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Midsomer Soccer

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Re: Midsomer Soccer

Message par Jérémibl » mar. 27 avr. 2010 15:32

Verchain a écrit :j'aurai sans doute dans la semaine les commentaires habituels d'Atom et Misaki.
:cry:

Quand le club roule, faut qu'il y ait des meurtres en série. Quand le club explose pour monter en Premier League, faut que sa femme soit en dépression puis se suicide. Là que tout va bien au bras de Jaime, le club galère comme pas possible. Pas moyen d'être tranquille. Je rejoins le Doc', il est "appréciable" de te lire au moins une fois dans la détresse des mauvais résultats. Verchain reste un homme.
Alors ce coup de fil de la Polonaise. Sûr qu'elle n'est pas amoureuse. Alors quoi ? Elle a mis le nez dans les papiers de son daron et a vu une opportunité à s'approcher de Verchain. Aussi, le daron peut se servir de sa bombasse de fille pour arranger quelques unes de ses affaires (bon, dégueu à souhait). Ou alors serait-ce cette histoire d'héritage ? (...)


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Re: Midsomer Soccer

Message par Verchain » mar. 27 avr. 2010 18:58

Jérémibl a écrit :
Verchain a écrit :j'aurai sans doute dans la semaine les commentaires habituels d'Atom et Misaki.
:cry:

Quand le club roule, faut qu'il y ait des meurtres en série. Quand le club explose pour monter en Premier League, faut que sa femme soit en dépression puis se suicide. Là que tout va bien au bras de Jaime, le club galère comme pas possible. Pas moyen d'être tranquille. Je rejoins le Doc', il est "appréciable" de te lire au moins une fois dans la détresse des mauvais résultats. Verchain reste un homme.
Alors ce coup de fil de la Polonaise. Sûr qu'elle n'est pas amoureuse. Alors quoi ? Elle a mis le nez dans les papiers de son daron et a vu une opportunité à s'approcher de Verchain. Aussi, le daron peut se servir de sa bombasse de fille pour arranger quelques unes de ses affaires (bon, dégueu à souhait). Ou alors serait-ce cette histoire d'héritage ? (...)
Tu m'inquiètes, Jerem. Ouais, j'ai oublié de te citer... Tu m'en veux ? Quelle histoire d'héritage ?


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Re: Midsomer Soccer

Message par Jérémibl » mar. 27 avr. 2010 19:00

Bah Verchain va se retrouver à la tête du magot. Ca peut attirer les blondes canons, mais écervelées.


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Re: Midsomer Soccer

Message par Verchain » mar. 27 avr. 2010 19:11

Jérémibl a écrit :Bah Verchain va se retrouver à la tête du magot. Ca peut attirer les blondes canons, mais écervelées.
Ouais... Donc tu ne lis pas ce que j'écris. OK. J'ai eu raison de ne pas te citer, donc...


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Re: Midsomer Soccer

Message par Jérémibl » mar. 27 avr. 2010 19:13

C'était le bordel dans l'open space. Va falloir effectivement que je relise. Toutes mes excuses.


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Re: Midsomer Soccer

Message par Verchain » mar. 27 avr. 2010 19:16

Jérémibl a écrit :C'était le bordel dans l'open space. Va falloir effectivement que je relise. Toutes mes excuses.
Pas grave. Tu es pardonné.


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Re: Midsomer Soccer

Message par Misaki » mer. 28 avr. 2010 9:04

Jérémibl a écrit :
Verchain a écrit :j'aurai sans doute dans la semaine les commentaires habituels d'Atom et Misaki.
:cry:
Et ouais Jérèm, viens faire un tour dans le topic du Baseball et Verchain ne t'oubliera plus. :mrgreen:

Pouah, que dire après le passage du Doc, déjà et ensuite d'Atom, leopslr et Jérèm. J'ai lu Ici, c'est VA récemment, j'ai suivi Non te la prendere, et avec Midsomer Soccer, c'est la première fois que tu galères au niveau sportif et ça change. Et c'est intéressant.
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Re: Midsomer Soccer

Message par Atom Tan » dim. 02 mai 2010 11:34

Toutes ces conneries ne doivent pas nous enlever l'épisode du dimanche matin....merde moi je suis contre...Verchain il me faut ma dose...


