absence. La place devant la mairie était gourdronnée, de nouvelles maisons avaient poussées comme des champignons le long de routes où vivaient habituellement de vieux cons radins solitaires, l'entrée du stade avait été refaite à neuf ( Nouveau grillages, youhou ! ), et le bar-tabac avait refait toute sa devanture. Et, chose inimaginable de mon temps : on a eu des problèmes pour se garer à cause du nombre de places réduit ! L'office du tourisme avait dû une pub géniale ! En même temps, c'est un peu un derby, ce match, on peut comprendre que ça attire du monde. Mais c'était quand même très bizarre que le club ait autant de succès.

Nous sommes descendu sur le parking ( Aussi beau que celui de notre centre technique ), et on a commencé à voir quelques points de notre tactique avec les membres du staff. J'avais volontairement placé sur le terrain six réservistes, pour ne pas trop faire mal aux adversaires de l'USH, décrits comme "fébriles" par nos joueurs eux-mêmes. Puis, le point tactique terminé, nous sommes tous rentrés sur le terrain ( Qui était toujours un champ de patates, comme en 2011 ). J'ai jeté un oeil dans les tribunes : y'avait des gueules que je connaissais, des gens qu'on voyait crever d'un cirrhose depuis des années et qui sont toujours debouts. Il y avait aussi les enfants du village, au premier rang, qui ont bien grandis depuis. Après avoir scruté les tribunes, je regarde le banc de touche de l'adversaire, pour croiser le regard de mon frère. Un homme en costume noir se retourne et, à ma grande surprise, ce n'était pas Laurent ! Etonné, je vins serrer la main à ce grand bonhomme habillé très classe. C'est la première fois que je voyais ce type, je ne sais pas ce qu'il faisait ici et son nom, qu'il m'a dit en me serrant la main, ne me disait rien. Bon, pourquoi pas. Mais en écoutant de loin les ordres qu'il donnait à son adjoint, j'ai compris que cet entraîneur inconnu était en fait un vrai connard, qui méprise tout le monde, y compris les supporters. J'ai feint de ne rien entendre. Les joueurs se sont mis en place et l'arbitre a donné le coup d'envoi.

A partir du coup de sifflet, j'avais compris l'ampleur de la situation. Les joueurs d'Hermeville jouaient vite et bien, bénéficiant d'une certaines agilité et d'un sens de la logique pas commun. Dés la 15e minute, ils manquèrent de peu de nous en mettre une dans les filets, mais le centre fut un poil trop fort et la balle déviée partit trop loin. En me tournant vers les supporters, à la vue de leurs banderoles et de leurs slogans, j'avais compris : l'USH était remonté en 1ere division de district et n'avais enregistré que 5 défaites depuis 2 ans. Niveau finances, on a battu des records, et que dire des joueurs, des anciens de DSR, presque des stars, à ce niveau-là ! Le petit club local était en train de devenir une grande équipe régionale avec pleins de supporters, et ça, je ne le savais pas ! La nouvelle tactique de l'USH nous a bien fait souffrir, d'ailleurs. Un miracle arriva cependant : sur une frappe molle sans conviction de mon jeune Jordan Vercleyen, la balle rebondit sur un trou de taupe et surprit le gardien, qui s'écrasa sur sa ligne du but pendant que la balle passait tranquillement. Silence de mort dans le stade : 1-0 pour nous juste avant la mi-temps. Je n'ai pas osé me retourner pour ne pas m'attirer les foudres des fans, mais j'avais terriblement peur que les supporters en profitent pour me poignarder. En rentrant aux vestiaires, l'entraîneur adverse m'adressa un regard noir, avant de murmurer quelque chose comme "Tu vas en chier toi".
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Je me boirais bien un verre de lait moi...héhé...vous avez compris la référence ? Lait...Orange Mécanique...oh pis merde laissez tomber.
Deuxième mi-temps. J'avais fait rentrer deux "valeurs sûres" pour montrer à ce connard d'en face que chez moi, il n'y a pas de place au non-respect des autres. C'était triste de devoir faire souffrir des supporters hermevillois qui j'appréciais, mais je ne pouvais qu'agir ainsi pour donner une leçon d'orgueil à ce con de coach. Les changements ont payé et nous deuxième période fut prolifique : victoire 6-0. J'avais un rictus de méchanceté à chacun des buts, quand je voyais l'entraîneur adverse s'énerver comme un chien. Les supporters de l'USH ont applaudi les joueurs à la fin du match et j'ai même entendu un vieil homme dire "T'as vu, tous les entraîneurs qui passent par Hermeville deviennent de grands coaches...".

Et puis je me suis quand même demandé ce qu'il était advenu de mon frère. A la sortie du stade, je suis allé parler à des anciens du village, qui savent tout de l'activité de Hermeville. Ces derniers m'ont expliqué que la relégation administrative du club avait poussé le président de l'USH à renvoyer Laurent, qui, du jour au lendemain, a été haï de tous. Il a quitté sa femme, a perdu la garde de l'enfant, et habite désormais dans un taudis à la sortie de la ville, à savoir, mon ancienne maison !

N'étant décidément pas au bout de mes surprises, je décide de me rendre sur les lieux pour le retrouver. Et ce que j'y ai découvert est un bien triste tableau...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » lun. 27 mai 2013 21:35

Episode 15 : La loque

J'arrivai à pied dans ma vieille habitation insalubre à la sortie du village. Mes nains de jardin étaient toujours intacts sur la pelouse pleine d'escalopes, c'était l'essentiel. Le sol, d'habitude des graviers, c'était devenu un tapis de mauvaises herbes. J'ai toqué à la porte de la bâtisse, et le truc qui m'a ouvert...n'était pas humain. Un homme aux joues creuses, la peau blanche, voire grise, des boutons un peu partout, des croûtes parfois, une démarche faiblarde et des yeux rouges de fumeur de meth. J'avais du mal à croire que ce truc avait vraiment les mêmes parents que moi. Quoique, en y repensant, j'étais dans cet état-là en 2010.

