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Steve Veissière, la reconversion d'un arbitre

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Jérémibl
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Message par Jérémibl » mar. 27 oct. 2009 14:44

Dans la lignée de l’épisode précédent, du retour sur Steeve Veissière. Celui-ci est moins violent, moins gerbant dans l’attitude, mais repose des regrets, un certain dégoût de soi. Avec ces deux épisodes, j’imagine que tu poses de nouvelles bases, démarres la construction d’un autre chose. Je ne sais pas trop quoi exactement, la place que prend l’introspection n’en laisse plus tellement pour d’éventuels indices.
Que dire ? C’est vraiment du bon boulot. Autant que par l’épisode précédent, je me sens concerné en tant que lecteur. Imaginer comment se serait déroulée la route si j’avais posé le pied à droite plutôt qu’à gauche. Je n’ai pas perdu un gosse, je n’ai pas divorcé d’un amour aussi fort, mais de telles mises en scènes personnelles ne me sont pas étrangères.

Juste un souci au niveau du début, pas bien lourd, juste une appréciation personnelle. D’après Veissière, celui qui est quitté doit subir le choc, remonter la pente, faire tout simplement le deuil de cette relation pour reprendre tes mots. OK. Par contre, au niveau de la situation de celui qui quitte, qui prend l’initiative de shooter le plus ou moins haut mûr qui a été bâti, je n’ai pas exactement la même vision. Pas qu’un déballastage, le sentiment de lâcher du lest, ou de se débarrasser d’un poids, mais aussi une culpabilité, la culpabilité de ne pas avoir essayé de rempiler quelques briques, reboucher les trous dans ce mûr.
Bon, l’idée de l’épisode ne tournait pas autour de ça, mais j’avoue que j’aurais aimé suivre ce sentiment de culpabilité de tes mots. Un petit caprice en quelque sorte… :oops:


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Atom Tan
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Message par Atom Tan » mar. 27 oct. 2009 21:04

C'est dans la même veine de l'épisode précédent, le temps de la remise en question ou plutôt du moment fatidique où on ne revient plus en arrière, où les choix qu'on a fait ont pris leur sens même si ce n'est pas toujours celui qu'on imaginait.

C'est vrai que il y avait à fouiller sur celui qui part et celui qui reste...ce n'est pas toujours facile de laisser l'autre et de quitter une relation...il y avait surement là sujet à développer...on peut aussi partir par amour, de peur de mentir à l'autre, de ne pas l'emmener dans une fausse relation...

Edit : Uchronia m'intrigue mais je n'ai pas de réponse pour l'heure...


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steve84
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Message par steve84 » mar. 27 oct. 2009 22:00

Bon voici quelques précisions :

Pour celui qui quitte / celui qui est quitté, c'est juste une vue de l'esprit, le mien mais bon je pêche par manque d'expérience dans ce domaine donc je veux bien admettre d'autres points de vue. Le but de l'épisode n'était pas accentué sur ce point précis mais sur le fait de raconter une "uchronie" comme écrit dans le titre.

D'ailleurs, pour plus de précisions sur ce terme direction : http://fr.wikipedia.org/wiki/Uchronie

Avec le recul, je me rends compte que j'ai "bâclé" un peu l'épisode. J'aurais voulu l'allonger mais l'inspiration est loin d'être présente. Et le fait que le texte me "narguait" depuis un mois sur le bureau me hantait aussi un peu... Pour faire clair, les deux 1ers épisodes sur de la pure transition et malgré quelques points principaux, je ne sais actuellement pas de quoi sera faite la suite. Si j'en ressors un ou deux avant la fin de l'année, ça tiendra du miracle je pense.

Merci de toujours prendre la peine de me lire. ;)


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steve84
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Message par steve84 » mar. 24 nov. 2009 1:19

Episode 3 :

Untitled


L'Argentine vient de remporter sa troisième coupe du monde aux dépends de l'Italie. L'Albiceleste, au terme d'une finale terne et insipide marquée par l'avènement de Leo Messi, auteur de l'unique but de la rencontre, rejoint ainsi au palmarès de la compétition l'Allemagne trois étoiles. Les effets directs de certains parcours décevants ne se sont pas faits attendre. Dunga et Raymond Domenech, éliminés dès les huitièmes de finale, sont priés d'aller pointer au chômage. Pour l'équipe de France, c'est une page de six ans qui se tourne avec un sélectionneur constamment sous le feu de la critique. Les choix discutables de Domenech et l'appel massif à une jeune génération talentueuse mais qui manque d'expérience ont eu raison de la stratégie cent pour cent com' du lyonnais. Cerise sur le gâteau, après des matches de poule maîtrisés de main de maître, les Bleus se sont effondrés face à la modeste Suède qui reposait sur l'immense Ibrahimovic. C'est d'ailleurs ce dernier qui composta le billet retour à Clairefontaine.
Las, Raymond Domenech, à la fin de la rencontre, a reconnu que son équipe ne méritait pas d'aller plus loin et qu'il souhaitait maintenant vivre loin du milieu du football. Avec sa nouvelle compagne, Isabelle Moreau, qui animera Téléfoot à la rentrée, nul doute qu'il coulera des jours heureux à mille lieues de l'agitation médiatique...