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Re: Midsomer Soccer

Message par Verchain » lun. 03 mai 2010 7:27

Note pour Atom : à quoi ça sert de sortir des trucs le dimanche matin ? De toute façon, c'était pas près. Pas envie d'écrire, cette semaine. Donc, je pose une bouse, ça fait toujours avancer le chrono...

EPISODE 4 – SAINT IS A SINNER TOO

I hear the choir sing
Calling me on back to you

And I forget now just what I'm supposed to do
When a saint is a sinner too

I hear the choir sing
Calling me on back to you

And I forget now just what I'm supposed to do
When a saint is a sinner too
A saint is a sinner too

Hold hold my hands down
Hold my hands down

Slash – Saint is a sinner too.

Olga et moi avons convenu de nous rencontrer au pub de Midsomer Worthy, en fin de journée. Pour moi, c’est une façon de m’assurer que Jaime ne se fasse pas de fausses idées. Aller m’afficher au pub du village avec une fille d’à peine vingt ans au physique de mannequin, ce serait à n’en pas douter une démonstration de profonde débilité si j’étais dans une relation adultère avec la demoiselle, qui, de toute façon, n’a certainement pas envie de se payer un quadragénaire en surpoids simplement parce qu’il roule dans une Camaro.

Devant deux verres de Newcastle Brown Ale, nous discutons de ce qui a poussé Olga à solliciter un entretien. Mademoiselle Radecki cherche du boulot. Dans le cadre de ses études de finance, elle doit occuper un poste opérationnel pour six mois dans une entreprise. Elle a appris que la Fondation existait, et souhaiterait y travailler. La cause défendue, et le fait de travailler pour une organisation qui n’a pas pour but le profit à tout prix l’intéresserait fortement.

Elle se rembrunit un peu lorsque j’évoque la facilité que ce serait pour elle de travailler dans l’entreprise de son père. Je pousse même la muflerie jusqu’à lui demander s’il est au courant de sa démarche. Elle me dit ne pas souhaiter donner dans la facilité, ce à quoi je réponds qu’un poste dans une des entreprises boursicoteuses de la City serait tout de même un challenge plus important que de s’occuper de la direction financière de la Fondation dont l’unique établissement vient à peine d’ouvrir et est seulement en train de se structurer. Elle insiste. Cette fille en veut. L’éclair dans ses yeux à la mention de l’entreprise de Tadeusz suffit à me faire comprendre que si elle est là, ce n’est pas pour se moquer de la Fondation, de moi ou de je ne sais quoi. Puisqu’elle y tient.

Je sors mon portable de la poche de ma veste, et appelle Brinkley, lui recommandant par avance la candidature d’Olga. Le large sourire qui illumine son visage à l’ovale si parfait qu’il en serait presque irréel vaut toutes les promesses de la Terre. La petite bise qu’elle me dépose sur la joue lorsque nous nous séparons me démontre également que, bien qu’elle fasse tourner toutes les têtes sur son passage, elle reste au fond d’elle une petite fille, une idéaliste…

Le premier match de la série pour les Espoirs dans la poule de qualification, pendant que les grands s'écharpent pour une qualification à l'Euro Polonais, ne nous amène pas trop loin de nos bases. Dans un petit stade de Belfast, nous affrontons les espoirs nord-irlandais. Il ne doit pas en rester beaucoup à la fédération du pays, d'espoirs. L'équipe se bat avec l'Islande pour ne pas terminer dernière du groupe de qualification, et aura bien des difficultés à éviter cette dernière place. Une fessée supplémentaire pour cette équipe de rouquemoutes et de types à l'accent étrange. Pourtant, je n'ai pas aligné l'équipe supposée type de la génération du moment. Donaldson, Pearce, Wellbeck, Lees et Mellis marquent des buts dont personne ne se souviendra dans un avenir proche ou plus lointain. Et un but de Norwood, rouquemoute au drôle d'accent, ne change rien à l'affaire.

J'ai gardé mes titulaires à peu près frais pour le match suivant, contre la Grèce, notre poursuivant immédiat pulvérisé au match aller chez lui. Ils ne doivent pas aimer la neige, les Grecs. Bien qu'ayant adopté la tactique ayant permis à leurs aînés de surprendre l'Europe entière en deux mille quatre, les petits Grecs sont renvoyés à leurs chères études. Trois buts à zéro. Tranquille comme Baptiste, aux bons soins de Wellbeck, Delfouneso et Lansbury.