- Laurent ? m'étonnai-je.
- Stéphane ? Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es en costume maintenant ? disait-il sur un ton agressif malgré sa voix faible et enrailée.
- Mec, j'entraîne un club pro depuis bientôt 4 ans. C'est normal que j'aie l'air classe maintenant. En revanche j'en dirais pas autant de toi...


A ces mots, Laurent s'est énervé, il me saisit par le col et me tira vers lui, comme pour me casser la gueule. Mais, dans son élan, il trébucha et je m'effondrai sur lui, en plein sur du pavé froid. J'ai cru entendre un petit "crac", mais ce n'était que ses articulations qui couinaient, comme à leur habitude. Après un quart d'heure à essayer de le remettre sur pied, il s'est assis sur son canapé et on a commencé à parler. C'était bien la première fois que je discutais avec lui en le prenant de haut. Il m'a expliqué comment il était arrivé jusque là, comment il s'est fait detesté après avoir échoué dans toutes les filières où il exerçait, comment il a revendu la boucherie qu'il tenait, comment il a commencé à cultiver son propre cannabis dans sa cave pour se morfondre dans un canapé effiloché à regarder Dechavanne faire le con sur la 1... Parfois j'avais l'impression de me reconnaître dans ce qu'il disait. La sensation d'être inutile, que la Nature s'acharne sur toi et seulement toi, que tout est fait pour te pourrir la vie... A la fin je pouvais même deviner à l'avance ce qu'il allait me dire. C'était vraiment très bizarre de le voir ainsi, tout en considérant la situation dans laquelle j'étais. Comme si les rôles s'étaient inversé, comme si j'étais devenu le frère balèze, et lui le frangin ingrat.
Après un certain temps, je lui ai posé la question qui dérange :

- Et sinon, tu veux faire quoi après ?
- Après quoi ? s'étonna Laurent en levant les yeux vers moi.
- Bah...après, quoi ! Tu vas pas rester dans cette baraque moisie dix ans non ?
- Et pourquoi pas. Financièrement ça peut le faire, avec la vente de cannabis, tout ça...
- Et ta banque ne trouve pas ça bizarre, tout ce pognon qui arrive sans raison ? Alors que tu touches même pas assez d'allocs pour te payer un plat de bigorneaux ?
- Boah, je m'en fous. Même si je me fais choper par les flics ou le fisc, je suis mieux en prison. De toute façon je sers plus à rien. Et vu que j'approche de la crise de la quarantaine, vaut mieux pas que je fasse chier les autres avec ma déprime...
- Bon écoute, vu que t'es mon frère, je veux bien t'aider, proposai-je à Laurent.
- Non non Stephane, vraiment, te fais pas chier avec moi. Je suis un boulet, je le sais.

- Mais n...enfin si, oui, t'es un boulet, mais je vais quand même t'aider car dans le fond, tu es mon frère, et la famille ça passe avant tout le reste, et de toute façon Jésus dans la Bible il dit "aide ton prochain" et que comme t'es mon prochain je dois t'aider.
- Tu penses ce que tu dis ? me disait-il d'un air suspicieux.
- Oui ! Tu sais le sais mieux que moi, la famille, y'a rien de plus...
- Non mais, tu penses vraiment que je suis un boulet ?


J'ai remué la tête de bas en haut, comme si la réponse était une évidence. Oui, Laurent était un boulet, je le détestais, mais j'ai pensé qu'il ne fallait pas le laisser dans la merde, bien que lui m'ait laissé dans la merde à l'époque. Et puis, comme on dit : "Celui qui te met dans la merde ne te veux pas toujours du mal, celui qui t'en sors ne te veux pas toujours du bien". ( Aucun rapport avec la situation actuelle, mais cette phrase est très belle ).

- Allez, ai-je dit avec determination, si tu veux, je t'invite au club ! Justement, l'entraîneur de la réserve avait besoin d'un assistant. Ça te plairait d'occuper ce poste ?
- Etre le bras droit d'un entraîneur d'une réserve ? Tu te fous de ma gueule ? s'énerva Laurent.
- Je te rappelle qu'ils sont premier de CFA...et puis c'est ça ou tu restes en chien. T'as le choix.

- Bon bon d'accord. Ta kiné elle est toujours au club ?


Mon coeur a eu un petit sursaut. Est-ce que je devais lui dire que cette fille est désormais le plan cul hebdomadaire de l'entraîneur ? J'ai reflechi et je me suis dit que si il espèrait se la taper, il valait mieux lui laisser de l'espoir.

- Oui, Sara est toujours au club. Elle a un peu grossi mais ça ne se voit même pas.

- Ah bien. Je commence quand ?
- A la fin de la trève, ça te plairait ?


Il a accepté et il avait l'air content de revenir. Et moi, j'étais content d'avoir pris la responsabilité de m'occuper de Laurent. Les dirigeants étaient aussi content que je fasse preuve de compassion envers mon frère, les médias allaient kiffer. Bref tout le monde il est content.