Pour ma part, je continue l'aventure débutée il y a maintenant six mois avec le Cameroun. Même si les moyens sont limités, j'ai pour objectif la CAN 2012. Les qualifications débuteront d'ailleurs dès septembre et il serait de bon ton d'avoir un groupe accessible afin de pouvoir procéder à de multiples essais. Je connais déjà l'ossature qui formera mon équipe-type pour les échéances à venir. Le premier but avoué est avant tout de trouver une solidité défensive, ce qui fait souvent défaut aux formations africaines. Une discipline à l'arrière-garde et c'est un bloc équipe qui devient plus confiant, plus entreprenant. Pour le poste de gardien de but, je n'ai pas de soucis à me faire. Kameni fait des miracles et la relève semble assurée avec la montée en puissance progressive de Guy Rolland N'Dy Assembé. Pour la charnière centrale, Mbia et Bikey allient puissance physique et technique. Atouba et Ebondo sur les ailes sont de véritables latéraux offensifs. Le chantier se situe plus au milieu et à l'attaque. Jean II Makoun déçoit, Song est encore tendre. Ce sont donc Mbami et N'Guémo qui tirent provisoirement leur épingle du jeu. Sur les flancs, Geremi à droite et la concurrence Olembé-Bedimo à gauche sont les solutions les plus pertinentes. En pointe, Eto'o est indiscutable mais il lui manque ce complément idéal qu'un Epalle lui fournit occasionnellement, ou encore qu'un Alo'o Efoulou ou un Webò lui offre avec parcimonie.
La véritable équation à résoudre est celle de l'éclosion de nouveaux talents dans les grands championnats européens et surtout leur désir de jouer pour leur pays d'origine. Le cas Sébastien Bassong me pose actuellement un énorme problème. A vingt-trois ans, le joueur du PSV est tiraillé par une possible carrière internationale de grande envergure chez les Bleus et l'assurance d'avoir une place dans la sélection camerounaise. Pour le moment, la France a sa préférence. Il sait qu'en cas d'échec dans sa cible première, je serais le premier à l'accueillir volontiers à Yaoundé.

Mon rythme de travail a considérablement changé depuis que je suis plus l'entraîneur de Darlington. J'avais oublié la saveur particulière de la grasse matinée et le plaisir de ne rien faire de mes journées. Ceci étant, le fait d'être en plein été joue aussi beaucoup. Julie, Gennaro et moi avons opté pour l'île Maurice afin de décompresser pendant une semaine et demie. Et surtout de profiter de nos premiers vrais moments d'intimité en tant que famille « recomposée ». De voir Gena heureux s'amuser avec Julie est une vision qui m'emplit d'un sentiment de bonheur intense. Cela faisait une éternité que je n'avais pas été aussi bien dans ma peau et dans ma tête. Au final, je pourrais arrêter « officiellement » ma carrière en club pour ne me consacrer qu'aux sélections. C'est une possibilité à ne pas écarter. Et que Julie m'encourage fortement à considérer...
Bien que je viens d'acquérir une certaine notoriété internationale, peu de clubs se bousculent au portillon pour me faire signer. Ou du moins, ce sont des clubs de seconde zone dont le projet sportif n'est pas clairement établi. J'ai besoin de garanties et d'assurance. Je ne peux plus me permettre d'avancer à découvert. Malgré tout, Darlington a été ma bouée de sauvetage et grâce à une certaine baraka, je leur ai permis d'atteindre la deuxième division anglaise. Bien sûr, la déception est immense de voir que je n'attire pas encore de clubs plus huppés. Mais il me manque encore cette reconnaissance internationale, ce parcours dans un championnat renommé ou encore dans une coupe européenne. Pour cela, il faut que j'officie dans une première division, ce qui n'est jamais arrivé... La route est encore longue et semée d'embuches, j'en suis conscient. Après tout, quel intérêt de commencer directement au plus haut de l'échelle ? La saveur d'un éventuel titre après des années de galère est d'autant plus méritoire qu'il est le fruit d'un travail de longue haleine.