J'ai décidé de laisser souffler Delfouneso pour le match qui marque mes retrouvailles avec le championnat. Alors que nous redressions un peu la tête, la défaite à Chelsea a eu des allures de retraite de Russie. Une équipe qui part dans tous les sens, qui se délite au premier but encaissé, du pain béni pour nos adversaires du Big Five. Et c'est un autre membre du groupe qui se présente à l'Adams Park. United. Et ce n'est pas la même équipe que celle que nous aurions pu sortir de la Coupe de la League. La grosse équipe. Rooney, Valencia, Carrick, Fletcher, Vidic sont là au début du match. Pourtant, contrairement à ce que nous avons pu connaître à City ou Liverpool, mes joueurs n'ont pas des étoiles plein les yeux. Ma gueulante au sortir du match à Chelsea y est peut-être pour quelque chose. Secouer les mecs, pour qu'ils prennent conscience qu'ils ont ce niveau, celui de la première division. Et ils ont l'air bien décidé à me prouver qu'ils l'ont, ce niveau. Bien entendu, nous pensons d'abord à défendre. L'attaque des Red Devils fait passer plusieurs frissons dans le dos de nos supporters, venus en masse une nouvelle fois, pour voir les terreurs du championnat s'amuser avec les gentlemen farmers, en espérant un miracle, en espérant que Saint Alban ou Saint Chad fassent qu'une victoire qui définirait enfin notre équipe se produise. Les prières n'ont pas du être suffisamment ferventes. Nous avons tenu tout ce que nous pouvions, jusqu'à un coup du sort. Valencia déboule sur son côté, et transmet le ballon à Rooney dans le dos de Kryvstov. Rooney s'y trouvait sans doute depuis un quart d'heure, dans le dos de notre défenseur central ukrainien. C'est cela sans doute qui a poussé l'arbitre assistant à ne pas lever son fichu drapeau. Ou un daltonisme de bon aloi, qui le pousserait à confondre le rouge d'United et le vert de la pelouse de l'Adams Park. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, United remporte une victoire somme toute méritée, sur une erreur d'arbitrage.


L'injustice est parfois la meilleure chose pour une équipe qui doute. Jouer le "nous contre le reste du monde qui veut notre peau", c'est usé jusqu'à la corde, nous sommes d'accord, mais ça fonctionne toujours. Le retour, une nouvelle fois, à la tactique à quatre joueurs offensifs que nous employions l'an dernier, y est peut-être aussi pour quelque chose. Libérer les joueurs offensifs des contraintes défensives, lorsque les choses veulent bien tomber à la bonne place, lorsque les contres sont favorables, lorsque les grands mouvements offensifs parsemés de dribbles en tous genres ne se terminent pas par des ballons piteusement échoués du mauvais côté des lignes délimitant le terrain, peut aussi s'avérer une bonne chose. La démonstration sur le terrain de Boleyn Ground, face à des Hammers qui accumulent les matchs en retard et se trouvent dans une situation peu enviable au classement (juste un peu plus enviable que la notre, en fait), est de toute beauté. Le quintet offensif joue au diapason. Au bout d'un quart d'heure, le spectacle commence. Tout passe, dribbles, feintes, fausses pistes lancées par Muniain qui décalent Delfouneso à tous les coups. Si le jeune attaquant m'en veut de ne pas l'avoir aligné contre United, il ne l'exprime pas en traînant les pieds, mais en montrant de quoi il est capable. Il ne faut qu'un quart d'heure pour que le show Nathan Delfouneso éclabousse les highlights de la semaine sur toutes les chaînes de télévision. La totale. Sur un centre de Krivets, Delfouneso place ses dread locks sur la trajectoire, et ouvre le score, avant de remettre le couvert, du droit, sur un centre venu de la gauche, sur un déboulé magistral de Piatti, le joueur dont les supporters doutent tant. L'œuvre est parachevée trois minutes plus tard, d'un petit pointu du gauche sur un ballon en contre, dans la profondeur, lancé par Shelvey. La réduction du score par Diamanti avant la mi-temps, sur un contre, encore une conséquence de notre générosité, ne changera rien à l'affaire, assurée par le verrouillage auquel nous nous livrons lors de toute la seconde période, sans que les attaquants de West Ham ne parviennent à inquiéter un Smithies qui démontre chaque jour un peu plus ses qualités de leader de la défense.


