Vu comment la story a commencé en même temps, on ne pouvait que continuer dans une filière absurderewiwon a écrit :Avis mitigé sur l'épisode ... des mafieux normand ? j'y crois moyen mais en même temps c'est une story donc pourquoi pas ? j'attends impatiemment la suite
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J'avoue :p tu as raisons j'espère ne pas devoir attendre une semaine pour la suiteLoozar a écrit :Vu comment la story a commencé en même temps, on ne pouvait que continuer dans une filière absurderewiwon a écrit :Avis mitigé sur l'épisode ... des mafieux normand ? j'y crois moyen mais en même temps c'est une story donc pourquoi pas ? j'attends impatiemment la suite
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Normalement ça devrait être assez court, parce que là j'ai bien avancé dans ma partie, et le coup de l'organisation secrète offre de nombreuses possibilitésrewiwon a écrit :J'avoue :p tu as raisons j'espère ne pas devoir attendre une semaine pour la suite
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- Alors Stéphane, content ? me disait Patrice dans l'oreille au coup de sifflet final.
- Ouais...notre saison est terminée maintenant, repos pour tous ! Au fait, t'as des infos sur le match de Paris ?
- Oui, que des mauvaises nouvelles...ils ont gagné. Du coup, vous n'êtes pas qualifié pour la Ligue Europa ; cependant Paris non plus, dû à la victoire de Nancy en coupe de la Ligue... Mais qu'à cela ne tienne, cette première saison sur les dix prévues se termine déjà bien et je crois que nos futurs objectifs pourront être atteints dans les délais.
Patrice et moi étions contents de la prestation de nos joueurs, qui sont venus arracher une ultime victoire à domicile contre Dijon pour clotûrer cette première saison en Ligue 1. J'étais bien content de moi, j'avais renfloué les caisses du club et en plus, les Dockers, malgré leur apparence de fous sectaires, restaient comme des gens classes, intelligents, serieux, avec un esprit critique digne des Grosses Têtes... Non vraiment, on n'avait pas de quoi se plaindre de ces mecs-là. Notre influence allait jusqu'à certains arbitres de la fédé qui n'hésitèrent pas, à 3 ou 4 reprises cette saison, à montrer leur affinité avec le HAC comme les arbitres de la FIFA avec l'équipe nationale d'Espagne.
Après le match, on me proposa une petite fête entre Dockers, le lendemain soir, à quelques kilomètres de Honfleur, dans une des résidences qui appartient à l'organisation. L'occasion de se détendre...ou pas.
A peine arrivé devant la grande maison blanche, face à la mer, entourée de graviers et un peu isolée du reste de la ville, Patrice, qui m'attendait sur le palier dans son costume noir de mafioso, m'accueille avec un grand sourire et un verre de whiskey ; de l'Armorik, double maturation, 46°. Je m'en souviens très bien car il n'y avait que ça à boire ce soir-là.
On a passé la soirée à déconner entre Dockers dans le grand salon aux murs blancs, autour d'une table en bois, à jouer au poker, tout en baignant dans un nuage de fumée de cigare cubain. On m'a toujours dit de ne jamais fumer si je fais du sport, mais là, en fumeur passif, j'encaissais autant que Gainsbarre. J'avais l'impression d'être avec Al Capone, cette ambiance décadente et nonchalante me plaisait beaucoup. En plus c'était surréaliste : les mecs qui pompaient le plus, c'était ceux qui engueulaient le plus nos jeunes à propos du tabac et de l'alcool. Comme quoi, on ne peut faire confiance à personne.
Vers 2 heures du matin, alors que l'alcool faisait tourner nos discussions en un amoncellement de vulgarités sur les actualités récentes, Patrice, qui puait de la gueule comme un phoque en train de crever, prit la parole avec sa belle voix de beauf.
- Votre attention s'il vous plait ! clamait-il dans toute la baraque ; j'ai une annonce à faire ! Pour l'intersaison, je propose qu'on foute un gros coup de pied dans la fourmilière !
- Patrice, rassieds-toi, t'as trop bu, disait calmement Benoit, un de nos préparateurs physiques.
- Ce coup-ci, j'ai le plan ultime pour donner une place au Havre sur la scène internationale ! Les médias transmettront notre nom ! Ce sera le déclic !
- Patrice, s'il-te-plait...
- On va faire venir Liverpool au Havre, et on va les battre !
Un grand silence. Tous les yeux se sont tournés vers Patrice, puis vers moi. Et la décision a été prise avec presque deux grammes d'alcool par litre de sang. Pour le mois de juillet, je devrais faire venir Liverpool. Un des meilleurs clubs d'Angleterre. Et je devrais les battre. Certes, ça allait se faire en match amical, mais le match, s'il a lieu, se jouera à guichets fermés. J'avais déjà assez d'emmerdes avec les joueurs qui veulent des augmentations de salaire pantagruèliques, mais alors là, on frôle la démesure complète.