Et puis commença la deuxième partie de saison...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par tutur87 » mar. 28 mai 2013 13:28

Le retour de Laurent ! :mrgreen:

J'ai hâte de voir comment l'histoire va évoluer entre toi, Sara, et ton boulet de frérot ! :75:


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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par rewiwon » mar. 28 mai 2013 14:20

Il va te piquer ton PQR :p
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » ven. 07 juin 2013 23:33

Episode 16 : La consécration
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Au coup de sifflet final, à la fin de notre dernier match, Omar Wade, 40 buts cette saison-là, a couru à fond pour venir se jeter dans mes bras. Les autres joueurs ont fait de même : nous étions qualifié pour notre première compétition européenne depuis plus d'un demi-siècle. Des générations entières de footballeurs ont lutté pour en arriver à ce résultat, et en ce soir du 30 mai 2015, on y est arrivé ! Que ce fut difficile ! Inutile de préciser que les médias ont fait couler de l'encre sur notre performance, et que Sara aura fait ce qui est, je crois, le meilleur travail que puisse faire une sexfriend ! Au passage, le retour de mon frère s'est, à ma grande surprise, bien passé, si on fait fi du fait qu'il est en manque de cannabis et qu'il fait tout pour en avoir, quitte à arracher la moitié de la pelouse du Stade Océane pour trouver de la bonne herbe. Ah, et aussi, il a tenté quatre fois de violer Sara, mais ça c'est pas bien grave puisqu'il est trop défoncé pour faire la différence entre la kiné et le caniche de la vieille d'à coté. En y repensant...pauvre caniche !

Je pensais n'avoir aucun problème, mais ma nature de poissard occasionnel m'a rattrapé, une fois encore.
Mi-juin 2015. Alors que je regardais un porno sur France 2 ( NB : En 2015 on fera tout pour faire de l'audimat ) dans mon appartement au Havre, j'ai reçu un appel de Laurent sur mon Iphone 9. Pensant qu'il s'agissait d'un énième "T'as de la weed grooos", je décrochai et demandai d'un air blasé ce que me voulait cette vieille loque. De l'autre coté du fil, ce n'était pas une voix enrouée de drogué au LSD mais une voix pleine d'assurance, de confiance et de vantardise qui me répondit. Un faux numéro ? Pas du tout. C'était bien Laurent, et ce dernier m'expliqua qu'il avait décidé de reprendre sa vie en main pour être bien mieux qu'un simple entraîneur adjoint de la réserve ; pour cela il avait fait appel à un coach en développement personnel et en séduction. Comme ça, il gagnera en assurance et pourra éventuellement retrouver l'amour, pour ainsi grimper les échelons et endosser à nouveau le rôle de héros qu'il tenait il y a quelques années. Ce qui est une bonne nouvelle pour lui en est une moins bonne pour moi, car, dés que Laurent a confiance en soi, il devient chiant ( Vous l'avez, je pense, déjà constaté par le passé ). Et je n'ai pas fait revenir mon frère au club pour qu'il soit chiant. Encore une saison qui allait me paraître longue...

D'ailleurs, une deuxième emmerde vint très vite s'ajouter à ma première.
Samedi 27 juin 2015, en plein cœur du Havre. En entrant dans un bar en bas de chez moi, tout le monde dans la salle leva son verre. En effet, il s'agissait du bar officiel des supporters du HAC, et tout le monde avait reconnu le héros de la saison : monsieur l'entraîneur, Stephane Migneron ! Le serveur, un petit gaillard un peu gros, était un fervent supporter du HAC lui aussi, et a voulu m'offrir le verre de rhum, en insistant. Je fus à peu près honnête en refusant le verre, et de toute façon, j'aime pas le rhum. Oui, j'ai oublié de le préciser, mais ici, dans ce bar, on ne sert pas de calvados, car c'est un alcool bas-normand, et tout ce qui est bas-normand n'a pas sa place ici. De même, vous pouviez porter les vêtements que vous vouliez, mais pas de rouennerie... inutile de préciser pourquoi je suppose.
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Un bon petit bar de beauf, comme on les aime.
Soudain, au moment ou le patron gueulait en levant son verre "au nom du HAC et de monsieur Migneron", une déflagration se fit sentir. Nous eûmes juste le temps de nous rendre compte que les grandes vitres étaient soufflées, et aussitôt, une fumée rouge épaisse envahissait le petit bar. Je me suis accroupi, je ne voyais plus rien ; j'ai tâtonné pour trouver un endroit où me réfugier, et brutalement, j'ai senti un gros truc me taper contre la tronche, et me faisant tomber à la renverse. Après quelques minutes, la fumée s'est dissipée ; tout le monde avait les yeux qui pleuraient à cause de la fumée, mais vraisemblablement, aucun blessé grave n'était à déplorer. Un homme dans un épais blouson noir a fuit hors du bar, et la panique générale avait disparu. On essayait de constater les dégâts, alors que le patron avait déjà le balai entre les mains, prêt à essuyer les bouts de verre. En tournant ma tête vers les carreaux derrière le bar, j'ai poussé un cri de peur qui a fait sursauter les clients : j'avais une grosse marque rouge sur le visage. En y regardant de plus près, il n'y avait à priori rien de dangereux, mais cette marque ne m'était pas inconnue et, plus je m'approchais du carreau, plus je reconnaissais le logo. Ça ressemblait fortement à l'emblème du FC Rouen ! Cette marque attisait de plus en plus ma curiosité.
*****************************
- L'Armada ! s'écria Patrice.

J'avais décidé de revenir au centre technique pour montrer cette marque à un membre des Dockers, en l'occurrence, Patrice, qui était en train de travailler avec nos jeunes ce jour-là. Et il savait bien à quoi correspondait le logo que l'on m'avait tamponné sur la tronche : c'est le logo de l'organisation secrète liée au FC Rouen, c'est-à-dire, la fameuse "Armada". Par ailleurs, l'Armada est une rivale des Dockers, mais ce coup-ci rien de footballistique ; c'est une sombre histoire qui date de la Deuxième Guerre Mondiale qui expliquerait la haine que les deux organisations se vouent. C'est du moins ce qu'on m'avait expliqué.