Le numéro d’Olga Radecki s’affiche sur l’écran de mon téléphone portable, en plein déjeuner. Le regard interrogateur de Jaime, qui pensait sans doute innocemment pouvoir partager enfin un repas préparé avec soin – j’irai presque même jusqu’à dire « avec amour » - avec moi, me pousse presque à refuser l’appel.

La voix d’Olga est blanche. Pas de pleurs, mais je sens bien dans sa voix qu’elle est au bord des larmes. J’ose à peine lui demander comment elle va. Sa voix se brise pour de bon quand elle m’annonce : « Francesco, maman va mourir ». Dans ces cas là, on a souvent du mal à trouver une parole qui ne paraisse ni affligée d’une émotion plus ou moins factice ni complètement décalée dans son ton ou dans ses mots.

Quittant la table pour m’isoler un peu, j’attends que de nouveaux mots parviennent par l’écouteur. Le silence est pesant. Et pas téléphonique. Reprenant quelque peu ses esprits, Olga parvient à articuler quelques mots, s’excusant de devoir quitter son poste à la Fondation, ce qu’elle souhaiterait demeurer provisoire. Elle me dit que, sur un plan moral, elle pensait devoir absolument m’informer de la situation. Elle tient à ce poste, qu’elle n’occupe que depuis quelques jours. Mais sa place, en ce moment, est au chevet de sa mère.

Je ne pensais pas que la jeunesse d’aujourd’hui ait encore des valeurs comme ça. La petite fille vit dans un autre temps. C’est donc tout naturellement que lui propose de m’occuper de la gestion de son absence. Avant de raccrocher, et après m’avoir remercié, elle m’indique qu’elle me tiendra au courant de la situation.


Si le calendrier ne nous laisse aucun répit, et qu'il faut par conséquent assurer une certaine rotation de l'effectif, l'état d'esprit qui règne dans l'équipe depuis le match contre United nous permet de faire face de belle manière au nouveau défi qui nous attend, deux jours après notre belle victoire dans l'East End. L'Emirates Stadium est un stade magnifique, mais qui n'aura jamais la magie d'Highbury, le vrai stade des Gunners, aujourd'hui transformé en un vulgaire lotissement pour cadres supérieurs, pour lequel les promoteurs ont eu l'idée lumineuse de conserver la façade, comme pour donner un supplément d'âme au lieu. Un supplément d'âme qui manque cruellement à l'équipe qui incarnait autrefois une certaine conception du football d'Albion avant de se soumettre à une furie cosmopolite de traite des adolescents. Les débats sont assez équilibrés dans le premier quart d'heure, avant qu'un ballon de Maazou, violemment frappé, ne soit repoussé par Smithies dans les pieds du pataud attaquant danois Bentner, qui s'y reprend à deux fois pour pousser le ballon dans les buts. Nous ne nous laissons pas démonter, et obligeons Fabianski à deux arrêts venus d'ailleurs. Arsenal n'y arrive pas. La pression est sur leur but. Leur public ne les aide pas plus que ça. Et ce ne sont pas leurs deux frappes dans les nuages avant la pause qui ne vient que nous frustrer un peu plus. La reprise est à sens unique. Mais Vermaelen arrête par deux fois un Macheda qui filait au but. L'heure de jeu est atteinte sur un score qui se doit d'évoluer, faute de quoi nous nous retrouverions rejetés une nouvelle fois devant le mur de notre niveau d'incompétence. Ike Muniain a bien compris l'importance de la chose lorsqu'il remplace un Delfouneso pas en réussite. Il ne faut que quelques minutes au lutin blond pour mettre un souk inimaginable dans la défense des Londoniens. Muniain s'amuse sur la droite à faire perdre le sens de l'équilibre à Clichy, et met un ballon en retrait en direction de Dessena. L'Italien, comme l'aurait certainement dit un regretté commentateur français, choisit la frappe déviée. Le ballon vient toucher le bout du pied de Vermaelen, prenant Fabianski à contrepied, avant de pénétrer dans les filets. L'Emirates est atterré, et il faudra deux nouveaux arrêts de Fabianski pour que le stade ne se vide pas avant le coup de sifflet final. Pour la première fois de notre histoire, nous accrochons un gros en championnat.


