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[T][Terminé] 50 000 âmes qui vivent

Libérez l'écrivain à crampons qui sommeille en vous.

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Goven
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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » mer. 14 août 2013 13:20

The Quiet Place
« Judge me now
Used to be afraid to let it show
Bow down
I'm in a much better place now.»

In Flames - The Quiet Place - Soundtrack To Your Escape
“Contente toi de profiter, contente toi d’avoir une amie qui viens passer une semaine voir peut être plus avec toi, et ne me demande pas ce qu’il se passe s’il te plait, je n’ai pas envie d’en parler pour l’instant. Ne t’inquiète pas, tu seras au courant bien assez tôt. »

Voilà, en gros, le discours que Rapha m’avait tenu après être ressortis de sa douche. Je restais donc dans l’expectative et me contentais d’acquiescer à sa demande. Promis, je n’en demanderais pas plus pour l’instant, je sentais que ça basculait de mon côté, que ma vengeance commençait enfin à se dessiner. Des années à ruminer ce qui c’était passé. Des années à ressasser le fait que mon meilleur ami, mon frère même, m’avais trahis avec ma copine, celle à qui je confiais tout, qui connaissait beaucoup de mes secrets. C’était en marche, c’était de retour, je reprenais la main, je renaissais de mes cendres.

On a donc profiter de la fin de matinée chez moi, tranquillement, je lui proposais de faire une petite bouffe sympa avant d’aller à Rennes, et de lui faire découvrir le petit marché de Goven, qui se tenait place de l’église. Du saumon à l’oseille avec sa jardinière de légume, un vin blanc des pays de Loire dans les verres (et de la villageoise pour le poisson), un truc au final tout simple, mais qui lui a fait plaisir je crois, on riait comme des gosses à éplucher les légumes, j’étais juste interrompue 10 minutes par mon président, m’annonçant que pour la saison à venir, nous ne serions plus dans le même groupe de CFA2, nous passions dans le groupe H ou il y allait avoir un derby chaud brûlant face au … FC Dreux … (ça vends du rêve là non ? … non ? … tant pis …)

En effet, le club formateur de Patrick Vieira (ça fait bizarre de l’écrire quand même) végétait dans la même division que nous depuis des années, sans jamais qu’on se rencontre, alors zou ! Cette fois c’était la bonne ! Un coup d’œil rapide sur le site de la FFF m’indiquait qu’en plus, ce groupe était tout à fait à notre portée ! C’en était fini des déplacements à Nantes, à Limoges, cette année, nos plus coriaces adversaires s’appellerais… le Paris FC réserve ! Et c’était la seule réserve dans notre division. Plus de déplacements en région parisienne ou en Normandie, voir l’entrée de la Bretagne, mais c’est tout. On retrouvera les promus Versailles, Le Mont-St-Michel, Bourges et Mantes-La-Jolie et le Paris FC réserve en relégué de la CFA. Sinon, des matchs couperets contre … Dreux (mouahahah !), Vierzon, Argentan, Evry ou même Ivry. Bref, ça y’est, cette fois, y’a moyen ! Je suis presque sur que la montée est possible ! On peut y arrivée ! On doit y arrivée même !

On est partis pour Rennes en début d’après-midi, sous un chaud soleil Breton (… allez-y ! moquer vous !), puis nous avons flâné en centre ville, fait quelques magasins en ce début juin, glandouiller place du parlement, trainer les quais, fait un tour dans le vieux Rennes, et harassé, on s’est posé vers 17h au Barantic, rue St-Michel, et on a patiemment attendue les 2 gus qui devait arrivé vers 20h30 – 21h … Bah du coup, on est descendu un poil plus bas pour ce taper un p’tit restau … que je lui ai offert cette fois.

Lors de la fin de notre relation, je lui ai beaucoup reproché qu’il n’y avait plus de dialogues entre nous, on ne se parler plus, nous faisions les choses machinalement, comme si nous restions ensemble par confort. Yohan avait déjà commencé son travail de sape et je crois qu’il avait installé le doute dans sa tête. Je crois que c’était déjà fini, et qu’elle cherchait le meilleur moyen de me quitter sans me faire trop souffrir, et moi, je ne voulais pas partir, finalement ça a été tendu plusieurs mois, avant qu’elle ne prenne son courage à deux mains pour m’annoncer que c’était fini entre nous. Mais pas aujourd’hui, pas ce soir, pas ici, nous étions à nouveau complices comme aux premiers jours de notre relation, voir même aux premiers jours de notre rencontre. Quand aucuns autres sentiments que le « cette fille est adorable et super mignonne également ! » ne viens ternir nos pensées.

Nous avons retrouvé les potes, nous avons passée une excellente soirée tout les 4, tout les 5 plutôt, Colin étant venu avec Agathe, sa copine, et c’est lors d’un moment ou nos femmes sont partis acheter des clopes plus haut que les 2 me prennent à part :

« Cyril, on s’posait une question avec Nath.
- Laquelle ?
- Vous vous êtes remis ensemble avec Rapha ? »

J’ai manqué de recracher ma bière, surpris par cette question à laquelle je ne m’attendais pas.

« Bah … non … Elle est toujours avec l’autre enfoiré pourquoi ?
- Vous avez l’air tellement proche, tellement complice qu’on a eu cette impression. T’es sur que ça va avec son mec ? Et il est où d’ailleurs ?
- J’en sais rien écoute, elle m’a appelé pour savoir si elle pouvait venir me voir, j’ai dit ok, elle a débarqué hier soir, et elle n’a toujours pas voulu me dire ce qu’il se passait, et je sais même pas si il est au courant lui.
- ‘Tin à sa place je ne sais pas comment j’aurais réagis.
- Le connaissant assez bien, il a du péter une pile, et je pense qu’elle n’est pas pressé de l’affronter à nouveau m’enfin … allez, changeons de sujet, les revoilà. »


La soirée passa donc ainsi, je ne buvais pas trop ce soir, je conduisais, et c’est une Rapha plus que fortement éméché que je ramenais à la maison … une Rapha plus tactile que je ne l’ai jamais connu (enfin plus depuis un moment quoi…) mais c’est moi qui repoussait ses avances. Malgré toute la haine que j’avais envers lui, je ne m’abaisserais pas à lui faire le même coup qu’il m’a fait, ça serait trop facile, ça serait trop rapide, je veux qu’il se retrouve dans le même état que moi lorsque j’ai quitté Chartres, mentalement, il doit être détruit ! Il n’y aura pas de cadeau, pas de pitié… Et ce soir, pendant que Rapha rejoins Morphée dans ma chambre, je tourne dans mon salon, non, je n’ai pas sommeil, je suis heureux, plein d’adrénaline. Ca y’est Yohan, cette fois ci je te tiens et je ne te lâcherais pas ! Du coup, In Flames en musique d’ambiance, une clope, et on allume l’ordinateur pour m’adonner à un vieux passer temps que je n’avais pas repris depuis longtemps : Football Manager 2011 !

La nuit fut longue pour une fois, couché vers 4h, je me réveille vers 10h (si, pour moi, c’est long !). Rapha dormait toujours, c’était déjà une marmotte avant cette fille, ça n’a pas changé tant que ça au final. Niquel cependant, ça me laissait le temps de me préparer tranquillement pour aller chercher le pain et des clopes pour une nouvelle journée ensoleillé ici. A mon retour, elle était réveillé, et avait refait couler du café « au cas où » me dit-elle. On avait rien prévue de particulier aujourd’hui, juste allé glandouiller sur les plages Morbihannaises.

