Bonjour à tous, cela fait maintenant plusieurs années que je me suis inscrit sur ce forum, pour des conseils tactiques principalement, je n'ai jamais été un gros posteur, en revanche, j'ai toujours adoré passer beaucoup, mais alors beaucoup de temps sur les différentes stories que j'ai pu croisé de part et d'autres. Sans me prétendre écrivain, bien au contraire, Ivo et Robaggio m'on donné envie de passer le cap, de tenter moi aussi, d'écrire la mienne et essayant au mieux de la rendre vivante. J'incluerais pas mal de réalité dans ce récit. Pour info, je joue sur FM2012, et ma partie viens de démarrer, je vais tenter de faire au mieux. Pour une meilleur compréhension, je vais commencer par poster les 2 premiers épisodes, et j'essaierais de la tenir à jour aussi souvent que possible. Je vous remercie d'avance de vos précieux conseils, en éspérant que cela vous plaise.
Retour aux sources
« Une connerie, je suis sur que j’ai fait une connerie
- Dis pas ça ! t’as retrouvé du boulot rapidement, et puis, tu crois pas que c’est mieux ainsi ?
- Putain mais Fab’, j’ai passé 22 ans de ma vie à essayer de me barrer de la, à oublier tout ce que j’avais pris dans la gueule, tout ce que j’avais perdu. J’ai pris ce que cette ville pouvait m’apporter, en mal comme en bien, je l’ai vomi, je l’ai trainé dans la boue, et là , j’y suis de nouveau, et pas en vacances cette fois.
- Je sais, je te rappel que j’étais déjà ici, et que j’en pense pas moins que toi. Toutefois t’es là aujourd’hui, personne t’as mis un couteau sous la gorge, t’as accepté de revenir ici, alors tu va me faire le plaisir de te sortir les doigts du cul, et accessoirement de régler ta note du soir, et d’aller te coucher ! T’as trop picolé aujourd’hui, et tu va enfin regarder la vie du bon côté, même si c’est ici que ton destin t’as ramené.
- …
- Fais pas la gueule ! t’es revenu il y a une semaine, prends ça comme une revanche qu’on t’offre.
- Hein ?
- Ca ta pas effleuré l’esprit que c’étais surement l’occasion pour toi de faire fermer quelques gueules ?
- … tu sais quoi ? t’as pas tord après tout ! Je peux me regarder dans la glace sans vomir le matin …
- Ouais, enfin … à ce sujet, t’étonnes pas si demain tu galères à garder ce que t’as dans l’estomac.
- Oui, enfin non, enfin si en fait… Tu m’en remets une pinte ?
- J’ai plus de Karm’ j’te dis.
- Mets une cuvée alors.
- Ca marche, mais c’est la dernière, il est 2 plombes du mat’, j’ai viré tout les clients, et Corinne m’attends, c’est à minuit qu’on ferme maintenant les lundis.
- Ok, t’en prends une avec moi et un p’tit Maiden pour finir la soirée ?
- Si tu veux, mais tu arrêtes de pleurer sur ton sort !
- Promis »
Hum… si quelqu’un lit ces quelques lignes, il va surement ce demander ce qu’il se passe, alors, il serait bon que je fasse un petit retour en arrière. J’ai décidé de tenir ce journal un peu informel lorsque ma vie à une nouvelle fois pris un nouveau tournant. Pour qui ? Pourquoi j’écris ces lignes ? Pourquoi je retranscris petit à petit les évènements qui suivront ? Je ne sais pas, mes enfants ou petits-enfants (si un jour je dois en avoir) ? Probablement.
Les quelques personnes qui mettront la main sur mon ordinateur et décideront de jeter un œil aux fichiers qui seront conservé dessus ? Il y a des chances que ça soit eux qui trouvent cette histoire en premier. Alors du coup, je me dis qu’éclairer une lanterne qui ne l’est pas peut être intéressant.
Cyril, c’est moi, il n’y a pas besoin d’en savoir plus, normalement, mon nom sera écris sur la boite au lettre à l’entrée de chez moi. J’ai 35 ans en cette fête de la musique 2011 ou j’ai changé d’orientation professionnelle une antépénultième fois (si je vous jure, les dictionnaires existent également sous format papier, rendez-vous à la médiathèque et demander Robert). Je suis donc né dans cette putain de ville, un jour pluvieux de novembre 1976, et jusque là , on s’en bat les steaks.
Une enfance classique, école, jeux avec les copains, rien d’extraordinaire. J’aime pas l’école, ce n’est pas tant ce qu’on y apprend que la flemme qui me démotive, j’ai toujours été un extraordinaire glandeur quand ça ne m’intéressais pas. Bizarrement, j’ai toujours été beaucoup plus travailleur quand il s’agissait du foot, des jeux vidéo ou de la musique. J’ai joué pour le club local, modeste défenseur, pas extraordinaire sur le terrain, j’ai préféré la partie entrainement ou tactique, pas un grand meneur d’homme non plus, trop timide lorsque j’étais gamins, je me suis déridé avec le temps. Musicien surtout, batteur pendant très longtemps, ça ma éloigné du sport.
Après le bac, direction la Bretagne, à Rennes, ou j’ai fait un an d’étude sup’ en continuant la musique à haute dose, et le foot a très petite dose à Cesson Sévigné ou je m’occuper des benjamins. C’est ensuite enchainé un mini-tour du nord ouest de la France pendant les 3 ans qui ont suivis, Blois, Orléans, Tours, Le Mans, puis c’est Lyon et enfin Paris (Evry plus précisément) qui m’ont vu débarquer pour terminer un laborieux cursus scolaire. Mais jusque là , on s’en contre-carre toujours.