De quoi effrayer le plus aguerri des coaches.
******************************
Et puis il y a Sara, encore et toujours...a force de traîner ensemble au cours de la saison, j'évoquais de plus en plus souvent et de plus en plus sérieusement l'idée qu'un jour, ma kiné sera mon entraîneur adjointe. Et puis, plus le temps passe, plus cette fille me faisait craquer ( Mon caleçon OUARF OUARF OUARF ).
Victoria Beckham n'a qu'à se rhabiller !
Bruno avait d'ailleurs réussi à demander à Sara ce qui l'impressionnerait le plus ( Il a demandé à me place, je suis trop couard pour ça ). Vous allez rire, mais elle a répondu une victoire contre Liverpool... Double défi pour moi désormais ; j'avais mon avenir amoureux et la réputation d'un club de Ligue 1 entre mes mains, et tout ça dans un seul et même match amical.
Je sens qu'on va s'amuser...
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Samedi 13 juillet 2013, au Stade Océane du Havre. Je déambulai dans le couloir avec une démarche tendue, en direction de la pelouse. A mes cotés, des joueurs, des collègues de travail, qui faisaient leur petit train-train habituel d'avant-match dans un léger brouhaha. Au bout du couloir, sous un ciel bleu foncé et orangé magnifique de fin de soirée d'été, un stade plein à craquer, bariolé de bleu ciel et de bleu marine, avec des groupuscules rouges. L'odeur de la pelouse n'avait jamais été aussi excitante. Un peu d'humidité dans l'air frais, pas de vent, un stade qui grondait de joie et qui s'élevait à chaque apparition d'une gueule connue, une vibration intense du coeur des supporters qui se ressentait jusque dans mon propre corps. Juste le temps d'amirer les éblouissantes tribunes tout autour de moi, et de réaliser que j'entrais dans la cour des grands. J'affrontais Liverpool. J'avais l'impression de jouer une finale de Ligue des Champions, l'ambiance était la même. Le public normand prend les matches amicaux avec beaucoup de ferveur...
J'avais oublié comment on marche, et j'avais l'impression d'être le dernier des abrutis quand j'avançais. Je voulais calculer le moindre de mes gestes, la poussée d'adrénaline me rendait bizarre. J'avais le cul entre deux chaises : j'étais super-heureux de participer à ce match, mais super-effrayé de la cocotte minute qu'était devenu le stade. Avant de rejoindre mon banc, j'ai juste le temps de serrer la main au bonhomme qui fait le même boulot que moi, mais avec mes adversaires. Michael Laudrup, voilà, c'est ça son nom. Je me demande comment ce mec peut avoir autant d'aisance à gérer les Reds, alors qu'il est dans ce club depuis à peine 2 mois. Le mec était tout content, souriant, il était vachement plus pro que moi, mais moi, mon costume il était plus beau que lui. J'arrive à mon banc de touche, nerveux mais des étoiles plein les yeux. Sara, en doudoune noire, avait ammené sa chaise pliante pour admirer l'entraîneur au coeur de l'action, et s'était placée juste derrière moi.
Les joueurs se sont placés, l'ambiance dans le stade a décollé. Le niveau sonore était au plus haut. Un séisme émotionnel s'emparait de chaque personne présente dans l'enceinte, et provoquait une poussé de dopamine telle qu'elle aurait tué un boeuf. L'arbitre se plaça, mit son sifflet entre ses lèvres, et fit débuter par un souffle le match le plus important de notre pré-saison. Ça allait gueuler dans les tribunes, je le sentais. Je ne voulais pas décevoir Sara, ni les supporters, ni les Dockers. J'allais batailler ferme, moi aussi !
A la 8e minute néanmoins, Steven Gerrard, pour les Reds, sort de l'axe et arrive dans la surface de réparation en passant mon latéral droit. Sa frappe, un peu trop croisée, vient mourir contre le poteau. C'était le premier coup de chauffe du match, et pas des moindres. A la 10e minute, Gerrard récidive avec une frappe de loin, trop haute. Vraiment dangereux ce mec !
12e minute, ma défense, pas très alerte, manque de se faire passer, mais Petric est trop avancé et le hors-jeu est sifflé. J'ai bien failli bondir de peur en voyant cette balle traverser mes lignes...pfiou ! Et dire qu'en C1, ils vivent ça à tous les matches ! Après cette occasion, le match n'est qu'une accumulation de frappes non-cadrées ou pas assez fortes, aussi bien chez eux que chez nous. Mais nous tenons bien notre match malgré tout.