Puis c’est aujourd’hui qu’elle avait choisis de m’expliquer un peu ce qu’il se passait en ce moment, ce qui l’avait motivé à venir me rejoindre en Bretagne pendant quelques jours :

« Je crois que je te dois une explication non ?
- Oui, j’avoue que ça répondrait à pas mal de questions que je me pose, mais ne te sens pas forcé non plus hein.
- Non mais t’inquiètes pas, il est temps que j’en parle de toute manière.
- Alors je t’écoute.
- Voilà, tu sais, quand on parlait de ses crises la dernières fois et que je te disais que ça le reprenait de plus en plus souvent, c’est aller en empirant, au point que toutes les nuits ou nous étions ensemble il se levait durant la nuit en faisant une crise, il me faisait peur ! Vraiment peur !
- Et tu lui en as parlé ?
- Oui, au bout de 2-3 nuits à pas ou peu dormir, je lui ai demandé ce qu’il se passait, il m’assurait que tout aller bien, que j’avais du rêver car il ne s’était jamais rien passé…
- Quelqu’un d’autre est au courant ?
- Inès, à la fin de la première semaine, j’ai définitivement pris peur, et elle ma laissé un double de ses clefs, du coup, ça fait quasiment un mois qu’on fait « chambre à part » puisque je vais dormir chez elle quasiment tout les soirs en ce moment. Cyril, là, j’ai vraiment peur ! Je suis resté quelques soirs à l’écouter parler.
- On ne parle pas le latin.
- Il parle bien français ! Il parle de guerre, de meurtre, de ravage, il parle de nuire à l’homme par tous les moyens qu’il peut. Il dit qu’il n’a qu’un trésor à protéger, mais je ne sais pas de quoi il parle.
- Et … l’histoire dont tu m’avais parlé dans le grenier ? T’es allé voir ?
- Non, un soir, pendant sa crise j’ai essayé d’aller voir, mais il m’a vu, il s’est mis dans une colère terrible et m’a ordonné de revenir ici avant qu’il ne s’occupe de mon cas selon ses mots … tu sais comment il est dans ces cas là, il est intenable… J’ai eu peur, et je n’ai plus retenté d’aller voir ce qu’il y a dans ce grenier.Ca fait quasiment un mois que ça dure et j’en arrive à être heureuse quand il est en déplacement. C’est plus le Yohan que j’ai connu, qu’on a connu, il est irascible au possible, un rien l’énerve et il devient de plus en plus violent dans ses discours et dans ses actes, il ne voit plus personne en ce moment, il ne me laisse même plus sortir pour chercher le pain !
- Oh ! T’as essayé de l’envoyer chier la dessus ? T’es adultes, tu sors quand tu veux non ?
- Cyril … Il me fait trop peur …
- Et c’est donc ça qui t’as poussé à venir frapper à ma porte l’autre soir avant de venir ici ?
- Oui.
- Mais … pourquoi tu n’es pas allé te réfugier chez Inès ?
- C’est la première chez qui il serait allé chercher, j’ai besoin de faire le point sur mon couple, je ne peux pas rester avec lui dans ces conditions, ce n’est pas une vie ! alors que toi, il ne sait pas ou tu habites, et il ne serait pas allé chercher chez toi. Quand je suis partis, il était en déplacement, il n’a du rentré que hier, quand je suis arrivé chez toi.
- Tu lui as dis ou tu aller ? Tu l’as prévenu ? Tu lui as dis quelques chose au moins ?
- Je lui ai dis que j’étais en déplacement, que je n’avais pas de réseau et que je ne savais pas quand je rentrerais, je sais, c’est nul, mais je n’ai pas envie de lui dire ou je suis, ni avec qui je suis, ni de lui dire quoique ce soit, j’ai juste besoin de mettre de la distance entre lui et moi en ce moment… Je suis désolé d’avoir débarqué comme ça à l’improviste, je suis désolé de venir contrarier tes plans, je suis désolé de venir squatter chez toi comme ça, mais je ne pouvais pas allez chez Inès, c’était trop près, je ne veux pas rester à Chartres en ce moment, et quand tu m’as dis que tu étais en Bretagne, c’était juste parfait… Je suis encore une fois sincèrement désolé ! »


A ce moment là, elle éclata en sanglot. Elle devait vraiment souffrir de cette situation en ce moment et je pouvais lire tout son désespoir à travers ses larmes, à travers son expression… Alors cette fois ça y’est, il a définitivement tourné la carte ! Je n’ai nul besoin d’en savoir plus pour comprendre qu’il se sentait en danger, menacer par quelque chose qu’il ne maitrisait pas, et qu’il ne comprenait pas, et il avait peur. Je me suis levé et rapproché de Rapha pour aller l’enlacer, je sentais qu’elle avait besoin de moi, mais j’avais encore besoin de savoir quelques choses.

« Ecoutes, tu n’as pas besoin de t’excuser pour ça, il n’y a aucun problème et je suis même très content de t’accueillir chez moi, tu y es la bienvenue et tu peux y rester aussi longtemps que tu veux. Par contre, il va quand même falloir que je te pose plusieurs questions, j’ai besoin que tu y répondes le plus sincèrement possible. Ok ?
- Vas-y, je t’écoute.
- Qu’est ce que tu lui as dis sur moi ?
- C'est-à-dire ?
- Il sait qu’on se revoit souvent ? Il sait qu’on s’écrit régulièrement et qu’on est souvent au téléphone ensemble ? Il sait qu’on fait des soirées tout les 3 avec Inès ?
- Il sait qu’on s’est revus quelques fois et que j’ai ton numéro, je l’ai d’ailleurs noté au boulot quand je me suis aperçue qu’il me l’avait supprimé plusieurs fois de mon répertoire, il ne sait pas que tu as revu Inès et que tu as couché avec … non ne le nie pas je suis au courant, mais on s’en fout de ça. Il ne sait pas que je connais ton adresse, mais il sait qu’on s’est souvent eu au téléphone et par sms …
- Et … ça ne lui plait pas je suppose ?
- A ton avis ?
- Ouais, je me doutais, donc en gros, il ne suppose pas qu’on se voit souvent, mais il sait qu’on a repris contact ?
- Voilà c’est ça.
- Il n’a pas essayé de te joindre depuis que tu es là ?
- Je ne sais pas… je … j’ai coupé mon téléphone, je ne voulais pas de nouvelle, je n’en veux toujours pas.
- Il faut que tu le rallumes je pense.
- Non !
- Si, il faut que tu affrontes ses messages, et que tu vois l’état dans lequel il peut être. T’inquiète pas, je reste avec toi.
- Mais s’il n’a pas appeler ?
- Je n’y crois pas une seconde.
- Ok, je vais chercher mon téléphone.»


Il doit être dans un état de nerf incroyable le Yohan, tel que je le connais, il doit y avoir une dizaine de messages sur son répondeur, avec une petite voix mielleuse au début, puis de plus en plus colérique au fur et à mesure qu’il ne reçoit pas de nouvelles. De toutes façon, nous serons bientôt fixé puisque la voilà qui reviens.