De retour de vacances, nous logeons dans un grand hôtel parisien le temps de trouver le bon lieu de villégiature qui sera notre futur havre de paix. Je n'aime pas ce luxe affiché sans vergogne par ces palaces impersonnels. Ce n'est qu'un endroit provisoire où je ne compte pas rester des lustres. Mais le patron de l'hôtel étant une vieille connaissance, je m'en tire à bon compte avec des prix défiant toute concurrence...

Alors que je suis en train de contrôler ma boîte mail, comble de messages en tout genre après une dizaine de journées d'interruption, je reçois un appel de provenance inconnue. De naturel méfiant à l'égard de ces numéros cachés, je réponds sur la défensive. C'est non sans surprise que je reconnais immédiatement la voix de mon interlocuteur. Il s'agit de George Houghton le président de Darlington :

« Bonjour Veissière et excusez-moi par avance de mon appel. Mais j'ai jugé nécessaire de vous joindre.
- Bonjour président, que me vaut l'honneur de cet appel ? Si c'est pour revenir...
- Ne vous méprenez pas, Veissière, je ne vous appelle pas pour un retour. Je tenais simplement à vous mettre en garde.
- De quoi ?
- Bien, disons que, suite au marché que nous avons conclu, enfin, que vous avez conclu indirectement avec ceux qui ont œuvré pour vous ramener votre fils, ces derniers songent à vous contacter dans les jours à venir, peut-être même les heures...
- Comment ? On avait dit d'embrouilles, ni de contacts avec eux, il me semble !
- Veissière, je n'ai pas eu d'autre choix...
- Vous n'avez pas eu ou vous n'avez pas voulu ?
- Je l'admets, je n'ai pas fait le nécessaire mais j'ai aussi mes propres intérêts et...
- Ne vous confondez pas en de piteuses excuses ! Le deal à la base, c'est un prêté pour un rendu : mon fils et je gardais le silence concernant toutes vos magouilles...
- Ayez du bon sens Veissière, peut-être après tout qu'ils ne vous veulent aucune animosité. Quand je leur ai donné vos coordonnées, leurs intentions ne semblaient en aucun cas nuisibles.
- Gardez votre avis pour vous, Monsieur Houghton. Qu'est-ce qui m'empêche de vous « vendre » à la justice maintenant ?
- Rien du tout et j'en suis pleinement conscient. Faites ce que vous estimez juste. Mais attendez d'avoir ce satané coup de fil avant de commettre des erreurs...
- Je n'ai rien à faire de vos satanés conseils ! »


Ainsi, je raccrochais subitement à Houghton. Julie et Gennaro sont partis se balader dans la capitale et je ne peux me retenir de libérer la colère qui surgit de mon corps. L'écran plasma cent huit centimètres et accroché au mur éclate sur la moquette couleur sable. Les lampes de chevet ne font plus qu'un avec le matelas, et le bordel magnifique s'accumule aux quatre coins de la pièce.

Et comme par hasard, mon téléphone résonne comme un appel à la réalité. Celle que je dois affronter. C'est un homme d'un certain âge qui tente de s'exprimer dans un français convenable. Malgré son fort accent, je parviens à le comprendre tant bien que mal. Il m'explique qu'il s'appelle Marat Semin, ce qui me fait penser que ce nom à une consonance russe. Et je repense irrémédiablement à ce Russe sacrifié sur l'autel du Saint-Profit l'an dernier... Je tente d'expédier l'affaire mais le bougre est tenace.

« Monsieur Veissière, je vais aller droit au but. M. Houghton nous a demandé de vous rendre un service pour une raison dont j'ignore totalement les causes. Soit. Mais il se trouve aussi que ce cher Houghton n'a pas payé la petite commission nécessaire à ce genre de prise de risques, inutiles pour notre société. »

Je reste coi tandis que la personne à l'autre bout du combiné continue son discours.