A partir de la demi-heure de jeu, la pluie, totalement imprévue, fais une timide apparition. Au même moment, Ryan Mendés, pour le HAC, manque de peu de conclure la contre-attaque qu'il menait, jusqu'à ce qu'un des rouges vienne lui barrer le chemin. Ces défenseurs anglais sont vraiment forts !
41e minute. Gerrard poursuit Walid Mesloub. Les deux joueurs se percutent et chutent dans l'herbe fraichement coupée, mais Gerrard en est tenu pour responsable et reçoit une biscotte. Enfin, quelques minutes plus tard, l'arbitre siffle la fin de la première moitié de ce match bien disputé, à ma grande surprise. Sara, juste avant la rentrée au vestiaire, me glisse dans l'oreille un petit "J'ai bien aimé, vivement la seconde période !".
Raaaah mais impossible de parler d'elle sans caser une photo.
Une minute plus tard, un corner est dévié très près du poteau par Carragher et manque de faire taire les havrais, qui, constatant que la frappe n'est pas cadrée, relance les chants de plus belle. Sur la remise en jeu du gardien, Omar Wade et Mendés transpercent la défense, mais un grand gardien du nom de Reina met fin à l'énorme occasion qui se présenta, en bloquant les deux frappes. Je ne tenais plus en place !
65e minute. Randriantsara, jeune havrais, dans l'axe, voit Wade aux abords de la surface ; il lui fait la passe. Wade fait un petit détour sur sa gauche pour effacer Skrtel et se retrouver face à Reina. Sa frappe est contrée, mais pas stoppée, et la balle retomba sur l'attaqua, que la défense n'avait toujours pas pressé. Le gardien au sol, Wade seul face au but. Ballon tiré au raz du sol, Reina s'étend le plus possible, mais ces efforts sont vains et le public explose comme jamais je ne l'avais vu. Le Havre menait 1 à 0.
J'ai bien cru que le Stade s'effondrerait ! Tout le monde sautait ! Tout le monde dansait ! Les Barbarians havrais avait craqué un fumigène, c'était extrêmement rare pour un public d'habitude aussi serein ! J'ai senti une masse s'écraser sur mes épaules : Sara fêtait le but à sa manière, en me sautant sur le dos. Elle qui est kiné, elle devrait savoir que c'est mauvais pour mes vertèbres.
Et puis la flamme s'éteignit à la 71e minute : sur un corner coté gauche tiré par Adam, Caroll allonge la jambe au seconde poteau et expulse le ballon dans nos filets. 1-1. Ce coup-ci le stade faisait moins de bruit...
75e minute, tout le stade se lève ! Bonnet reçoit une passe hasardeuse à une dizaine de mètres du but, mais sa frappe est bien contrée par Reina. Nous mènerons à nouveau, j'en étais sûr ! Cependant, à la 78e, Bonnet reçoit la biscotte pour un tirage de maillot...mh, nous allions en chier en fait.
Les occasions se multiplient et l'arbitre annonce 3 minutes en rab. Il fallait qu'on fonce. TOUS. 92e minute : on obtient une touche à un bon endroit, non loin de la surface de réparation. Mais les anglais contrent notre centre. Me croyant libéré au coup de sifflet final, je me satisfais de mon résultat, avant de me rappeler que j'avais demandé des prolongations en cas d'égalité, comme en coupe...mais quel con ! Le pire c'est que c'est Laudrup lui-même ( L'entraîneur des Reds, je précise à nouveau ) qui est venu me le rappeler. Mince alors !
Les supporters redonnent de la voix, les joueurs se repréparent...que c'est stressant ! Le ciel laissait maintenant voir ses étoiles...espérons que l'un d'elles veille sur nous ! Et le match était de plus en plus tendu, avec deux occasions énormes, une de chaque coté. J'ai failli faire un malaise à plusieurs reprises ; Sara elle, sautait de sa chaise à chaque action dangereuse. Plus le temps passait, plus les occasions étaient immanquables...mais loupées quand même. Nous aurions pu plier le match, eux aussi, mais rien n'y fait.
Nous nous départagerons aux tirs aux buts. Sara s'est levée de sa chaise et a posé son bras en écharpe derrière mon cou, comme les joueurs au milieu du terrain. Ce n'était qu'un amical, mais nous avions le trac comme en finale de LDC. A ce moment-là, je regretai vraiment d'avoir demandé des prolongations quand j'ai proposé le match amical au staff de Liverpool...
Les tirs commencent, et les deux équipes marquent une première fois. Puis, par miracle, Placide, portier normand, plonge du bon coté ! Le tir d'Agger est loupé et celui d'El Baillal, pour le HAC, est réussi. Nous avions un avantage certain et le public avait le sourire aux lèvres. Courage ! La séance se poursuit, et les anglais loupent encore un tir !