La joie dans les vestiaires de l'Emirates Stadium s'est peut-être transformée en une certaine suffisance. La rencontre face à Sunderland, devant un Adams Park qui attend sans doute encore trop de nous, ne s'engage pas sous les meilleurs auspices. Le vieillissant espagnol Vicente décoche une frappe de loin, sur un contre anodin. Et les Black Cats ouvrent la marque. Avant de se replier dans leurs trente mètres. Iker Muniain, lancé à la mi-temps à la place d'un Shelvey qui manque tout ce qu'il essaie, nous apporte une nouvelle fois la lumière. San Iker, priez pour nous, et démolissez nos ennemis. Héritant d'un centre de Piatti au point de pénalty, Muniain égalise deux minutes après son entrée en jeu, qui coïncide avec le début de la seconde période. Les occasions s'enchaînent, mais c'est Fort Alamo dans la surface de Sunderland. A vingt minutes du terme, Vincent Kompany s'essaie à la frappe de loin. Lorik Cana se jette au devant du ballon, qui prend une curieuse trajectoire, lobe les défenseurs centraux, et atterrit à portée de pied de Muniain, qui devance la sortie du gardien pour, enfin, nous donner l'avantage. Compte tenu du fait qu'il est difficile de marquer des buts lorsque l'on a décidé de faire sortir ses attaquants pour les remplacer par des milieux défensifs, les Black Cats sont rendus à l'état de Pink Kittens, et le score n'évolue plus. Enfin, nous enchaînons.


La pittoresque équipe de Wigan, mosaïque d'un nombre de nationalités qu'un enfant de cours préparatoire ne serait pas en mesure de compter, est notre nouvel adversaire, en ce début de décembre. Et la période de réussite que nous semblons traverser n'a pas l'air de vouloir s'éteindre. Il nous faut vingt minutes de domination tranquille pour que Krivets confirme son retour en forme, et éteigne le son du DW Stadium. Muniain remise en direction de Shelvey, qui a vu le bon appel du Biélorusse, dont la frappe sèche percute le filet, sans coup férir. Et un nouveau match commence. Wigan est forcé de sortir. Ce dont Muniain profite, une nouvelle fois. Lancé par Maduro, Iker Muniain fait passer Titus Bramble pour un coureur de cent mètres français opposé à Usain Bolt, et devance d'un petit mouvement de hanches le portier adverse venu à sa rencontre. Nos autres contres ne trouvent pas d'issue favorable.

Les Latics reviennent sur le terrain en seconde période avec des intentions un peu plus offensives, même si Rodellaga se retrouve bien trop souvent seul à se battre contre nos deux défenseurs centraux. Il nous faut cinq minutes pour tuer définitivement le suspense. A la soixante dixième minute, Muniain remet vers Dessena qui décale Shelvey dont la frappe épouse la lucarne. Deux minutes plus tard, Muniain, lancé par Shelvey, nous rejoue son numéro de sprinter fou, mais sans se donner la peine cette fois de pénétrer dans la surface pour inscrire un nouveau but. Le calice est bu jusqu'à la lie trois minutes plus tard, avec Bramble en vedette, qui dévie dans le but un centre puissant du petit Golasa.

Enfin, le dix décembre, Wycombe a quitté la zone de relégation alors que nous apprenons que notre premier adversaire en Cup sera le club de nouveaux à moitié riches de Notts County.


La rencontre suivante, face à Portsmouth, est pénible. Nous perdons Muniain sur blessure au milieu de la première période. Et son remplaçant, Federico Laurito, prend feu, et ridiculise par deux fois en début de seconde période la défense de Pompey. Il devance de la tête les deux défenseurs centraux sur un centre de Downing, puis parcourt quarante mètres avec le ballon collé au pied droit avec toute la défense à ses trousses avant d'aller pousser le ballon dans le but déserté par le gardien, qui doit être de la famille de Calamity James pour avoir un tel sens de l'anticipation complètement déphasée. Même si la perte de notre feu follet me contrarie, nous sommes quatorzièmes au soir du quatorze décembre. Noël tombe de bonne heure, cette année...