- Maintenant, lave-toi le visage, m'ordonna Patrice.
- C'est si grave que ça ? demandai-je.

- Oh oui, très grave. L'Armada, c'est notre ennemie. Elle fait le même boulot que nous, mais avec ces cons-là on a le sentiment qu'il y a une organisation secrète en trop dans cette région. Il n'est pas rare qu'on ait des problèmes à cause d'eux, d'ailleurs. Là tu vois, c'est comme si t'avais une croix gammée sur la gueule, c'est pareil ! Et encore, les nazis au moins, ils savaient ce qu'ils faisaient ! Que l'Armada non, et ça explique en partie pour le FC Rouen est en CFA cette année...pas de rentrée d'argent, pas de stabilité financière, et le club s'effondre...
- C'est marrant que j'en entende parler seulement maintenant...

- C'est normal, m'expliqua mon adjoint. Vu que tu étais nouvellement arrivé à l'époque, ils ne t'ont pas fait chier, et se sont concentrés sur leurs activités personnelles. Après la montée, ils ont commencé à s'intéresser à toi, et au personnage redoutable que tu es. Certains t'ont même soupçonné de travailler avec la CIA. Et maintenant que tu es européen et que eux sont en CFA, tous les jeunes de la région qui s'intéressent au foot sont fans du HAC. Ça les fait chier, donc ils vont essayer de te pousser à démissionner ou de te tuer.
- C'est pire que la grand blond avec une chaussure noire ! m'étonnai-je.
- Ouais bah plutôt que de faire des petites blagounettes, assure tes arrières, parce que même si ces gens-là sont pas futés, ils sont quand même capable de faire une grosse connerie.

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J'ai décidément pas fini mes emmerdes avec les sociétés secrètes moi...
- Et on fait quoi maintenant ? ai-je dit.
- Tu vas continuer ta vie comme si il ne se passait rien. Nous, les Dockers, on va surveiller tout ça. Si ça devient un peu tendu, on intervient, mais autant te prévenir : le sang va gicler si la situation dérape. J'espère que t'as un endroit où trouver refuge, on sait jamais.

- Bah...Hermeville.
- C'est le trou du cul du monde ton patelin ! Mais ça fera l'affaire. Bon, maintenant tu continues de vivre normalement et tout se passera bien.


Après un petit tour dans le bureau du président pour régler quelques dossiers, je suis reparti vers mon appartement au Havre et j'ai commencé à déprimer. Mon frère va faire son show cette année, pendant qu'une mafia entière est derrière mon dos pour chercher à me faire craquer. Je n'étais pas très croyant, mais j'ai longuement prié pour que la saison 2015-2016 se passe moins mal que prévu. L'avenir en décidera autrement...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par manthyz » jeu. 20 juin 2013 13:58

Tu as bien raison de te méfier, nous les rouennais sommes partout !! :37:


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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » dim. 23 juin 2013 16:24

-- Annonce ! --
En raison de l'avancement de ma partie qui est sensiblement différent de ce que j'avais prévu ( En positif :P ), j'ai dû réécrire l'épisode 17, d'où le retard important :144:
Mais c'est bientôt prêt, promis :mrgreen:
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » mer. 26 juin 2013 1:02

Episode 17 : Une parenthèse

Le titre de cet épisode est bien choisi je crois.
L'Armada, Laurent, les Dockers, les petits trafics...tout ça n'avait plus d'importance pour moi. Pas ce soir-là, en tout cas. Le monde était entre parenthèse, le temps était arrêté. Je me tenais debout, dans le couloir pavé peu éclairé qui débouchait sur le terrain, pendant que Patrice Monteilh, derrière moi, remontait le zip de son sweat à capuche Ciel et Marine, en cachant le costume noir des Dockers ; ce couloir tout blanc et large grouillait de monde, les arbitres sont arrivés à la traîne, les kinés préparaient leurs attirails dans le couloir même et les joueurs étaient excités comme jamais. A ma gauche, Eric Carrière, entraîneur du PSG depuis septembre 2015. Devant moi, 22 hommes en double rang d'oignon ; la rangée de droite, c'est la mienne. Des hommes et des femmes sortaient et entraient dans les nombreuses portes sur les cotés du couloir, puis tout à coup, plus personne ne bougea. Une voix jeune et puissante résonnait dans le stade et entonna : "Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, attention pour le décompte ...5...4...3...2...1... et voilà les équipes !"
Alors que les joueurs passaient de l'ombre du couloir à la lumière des projecteurs et du soleil couchant qui donnait une couleur orange à l'enceinte, les vibrations dans les murs provoquées par les mouvements des supporters passionnés n'arrêtaient pas de croître au fur et à mesure que les joueurs pénétraient sur la pelouse, les locaux étaient peu à peu envahis du vrombissement incessant du public surexcité. Le public du Stade de France était chauffé à blanc, les supporters havrais étaient particulièrement agités de voir leur équipe là où elle n'était certainement pas attendue, et où je ne m'attendais certainement pas à me retrouver moi non plus. En finale de Coupe de France. Juste le temps de serrer la main d'Eric Carrière, et j'avançais vers le bout du couloir où m'attendait un trophée brillant couleur argent de champion de France, sur un tapis rouge clean, ainsi qu'une groupe de journalistes à ma gauche et à ma droite, qui flashaient sans discontinuer pendant qu'une caméra de France Télévisions faisait un traveling arrière en nous filmant, moi et Eric. Ça y est, j'avais repoussé mes limites, j'avais atteint le point de non-retour, j'étais dans la cour des grands. J'ai bien failli faire une syncope en repensant à l'incroyable parcours qui m'avait mené jusqu'ici. Toute ma saison a défilé devant mes yeux.
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Nous avions pourtant décidé de délaisser un peu les coupes cette année, au profit de la Ligue Europa, mais nos joueurs bénéficiaient d'une certaine réussite et, en dépit de notre élimination prématurée en coupe de la Ligue, nous avions créé la surprise dans les autres compétitions, dont la Coupe de France, en arrivant en finale, éliminant au passage un des favoris : Lille. Quant au championnat, nous étions à la 7e place après avoir été en position instable suite à une mi-saison catastrophique, mais c'est allé mieux après une bon remaniement tactique et mental. Enfin, pour notre entrée en compétition européenne, on avait frappé fort en finissant premier de notre groupe ( Qui était un des plus faciles ), mais notre défaite dés le premier tour des matches à élimination directe a mis fin à nos espoirs de devenir un grand club sur la scène mondiale. Remporter la coupe de France face au grand favori, le PSG, faisait partie désormais de nos plans pour nous qualifier en Ligue Europa ; cela allait aussi agrandir notre réputation, et montrer clairement que les havrais, c'est pas des tarlouzes !