Notre sang-froid semblait faire la différence. On pensait la victoire acquise, mais le gardien adverse arrête un de nos tirs et redonne de l'espoir à son équipe. Puis vient Wisdom, tireur anglais. Ce dernier DOIT marquer pour que Liverpool ait une chance. A ce moment-là, le stade est plongé dans un silence de cathédrale. Sara est si stressée qu'elle était à deux doigts de me briser le cou. Le Red s'élance, frappe...et le tir part au-dessus du but !
Le Stade Océane explose, les joueurs explosent, le staff explose, j'explose, Sara aussi...Que de joie ! J'y gagnais deux fois dans cette histoire moi ! Etonnament, l'ambiance de folie ne s'est pas prolongée en dehors du stade, mais c'était normal : ce n'était qu'un amical. Mais maintenant je savais qu'on était capable d'aller plus loin qu'en Ligue 1. Ma 3e année de contrat avec le HAC allait être celle du déclic, il ne pouvait pas en être autrement ! On allait tout défoncer, pour le plus grand plaisir des supporters, mais surtout des Dockers...
Et puis il y a eu ce coup, porté à la mi-saison, qui a bien failli tous nous achever.
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
Notre entame de 2e saison en Ligue 1 a été marquée par de nombreuses erreurs qui nous ont couté cher. Premièrement, nous avions dit à nos joueurs que cette année, il fallait se concentrer sur les coupes, qui ne nous ont pas du tout réussi par la passé. Du coup, le championnat a été délaissé et nous eurent de très mauvais résultats en Ligue 1 pour la première partie de saison ( Mais de bons résultats en coupe, ce qui ne me consola pas pour autant ). Ensuite, nous avions cédé aux caprices salariaux de certains de nos titulaires, ce qui ne fut pas sans conséquences pour notre bilan budgétaire, qui devient déficitaire au bout de quelques hausses de salaires. Enfin, le moral commença à baisser ; Pierrick Rakotoharisoa, un de nos milieux, me prit même à part pour me demander pourquoi ça allait si mal en ce moment. Qu'est-ce que je devais répondre moi ?! Et comme si ça ne suffisait pas, entre deux documents, j'ai demandé par erreur les dimensions maximales possibles pour le terrain. Du coup notre tactique de jeu court et rapide ne peut plus marcher. Mais quel con !
Histoire de nous achever, Omar Wade, meilleur buteur du club et attaquant aux talents incontestés, se blesse gravement pour une durée de 3 mois. Tous les autres joueurs avait pour but de soutenir Omar, mais maintenant qu'il n'y a plus rien à soutenir, je vous raconte pas la merde dans laquelle on est.
Omar m'a tuer ? Bon okay elle était facile celle-là.
Et puis, comme toutes les femmes, il fallait qu'elle veuille tout savoir. Alors, lors d'une réunion très importante du staff, elle fouilla dans mes affaires et trouva le petit badge des Dockers. J'ai menti en disant que c'était un badge appartenant à mon arrière-grand-père, et Sara l'a cru. On peut vraiment tout lui faire avaler à cette fille !
...
Hem. Tout lui fait CROIRE plutôt.
Un soir de décembre, alors que nous allions rentrer chez nous pour fêter Noël, Patrick Cornet, directeur général et membre des Dockers, m'a interpelé alors que j'avais la main sur la porte de sortie du grand bâtiment du centre technique. Il s'est violemment énervé contre moi. Il avait fait les comptes, et visiblement, la légère baisse du nombre de spectateur ( De 16 000 à 12 000 ) avait des conséquences monstrueuses dans le budget, ce qui n'est pas de son goût. A ce moment-là, l'entraîneur des jeunes, qui entendait la dispute, a pris ma défense. Patrice Monteilh est descendu voir ce qui se passait ; il tenta de calmer le jeu, mais Patrick Cornet lui donna une violente claque. Ce n'était pas du goût du concierge, qui passait le balai par ici et qui vint se mêler à toutes ces affaires. Le secrétaire général, en réunion dans la salle d'à coté, n'aimait pas le bruit de la dispute que nous avions et vint lui aussi s’empêtrer dans cette merde. S'ensuivit une espèce de rixe avec baffes multiples dont je suis sorti discrètement. Ce que je n'aurais pas dû faire.
3 janvier 2014. Je descendais pour aller au bar acheter le journal local. Toujours les mêmes poivrots, le même mytho qui raconte qu'il a entraîné un club de ligue 14 anglaise et qu'il a gagné la C1 avec ( Qu'il est marrant ce Liam Daish ! ), le même barman avec une dent sur deux toute pourrie et une haleine de gynéco cannibale.