L’église Saint Michael de Belgravia était pleine sans être bondée. Dans l’assistance, femmes élégantes et corsetées, hommes en costumes où dominait le noir. Pas étonnant, dans le fond, de ne trouver que des gens qui semblaient avoir le portefeuille plus épais que le cœur dans un tel endroit. Un quartier comme Belgravia, dans l’ouest de Londres ne pouvait accueillir que des gens qui possèdent une fortune certaine et ancienne, ou quelques parvenus ayant réussi à fabriquer des millions sur les marchés financiers. Dans ce genre d’endroit, les cérémonies funéraires sont toujours ampoulées et célébrées par des prêtres qui se prennent sans nul doute pour l’archevêque de Canterbury. Jaime, Philip Marks accompagné de son épouse et moi sommes assis au milieu de l’assistance, là où les convenances de séparer hommes et femmes sur des bancs distincts n’ont plus cours dans le décorum qui entoure une messe de funérailles. Nous sommes assis du côté du banc « des hommes » et je peux apercevoir la nuque, raide, de Tadeusz Radecki. De l’autre côté de l’allée centrale, Olga est mortifiée sur son banc. Un chapeau et de grandes lunettes noires, un peu décalées pour un jour pluvieux de décembre, cachent son beau visage. Une dame d’un âge certain entoure ses épaules d’un bras protecteur. Une tante, peut-être.

La cérémonie dure longtemps. Lectures de textes sacrés, évocation de la vie de Victoria Tadecki, née Gamelin ici, à Belgravia, mots de compassion pour la famille, sacrements. La famille rend un dernier hommage à la mémoire d’une femme, d’une sœur, d’une mère. Le long cortège prend ensuite la direction de la porte, suivant le cercueil dans une atmosphère empesée. Tadeusz m’adresse un petit signe de tête lorsqu’il passe à ma hauteur. Olga, elle, est ailleurs, ne voit personne, chancelle presque aux côtés de son père. Hier, elle avait pris le temps de me passer un petit coup de fil, pour m’informer, après en avoir fait part également à Dennis Brinkley, de son intention de revenir au travail au début de la proche année nouvelle. A part l’assurer de toute ma compassion, je ne savais pas trop quoi lui dire, une nouvelle fois. Que peut-on dire à quelqu’un qui vient de perdre sa mère ?

Les rencontres suivantes sont disputées à l’extérieur. Il ne sera donc pas possible pour les Wanderers de rendre un hommage discret à l’épouse de Radecki avant deux semaines. Les joueurs portent un brassard noir à Bristol. Pour marquer le coup. Dans un match fermé, Nathan Delfouneso est une nouvelle fois le seul à surnager quelque peu. Il inscrit le seul but de la rencontre à la soixante cinquième minute, d’un petit plat du pied qui bat Basso, le gardien local, sur une belle passe en profondeur de Dessena.

Le match du Boxing Day, à Wolverhampton, sent les lendemains de réveillon de Noël. Les deux équipes sont poussives, et jouent avec le frein à main. Heureusement pour nous, Delfouneso, lancé par Downing sur le côté gauche de la surface, continue sa belle série et nous permet d’emporter la décision, sans avoir tremblé outre mesure.

Nous voici donc installés à la dixième place du classement, après ces deux victoires. Joyeux Noël, Francesco !

La période des fêtes en Angleterre voit toujours un paquet de matchs se dérouler. Les gens doivent être derrière leur téléviseur, à attendre qu’une messe moins ennuyeuse que celle de Minuit vienne envahir les écrans et offrir à leur cerveau toute la disponibilité dont il a besoin pour avaler les publicités pour Barclays ou Ford à la mi-temps. Deux jours après la victoire arrachée aux Wolves, nous sommes une nouvelle fois en déplacement, à Villa Park cette fois.

La rencontre est assez tendue, avec des gestes limite des deux côtés, comme si les joueurs avaient envie de montrer que, bien qu’une nouvelle année approche, le football de papa n’est pas encore mort. Ça tacle, ça bouscule, c’est sec, et tous les contacts ont l’air d’être opérés pour faire mal. Malgré tout, le match demeure équilibré et plutôt fermé jusqu’à ce que les Villains ne débloquent la situation, à la demi-heure. Sur un corner de Young, James Collins passe au-dessus d’un Tomkins par ailleurs irréprochable et place sa tête sous le ballon qui finit sous la barre. Villa double la marque dans les arrêts de jeu de la première période, par Reo-Cocker (aucun lien avec Joe), qui reprend un ballon relâché par Smithies sur une frappe vicieuse de Ched Evans.