Elle ralluma son portable puis le posa au milieu de la table, le regardant anxieusement, attendant le verdict, attendant de savoir combien de message son répondeur afficherait. Je pouvais lire la peur sur son visage, elle était vraiment terrorisé par cet homme, j’ai même l’impression qu’elle commençait à se rendre compte qu’elle vivait depuis tellement d’année avec un type qui jouait un rôle, et qu’au final, elle ne connaissait pas du tout. Au final, c’est 7 messages qui s’affichèrent, comme je l’avais pressenti, du plus calme, pour prendre des nouvelles, au plus violent, pour lui promettre des horreurs atroce s’il n’avait pas rapidement des nouvelles. Le dernier était particulièrement violent, il menaçait de lui arraché les yeux et de faire de sa vie un enfer si jamais elle le trahissait, et dans le même temps, il terminait en disant « je t’aime mon trésor ».

Lorsque l’écoute fut terminer, nous nous sommes regarder, puis elle se mit à nouveau à pleurer, c’était nerveux je crois, elle ne supportait plus ça. Elle ne tenait plus toute la pression qu’il lui faisait subir.

« Je peux rester avec toi jusqu’à ton retour à Chartres ? » Me demanda-t-elle
« Bien sur, aucun souci »

Son téléphone se mit à sonner, Yohan tentait à nouveau de la joindre, je vis son visage pétrifié regarder le combiné.

« Ca t’arrive de ne pas parler quand il t’appel Rapha ?
- Oui pourquoi ?
- Je vais répondre alors »


Je pris le téléphone et décrocha, depuis longtemps, je n’avais pas entendu la voix de mon ennemi. Comme prévue, je ne dis pas un mot.

« Ecoutes Rapha, je ne sais pas ou tu es, mais j’ai besoin de savoir ce qu’il se passe, tu as du réseau, parles moi putain ! Qu’est ce tu branles ? J’ai été voir ta mère, même elle ne sait pas ou tu es ! » Instinctivement, en prenant une voix plus grave qu’à l’accoutumé, je lui répondis :

« Ne cherches pas à le savoir » Je sentis un instant d’hésitation, visiblement surpris, il ne s’attendait pas à avoir une voix d’homme au téléphone.

« Qui es-tu espèce de fils de pute ? Qui es-tu ? Ou es-tu ? Je te promets que tu va regretter d’être né si jamais tu t’en es pris à mon trésor !
- Pauvre fou crois tu vraiment me faire peur ? Tu n’as aucune idée de qui je suis.
- Cyril tu va crever ! Je te jure que je débarque chez toi pour te fumer connard !
- Tu n’as pas réussi à l’avoir jusqu’à présent et ce n’es pas aujourd’hui que tu vas commencer ! Nous sommes déçus de tes services, nous pensions pouvoir te faire confiance, mais nous nous sommes trompés, tu es déchus !
- Qui … qui es-tu ?
- Tu le sais ! Ne cherches plus Raphaëlle, nous nous en occuperons, et tu auras des nouvelles quand nous le jugerons opportuns.
- Ou es-tu ?
- Nous sommes … Dans l’empire de Lir »


Je raccrochais le téléphone sur cette phrase, laissant tout le monde surpris.
Modifié en dernier par Goven le mar. 01 juil. 2014 14:48, modifié 1 fois.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par rewiwon » mer. 14 août 2013 17:39

Alternance parfaite entre un episode sportif et un episode extra-sportif ! J'aime cette story un peu plus a chaque episode et je pense qu'elle rentre dabs mon Top 2 juste derrière Robbagio ! :) la suite aaaaaah !
Synopsys : Un homme qui vis sa passion du football malgré les difficultés qu'il peut rencontrer.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » jeu. 15 août 2013 0:33

Robaggio et Ivo sont les 2 auteurs qui m'ont poussé à écrire ma story. Tu me fais ce soir un immense compliment, même si je pense être encore loin de leurs niveaux.

Merci encore à tout ceux qui lisent cette story, n'hésitez pas à commenter si vous le désirez, c'est fait pour ça ! :)


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » ven. 16 août 2013 17:57

Brother Moon
« I know, I wouldn’t be strong,
Wouldn’t be brother to the moon,
I know, I wouldn’t be strong
Would’nt be sister to the woods»

Amorphis – Brother Moon – Eclipse
Yohan à écrit :
J’écrase mon mégot de cigarette dans l’encablure de cette porte, la nuit m’englobe totalement. Je suis seul dans cette rue, je suis seul ici, à attendre sa venue. Seule la lumière de la lune pourrait éventuellement me trahir mais elle ne me dévoile pas. Depuis 2h que je suis ici, j’ai eu 2 fausses alertes, mais non, ce n’était pas elle, ce n’était pas la cible que j’attendais, non, même coupable, ils ne seront pas châtiés pour l’instant, leur heure viendra en temps voulu. Je sais qu’elle n’est pas chez elle, je sais qu’elle empruntera cette route incessamment sous peu. Peut-être ai-je le temps de m’allumer une autre cigarette.

Silence !

J’entends des pas ! Ca approche ! Recroquevillons-nous dans ce coin, tapissons nous dans l’ombre, la surprise n’en sera que plus belle et je peu déjà lire dans ses yeux la joie de m’accueillir. La voilà qui viens de passer sans me voir, je reconnais cette silhouette. C’est bien elle que j’attendais… La nuit est belle, la lune illumine la scène de mon chef-d’œuvre finale…
Finalement, elle a passé les 15 premiers jours du mois de juin à Goven avec moi, notre virée sur les plages du Morbihan a été remise à plus tard, on a passé la journée à ressasser les évènements de la matinée à boire des bières, allongés dans le jardin. Ah oui, Rapha a également appeler ses parents pour les rassurer, car ces derniers lui avaient également laissé un message. J’avais joué au con avec Yohan, je ne sais pas si me faire passer pour Cernunnos ou Esus, en fonction de ce qu’il a imaginé sur le moment à fonctionner ou pas, je voulais semer le trouble dans son esprit, et je ne sais pas si j’ai réussi. Mon petit numéro avait également perturbé Rapha qui m’avait demandé ce qui m’étais passé par la tête. Il a donc bien fallu que je lui explique que, étant polythéiste, et croyant que les anciens Dieux Celtes lui parlaient et l’avait investi d’une divine mission (…), j’ai essayé de lui faire croire que ses patrons étaient déçus de ses services… C’est passé apparemment.

Et c’est presque comme un petit couple que nous sommes rentré sur Chartres pour reprendre le cours de nos vies respectives, moi, la réalité des terrains, recrutement, tactique, scouting, et elle … et bien elle hésitait fortement à rentrer, devait-elle le quitter ? Elle se posait énormément de questions sur son avenir, sur son couple. Des centaines de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre pour elle, je l’ai déposé près de chez elle en cette nuit de juin, approchant le solstice d’été, approchant du jour des fous, je retrouve mon pavillon de banlieue, mon bureau, mon célibat, mes emmerdes quotidiennes.
Rapha à écrit :

J’ai peur d’ouvrir cette porte, j’ai peur de me retrouver de nouveau confrontés à lui, mais il le faut, comment va-t-il réagir ? Je ne sais pas, je ne sais même pas ce que je dois lui dire. D’ailleurs, dois-je vraiment lui expliquer ? Il devient cinglés, complètement cinglés… Serait-ce possible que Cyril ai raison depuis le début ? Me dit-il la vérité lorsqu’il me dit que Yohan est un manipulateur rusé qui sait très bien jouer un rôle pendant des années pour correspondre en partie a ce que les gens attendent de lui ? Et ses crises ? Vraies ? Fausse ? Ment-il aux psys ? Ment-il aux gens ? Me ment-il ? Je ne sais pas, je ne sais plus, c’est quelques jours loin de lui mon permis de me reposer, d’y voir plus clair. Il doit s’expliquer, être clair, me laisser vivre à nouveau, je ne veux pas devenir une esclave de ce type, je refuse d’être l’esclave de qui que ce soit, lui, ou un autre. Mais pourquoi ne suis-je attiré que par des tarés moi ? Bref, il sera à la maison d’ici quelques heures, le temps de cacher les quelques bricoles que j’ai ramené de la Bretagne, des bouquins sur les légendes Celtes, il faut que j’arrive à déchiffrer son bordel. Allez, j’ai encore quelques heures devant moi, je laisse ce merdier sur la table, et je tente de défoncer le grenier.