Ambiance de fou !
Je remontai dans mon appartement, le journal en main, pour en lire le contenu. Certaines phrases manquaient de me provoquer une crise cardiaque :
"L'ancien directeur général prétend en effet que de nombreuses tractions d'argent se faisaient illégalement au sein d'un groupuscules de dirigeants et de membres du staff, entraîneur y compris, travaillant dans le plus grand secret. Plusieurs millions auraient ainsi circulé, au bénéfice d'une organisation secrète basée à Saint-Laurent-de-Brévedent. Cette organisation, au-delà du simple fait de détourner des fonds pour le bien d'un simple club de football, semble aussi rire au nez de l'éthique et aurait des réseaux de prostitution et de traffic de drogue sous son influence."
J'ai montré immédiatement le journal à Patrice, qui a eu la même réaction que moi, à savoir, une virulente envie de tuer. Puis il a remarqué une ligne dans le texte :
"La mauvaise série actuelle du HAC en Ligue 1 s'expliquerait d'ailleurs par des problèmes financiers au sein de cette organisation secrète, qui empêcherait le club de corrompre la fédération. Selon Patrick Cornet, l'envoi de pots-de-vin aux dirigeants du foot français est fréquent au club, mais comme il n'y en a pas eu cette saison, la descente est inévitable."
En fait, plutôt que de révéler la simple existence des Dockers, Patrick s'était amusé à raconter des tas de conneries. Pour donner tort à l'ancien directeur général, il fallait qu'on évite la descente ; c'est du moins la conclusion qu'en a tiré Patrice. Il a un drôle de mode de réflexion ce mec.
Et puis les jours ont passé, et les médias commençaient de plus en plus à évoquer sérieusement ces histoires d'organisation secrète, de mafia...et surtout de pots-de-vin qu'on n'aurait pas payé, et qui nous aurait couté le maintien en Ligue 1. De nombreux journalistes venait jusqu'au centre d'entraînement pour nous poser des questions ; ce qui perturbait les joueurs, les empêchait de bien se préparer, et avait des conséquences sur nos résultats, ce qui confirmait les rumeurs et attira plus de journalistes encore. Autant vous dire qu'on était dans un cercle vicieux.
Finalement Patrice avait raison, il fallait qu'on remonte la pente en deuxième partie de saison pour prouver qu'on ne paye pas la LFP, qui, au passage, ne veut recevoir plus personne.
Ça allait être chaud, TRÈS chaud...
*Ceci n'était qu'une plaisanterie de mauvais goût ; j'aime bien Magloire.
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
Style d'écriture excellent, de l'imagination à revendre avec cette organisation secrète des Dockers, le gros défi en parallèle de faire du club doyen de France l'une des places fortes du foot européen ... J'attends la suite avec impatience !
GL à toi pour la suite !
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
Ça fait plaisir vu que j'avais pas mal d'autres idées qui me donnait envie d'abandonner la story Maintenant j'ai un minimum de motivation
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
Cette courbe, c'est mon parcours pour cette deuxième saison en Ligue 1, et vous constaterez que l'on s'est sauvé après avoir été aux portes de l'enfer à la mi-saison. La principale raison de ce regain de force est une réunion générale de tous les joueurs pendant laquelle j'ai remonté quelques bretelles. Omar Wade, notre meilleur buteur, revenait de blessure au même moment et ça nous aura sauvé. Finalement, on a beaucoup appris cette saison et on ne refera plus les mêmes conneries. Nos résultats, bien que médiocres comparés à ceux de l'an dernier, sont excellents malgré tout, car ils ont fait taire les accusations de corruption portées par Patrick Cornet. Du coup, les gens sont revenus peu à peu au stade, sachant qu'ils verraient jouer une équipe un minimum honnête. Ça n'a pas amélioré l'ambiance chez les Dockers, en revanche, qui avaient toujours notre 13e place décevante en travers de la gorge, mais ça avait le mérite de régler pas mal de nos problèmes.
Le lendemain de notre dernier match de championnat, que nous avons gagné, Patrice avait organisé une dernière réunion entre Dockers. Réunion ? Pardon, je voulais dire partie de pétanque sous un soleil de plomb en face de la mairie de St-Laurent. Ça nous aura aidé à calmer les différends que les membres avaient entre eux. C'est un chic type ce Patrice en fait, bien qu'il n'ait pas manqué de me rappeler qu'il me restait 8 saisons pour remporter la Ligue des Champions ! A part ça, le plan de mon adjoint avait marché, la réconciliation était en marche et on s'est bien marré. A la fin, on m'a même demandé, sur le ton de la rigolade, si ça me tenterait d'aller au Brésil voir la coupe du Monde avec tout le staff. C'est vrai que ça serait bien, le plus grand évènement sportif de la planète avec des potes ! Mais bon, je savais bien que ce serait impossible...