« Vous savez, nous sommes des gens civilisés et nous l'avons joint pour savoir quand il comptait nous dédommager. Ce à quoi il a répondu d'entreprendre un contact avec vous. »


Quelle enflure, ce mec ! Et dire qu'il a osé m'appeler pour se dédouaner de toute sa culpabilité... Je tente de réprimer ma rogne et lui répond calmement :

« En quoi suis-je pleinement concerné ?
- M. Veissière, vous êtes au cœur du problème, il se trouve que vous avez une dette envers moi et les intérêts que je défends.
- Une dette ?!?
- Ne faites pas comme si vous ne savez pas. Mais nous pouvons trouver un arrangement qui conviendrait à tout le monde.
- Dites toujours...
- Parlons affaires. Mon père, l'illustre Yuri Semin est le président d'un grand club russe. La situation actuelle est catastrophique et nous venons de limoger l'entraîneur en place. Nous avons donc besoin d'une personnalité reconnue pour le remplacer. Il se trouve que vous avez fait un bon parcours à la Coupe du Monde. Et de plus, Houghton nous a vanté bien des fois vos mérites et vos qualités. Vous serez l'homme de la situation.
- Écoutez, ai-je vraiment le droit de refuser ?
- Vous avez tous les droits, Veissière, vous être libre de vos décisions. Mais si on a pu enlever votre fils une fois, rien ne nous interdit de récidiver...
- Espèce de...
- Pas de jurons, garder votre sang-froid et faites la bonne décision.
- J'accepte, Monsieur Semin. Sans vous commander, puis-je savoir quel est le club dont j'aurais la responsabilité ?
- Le Lokomotiv mon cher... qui doit redevenir le train du football russe et ce dès cette année... »



Je n'ai pas eu le choix de décider de mon sort. Une carrière qui se joue sur un coup de dés, un coup de poker non maîtrisé. Au fond, c'est ce que je recherchais vraiment, un club avec un certain standing. En Russie, première division qui plus est. Mais j'aurais aimé avoir le choix, avoir d'autres choix.

Lorsque Julie et Gena rentrent de leur escapade, j'oublie totalement l'état dans lequel j'avais laissé l'appartement. Je les entends pousser des cris de panique en se demandant ce qui m'est arrivé. Puis ils m'aperçoivent, stoïque au centre de la majestueuse suite ravagée par les stigmates de mon énervement. Je projette mon mobile violemment vers le sol, et ce dernier explose en mille morceaux. Julie sursaute et Gena vient se blottir dans les bras de ma bien-aimée. Je m'effondre sur les lattes du lit, ou du moins ce qu'il en reste.

Julie s'approche de moi et tente de me caresser la main. Mon mouvement de répulsion instantanée ne manque pas de la surprendre et je lis sur son visage toute l'incompréhension.

« Enfin, chéri, qu'est-ce qu'il se passe ?
- J'ai trouvé un nouveau club, Julie...
- La sélection ne te suffit donc pas ? C'était censé être terminé afin que nous ayons enfin du temps à nous consacrer...
- Je ne pouvais pas refuser, comprends-moi...
- Tu mens, ça se voit comme le nez au milieu de la figure !
- Je te jure, je ne pouvais pas...
- Et où vas-tu donc ?
- En Russie.
- Je t'avais pourtant prévenu ! »


Et elle s'en alla sans m'adresser un seul regard, tout juste a-t-elle lâché dans un sanglot lourd de conséquences :

« Ce sera sans moi, Steve... »


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Message par Misaki » mar. 24 nov. 2009 17:12

Dur de tout comprendre après une si longue absence. Mais que c'est bon de te lire. J'espère qu'on te reverra un peu plus souvent.

Tu as trouvé de quoi relancer ta story et ce n'était pas gagné pourtant. Reviens-nous vite cette fois-ci.
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Message par Jérémibl » mar. 24 nov. 2009 18:07

Ouais, je pense que c'est bien parti pour repartir. Un nouveau club, une situation "familiale" à nouveau chamboulée. Le prochain épisode risque d'être bien sympa. Y aller ou non, quitter Julie ou non ? Je me réjouis d'avance.
Je me réjouis également de cette saison à venir, du côté d'un club dont les sbires du président n'hésitent pas à se lancer dans l'enlèvement d'enfant.


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Message par Atom Tan » mar. 24 nov. 2009 19:07

Je suis assez fan de pouvoir vivre du "Vessières en live" et j'espère que la Russie deviendra le théâtre de cette nouvelle saga...le dilemme quasi toujours identique : "je te préviens c'est lui/elle ou moi" comme base d'un nouveau départ


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steve84
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Message par steve84 » mar. 24 nov. 2009 23:44

Merci beaucoup pour vos réactions positives. J'ai eu énormément de mal à m'y remettre, Misaki, j'te rassure. J'avais d'autres pistes auparavant mais peu concluantes, pour amener Veissière en Russie. Le manque de temps et d'inspiration ont fait que je n'ai posté qu'aujourd'hui. Ajouté au fait que j'ai pu progresser plus loin dans le jeu ce week end, ça aide indéniablement.