« Non seulement tu t’absentes pendant 15 jours sans me laisser de nouvelles, en plus tu tentes d’aller dans la pièce dont je t’ai interdis l’accès, et tu croyais que j’allais te laisser sans explications ?
- Yohan ! Putain qu’est-ce que tu fous là ? Je croyais que tu finissais le boulot à minuit et demi.
- Je t’ai attendu depuis deux semaines, tu ne m’as donné aucune nouvelle, alors j’ai réfléchis. Cyril et toi vous m’avez bien pris pour un con ! Ca à failli passer le coup du Dieu Celte, mais je n’y ai pas cru une seconde, lui et moi, nous nous connaissons trop bien pour que je ne reconnaisse pas sa voix, même quand il tente de la maquiller grossièrement, ça a failli prendre, mais il a trop parlé et je l’ai reconnu sur la fin. J’ai vu que la reprise du FC Chartres était prévue pour demain, donc je savais que tu ne rentrerais pas plus tard qu’aujourd’hui. J’ai fais changer mes jours de boulot pour avoir mon week-end, et je t’ai attendu dehors, tapis dans l’ombre, je t’attendais, je ne voulais surtout pas rater le retour de celle qui partage ma vie mais qui s’en va dès que j’ai le moindre petit souci de santé – selon elle – et qui tente en plus, de violer la seule pièce de l’appartement que je veux garder pour mon intimité ! Quelle chance j’ai d’avoir une compagne si aimante !
- Who who who ! Attends un peu toi ! C’est bien mignon de vouloir te poser en victime auprès de moi, seulement, tes crises, je les supporte depuis que j’ai 18 ans, et excuse moi, mais tu devenais vraiment flippant ! Tu t’es entendu parler la nuit ? Hurler comme un damné dans ton sommeil ? A pleurer, a crié que tu allais faire souffrir l’humanité ? Que tu protégerais ton trésor au prix du sang versé ? et surtout, me dire et me répéter quand je t’en parle, qu’il ne s’est rien passé, que j’ai fait un mauvais rêve, et que je suis folle en fait ? Qu’est ce que tu fous dans cette pièce tout les soirs ? Tu en ressors toujours comme si tu étais quelqu’un d’autre ! J’ai l’impression de vivre avec un fou ! De vivre avec quelqu’un que je ne connais pas ! Que je ne reconnais plus ! Alors oui, comme tu me prenais pour une folle, c’est moi qui ai eu besoin de m’évader, je suis allé chez Inès quelques jours, puis j’ai profité de mes congés pour partir un moment, j’avais besoin de faire le point.
- ET TU ETAIS OBLIGE D’ALLER TE REFUGIER CHEZ CE FILS DE PUTE ? TU N’AS RIEN TROUVER DE MIEUX QUE D’ALLER TE REFUGIER CHEZ MON PIRE ENNEMI ?
- ARRÊTE DE ME CRIER DESSUS ! Et parle-moi mieux que ça ! Tu serais venu directement si j’avais été chez Inès, il fallait que j’aille voir ailleurs, alors vu que tu m’interdis de sortir depuis des semaines maintenant, je suis allé chez lui.
- Comprends-tu pourquoi je t’interdis de côtoyer ces personnes maintenant ? Je fais ça pour ton bien Rapha, pour t’éviter de céder à la tentation. Nous avons de grands projets tout les deux, et tu dois rester à mes côtés, me faire confiance et m’obéir.
- Mais t’es complètement taré en fait !
- NE ME PARLE PLUS JAMAIS SUR CE TON ! »


SLAP !

« Tu … tu m’as frappé ? Tu m’as giflé Yohan ? Tu as osé lever la main sur moi ? C’est fini ! Si j’avais encore quelques doutes, c’est désormais certains maintenant, je te quitte ! C’est terminé ! Je m’en vais !
- TU N’IRAS NULLE PART
- LACHE MOI !!


PAF !

Putain s’il y a bien un truc que je déteste, c’est d’être réveillé par la sonnerie de mon téléphone en pleine nuit, j’suis toujours de mauvais poil.

« Allo ?
- Cyril, c’est moi, vite ! Viens me récupérer s’il te plait, je suis sur la place Drouaise, je pars en direction de chez toi, retrouve moi très rapidement s’il te plait, je t’expliquerais. »


Bah ni une, ni deux, je me dis rapidement que ce n’est pas encore cette nuit que je dormirais, alors j’enfile une paire de pompe, passe un jean et un t-shirt puis reprends la voiture pour porter secours … a mon ex … putain qu’est ce qu’on ne ferait pas des fois ! Et dire qu’en revenant sur Chartres, j’avais envie de l’empaler, elle et son mec sur les tours de la Cathédrale, aujourd’hui, je trace la chercher dans Chartres en pleine nuit et je fais presque tout pour la récupérer, je l’ai hébergé 2 semaines en Bretagne … C’est fou comment tout peu changer en bientôt 3 ans que je suis de retour ! Arrivé dans le secteur indiqué, impossible de lui remettre la main dessus, je tourne en rond dans les ruelles noires de Chartres sans parvenir à apercevoir une âme qui vive. Un coup de fil histoire de la localiser, et la voici dans ma voiture et bientôt chez moi pour la nuit, demain il fera jour, et il sera temps de voir ce qui l’en ai pour elle.

En chemin, elle me raconte son histoire, sa conversation avec Yohan, j’écoute, désabusé, son récit et l’invite à rester chez moi le temps qu’il lui sera nécessaire, j’ai une chambre d’ami, ça fera bien l’affaire. Je pense qu’au fond d’elle, elle sait ce qu’elle veut faire désormais. Demain, je la ramènerais surement chez ses parents et elle pourra entériner sa rupture avec lui. Elle est épuisée et la soirée est courte pour elle puisqu’elle file se coucher quasiment aussitôt.

Seul dans mon salon, je ne suis pas tranquille, je ne sais pas pourquoi, je sens une présence néfaste, une présence étrangère ici. Mais pas celle de Rapha, je me dirige vers les portes fenêtres afin d’observer ce buisson ou j’ai retrouvé ce mot et distingue une ombre bizarre … j’en étais sur ! Et il faut régler cette histoire désormais, maintenant.

« Je t’ai vu Yohan, sors donc de ce buisson, je sais que tu l’aimes mais regarde moi dans les yeux plutôt que de te planqué pour m’épier. »

Pas de réponse, juste le buisson qui bougeait, comme s’il y avait du vent … sauf qu’il n’y en avait pas ce soir.