Ah bah si en fait !
L'avion décolla de Roissy et mon voyage vers Rio commença. Si on m'avait dit un jour que, pour me remercier des mes trois ans de fidélité à la tête d'un club de foot, j'irai voir la coupe du Monde de football 2014 avec le staff technique de mon club, le tout payé par l'argent d'une organisation secrète, estropié à un ancien officier nazi...je l'aurais jamais cru. Sara Lacroix s'est assise à coté de moi, mais contre le hublot ; au moins, je n'allais pas me faire chier pendant ce long trajet. J'envisageais même de profiter de ces espèces de "vacances collectives" pour lui dire qu'elle me plait, lui expliquer toute la tendresse et le romantisme que je lui dévoue, lui crier l'amour passionné et profond que je lui porte, et éventuellement foutre un pétée à cette salope !
On est arrivé à l'aéroport de Rio à 14 heures, le 3 juin, mais dans nos têtes, il était encore 8 heures du matin. Le président du club, Jean-Pierre Louvel, était comme un professeur emmenant ses élèves en voyage scolaire, c'était assez amusant la manière dont il organisait tout le monde, avec son ton autoritaire et sa manière paternelle de toujours nous dire "Ne vous éloignez pas les gars !". J'ai même failli l'appeler "Papa" et lui têter le sein, c'est dire. On restait ainsi en groupe dans l'aéroport, puis dans le bus, puis dans les rues...une vingtaine de gaillards toujours ensemble, en survet' de racaille ( Mais avec le logo du HAC, ça fait tout de suite moins peur ), ça avait de la gueule. D'autant plus que nous étions serrés comme des sardines aussi bien dans les transports que dans les rues. Ah putain, y'a trop de monde dans ce pays ! Heureusement, le Brésil est dans l'hémisphère sud, et nous étions donc en hiver. Mais ça n'a pas empêché 27 °C de nous taper à la tronche, et de tous nous faire dégueuler sous l'odeur des vapeurs de sueur.
Après une bonne heure de route depuis l'aéroport de Rio de Janeiro qui, pourtant, est juste à coté, on est arrivé à l'hôtel, qui, par miracle, était climatisé, on a posé nos valises, et on s'est étalés comme des loques sur nos lits. Je partageais ma chambre avec Patrice, ce qui tombait plutôt bien. Comme on était juste en face de la mer, et qu'on était très proche du rez-de-chaussée, on avait une vue splendide sur la plage, et franchement, se réveiller face à une mer turquoise qui baigne dans une atmosphère paradisiaque à 20 °C, y'a rien de mieux pour commencer une journée. Patrice lui, avait emmené ses jumelles pour avoir une vue sur les filles qui bronzaient...il a de drôles de trips ce mec, mais c'est vrai que les brésiliennes ont un beau cul.
J'avais parié que je mettrais une trique dans une story...
Louvel a quand même insisté pour qu'on parte à la rencontre d'entraîneurs locaux, afin d'en "apprendre un peu plus sur les différentes approches de jeu". Pour moi c'était surtout l'occasion de traîner avec des gens que j'aimais bien. Après, que ça soit pour rencontrer des coaches, ou juste pour glander, il y a une chose qui m'a toujours séduit : les paysages. A part les favelas, que nous évitions autant que possible, où la pauvreté et la criminalité règnent, tout dans ce pays est beau, c'est un cadre incroyable. Je m'étais d'ailleurs promis d'aller voir ma kiné pour lui dire ce qui me pèse sur le coeur avant la finale de la coupe du Monde. A la veille du match France-Cameroun, devant l'hôtel, lors d'une discussion avec elle, j'ai glissé subtilement un petit "Vous êtes belle", mais elle ne l'a même pas remarqué, ce qui m'a bien foutu les boules. Oui, rien que ça, ça me les brise.
C'est donc le moral a moitié dans les chaussettes que j'assiste à l'entrée dans la compétition de mon beau et grand pays, dans un magnifique stade à 30 km de Rio de Janeiro. L'espace de 90 minutes, la France fait une belle démonstration de football devant des Camerounais courageux et talentueux, mais parfois instables. Les Bleus en profitent et ce sont finalement eux qui vont s'incruster dans les brèches pour aller s'imposer 2-0. Le public français a explosé de joie, ça donnait une super ambiance dans le stade ! Quant aux camerounais, ils ont été très fair-play, on accepté la défaite et sont repartis souriants ; c'est typiquement le genre de comportement qu''on n'aurait pas, nous les français, dans la même situation ! On n'attendait qu'une chose : notre prochain match contre la Suède, histoire de mettre un pion à Zlatan et ses copains.