A bientôt j'espère. (pas de date donnée bien sûr pour ne pas décevoir vos attentes) :wink:


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Re: No More Fighting {Steve Veissière finale}

Message par steve84 » dim. 06 déc. 2009 11:44

Episode 4 :

No More Fighting


« On ne mesure pas notre humanité à la façon dont nous traitons nos semblables mais à la façon dont nous traitons les animaux »



I


Matouchka Moskva

L'immense et somptueuse cathédrale Saint-Basile trône avec ses majestueuses coupoles devant le petit être que je suis et qui contemple le chef-d'œuvre. Au-delà de la sculpture atypique pour mes yeux de « Français exilé », je reste décontenancé devant la variété de couleurs qui se projette à quelques mètres. Malgré tout, Moscou, capitale de la Fédération Russe, est le cache-misère du pays. Il y a peut-être bien aussi Saint-Pétersbourg pour vendre les charmes d'une puissance en manque de repères, d'une population en manque d'identité. La chute du régime soviétique et le passage brutal au capitalisme, à l'économie de marché a laissé des traces. Les disparités sociales et économiques se sont accrues et Moscou a été transfigurée. Ici, les usines se trouvent tout près du centre-ville et l'on trouverait presque ça normal.

En Russie, il faut avant tout savoir que mourir de vieillesse est un privilège. Les abus de breuvages alcoolisés ont souvent raison des hommes russes et le système de santé quasi-inexistant rend difficile des conditions de vie acceptables. A Moscou on vit, autour on survit. Pourtant, ce ne sont pas les richesses qui manquent. Les importantes ressources minières et énergétiques situées dans la plupart des cas en Sibérie, permettent à la Russie d'exister toujours sur le plan international. L'abondance de biens a favorisé l'émergence des oligarques, qui petit à petit, ont acquis une fortune colossale en un laps de temps assez réduit.

Parallèlement, la Fédération reste rongée par une élite politique des plus douteuses. Dmitri Medvedev, le Président en place, est aussi le directeur du groupe Gazprom depuis 2002, l'entreprise la plus influente au sein de la Russie. Là où la mascarade prend toute son ampleur, c'est quand on remarque que le premier ministre n'est autre que Vladimir Poutine, le prédécesseur de Medvedev. Bien entendu, la présence d'une police forte et le silence forcé des opposants au régime conduit à se poser la question de la légitimité de ce gouvernement.

Toutefois, je ne suis pas là pour essayer de refaire le monde, mais j'aimerais parfois le comprendre.

Le sémillant président du Lokomotiv m'a accueilli hier matin au siège austère du club. Vêtu d'un costard noir, sombre et sobre, dont l'écusson du club se laissait entrevoir près du cœur, Yuri Semin m'a reçu d'une chaleureuse poignée de main. Son sourire narquois contrastait avec mon attitude peu avenante. Il savait qu'il avait l'ascendant sur moi et je savais que je ne pouvais que subir les événements. Seuls de bons résultats me permettront d'avoir une marge de manœuvre plus conséquente.

Néanmoins, le choc fut de taille en jetant un œil au classement du club initialement fondé par des cheminots. Le Loko végète à un peu glorieux treizième rang sur seize équipes engagées. En tenant compte que ce sont les deux derniers qui passent à la trappe, ça laisse peu de place à l'improvisation... Je débarque à mi-championnat et je disposerais d'un budget d'environ dix millions d'euros pour opérer à quelques retouches lors du mercato qui s'annonce. Le président, d'un ton monocorde, insiste sur le fait de prendre contact immédiatement avec mon adjoint à propos de quelques points de règlement.
Aussitôt dit, aussitôt fait. A peine sorti, ce dernier m'attendait pour prendre contact avec moi. Malgré un anglais brouillon et approximatif, je parviens à saisir ses paroles. Le championnat russe a deux particularités. Andriy m'informe que le onze de départ de l'équipe doit être composé de cinq étrangers grand maximum. De plus, deux joueurs formés au club doivent être inscrits sur la feuille de match.

Deux points fondamentaux qui bouleversent littéralement ma politique de recrutement. En effet, étant donné l'effectif dont je dispose et considérant le nombre d'étrangers, le choix est vite fait. Je dois recruter russe. Les premiers entraînements me donnent un certain avis sur le potentiel des individualités en présence. Clairement, Peter Odemwingie, l'ancien Lillois et Alex Bugaev se détachent du lot. Ce dernier sera d'ailleurs mon capitaine. Derrière eux, les autres semblent se traîner dans un ensemble moyen à très médiocre. Qui plus est, le groupe est restreint et la nécessité de renforcer certains postes se fait cruellement sentir. C'est ainsi que Roman Gerus rallie Moscou en provenance du Zenit pour un demi million d'euro. Robuste gardien conseillé par Andriy, il devra pallier à la blessure de Guilherme et surtout à l'insuffisance de Gomelko.

