
C'est encore une grande surprise pour moi, car il y a encore deux jours, j'étais voué à Leiria, club que j'entraine depuis la fin de saison dernière où j'ai débarqué en avril. Avant ça, j'ai complètement foiré avec ce qui était ma première expérience en tant qu'entraineur. Ce fut Benfica mais les résultats ne suivent pas et les dirigeants m'ont virés à la trêve hivernale alors que je venais juste d'arriver dans l'été.
Pour tout dire, quand j'ai déposé ma signature sur les contrats me liant avec mon nouveau club du FCP dans le bureau de Jorge Nuno Pinto da Costa - le président du club, je repensa à tous ses souvenirs et ce parcours qui est le mien avant d'en arriver là . Car je sais qu'ici, c'est un nouveau départ ...
Je suis français mais mes différentes expériences m'ont souvent emmenées au Portugal. Allez savoir pourquoi ... Peut-être les origines de ma mère qui sait.
Le football fait partie de ma vie depuis toujours. Mon père était gardien en première division. Comme la plupart des gamins, je jouais énormément et je rêvais de devenir un joueur un très grand joueur. Pas une seule seconde je pensais à quelque chose comme entrainer. Pas mauvais en tant que joueur où je jouerais même en national mais mes rêves ont du s'arrêter vers mes 20 ans quand on me fera le constat que j'avais beaucoup trop de lacunes d'un point de vue vitesse et surtout puissance. J'ai tout arrêté et ma mère m'inscrit quelques temps après dans une école de commerce. Mais impossible pour moi d'oublier le sport et avant tout le football et je quittera dés le premier jour cette école pour débuter une formation de professeur d'éducation physique. A partir de là , je savais que mon futur métier sera lié au football.

En 2002, le grand Bobby Robson débarque au F.C Porto et a besoin d'un traducteur pour ses conférences de presse. Il voulait une personne qui évoluait dans ce championnat et voulait de la jeunesse. Comme j'étais le plus jeune de tous les clubs des différents staffs, le choix s'est porté sur moi. Quelques mois plus tard, son adjoint a été approché par club anglais et a décidé de tenter sa chance. Le fauteuil libre, Robson me proposa ce poste et j'accepté sans hésitation. On apprend tellement avec lui, que ce soit aux séances d'entrainements, dans la com ou sur les tactiques mises en places.
Après deux belles années de succès où il décrocha deux titres de champions et une coupe, Robson quitte le Portugal pour l'Espagne où il fut approché par Barcelone. Je continuais à être son adjoint mais cette nouvelle saison dans cette nouvelle équipe se passa pas très bien. Robson partira au bout d'un an après des résultats mitigés avec une Coupe d'Espagne comme maigre consolation. Un autre entraineur arrive, Louis Van Gaal et me conforte dans ma fonction. Ce fut un geste très classe et une grande marque de confiance dont je me souviendrai tout le temps. Après Bobby Robson, je continuais mon apprentissage en étant très attentif à ses gestes, ses paroles, ses décisions ...
L'aventure catalane avec lui dura pendant trois ans où cette fois les trophés ont été de sorties avec deux Liga, une Coupe d'Espagne et une Coupe de l'UEFA comme on disait à l'époque. Malgré ça, il fut pris en grippe par le public du Camp Nou et ce chapitre en catalogne se terminera comme cela.
Maintenant que j'avais tant appris, j'étais décidé à prendre en main une équipe. Benfica m'offrira la possibilité mais les résultats n'ont pas suivis et comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas passé l'hiver. Quatre mois plus tard, Leiria et maintenant Porto.
Il reste une petite moitié de saison à faire avec un effectif qui est au plus bas mentalement que physiquement après des mois catastrophiques, ce qui amena le club à licencier Jesualdo Ferreira et de m'approcher quelques heures plus tard. La presse a fait une croix sur une participation à une compétition européenne mais j'y crois dur comme fer, malgré la place actuelle du club dans la deuxième moitié de tableau.