« Je sais que tu as les boules, je sais que tu es énervé, et je sais que tu va essayer de me faire croire que tu va me taper une crise de schyzo ici, je sais tout ça, je te connais trop bien. Je sais aussi que t’es crise c’est du flan, alors ce n’est plus ça qui va m’impressionner. Alors conduit toi en homme maintenant, arrêter les mots mystiques et sort de là, tu sais comme moi qu’on ne se tapera pas dessus, alors n’ai pas peur, à quoi ça te sers de rester là et d’observer ma maison ? Tu crois vraiment que je l’ai monté contre toi ? Tu crois vraiment que c’est moi qui ai fait ça ? Qui a détruit ton couple ? Crois tu vraiment que ça me remplisse de joie de venir chercher ta copine à cette heure ?... Bah tu n’as pas tout à fait tord, sur certains points en tout cas, tu veux qu’on en parle plus en détails ? Alors sors de la dedans, et conduit toi en homme ! »

Ca a été suffisant pour le voir s’extirper de ce buisson et s’approcher de moi, le regard vide, froid … enfin j’avais surtout l’impression d’avoir un fou en face de moi, et j’avoue que je faisais de mon mieux pour qu’il ne le ressente pas. Je pense que je le tiens par les couilles, je ne dois pas faillir.

« Ca y’est, te voilà enfin sortis de ta pseudo cachette ?
- Je crois que je pourrais te buter là, maintenant, tout de suite, et personne n’en saura jamais rien.
- Oh tu pourrais, mais tout Chartres serait au courant dès demain.
- Ah tiens ? Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Tourne ta tête à droite, regarde mes voisins qui nous observent à travers la fenêtre… J’ai vécu dans ce quartier, j’y connais tout le monde, et tout les amateurs de foot du département me connaisse maintenant, tu n’as aucun intérêt à faire ça puisque tu aurais les flics au cul dans les 5 minutes, remarque, ça serait une solution pour toi, mais je sais que ce n’est pas ta manière d’agir. Toi, tu te sers des gens pour en détruire d’autre. Tu es un manipulateur Yohan, très bon, mais tu n’es rien d’autre qu’un manipulateur.
- Tu ne sais pas de quoi je suis capable lorsque je fais une crise.
- Oh que si, tu n’es capable de rien puisqu’elles sont fausses tes crises, comme ta pseudo maladie qu’aucun psy au monde n’a jamais diagnostiquer. Qu’est ce que tu viens faire là ? Qu’est ce que tu viens chercher chez moi ? Ta copine ? Je ne l’ai pas forcé à venir tu sais, ce n’est pas moi qui ai repris contact avec elle, et elle ta surement dit que la première fois qu’elle ma reparler, j’ai été très froid avec elle. La, mec, le danger ça n’était pas moi, c’est toi ! C’est toi qui a péter ta pile tout seul, qui l’a effrayé, et comble de l’horreur, qui l’a frappé tout à l’heure. Si ta vie se barre en l’air, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.
- Tu me traites de manipulateur, mais tu ne vaux pas mieux que moi.
- Je n’ai jamais tenté de retourner Rapha contre toi, d’ailleurs nous ne parlons pas de toi lorsque nous nous voyons, tu sais, contrairement à ce que tu crois, tu n’es pas le centre du monde, ni même un quelconque centre d’intérêt pour moi. Je suis revenu pour entrainer l’équipe de foot, et c’est toi, et toi seul qui a décidé que j’étais un danger pour ton couple. Je n’ai pas cherché à revoir Rapha, tout c’est fait naturellement, et tu sais ce qui me rend le plus heureux ? C’est que c’est ta paranoïa qui a tout foutu en l’air ! Je n’avais rien d’autre à faire que de profiter du spectacle ! Quand à tenter de me faire flipper en Breton, j’ai juste beaucoup rigolé.
- Je te jure que tu le regretteras !
- Erreur, c’est toi qui va le regretter ! C’est toi qui va regretter d’avoir tenu compte de ma misérable existence à Chartres. Encore une fois, c’est toi qui me l’as envoyé ! Sur ce, tu devrais rentrer chez toi, je pense que tu va pouvoir préparer tes cartons, tu devrais recevoir un recommandé ces prochains jours.
- De quoi tu parles ?
- Elle ne reviendra plus Yohan, c’est fini entre vous, demain elle rompt votre PACS et viendra récupérer ces affaires, game over Yohan !
- Tu crois vraiment que tes paroles ont une quelconque valeur pour moi ?
- Non, mais je t’avoue que je m’en fous. Tu as encore le droit de rêver, même d’espérer, mais au plus profond de toi, tu sais que j’ai raison, et que tu as joué une fois de trop. Rentre chez toi maintenant, tu n’as rien à faire ici. »


Je l’ai vu passer par toutes les couleurs, j’ai cru qu’il allait me sauter dessus de rage et je tenais mes poings prêts à cogner. Mais il est parti. Il est rentré chez lui. C’est difficile à admettre mais j’ai gagné, je l’ai battu à son propre jeu, et je n’ai eu qu’à observer les évènements. Certes, Rapha n’était toujours pas avec moi, mais c’est finis entre eux, cette espèce de guerre froide entre nous qui trainait depuis mon retour venait de voir jouer l’acte final ce soir, et j’en sortais vainqueur. Elle est chez moi, elle se repose, et demain sera un autre jour. Il était temps de revenir au foot désormais.


Les mois et les semaines qui suivirent furent l’un de mes étés et reprise de championnat les plus agréables depuis très longtemps. La préparation fut excellentes, les joueurs s’adoraient et les nouveaux n’ont eu aucun problème à se fondre dans la masse, j’avais un excellent staff qui est venu s’enrichir d’un entraineur des gardiens, j’ai nommé Ronan Le Crom, fraichement retraité, déjà chez nous, entre Breton, on se comprend ! Et puis surtout, nous marchions sur l’eau ! Je n’avais toujours pas changé ma tactique miracle, mon bon vieux 4-4-2 losange et Chris’ s’éclataient toujours a alimenté Wellington, qui foutait le bordel dans les défenses adverses et Gueye pour terminer le boulot. Nos matchs amicaux se terminèrent pas 5 victoires sur 5 matchs et seulement 3 buts encaissés pour 17 d’inscrits.

Le début de saison se déroulait également sur les mêmes bases. En guise d’ouverture, la fédé nous avait collé le derby à Dreux et nos camarades Drouais s’en sortirent avec seulement un 3-0 d’encaissés (Wellington, Gueye et Gosselin), nous confirmions notre bonne préparation et envoyons un message d’entrée a nos concurrents : cette année, on ne jouera pas autre chose que la montée ! L’équipe est solide derrière avec une charnière Dubois – Toullier qui se connait bien et qui ne laisse plus passer grand-chose, un Camerounais solide dans les cages, un Youness à 3 poumons, Chris’ qui se découvre une seconde jeunesse et se retrouve rapidement meilleur passeur du championnat avec 8 passes décs’ en 4 journées et nous étions un solide leader à 3 points d’Avranches, surprenant second.