Mais il doit être écrit que 2011-2012 est la saison de Nathan Delfouneso. Notre jeune avant-centre, sans aucun doute notre meilleure recrue, ajoute à sa vivacité naturelle une propension de plus en plus affirmée à se trouver au bon endroit au bon moment. A un quart d’heure du terme, sur un coup franc plein axe frappé par Maduro, Michael Rensing détourne le ballon sur la barre. La balle revient vers les six mètres, pile à l’endroit où se trouve Delfouneso. La nouvelle star n’a qu’à pousser le ballon derrière la ligné qu’un Rensing pas encore relevé n’est pas en mesure de défendre. C’est le signe de la curée. Les occasions se multiplient et, à cinq minutes de la fin, Federico Laurito dribble Davies avant d’adresser un missile en direction du but. Rensing est sur la trajectoire, détourne le tir. Delfouneso, une nouvelle fois, est à la réception et ne se fait pas prier pour égaliser, sauvant un point qui paraissait jusqu’alors hypothétique.

Notre entrée en lice en Cup se déroule, au soir du trente et un décembre, de manière assez tranquille. Nous inscrivons trois buts en première mi-temps. Dans une équipe où j’ai laissé au repos bon nombre de titulaires, Eyal Golasa justifie la confiance que je place en lui qui entre en jeu quasiment à tous les coups. En cinq minutes, il nous donne l’avantage, d’abord d’une frappe sèche sous la barre suite à une merveille de petite louche donnée par Shelvey au dessus de Dillon, puis à l’issue d’un une-deux avec Sarniento qui le met en position favorable dans la surface. Laurito, sur un contre emmené par Golasa, nous donne un avantage décisif au score peu avant la mi-temps. Les joueurs de Notts County, qui avaient semblé passablement dissipés durant la minute de silence respectée en l’honneur de Victoria Radecki avant le coup d’envoi, parviennent à sauver l’honneur en fin de rencontre, sur une frappe de loin de Johnnie Jackson.


Alors que je suis paisiblement occupé à classer quelques papiers dans mon bureau, au matin, dans le petit cottage que Jaime et moi partageons comme un couple qui se connaîtrait depuis de nombreuses années, une tasse de café fumant posée sur ma table de travail, un appel vient troubler ma tranquillité. Dennis Brinkley a l’air paniqué, au téléphone. Il ne réagit pas à ma plaisanterie sur le fait qu’il aime tellement son boulot qu’il travaille déjà d’arrache-pied au lendemain du Jour de l’An. Il veut me voir, toutes affaires cessantes. Pour une affaire de la plus haute importance, dont il ne souhaite pas me parler au téléphone. Puis-je passer ce matin à Fawcett Green, chez lui ?


To Be Continued...


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Re: Midsomer Soccer

Message par Atom Tan » lun. 03 mai 2010 11:25

Le seul truc c'est que je vois Verch' au travers de ton perso :mrgreen: et dieu sait que tu pourrais remercier wenger pour le larcin de ce match nul...seul équipe du big 4 contre laquelle vous n'avez pas été ridicule (je le savais)...c'est finalement le tournant de la saison...tu déroules gentiment on se croirait en train de cruizer le bras à la portière le long des golfes clairs...rassuré en tout cas de ce maintien qui s'annonce...ouf !

quel millefeuille tu fais...une jolie femme qui pleure et voilà notre héros dépourvu..du papa protecteur au papa cajoleur...voyons voir le passage à l'acte et la culpabilité qui va avec...comme à ton habitude tu finis sur une petite ouverture censée éveiller notre curiosité c'est fait...même si j'en ai aucune idée...bref le prochain épisode nous donneras plus à manger je pense.

Edit : le dimanche matin...y'a moi qui lis et c'est mon rituel merde...j'aime bien les habitudes !


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Verchain
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Re: Midsomer Soccer

Message par Verchain » lun. 03 mai 2010 13:17

Les commentaires tombant habituellement le lundi, je m'étais dit que ça pouvait attendre jusque là... Sorry.


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Re: Midsomer Soccer

Message par adrien23 » lun. 03 mai 2010 14:24

Pour un qui n'aime pas les petits jeunes , tu nous fait du Wenger tout craché , Macheda , Muniain , Delfouneso , Laurito , what else ?

Sinon , ça se lit bien , je laisse les commentaires littéraires aux Zemmour et Naulleau du fofo ...

http://www.youtube.com/watch?v=E2rHe4u3s-4
"shame on Kellyanne Conway for attempting to politicize the Bowling Green massacre, in which I was killed" (tweet)


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