Pas de répit alors que s'annonce la rencontre face au Rubin Kazan, surprenant quatrième. Hormis Guilherme et Edmar, milieu défensif brésilien, le groupe est au complet. Je décide de mettre en place un système qui m'a toujours bien réussi, un 4-1-3-2 avec des latéraux offensifs en permanence. Le onze est le suivant : Gerus – Smalko, Baranov, Bugaev, Savic – Zouaghi – Vorobjov, Denisov, Mamaev – Devic, Odemwingie. Pour sortir de la zone rouge, il nous faut absolument empocher la victoire à domicile. Néanmoins, mes attaquants sont maladroits et nous nous faisons cueillir en contre à la 87e minute par Bukharev. Je n'ose pas me retourner vers la tribune présidentielle où je ressens le regard noir de Semin percer à travers mes entrailles... Heureusement la justice existe parfois. Dans les ultimes secondes et alors que le Rubin pensait avoir réalisé le hold-up parfait, Yanbaev entré en cours de jeu, arrache un point amplement mérité tandis qu'une victoire aurait été plus légitime. Le soulagement est évident sur mon visage. Mon baptême du feu a été concluant sur le niveau du jeu mais moi sur le réalisme. Pour parvenir à mes fins, je décide dans la semaine suivante d'enrôler le meilleur buteur du championnat, Sergei Vinogradov, qui exerçait ses talents à Sovetov jusqu'à présent... Belokurov, pour sa part, vient renforcer un secteur défensif sur le fil du rasoir. En effet, je n'avais à ma dispositions que deux défenseurs centraux de métier, dont un jeune loup d'à peine vingt ans, peu aguerri aux joutes de la première division.

C'est avec plus de confiance et de certitudes que nous accueillons de nouveau pour le compte de la seizième journée. Uralmash, relégable est un concurrent direct bien que distancé en terme d'unités. Les deux recrues sont alignées d'entrée et Igor Bogdanov, sans Grichka, substitue Vorojbov, victime d'une fracture du bras et qui sera indisponible pendant un mois. L'objectif est simple : il ne faut pas sous-estimer l'adversaire tout en empochant les trois points. L'opposition est inexistante et c'est en toute logique que nous nous imposons trois buts à un, grâce au coup du chapeau de Vinogradov, véritable chef d'orchestre du Loko ce soir. Nonobstant ce résultat positif, nous stagnons au 13e accessit avec cinq longueurs d'avance sur Rostselmash, les poursuivants, et trois points de retard sur le Saturn, actuel dixième. La route sera longue cette saison et jouer sans savoir pour quoi l'on se bat est une chose assez frustrante. D'un côté, le maintien semble être une chose acquise compte tenu de la qualité du groupe et des carences affichées derrière. De l'autre, arriver à mi-saison et sembler en roue libre, sans réelle possibilité d'accéder à une place dans le top cinq, c'est gênant.

On verra ce que l'avenir me proposera. Wait and see...


II


Kill the referee


La communauté du football international est en deuil. M. Carlos Meglia Davila, qui avait arbitré avec brio la finale de la Ligue des Champions entre Manchester United et l'AC Milan a été retrouvé mort à son domicile hier après-midi. Le corps sans vie de l'arbitre espagnol a été découvert par sa femme? Les deux balles qui lui ont transpercé le cœur accréditent la thèse de l'assassinat. On se souvient que du côté italien, le pénalty accordé aux mancuniens, est resté en travers de la gorge de nombreux tifosi. Le président du club rossoneri, Silvio Berlusconi, s'était d'ailleurs fendu d'une déclaration qui avait choqué l'opinion publique : « Ce soir, j'ai envie de tuer l'arbitre ! »
Le président du conseil de la nation tricolore n'avait étonnement pas été lourdement sanctionné pour ces propos. Le laxisme de l'UEFA a été clairement pointé du doigt sur cette affaire. Le décès de Carlos Davila remet en cause le fonctionnement et la probité de l'institution alors que l'augmentation des matches truqués pour permettre de juteux gains grâce aux sites de paris en ligne, tend à devenir un véritable fléau du foot business, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Le football traverse une nouvelle crise qui pourrait lui être fatale si les instances dirigeantes ne font pas évoluer les choses.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la mort du referee espagnol. Nous adressons toutes nos condoléances à sa femme ainsi qu'à ses enfants.