J'avançais vers mon banc, bien plus propre que celui du Stade Océane, avec un pas peu assuré, suivi de Patrice. 80 000 personnes étaient autour de moi dans cette arène gigantesque, en plus des 8 millions de téléspectateurs prévus, autant vous dire que la pression était vraiment sur moi. Je sentais que mon nez était bouché, mais étant donné que 8 080 000 personnes me voyaient, j'ai préféré respirer par la bouche plutôt que de me curer le pif, en espèrant que je n'avalerais pas un filet de morve qui pend en prenant une grande inspiration. Et puis il parait que le mélange bave / morve n'est pas très goûteux. Schlurp. Bon appétit !
Les joueurs se sont placés, l'arbitre aussi. Plus le temps passait, et plus je réalisais toutes les choses incroyables qui tournaient autour de cette finale de coupe de France, l'ampleur que cet évènement avait ! Le président était là, des stars du football français étaient là, des recruteurs pour les meilleurs clubs du monde étaient là ! Les gens ne devaient parler que de ce match dans les rues, dans les bars et à la télé ! D'ailleurs, c'est très amusant d'entendre des gens faire des pronostics sur vous, analyser vos tactiques, tout ça...comme si c'est eux qui allaient décider de votre sort ! Ça se fait appeler "spécialiste" ou "analyste du football", ça fait un débat, ça démontre que eux ont raison et que toi t'as tord, mais dans le fond, la seule chose concrète dans tout ça, c'est ce qu'il se passera sur le terrain, et quand ces mecs-là se trompent dans leurs pronostics, ils croient se rattraper en cherchant des excuses bidons sur les conditions météos. Je les hais, je crois.

Le coup d'envoi a été donné et à ce moment-là, tout le monde est parti en couille. Sara était assise sur le banc derrière moi ; à elle seule, elle poussait plus d'encouragements envers les joueurs que tous les supporters du stade. Au moins, ça allait être animé ! Patrice, quant à lui, recherchait le moindre petit défaut à la pelouse, pour avoir une excuse en cas de défaite. Mais un tel pessimisme, c'était presque insolent ! Nous pouvions gagner, après tout !
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Le match ne se passait pas trop mal, mais nous ne faisions pas mentir les pronostics. Bien que la possession de balle soit à peu près égale, ce sont les parisiens qui se créaient les occasions les plus dangereuses. Heureusement, ils semblaient ne pas faire attention aux contre-attaques, et cela était une grave erreur de leur part, car nous eumes quelques bonnes occasions grâce à cela.

La confrontation semblait être une rencontre bien disputée quoiqu'un peu "bloquée", quand est arrivé un coup de théâtre. 28e minute : le PSG lança une attaque mais nos milieux arrivèrent à presser correctement et Ryan Mendès, à droite, récupèra une balle perdue. Il avança alors, d'abord sur l'aile droite, puis se rabat dans l'axe où il put décaler à gauche sur un jeune tout droit sorti de mon centre de formation : Grégory Mangin. Ce dernier, avant de toucher le ballon, se vit fauché dans son élan par le defenseur parisien Andrea Poli, alors que tous deux venaient d'entrer dans la surface de réparation. La faute était flagrante, les supporters normands poussèrent un cri de surprise et les parigots huaient sans raison. Le public devint fou alors que l'arbitre sifflait penalty pour les Ciel et Marine ! Les havrais, Sara, les joueurs sur le banc, tous se sont levés comme un seul homme devant la décision de l'arbitre qui allait changer le cours du match ! Walid Mesloub, du pied droit, se chargea de nous donner l'avantage, et c'est d'une mine bien lourde et directe dans la lucarne droite qu'il ouvrit le compteur : 1-0 pour le Havre Athletic Club dans cette finale de coupe nationale ! Ouverture du score ! Je me suis jeté dans les bras de ma kiné, qui ne s'y attendais vraisemblablement pas : ouverture...de l'arcade !
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Notre joie fut de courte durée : à la 30e minute, les rouges et bleus ont obtenu une touche près du poteau de corner. La balle revint très vite au point de penalty où Pastore, d'une demi-volée, vint crucifier notre gardien dans un trou de souris, au raz du poteau. Egalisation parisienne : 1-1. La folie qui s'empara du stade était sans égale : le 45 000 parisiens dans le stade vomissait leurs cordes vocales de joie en sachant qu'ils ne se feraient pas prendre aussi facilement par un club entraîné par un bouseux. Seulement voilà, le bouseux, il avait une équipe solide, même si le moral des joueurs avait été sérieusement refroidi après cette égalisation. Au coup de sifflet de la mi-temps, c'était l'occasion de faire le point et surtout de déstresser, l'espace de 15 minutes. Après un discours digne des plus grands leaders de ce monde, agrémenté de paroles motivantes de Lao Tseu, Confucius et Emile Louis, mes joueurs avait le moral a bloc pour la deuxième période.
L'arbitre a lancé les 45 dernières minutes, qui décideraient de mon sort, et cette fois, les rôles étaient inversés : le HAC revenait en force, mes joueurs se défonçaient sur le terrain alors que la PSG avait baissé sa garde. Nous manquions de chance, pourtant, et nous ne parvînmes pas à marquer malgré la poussée d'adrénaline que nous devions tous sentir, tant l'enjeu était important. J'allais la ramener cette coupe, j'en étais sûr !