Nous sommes rentrés à l'hôtel, il commençait à faire nuit. J'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances, c'était assez amusant, j'étais redevenu un gosse ! D'ailleurs, Patrice aussi était redevenu chiant comme un gosse...en plein sommeil, ce dernier me dit :
- Pss...Stéphane...eh oooh...STEPHANE !
- Hm ? Ouais ? Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez Patrice ? dis-je, à moitié endormi.
- Vous dormez ?
- Bah euh...
- Bah plus maintenant ! Ah ah ah !
- Pff, vous êtes con.
- Bon, relax. On est presque en vacances et on rentrera à temps pour le début de la saison, y'a pas de quoi s'inquiéter, vaut mieux même profiter. Je serais tenté de faire une excursion de nuit moi, un de ces quatre. Faut voir Rio la nuit, ça doit être super !
- Avouez plutôt que vous aimeriez aller aux putes. Faîtes attention, parfois les belles demoiselles sont en fait de beaux monsieurs.
- Ouais bah ils sont toujours plus bandants que la fille Lacroix ! Quelle cruche celle-là ! Elle a de la chance de ressembler à la chanteuse de We Are The In Crowd*, parce qu'elle a vraiment tout de la conne de service...
- Hein ? Quoi ?! Je vous interdis de dire ça ! Elle est très bien et très intelligente ! m'exclamai-je.
- Ah, vous avez avoué ! Vous l'aimez ! Je le savais ! Je me doutais qu'en disant du mal vous la défendriez ! se moqua Patrice.
- Non, même pas vrai...oubliez tout ça maintenant. Allez bonne nuit...
- Hey, y'a pas de mal à aimer quelqu'un. Elle est célib en plus, vous devriez être content ! Ça fait presque deux ans qu'elle a pas eu de mec, ça va lui faire tout drôle quand elle va se faire prendre par derrière à nouveau.
- Arrêtez de dire ça ! C'est pas seulement une histoire de sexe ! J'aime beaucoup sa personnalité. Et accessoirement, je la pèterais bien quand même.
- Allez, je t'arrange un coup...
- Non, vous la laissez tranquille ! Je m'en charge ! Et en plus vous me tutoyez, ça ne va pas aller du tout cette affaire.
- Mais ça fait 3 ans que tu lui tournes autour, j'suis sûr ! Putain, si tu te jettes pas dessus maintenant, elle va trouver quelqu'un d'autre pour se faire cuire les escalopes !
- Bon d'accord, t'as gagné. Je te laisse faire le médiateur, mais si tu fais une connerie, je résilie ton contrat d'entraîneur adjoint à notre retour en France !
Je l'avais fait taire. Tant mieux tiens. En dormant, j'ai rêvé de Hermeville, de Laurent, du terrain, de la réserve, de la lettre...et je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression d'être allé trop loin. C'est la même impression qu'avant mon match contre Liverpool l'an dernier : j'ai franchi des lignes que je n'avais jamais franchi avant, j'avais atteint le point de non-retour, je devais aller au bout de mon délire. Je crois, cependant, que si je devais revenir dans le passé, pour céder toutes mes aventures à Laurent comme cela devait l'être à l'origine, je ne l'aurais pas fait. J'ai encore beaucoup de choses intenses à vivre, et c'est pas la suite de mon voyage au Brésil qui dira le contraire...
*Sur les photos, c'est effectivement Taylor Jardine, la chanteuse de WATIC.
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
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Re: - Ciel & Marine's : L'épopée -
La France écrase la Suède 4-1 dans un match brouillon, puis réalise une peformance impeccable face à la Corée du Sud et les bat 2-0. De bons résultats et une qualification que nous, supporters, fêtons dignement dans un restaurant très chic de Rio...nan je déconne, on a fait un vieux barbecue sur la plage avec tous les gars du club et quelques supporters qu'on a rencontré à Rio, devant le coucher de soleil. C'était rudimentaire, mais cette ambiance de camping avait son petit coté plaisant. J'allais en profiter pour donner une bonne raison à la kiné d'être la mère de mes gosses !
Patrice avait préparé le terrain avec Sara, d'ailleurs. Il avait inventé des tas d'histoires valorisantes sur moi, comme la fois où j'ai refusé un poste d'entraîneur au Bayern Munich, ou la fois où j'ai sauvé une famille Tutsi du massacre au Rwanda à la seule force des mes bras, ou encore la fois où on m'a refusé sur un tournage de film porno en raison de la trop grosse taille de mon braquemar...franchement, si ces conneries marchent, je me tatoue le visage de Jésus dans le dos.