III


Truth hurts

Les mois défilent et aucun ne ressemble à un autre. La solitude me pèse. J'ai perdu Julie, il ne me reste que Gennaro. Et je ressens bien qu'il ne se plaît pas ici. Comment aurais-je réagi à sa place ? Sa mère lui manque et il ne se cache pas pour me le dire. Au lendemain de cette défaite quatre à zéro face au Spartak, actuel leader, ses mots ont fait mouche.

« Papa, pourquoi on est ici ? Tu ne veux plus que je voie maman c'est ça ? »


Le regard d'un enfant ne trahit jamais. Les yeux marrons de Gennaro scintillent dans le froid soleil d'automne. Sont-ce des larmes retenues ou bien est-ce juste le temps qui lui donne cette expression mélancolique ? Je ne voulais que son bonheur mais je me rends compte de la grossière erreur que j'ai commise. Une de plus. Un gosse a besoin de ses deux parents, même si ces derniers ont de profonds désaccords. Il en va de son équilibre à un âge où la fragilité mentale est bien présente.

« Pourquoi tu ne me réponds pas, Papa ? J'ai quinze ans maintenant, je peux comprendre ce qui se passe. Je veux juste savoir pourquoi. »

Je ne peux lui répondre que par le silence. Comment pourrais-je lui avouer la vérité ? Lui dire que j'ai fait appel à des personnes malveillantes pour le ramener jusqu'à moi. Lui confesser que sa mère est devenue folle à cause de son amour aveugle pour Paolo. Puis ajouter que ce qui compte après tout, c'est d'être ensemble. Partager les bons moments, rattraper le temps perdu, vivre comme un vraie famille.
Non, j'ai agi de manière égoïste car je pensais soulager mon fils. Mais au fond, je me voilais la face car je ne pouvais pas supporter une telle situation. Me voici aujourd'hui face au mur, face à mes responsabilités.

J'ai enlevé mon propre fils et il se trouve avec moi à l'étranger. Loin de la France, loin de l'agitation, loin de tout. Aux confins de l'Europe, en Russie. Me regarder dans le miroir tous les matins est une épreuve terriblement éprouvante. Je souffre chaque jour. Et Gennaro pleure. Pas devant moi, mais viscéralement, je le sens.

Cependant, tout va basculer. Nous sommes le dix octobre et nous affrontons le Saturn à Ramenskoye. Le fil décousu de la partie nous conduira à la défaite cinq à trois alors que nous avions entamé de manière idéale. Nous menions un à zéro à la pause. La deuxième période fut une déconvenue aberrante. Nous encaissons quatre buts coup sur coup et le Saturn scelle son succès grâce à Lebedenko à la 90e minute.

Une scène surréaliste se déroule alors. Yuri Semin descend en trombe dans le vestiaire pour incendier les hommes pour leur prestation ce soir. La réaction disproportionnée du président me fait sortir de mes gonds et je le prie de sortir du vestiaire. Semin n'a pas apprécié.

« Vous êtes une sous-merde, Veissière. Vous êtes viré ! »


Bizarrement, je n'ai pas ressenti de haine à ce moment. De l'incompréhension peut-être, mais surtout un immense soulagement. Je suis « libéré » du fardeau russe. Malgré un bilan positif et après soixante-dix jours plutôt fructueux à la tête du Loko, le wagon n'a pas déraillé. Son fantasque président, oui.

De retour à l'appartement provisoirement alloué pour mes soins par celui qui est désormais mon ex-employeur, je préviens Gena de la bonne nouvelle. Nous rentrons en France. Mon fils ne peut contenir l'émotion que signifie cette annonce. Je lui promets qu'il reverra sa mère. Dès bientôt.

Pour ma part, je n'ai jamais été aussi heureux de rentrer. Je vais surement essayer de recoller les morceaux avec Julie, tout en espérant que les deux mois et demie passés sans donner de nouvelles n'auront pas eu raison de nous. Dans le vol Moscou-Paris, je revis littéralement en pensant à l'avenir. Je reste engagé avec le Cameroun avec pour objectif la prochaine CAN 2012, organisé conjointement par le Gabon et la Guinée Équatoriale. La vie de sélectionneur laisse plus de place au temps libre et donc à une vie de famille plus stable.