Le temps passait, les occasions se multipliaient et je m'impatientais de plus en plus. Je ne rongeais plus mes ongles : j'attaquais mes doigts avec mes dents, et le goût du sang ne m'a pas empêché de continuer à me mordre comme un fou ! Sara n'était plus seulement levée de son banc : elle était presque sur le terrain, à gueuler après les joueurs ! C'était pire que le coach lui-même ! Patrice, lui, était dans une position bien étrange, vérifiant chaque brin d'herbe, à la quête du moindre défaut. Malheureusement pour lui, la nouvelle pelouse OGM du Stade de France ne s'abime pas ( Et accessoirement, elle imite le bruit de la chèvre quand on la chauffe ). La fin de match fut de plus en plus décousue, avec des occasions immanquables mais manquées, des fautes flagrantes non sifflées et des coups de génie improvisés par des joueurs à bout de souffle. C'est dans une fin de match chaotique que l'arbitre siffle la fin du temps réglementaire, et le début de la terrible prolongation, pendant laquelle j'ai pu souffler un grand coup. Fort heureusement, je n'avais fait qu'un changement : il était temps d'utiliser ce petit avantage !

La sueur de mes joueurs avait créé des flaques dans les vestiaires, les supporters étaient de plus en plus bourrés, l'arbitre était de moins en moins vigilant et Sara était de plus en plus énervée. Patrice abandonna tout espoir de trouver une excuse et il se résigna à devenir optimiste. La prolongation allait échapper à tout contrôle !
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Le PSG, au retour des vestiaires, a réussi à poser son jeu, à ne pas paniquer. Nous étions un peu plus approximatif, jouant surtout dans les espaces, en prenant des risques à des endroits où nous n'en avions pas besoin. La fatigue se sentait, les gars étaient dans un état second, à bout de souffle mais prêts à saigner pour avoir leur victoire. Le match était bancale mais nous défendions notre part du "steak". Alors que je préparais la liste des joueurs pour les tirs au but, j'entendis un coup de sifflet qui fit réveiller tout le stade. Le PSG avait obtenu un coup franc proche de la surface, à la 98e minute, et c'est Bahebeck, milieu gauche et bon tireur de coup franc ( Étonnamment ! ), qui essaya de convertir cette occasion en but. Sauf que sa frappe, à cause de la fatigue, était plus molle que prévu, le mur a pu récupérer la balle et lancer loin devant. A ce moment-là, les rouges et bleus, paniqués, arrivèrent tant bien que mal à dégager en touche dans leur moitié de terrain, mais mes joueurs, pris d'une poussée d'adrénaline, jouèrent cette touche rapidement et s'enfoncèrent dans le couloir droit où mon international tunisien Aïmen Demaï pu centrer, un peu en retrait, sur la tête de Mangin, mon jeune prodige. Un peu déséquilibré vers l'arrière, son coup de crâne fut un poil trop haut, mais la balle redescendit vite et surprit tout le monde dans le stade ; elle vint s'enfoncer dans la lucarne : 2-1 pour le HAC ! Le public éclata de joie ou de surprise. Mes joueurs, sur le terrain, virent se jeter sur les remplaçants, malgré l'incroyable épuisement et les crampes à répétitions. Tout le staff sautait de joie. Le PSG, ce roc solide, cette équipe géante qui avait remporté l'Europa League en 2014, ces monstres...soudainement, c'était devenu une équipe en crise. Plus rien n'allait, le regain de confiance lors de l'égalisation n'était plus qu'un loitain souvenir. La colère les réveilla, mais bien trop tard : sur l'ultime corner du match, les adversaires étaient désorientés et nous avons pu dégager loin devant.

Trois coups de sifflets. Et c'était fini. Une partie du stade exulta, l'autre se morfondit. Les joueurs, le staff, mon frère, des journalistes locaux, des supporters qui avaient échappé aux stadiers : nous faisons tous une fiesta monstrueuse au milieu du terrain. Le trophée ! Il était à nous ! Ça remuait dans tous les sens, nous n'y croyions tout simplement pas ! Le Havre était champion de France ! Des rouleaux de PQ tombaient des tribunes ( Oui oui, du PQ ), des fumigènes ont commencé à être craqués, je retrouvais l'ambiance de notre match contre Liverpool il y a quelques années ! Sauf que là, il y avait vraiment une récompense à la fin ! On a soulevé le trophée au milieu des paillettes en alu et de la fumée bleue expulsée de derrière le podium, alors que de plus en plus de havrais essayaient d'envahir le terrain ; c'était du what the fuck total !
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Cette victoire était aussi synonyme de qualification en Ligue Europa pour la deuxième année consécutive. Pour fêter ça, on a fait un tour très rapide à la conférence de presse puis nous sommes tous allé bouffer à la friterie de Jacky, j'ai au moins pris deux kilos mais je m'en foutais, on était champion ! En revanche, Patrice a commencé à chercher une frite défaillante dans le cornet pour ne pas avoir à le payer, mais là on a commencé à lui dire d'arrêter ses conneries. Sara, quant à elle, avait déjà prévu la vaseline.