M'en fiche d'avoir le swag ou pas, mon papa c'est Dieu nananèreuh !
J'ouvrai les yeux. J'étais dans toujours sur la plage, mais il faisait nuit noire cette fois, et deux-trois personnes étaient à coté de moi, dont Patrice, qui me mettait des claques, non pas pour me réveiller, mais pour me faire chier. Je ne distaiguai, au début, que les lumières des hôtels proches de la mer, puis très vite c'est tout mon environnement qui se reconstituait dans ma tête. Il ne restait presque plus personne sur la plage à part les gens qui étaient à coté de moi et les quidams qui se baladaient au loin. On m'a relevé, et j'ai demandé ce qui s'est passé, ce a quoi Patrice a répondu que sous l'effet de l'alcool, du soleil et de l'émotion de devoir parler à Sara, ajoutés à cette poussée d'adrénaline terrible et tout ce stress depuis quelques jours, j'ai fait un malaise. Rien de grave heureusement, mais moi, j'avais les glandes, parce que j'étais sûr que j'avais eu l'air con devant Sara. Avec un peu de chance, elle avait essayé le bouche-à-bouche sur moi, quoique, en y repensant, c'était typiquement le genre de fille qui mettait sa bouche là où vous n'aimeriez certainement pas mettre la votre.
Bref...cette petite sauterie avait mal tourné pour moi, mais je comptais me rattraper. J'espèrais en effet que, si l'équipe de France faisait une bonne performance pendant la phase finale, je pouvais espèrer obtenir le cadre optimiste qui augmenterait mes chances de me taper Sara une bonne fois pour toutes ! Nous n'avions plus qu'à croiser les doigts...
Cette épopée incroyable de nos Bleus avait eu les effets escomptés sur notre moral, et Sara était redevenue une bonne vieille amie ! Pour fêter notre victoire face aux brésiliens, pays hôte, en demi-finale, nous avions fait un grand barbecue...dans l'hôtel. Oui, dans l'hôtel. Osez sortir dans les rues quand l'équipe du Brésil a perdu contre votre pays : vous n'en reviendrez pas vivant ; on a alors pris nos précautions. Du coup ça puait dans l'hôtel, c'était horrible, y'avait de la fumée dans tout l'étage. En plus, le président a voulu me faire honneur avec la spécialité de mon village : des harengs fumés. Miam. On a failli se faire jeter par le personnel de l'hôtel avec nos conneries, mais on a balancé le barbecue par la fenêtre et tout allait mieux.
C'était donc le moment. Dans quelques jours, la finale de la coupe du Monde. S'il faut y aller, ce sera avec la kiné à mes cotés. Je m'approche de Sara, qui regardait par la fenêtre. J'ai fermé les yeux et j'ai dit tout ce que j'avais à dire à une vitesse folle, sur le ton d'un élève qui fait une récitation. Je voulais être debarrassé de ces trucs qui me pesaient le plus vite possible. Une fois fini, Sara m'a regardé, a souri, puis m'a demandé de répéter parce qu'elle n'avait pas compris. RAAAAAAAAH. Mais je l'ai fait quand même, plus lentement. Ce coup-ci ça allait mieux, et elle avait l'air d'avoir mieux entendu. Ce a quoi elle répondit :
- Alors comme ça...vous étiez en kiff sur moi depuis trois ans ?
- Oui ! ai-je dit, en détournant le regard. Ça fait trois ans que je rêve de...de...
- De me retourner contre la table basse ! Je connais bien les gens comme vous, ils ne veulent que ça...
- Les gens comme moi ? m'étonnai-je.
- Oui. Les HOMMES quoi. Mais ne vous inquiétez pas, vous, je vous aime bien. Vous voulez peut-être devenir mon PQR ?
- Votre quoi ?
- Plan Q Régulier. C'est comme être en couple, mais seulement la partie charnelle. J'ai découvert ça après que mon dernier mec soit parti avec une autre, c'est très amusant, vous verrez !
Je rêvais, c'était pas possible autrement ! Et pourtant, c'était bien réel...j'étais devenu le "PQR" de la kiné du club. J'ai essayé d'imaginer tout ce que je pourrais faire avec Sara... Puis le black-out. C'est Patrice qui m'a réveillé : j'avais tellement eu la trique à l'idée de me taper ma kiné que l'afflux de sang au cerveau a diminué et j'ai fait un malaise.
Bref, le 13 juillet 2014, j'allais assister à la finale de la coupe du Monde de football à Macaraña, stade du Rio de Janeiro. Et j'y irais bel en bien avec Sara a mes cotés ! Ce sera de la folie, j'avais hâte d'y être. Et si la France gagnait, je dirai sans problème que ce jour aura été le plus beau de ma vie...
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