Cette fin d’année 2013 était juste parfaite ! A l’approche de la trêve, nous avions une solide avance de 12 points sur Avranches et n’avions toujours enregistré aucune défaite, seulement 8 buts encaissés pour 23 d’inscrits, Gueye et Gosselin qui trustait les places de meilleurs buteurs et passeurs, une groupe qui vivaient bien, des entrainements qui se déroulaient dans la bonne humeur, et nous voyons notre objectif de promotions qui se rapprochaient. Paris fut notre plus dure victoire avec un second but inscrits dans la douleur par Dubois, sur un corner encore une fois tiré par Christophe dans le temps additionnel, score final de 2-1. Paris décevait cette saison, se classant seulement 3ème, très irrégulière comme équipe, capable du meilleur comme du pire.

En coupe, nous avions sortis Muret, Bayonne et Romorantin, et nous allions recevoir Angers, l’équipe première cette fois, à la reprise de janvier. Oui, ce mois de décembre s’annonçait bien ! Je préparais tranquillement les fêtes en famille avec ma chère et tendre … Rapha, avec qui nous avions finalement fini par nous remettre ensemble au début septembre, et Yohan nous « foutait » la paix. Plus de nouvelles depuis un moment, elle avait récupérer ses affaires et nous commencions à envisager la possibilité de nous installer ensemble après les fêtes. Bref, en cette fin d’après-midi, bien calé chez moi, cigarette au bec, travaillant sur les prochains entrainements de la rentrée, je reçu un coup de fil pour le moins … surprenant.

« Oui allo ?
- Bonjour, M. xxx ?
- Lui-même, à qui ai-je l’honneur ?
- Enchanté Monsieur, je me présente, Olivier Delcourt, président du Dijon FCO, je me permettais de vous contacter afin de vous soumettre une proposition, êtes-vous intéressé ?
- Enchanté Monsieur, écoutez, intéressé, je ne sais pas encore, je ne connais pas votre proposition, mais ouvert à l’écoute en tout les cas.
- Très bien, voilà, ayant décidé de nous passer des services de M. Dall’Oglio, nous sommes à la recherche d’un entraineur et le conseil d’administration estime que vous êtes la bonne personne pour ce poste. Aussi, je serais à Chartres demain si vous souhaitez, nous pourrions nous rencontrer afin de discuter ensemble de vive-voix.
- Et bien, écoutez Monsieur, pour tout dire, je suis extrêmement flatté que vous ayez pensé à moi, toutefois, je ne pense pas que le FC Chartres apprécie beaucoup le fait que vous passiez directement par moi sans prendre la peine de les prévenir.
- Je me suis entretenu avec M. Lopez avant de vous contacter, c’est lui qui m’a donner son accord, il souhaite vous conservez au vu des bons résultats mais comprendrais votre décision de partir au vu du statut du club.
- Bien, écoutez Monsieur, rencontrons nous demain alors, ou souhaitez vous que nous nous retrouvions ?
- Je suis descendu au Grand Monarque, on pourrait s’y retrouver dans les salons ?
- Alors rendez-vous demain 17h.
- Je serais là, à demain Monsieur. »


Sitôt raccroché, je m’empressais d’appeler Wilfried afin de connaitre sa version des faits :

« Ah il t’as déjà appelé ? Peut-importe après tout ! Ecoutes, je te confirme qu’il m’a appelé avant toi, il a pris des renseignements sur ta manière de bosser et comment ça se passe avec le staff et les joueurs.
- Et toi ça ne te dérange pas de me voir partir alors qu’on est leader ?
- Ecoutes Cyril, je te suis depuis que tu es arrivé ici, j’ai vu tout le travail que tu as effectué. Tu es un super coach, mais je connais le milieu, je sais que Dijon est un club professionnel, tu en as peut être marre de végéter dans les divisons inférieurs et envie de connaitre un championnat plus relevé. En 3 ans, tu as amené Chartres à un très bon niveau et il y aurait de très bonne base pour la suite. Passer de la CFA2 à la Ligue 2 ce n’est quand même pas rien ! Et on ne te parle pas d’un club qui fait le yoyo entre 2 divisons, mais d’un club qui ambitionne la Ligue 1 ! Bien sur que ça me ferait vraiment chier de te voir partir, d’autant que je sais que tout le staff te suivra, mais considère que je te fais une fleur et que c’est ma manière de te remercier pour les services que tu nous as rendus. Ca reste une superbe opportunité pour toi et je me voyais mal te bloqué ici.
- Je ne sais pas quoi dire Wilfried, merci ! J’attends de voir sa proposition, on verra après. Au niveau de l’indemnité qu’il propose au club ?
- Disons qu’à notre niveau ça sera une mine d’or puisqu’il nous file 750 000€ d’indemnités. Alors maintenant voilà, tu sais que j’aimerais te garder, mais je comprendrais que tu nous quittes. Prends ton temps, et réfléchis bien, ça pourrait être le début d’une grande carrière pour toi.
- Merci beaucoup Wilfried, je te laisse, bonne soirée. »


Le lendemain, 16h45, je suis déjà au Grand Monarque, enquillant un coca, en attendant mon interlocuteur. Je stress à l’idée de rencontrer le président de Dijon, quel promotion ce serait pour moi ! Passer des affres de la CFA2, club sans budget, toujours ric-rac en fin de saison, à Dijon, club relégué de Ligue 1 la saison dernière, qui à licencié son entraineur car le club n’est que 10ème de ligue 2. Un gros challenge en perspective, avec des joueurs de talents, qui ne sont clairement pas à leur place.

« Bonjour Monsieur, enchanté de vous rencontré ! »

L’homme qui me faisait face avait environ la quarantaine, un bon embonpoint, et tiré à quatre épingles dans son costumes 3 pièces de chez Gucci. Brun, la coupe à la militaire, il n’avait pas l’air d’un président de foot pro.

« Enchanté M. Delcourt ! »

Quelques banalités plus tard, nous rentrions dans le vif du sujet :

« M. Delcourt, puis-je me permettre une question avant de rentrer en détail dans votre projet ?
- Bien sur.
- Qu’est ce qui vous a poussé à me choisir moi ? plutôt qu’un entraineur plus chevronné, rompu aux joutes médiatiques de la ligue 2 ?
- En 3 ans vous avez fait beaucoup à Chartres, ce n’est pas parce que nous évoluons en Ligue 2 que nous ne nous tenons pas au courant. Avant votre arrivé, Chartres, personne ne connaissait, puis on a vu un club s’installer solidement en CFA2, un club qui faisait l’ascenseur entre la DH, la DHR et la CFA2. Vous croyez que ça arrive par hasard ? On a vu un club qui a fait chier les réserves des clubs pros, un club qui, depuis votre arrivé, est toujours plus ou moins en lutte pour la promotion. De plus, vous avez noué avec vos joueurs d’excellentes relations et il y a un fond de jeu dans votre équipe. C’est rare, alors que nous ambitionnons la montée, celle là est déjà foutue à mi-saison. Maintenant, nous voulons du jeu, nous voulons que les supporters prennent plaisir à venir au stade, alors nous avons décidé de vous faire confiance. Voilà le projet que je vous propose, nous voulons bien sur voir du jeu, et nous voulons installer et pérenniser le club au plus haut niveau national. Une sorte de Lorient si vous préférez. Dans un premier temps, votre contrat sera de 2 ans et demi, avec 2 saisons en options en fonction de vos résultats à la fin de l’année. Il n’y a pas d’objectif si ce n’est de jouer du mieux possible, produire du jeu et redonner confiance aux joueurs doit être votre principal objectif. Nous nous réunirons à la fin de la saison pour décider, ou pas, de continuer notre collaboration. A votre disposition pour ce mercato, vous avez 3 millions de recrutement, la masse salariale maximum sera de 200 000€, actuellement, elle est de 156 000€, ça vous laisse encore une bonne marge.
- Concernant le staff ?
- Ils sont prêts à travailler avec vous, mais seront disposer à rompre leur contrat au cas où vous décideriez d’amener votre staff avec vous.
- Bien, écoutez M. Delcourt, je vous suis extrêmement reconnaissant de votre confiance, mais j’ai besoin d’un peu de temps pour réfléchir, à quel numéro puis-je vous recontacter ?
- Je vous laisse ma carte, écoutez, au vu des prochaines échéances, nous avons besoin d’une réponse d’ici une semaine maximum.
- Ne vous inquiétez pas, je vous aurez donné une réponse d’ici là je pense. »