Le lendemain, la presse avait de quoi dire :
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De la folie je vous dis ! Pour la première fois, je suis passé au JT de TF1, c'était très drôle ! Les gens me reconnaissaient et me félicitaient dans la rue ! J'ai même vu des caméras de M6 à Hermeville, qui filmait la joie de mon village natal. Du coup, mon histoire a fait l'objet d'un documentaire intitulé : "Migneron, de la cambrousse au Stade de France". On croyait pouvoir faire la fête éternellement, et puis très vite, mes responsabilités en dehors du cadre sportif ont repris le dessus, et d'autres emmerdes vont venir me barrer la route...mais tout ça, c'est encore une autre affaire...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par Loozar » sam. 29 juin 2013 13:25

Episode 18 : Un truc de MALAAAAAAAADE

- Oui...oui d'accord...oui bah je raccroche maintenant, j'ai plus de batterie, allez, bon vent ! *bip*
- C'était qui ? me demanda Sara.
- A ton avis...ai-je soupiré en posant le portable à coté du lit.
- Laurent ? Encore lui ? Mais qu'est-ce qu'il voulait ? s'énervait Sara.
- A ton avis...
- Il te raconte ses aventures amoureuses ? Mais quand est-ce que tu vas lui dire d'arrêter de nous faire chier avec ça ? On s'en fout nous !
- C'est déjà fait, mais tu sais bien, son coach lui a dit de se sentir plus confiant en lui, d'être plus fier de ce qu'il faisait...du coup il fait chier tout le monde en racontant sa vie. Il a pas conscience qu'il pourrait faire un meilleur usage de son temps libre, mais non, non seulement faut qu'il le gâche, mais en plus faut qu'il gâche aussi celui des autres.
- Oui bah, c'est pas tout ça mais moi, ça m'a refroidi. Pas de plan cul pour ce soir, annonça Sara en se levant du lit et en remettant ses sous-vêtements.
- Quoi ?! Tu peux pas faire ça ! C'est le 11e jour de suite que tu refuses ! implorai-je.
- Ouais bah écoute Stephane, ça a beau être seulement de la baise, un rendez-vous avec un PQR est quand même un moment spécial et ça ne doit pas être interrompu ! La prochaine fois, soit tu éteints ton portable et tu débranches ton fixe, soit tu n'auras pas ta récompense de champion de France !
- Erf ! Aie un peu de pitié pour moi, j'ai quand même failli me faire flinguer !
- Non, laisse tomber ! cria t-elle en claquant la porte de la chambre, puis de l'appartement.


Encore une occasion gâchée, alors que j'avais tout prévu, même le CD de Barry White en musique d'ambiance. Cette année était énervante, entre autres à cause de moment comme ceux-là ; inutile de préciser que mon frère y était pour beaucoup, mais ce n'était pas le sujet qui me préoccupait le plus. Effectivement, j'ai failli me faire flinguer, mais ça, c'est une autre histoire en rapport avec les organisations secrètes qui me courent après ; je vais vous expliquer. Cette saison, l'Armada nous a envoyé quelques messages sympathiques. On a notamment retrouvé notre local sous-terrain saccagé, mon appartement cambriolé, notre centre technique enroulé dans du PQ... Le pire restera quand même l'attentat aux chiens diarrhéiques en plein match de notre équipe réserve. Bref, les rouennais en avaient dans les couilles et nous, nous étions spectateurs inactifs de cette situation ; les Dockers n'agissaient pas, estimant qu'il n'y avait pas urgence. C'est vrai que pour l'instant nous ne risquions rien. Jusqu'à ce jour, au début du mois de juin, où la situation a bien failli partir en couille, alors que nous étions champion de France depuis à peine une semaine.
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J'étais au bar en bas de mon appartement en plein coeur du Havre, comme d'habitude. Malgré le beau temps, il faisait frais ce matin-là et cela avait suffit pour empêcher les poivrots habituels de venir se bourrer la gueule ; le bar était donc pratiquement désert. J'avais invité deux de mes recruteurs ( Et membre de la société des Dockers ), Alain et Christophe, pour discuter des transferts que l'on pouvait effectuer pour l'été prochain ; nous avions reçu une offre de 8 millions pour Mendès et 7 millions pour Wade mais, étant des joueurs clés de notre effectifs, nous avions demandé aux clubs ( Respectivement la Fiorentina et Liverpool ) un pourcentage sur la revente du joueur à hauteur de 15 % ; cela avait suffit à les faire fuir. Ah les enflures ! Bref nous parlions de tout ça autour d'un Red Label, quand tout à coup, un gros boum se fit entendre, devant le bar même. Le barman avait l'air content car, malgré la détonation, sa devanture n'avait pas été détruite, cette fois. Mais moi, ça m'inquiétait. Je suis sorti avec mes deux collègues, et, aussitôt, plusieurs voitures noires sont arrivées et se sont positionnées en demi-cercle autour de nous trois. Il y avait peut-être 7, 8 ou 9 voitures toutes identiques autour de nous, mais des mecs armés sont sortis de TOUS ces véhicules. L'emblême sur le torse de leur costume gris nous indiquait leur identité : c'était des rouennais ! L'un d'entre eux, avec une voix rauque à la Richard Darbois, se saisit d'un mégaphone, alors que tous ses compères avaient leurs armes, des kalach, pointées sur nous. Il cria :

- Migneron ! Tu es coincé ! Maintenant arrête tout ou on te plombe la gueule !
- Comment ça, arrêter tout ? criai-je, les bras levés. Et t'es qui, toi ?
- Je suis Tony Montagné, vice-président de l'organisation de l'Armada ! Et par arrêter tout, j'entends : tu lâches le métier d'entraîneur et tu laisses ces pédés de havrais dans le merde où ils étaient avant ton arrivée !
- Les pédés ils t'emmerdent ! cria Alain, qui lui, avait baissé ses bras. En plus la démission du poste d'entraîneur est un long processus, c'est l'administration qui décide de ça ! De toute façon c'est pas ta sale gueule et tes hommes de main à la con qui vont nous donner envie de partir !