L'avion atterrit paisiblement sur la piste de Roissy-Charles de Gaulle. Je sors de l'appareil en tenant fermement Gena par la main gauche. Que c'est bon de respirer l'air français... Nous avançons et alors que nous allons pour récupérer nos bagages, deux policiers en uniforme m'intiment l'ordre de les suivre. Je m'exécute alors qu'un des flics m'accompagne. L'autre se charge de « garder » Gennaro. Je pénètre dans une salle de taille moyenne avec des murs de couleur blanc, une salle sans vie, sans âme, une salle vide. Je suis seul avec le policier et commence à m'inquiéter. Pourquoi ai-je reçu un « tel accueil » ?

Je ne vais pas tarder à connaître le fin mot de l'histoire. Un homme de grande taille, quinquagénaire en apparence, s'engouffre dans la salle accompagné de celui qui semble être son acolyte.

« Monsieur Veissière, c'est cela ?
- Exactement, Monsieur ?
- M. Lowry, d'Interpol.
- Interpol ?
- Oui, M. Veissière, ne jouez pas au plus malin avec moi. Vous savez très bien pourquoi vous êtes ici. Ce fut une grossière erreur de revenir en France
- Je ne comprends rien à votre charabia, M. Lowry...
- Allons, ne me dites pas que vous êtes assez naïf pour ne pas saisir l'ampleur de la situation. La Russie n'est pas un pays coupé du monde.
- Qu'insinuez-vous ? Et que connaissez vous de moi ?
- Minute, ici c'est moi qui pose les questions ! Je n'insinue rien, je constate des faits. Au cas où vous ne le sauriez pas, un mandat d'arrêt international a été lancé contre vous pour enlèvement et séquestration de mineur, en l'occurrence votre fils Gennaro, par Madame Audrey Reboul, votre ex-compagne. »


L'épée de Damocles s'abat sur ma tête telle la guillotine découpe la tête du Roi. Il est temps de passer aux aveux. Il fallait bien que ce moment arrive. Mais je suis le bouc-émissaire de l'affaire. Je pourrais impliquer tout le monde dans le dossier. Houghton, Semin, les magouilles. Mais il n'y a aucune preuve à charge contre eux. Ce serait ma parole contre la leur. A ce jeu-là, impossible de rivaliser, j'ai joué avec tous les dangers que j'avais à ma disposition. Je me suis brûlé les ailes et voici que les prochaines années de ma vie se dérouleront entre quatre murs.

Mon avocat me pousse à plaider coupable, tout en invoquant la difficile situation qui oppose Audrey et moi. Gennaro, au cœur même de l'histoire, me regarde hagard dans le box des accusés. Le procès tourne vite à la mascarade et quand le juge prononce le verdict, j'entends Gena hurler et pleurer toutes les larmes de son corps. Cinq ans ferme, c'est plus que de raison.

Le rideau se ferme sur ma vie et ma carrière. La cellule miteuse et infestée de cafards dans laquelle je vis aura raison de moi. Je vais retrouver la paix avec moi-même et laisser en paix les autres.


Emilie... Papa arrive, mon enfant...


FIN


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Re: No More Fighting {Steve Veissière finale}

Message par Toma » dim. 06 déc. 2009 14:10

Wah Steve, tu fini cet story d'une manière magistrale, cet épisode m'a totalement bluffé, on en encore parlé hier de cet story et quand tu m'a dit que tu souhaité la finir je ne pensais certainement pas de cet manière si tragique.

Bravo tout de même pour l'ensemble de cet œuvre, en espérant que tu revienne bientôt avec une autre story
Nonobstant une certaine propension à l'autosuffisance, le toma se manifeste par des crises aigües de folie(Pape Diouf)


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Re: No More Fighting {Steve Veissière finale}

Message par laurentsg » lun. 07 déc. 2009 3:32

Même si, en tant que grand défendeur de la Russie devant l'éternel, j'ai vu deux, trois choses qui ont eu du mal à passer.... ce n'est pas le plus important ici.
Je tenais à saluer cet effort au fil du temps, cet écriture qui n'a jamais cessé d'évoluer et qui est devenu plus dense et plus aérienne. La multitude de détails n'a pas nuit à la légèreté, au spleen général qui se dégage de l'histoire. C'était un bon moment, qui me rend nostalgique du passé..


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Re: No More Fighting {Steve Veissière finale}

Message par Celta83 » lun. 07 déc. 2009 13:56

Voilà le rideau est tombé. Cette fantastique épopée s'achève sur un ton des plus tristes.
Je ne peux que féliciter ton parcours, ta longévité,.....
Maintenant on sait que lorsque tu recommenceras une story, tu ne reprendras pas ce personnage (dommage ou tant mieux qui sait).

Bref, félicitation pour la qualité de ton récit et merci d'avoir duré si longtemps pour notre plus grand plaisir.


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