Après avoir fini de gerber tout ce que je pouvais sur la ville qui m’a vu naître, c’est à Lyon qui j’ai vraiment fini par poser bagage en cette fin de XXème siècle… Une copine, un travail normal, un appart’, des galères, puis toujours mes deux passions, musiques et foot. J’ai tourné avec plusieurs groupes de Metal (oui vous savez, cette musique de dégénérer mental là …) un peu partout en France et à l’étranger, tout en continuant à m’occuper des benjamins du club de la Croix-Rousse, le quartier ou je vivais, j’me souviens même plus à quel niveau on jouait à l’époque.
J’ai passé tout les diplômes possibles d’entraineur (comme je le disais, j’étais un gros bosseur pour quelque chose qui me motivais). Puis ensuite, bah comme d’habitude dans ma vie, tout va se foutre le camp sans que je ne maitrise plus rien du tout, une habitude …
« C’est une horreur docteur ! J’ai de plus en plus mal au bras gauche, comme s’il était lourd, en permanence, j’ai également une colonie de fourmis qui y ont ouvert un supermarché et j’ai de vives douleurs dès que je le bouge vers l’arrière.
- Depuis longtemps ?
- Environ trois semaines, après une répét’, j’ai commencé à avoir une énorme douleur quand je faisais un geste un peu brusque vers l’arrière, et depuis, c’est de pire en pire. J’ai cru que c’était les habituelles courbatures au début, mais ça dure depuis trop longtemps, c’est pas possible ».
Quelques tests plus tard, on me diagnostique une capsulite rétractile, ou en terme un peu moins barbare, une épaule gelée. C’est la méga loose, c’est en plein milieu de juillet et je ne peux plus rien faire, porter mon bras en écharpe, 2 séances de kiné par jour, et un rendement musical et sportif fortement réduit ! Et pour moi qui suis plutôt du style hyperactif, autant dire que c’est la méga merde !
Mais heureusement, tout est remis en place deux mois plus tard et j’ai pu reprendre une activité normale. Oui mais voilà , à force d’être trop heureux, on se prend le retour dans la gueule. Un an plus tard, rebelote, la même, cette salope de capsulite refais son apparition… Mais le diagnostique n’est plus le même, malgré 9 mois de rééducation cette fois-ci, mon kiné est formel.
« Ecoutes, si tu continues la musique comme tu le fais actuellement, tu rechuteras à nouveau. Ca fait 9 mois qu’on bosse ensemble, et je n’arriverais pas à te redonner la mobilité que tu avais. C’est triste à dire, mais je pense qu’il faut que tu tires un trait sur la musique à haut niveau tel que tu l’as fait jusqu’à présent.
- Putain … Chris … tu te rends compte de ce que tu m’dis ?
- Je sais, je suis musicien aussi n’oublies pas, mais tu iras de rechute en rechute, jusqu’à ce qu’on te dise que ton bras sera définitivement paralysé. C’est ça que tu veux ? Tu officies dans le Metal, tu as sortis 3 albums avec tes groupes et fait 2 tournées européennes, tu as aussi plusieurs sponsors, et c’est mieux que ce que la plupart des gens auront fait dans leurs vie, mais là … stop, c’est ta santé qui est en jeu. C’était notre dernière séance ensemble, je ne peux pas faire mieux. Réfléchis bien et j’espère te revoir autour d’une bière, mais plus sur cette table.
- Tu viens de plomber ma soirée.
- Je sais, j’en suis navré Cyril »
Vie 1 – 0 Cyril, adieu la zik, ma batterie, mes rêves, mes projets, les concerts, les répéts avec les groupes, etc … une bonne partie de mes rêves se sont envolé avec ces quelques mots et j’étais vraiment pas beau à voir au boulot (déjà qu’habituellement j’avais pas envie…).
J’ai revendu mon matos, stopper mes contrats, et ne profiterais des concerts qu’en tant que spectateurs à l’avenir. Ca me déchire le cœur, mais si c’est pour devoir m’arrêter plus tard à cause d’un bras paralysée, ça n’en valait pas la peine. Et du coup, c’est le foot qui a repris le dessus, je me suis éclaté avec mes gosses ! J’étais de plus en plus proche d’eux et me suis lancé à corps perdu dans le taf (avec le club j’entends ! j’ai toujours eu un boulot alimentaire en plus).
Perdu justement, c’est ma copine qui n’a pas supporter. Elle qui n’aime pas le foot m’a toujours soutenu tant que j’arrivais à garder du temps pour nous mais cette annonce … définitivement, ne lui a pas fait plaisir.
« Toi, toi, toujours toi et ton putain de foot de merde !! Avant c’était la musique, toujours elle et ton foot qui passait avant moi, avant nous ! Et moi bordel ? Et nous ? Quand est-ce qu’on commence à construire quelques choses ? Tes rêves à la con ne te mèneront jamais nulle part et tu va lâcher ton taf pour retourner là d’où tu viens avec un nouveau rêve en tête … J’en ai marre ! J’en peux plus et de toute façon il est hors de question que je vienne là haut avec toi ! Je vais également faire passer ma carrière en priorité! Moi là haut, je n’ai personne, alors si ta décision est prise, prends tes affaires et barre toi ! »
« Allo Gérard ? … C’est Cyril … Alors j’accepte »