- Il est vulgaire ! fulmina l'homme à coté de Tony.
- Je suis d'accord avec Alain, cria Christophe. On n'a pas d'ordre à recevoir d'un type dont l'équipe vient de descendre en CFA 2 !


Cette dernière remarque n'a pas du tout plu aux rouennais. Tony était tout rouge.

- Tu cherches la merde ?! C'est justement à cause de gens comme vous qu'on a plus le pognon nécéssaire pour rester en National ! Vous nous avez brisé, bande d'enfoirés !
- Vous êtes très vilains ! ajouta l'homme à coté de Tony.
- C'est de VOTRE faute, rétorqua violemment Christophe. Fallait avoir une meilleure gestion, vous avez déçu tous ceux qui croyaient encore au derby Rouen - Le Havre. Vous n'avez que ce que vous méritez !
- Ah ouais ?! Puisque c'est comme ça, TIREZ !


Alors que je serrais mes bras contre mon torse en commençant à reculer, me préparant à une rafale de balles qui allait me coûter la vie, des "clics" se firent entendre. Aucune arme n'était chargée.

- C'est quoi ce bordel ?! Hein ?! Qu'est-ce que vous avez foutu bande d'abrutis ?! vociféra Tony, hors de lui.
- Beh...balbutia l'homme a coté de Tony ; c'était juste à titre dissuasif les armes, tu nous avais dit de ne pas les charger pour ne pas courir le risque de...
- HE BIEN CHARGEZ-LES ET TIREZ BANDE D'IMBECILES ! ET MAGNEZ-VOUS OU JE VOUS CONFISQUE LE DERNIER ALBUM DE ONE DIRECTION !


Le temps que les hommes de l'Armada chargent leurs armes, je tentai de fuir en longeant la devanture du bar. Mais j'étais bien le seul à courir hors de là. En effet, mes deux recruteurs ne m'ont pas suivi, et, pire encore, ils ont sorti chacun un Beretta 92. C'était presque comme dans un vrai film d'action dont j'étais spectateur, et peut-être aussi responsable. Les deux Dockers ont tenu leurs armes à bout de bras, en cherchant à viser Tony, alors que les hommes de l'Armada commençaient à relever le bout de leur kalachnikov en MA direction. Nous ne faisions pas le poids ! C'était l'affaire de même pas une seconde pour que cette scène à peine croyable tourne en un bain de sang...et puis, Alain a eu un coup de génie, en visant le réservoir d'une voiture, qui explosa presque aussitôt que la balle eut atteint sa cible. Une autre voiture explosa, à cause de la chaleur dégagée par la première, et ainsi de suite, repoussant l'Armada quelques instants. Une réaction en chaîne incroyable qui attira quelques badauds, tout de suite repartis à la vue des hommes armés jusqu'aux dents.

Voyant qu'une camionnette de gendarmes passait non loin et avait été intrigué par la drôle de scène, nous avons pris la fuite, et je racontai tout cela aux autres Dockers, une fois retourné au centre technique. Cela les fit réagir : et si il fallait passer à l'offensive pour mettre fin aux emmerdes que nous causent l'Armada ? Et si la saison 2016-2017 allait être ma dernière ? Il y allait avoir du changement, et je redoutais le pire pour cette intersaison.
D'ailleurs, je n'en dormais pas de la nuit ; sachant que la scène avait lieu à même pas cent mètres de la fenêtre de mon appartement, je n'étais pas rassuré ; au moment de m'endormir, cependant, mon téléphone sonna. M'appeler, en pleine nuit ? Après ce qu'il s'était passé ?! J'avais la trouille, en plus, le mec qui appelait était tenace...mais j'ai décroché.

- Allô, Stephane ?
- Euh...oui...
- Ah super ! Ecoute frangin, ce midi j'ai recontré un gonzesse..putain ! J'en pouvais plus, elle était trop...


Je l'ai laissé parler et j'ai placé mon portable à coté de ma chaîne hi-fi. Toute la nuit, Laurent a discuté avec une chanson de Kyary Pamyu Pamyu, pendant que je dormais paisiblement. Y'a des jours comme ça, où on n'a vraiment pas envie d'être au lendemain...
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -

Message par flodu76 » ven. 05 juil. 2013 22:40

je ne lis pas les stories habituellement mais là je l'ai vu sur ta bannière et habitant a 10 km d'Hermeville ça m'interesse^^

Sinon très bon parcours pour le moment (vivement que le stade océane vibre comme ça) :p ,un récit bien écrit et amusant donc très sympa à lire:)

Voilà c'est tout, je neferais pas de remarque car j'y connais pas grand chose en storie ^^
Bon suite et bon courage et Allez leHAC
Le fusil est une une arme qui se tient à l'épaulette ... allez paulette !!!!! allez paulette allez paulette allez allez paulette.
Le mouton est un animal à poil léneux ... à poil léneu !!!! a poil léneu a poil !!!! à poil léneux !!

Ta pas fais boujou à ma bezette, ta pas fait boujour sur le bout, ta pas gouté au fruit de mes roupettes !!!


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