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rewiwon
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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par rewiwon » ven. 16 août 2013 19:18

Je suis partagé ... D'un coté je peux pas que tu parte de Chartres mais d'un autre comme ya plus Yohan ca peut relancer l'histoire .... Rrrr encore un superbe épisode !
Synopsys : Un homme qui vis sa passion du football malgré les difficultés qu'il peut rencontrer.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » lun. 19 août 2013 11:41

Love ?
« Love … is a way of feeling,
Oh love, is a way of feeling less alone,
So what’s all the fuss about ?
Fuck It !»

Strapping Young Lad – Love ? – Alien
Ma copine me retrouva donc ce soir, affalé dans le canapé, la proposition du president dans une main, une cigarette dans l’autre, et une bière sur la table basse. L’expression « affalé comme une merde » prenait tout son sens en me voyant là, gisant sur ce sofa, un pied sur la table, l’autre touchant difficilement le sol. J’étais sceptique sur cette proposition. C’était une opportunité extraordinaire pour moi, mais ça tombait trop vite ! Comment des joueurs expérimentés, ex-internationaux pour certains, allez-t-il prendre l’arrivé d’un type sans trop d’expérience du haut niveau ? Aurais-je assez de carrure pour gérer un groupe qui prétend à la Ligue 1 alors que je n’ai rien prouver dans le monde amateur ? Et puis si ça merde ? Je fais quoi moi ? Je reviens en CFA 2 ? Ailleurs ? Je ne pense pas qu’un autre club de ce niveau me proposera un poste, je n’aurais que 6 mois pour convaincre … C’est tout ça que je racontais à Rapha quand elle est rentré ce soir là.

« Toutes ces questions, moi, je ne peux pas y répondre à ta place, c’est à toi de voir si tu as les couilles d’affronter ça, et de réussir car effectivement, t’as pas le droit à l’erreur. Maintenant, une autre question que t’as oublié de te poser : Et ton groupe là ? T’en fais quoi ? Actuellement tu le fais grimper en CFA, et si tu te barres, tu crois qu’ils auront le moral ? Et comment tu crois qu’il va réagir Chris ? Toi qui l’as fait rester en lui promettant de bosser dans le staff avec toi ?
- Mais c’est une énorme opportunité, je pense qu’ils le comprendraient tous.
- Certes, mais leur moral ? Et si ça passe mal avec ton remplaçant ? Tu crois qu’ils apprécieront de t’avoir vu te barrer au meilleur moment ? C’est sûrement l’occasion de débuter ton palmarès tu ne crois pas ? Y’a mon père qui m’a parlé d’un dénommé Alain Perrin, qui a fait monté Troyes en Ligue 1 depuis les divisions inférieurs … C’est beau non ?
- T’as pas l’air d’avoir envie de me voir partir.
- Tu sais que je te suivrais maintenant, je retrouverais du boulot facilement, d’autant que Dijon c’est une grande ville, mais réfléchis bien, parce que oui, ça fait une très grande marche à sauté d’un coup, alors qu’avec Chartres, tu as à peine fait tes preuves. Et puis finis ce que tu as commencé ici, ne laisse pas le travail inachevé.
- Tu as raison, la meilleure manière de remercier l’équipe avant de partir, c’est de la faire montée en CFA. J’appel le président demain pour lui donner rendez-vous afin de voir si y’a possibilité de faire quelque chose. »


Le lendemain, rendez-vous est pris avec M. Delcourt à Paris pour le lendemain, afin de peaufiner certains détails de mon contrat. Par chance, rien n’a encore fuité dans les journaux locaux, ce qui permet d’éviter d’avoir des joueurs avec le moral en berne à l’approche de la seconde partie de la saison. Et me voici à Paris, dans un hôtel chicos du 16ème afin de négocier certaines choses. Le même stress m’envahit, mais plus le temps de gamberger, voici peut-être, mon futur patron en approche. Banalité expédié, il est temps de rentrer dans le vif du sujet :

« Ecoutez Monsieur Delcourt, j’ai bien étudié votre proposition, et je suis flatté de l’intérêt que vous me portez, toutefois, j’ai un point de détail à résoudre avec vous avant d’accepter.
- Je vous écoute, de quoi s’agit-il ?
- Je n’intégrerais pas immédiatement le staff du Dijon Football Côte d’Or, je reste en poste à Chartres jusqu’à la fin de la saison, et devient officiellement l’entraîneur du club à partir de mai 2014. Une seule saison garantis, la seconde en option pour le club.
- Nous cherchons un entraîneur qui pourrait façonner une identité de jeu dès cette saison, pas à partir de la prochaine ! Nous avons besoin de quelqu’un aujourd’hui et pour la reprise de janvier, ces 6 mois vous laisse le temps de prendre vos marques au sein du club. Pourquoi voulez-vous retarder votre arrivé ainsi ?
- Parce que, par respect pour mon club, je ne me vois pas les quitter en plein milieu d’une saison, alors que nous sommes leader. En signant à Chartres, je me suis engagé à faire monter le club en CFA, et je compte bien finir le travail que j’ai commencé il y a 3 ans. J’ai façonné ce groupe et ce staff avec aucun moyen et je leur dois ça. Ma seule exigence est celle-ci, pouvoir vous rejoindre à la fin de la saison, et non pas immédiatement.
- Dommage pour vous, dommage pour nous, je reste persuadé que vous étiez l’entraîneur qu’il nous fallait, mais nous ne pouvons pas nous permettre ça, vous n’êtes pas porteur d’assez de garantis pour qu’on se permette de mettre la pression sur un groupe et l’adjoint de M. Dall’Oglio qui est plus expérimenté que vous dans le milieu. Toutefois je comprends votre choix et je vous félicite pour votre professionnalisme Monsieur, je souhaite sincèrement que cette saison sois couronné de succès pour vous et votre équipe, et qui sait ? Peut-être finirons-nous par travailler ensemble à un autre moment ? Ça serait une belle carrière pour vous.
- C’est tout le mal que je nous souhaite également Monsieur Delcourt, je vous souhaite de trouver rapidement chaussure à votre pied et vous souhaite une excellente fin de saison, je sais que ma demande était osée par rapport à mon CV, mais j’y tenais. Je vous remercie de m’avoir accordé un peu de votre temps. »


C’est donc sur, je ne rejoindrais pas le Dijon FCO. Un mal pour un bien peut-être, j’ai l’impression d’avoir laissé passé une chance qui ne se représentera peut être pas de sitôt, mais j’ai pris la bonne décision pour ma conscience, je me suis donné pour mission de mené ce groupe au plus haut que je puisse, je me dois de tenir ma promesse faite à tout ces types. Mais assez penser à ça, il est temps de revenir à la réalité qui s’appel SCO D’Angers, ils arrivent au Grand-Près dans 3 jours pour disputer un match de coupe de France.

Belle équipe que celle du SCO, avec notamment deux joueurs dont je me méfie particulièrement, j’ai nommé David De Freitas et Claudio Keserü. Le premier en rampe de lancement, le second en finisseur. Bref, faut être clair, on a beau recevoir, on n’est pas favoris, loin de la ! C’est en outsider complet que nous abordons ce tour de coupe, le plus loin ou je suis allé jusqu’à présent dans cette compétition, et une manne financière non négligeable au vu de la qualité de nos adversaires du jour. Pour l’occasion, le stade à été bichonné toute la semaine par les jardiniers, et nous avons mis en œuvre tout ce que nous pouvions afin d’accueillir nos adversaires.

Dans les vestiaires, avant le match, la tension est palpable. Quelques amis à moi sont là, on compte bien sur le maire et le président, Reynald Pedros – devenu sélectionneur de la Slovaquie Espoir – Fred Da Rocha, Christian Karembeu ainsi qu’Amandine et son mec, sans oublier le père de Rapha, Alain, ravis de voir évoluer une équipe pro à Chartres, ainsi que sa fille. Mes gars sont flippés, on peu le voir à l’échauffement ou ils osent à peine taper dans le ballon et regarde Angers s’apprêter.

« Allez les mecs ! Ce soir c’est votre soir ! Vous en avez chié pour en arrivé là, et notre récompense, c’est eux ! Personne ne s’attend à nous voir passer ce tour de toute manière. Alors rappelez-vous ce que je vous rabâche depuis 3 ans ! Jouez pour vous ! Faites vous plaisir et amusez vous ! Prenez autant de plaisir que possible à évoluez ensemble ! Peut m’importe comment joue l’adversaire en face, nous notre but, c’est de remercier les spectateurs ici présent, c’est de prendre du plaisir à jouer selon les principes qu’on a adopté ! José Arribas disait souvent à ces joueurs après une défaite je préfère vous voir perdre en jouant bien, plutôt que de vous voir gagner en reniant les principes que nous avons adopté. Je compte sur vous pour être fidèle à cette idée ! On ne leur ai pas inférieur, nous sommes premiers de notre championnat et nous avons un bon matelas d’avance, ça, ce n’est pas arrivé par hasard ! Ayez confiance en vous, et je vous promets que tout ce passera bien. Nous, nous n’avons rien à perdre ce soir ! Alors jouer, et savourez votre chance d’évoluer face à des pros ! »

En face, c’est Stéphane Le Mignan qui se trouve sur le banc angevin. Ancien entraîneur du Vannes OC, il est également connu pour aimer le jeu, on était sur de ne pas assisté à un match fermé ce soir, et la première mi-temps fût plaisante ! Ça jouait des deux côtés, chaque équipe se répondait et c’est Gueye qui est tout près d’ouvrir le score sur une balle mal repoussé par le gardien d’Angers, mais sa reprise passe à côté. Dommage pour nous, mais il n’y a pas d’énervement. Plus le temps passe, plus Lionel détourne les tentatives angevines, plus mes joueurs prennent confiance… Jusqu’à la 34ème minute.

Sur un dégagement anodin, Lionel renvoie sur Youness, Angers intensifie son pressing et Youness renvoie sur Romain en défense pour respirer un peu, sur le contrôle, c’est Keserü qui appuie fortement son tacle et je vois mon ami hurler de douleur et s’effondrer au sol. Non, ça, ce n’est pas une simulation. L’arbitre l’a vu également et expulse sur le champ le roumain qui file à la douche sous les sifflets du public. Et moi ? Je flippe sur le bord de ma ligne ! C’est le kiné qui rentre en premier sur la pelouse. Il n’a pas le temps d’arrivé au joueur que l’arbitre à déjà sortis le carton vert pour faire rentrer les soigneurs. C’est sur, c’est grave cette fois.

« Dalnath, file à l’échauffement, vite ! 
- Oui coach. »


Un quart d’heure plus tard, le jeu reprend, sans Romain, et sans Keserü non plus. Il nous faut tenir jusqu’à la mi-temps désormais. Et c’est dur ! Romain c’est notre capitaine, mon relaie sur le terrain, et un coéquipier modèle apprécier de tous, et c’est un jeu de passe à 10 auquel joue mon équipe, essayant de se dégager du pressing angevins, qui à bien compris que le moral en à pris un sérieux coup. Les coups sont rudes et mes gars ont la rage, les fautes se font plus fréquentes et les jaunes commencent à pleuvoir de mon côté. J’essaie bien de calmer les gars, mais je n’y suis pas, je veux savoir ce qu’à Romain, et c’est mon adjoint que j’envoie aux nouvelles, en espérant que ça soit moins grave que je l’imagine.

Mais même réduit à 10, nous reculons, on y est plus. Il ne reste plus qu’à espérer que nous tiendrons jusqu’à la mi-temps et que j’arriverais à remotiver les gars, si même Romain pouvait faire une petite apparition, je suis sur que ça remotiverais tout le monde, et qu’on peut les battre. Dalnath à remplacer Romain en poste pour poste, et fait faute à 25m de notre but, coup-franc, c’est De Freitas qui s’apprête à le botter. Le mur se forme chez les rouges et blancs, l’arbitre se place, et le stade se tait. Pétrifier par cette occasion, mon banc tremble, je tremble également, mais pas De Freitas, qui viens placer un caramel en pleine lucarne, la mine inarrêtable pour Lionel et nous nous retrouvons mené 1-0 à 3 minutes de la mi-temps. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seul, Robert viens m’annoncer de mauvaises nouvelles sur Romain. On doit se ressaisir, on à fait jeu égale jusque là, on ne doit pas se laisser abattre ! En tout cas, c’est sur ce 1-0 que l’arbitre siffle la mi-temps.

Je file au vestiaire, laissant le temps aux joueurs de me rejoindre :

« Coach, t’as des nouvelles de Romain ?
- Ok Youness, rassemble tes partenaires, on en parle au calme.
- Ok »


Les nouvelles ne sont pas bonnes du tout, mais on a toujours été honnête dans cette équipe, ils sauront ce qu’il a avant de reprendre le cours du match.

« Bien les gars, pour la seconde mi-temps, Youness garde le brassard. Vous m’avez demandé des nouvelles de Romain, et j’aurais adoré le voir avec nous. Sauf que malheureusement c’est un poil plus important que ça. Il souffre d’une fracture ouverte tibia-péroné. Il à été transporter à l’hôpital là. »

Ambiance glaciale …

« Oh ! Les gars ! Réveillez-vous putain ! J’en ai gros sur la patate moi aussi ! Seulement vous voulez quoi ? Que demain, on lui dise qu’on s’est fait piteusement éliminé à 10 contre 11 parce qu’il n’était pas là ? Je n’ai pas la durée de son indisponibilité pour l’instant, mais je suis sur qu’il préférera entendre que les gars étaient trop forts pour nous. Sauf que c’est faux ! Putain on a fait jeu égale jusqu’à présent ! Alors sortez-vous les doigts ! Et arrêtez les fautes idiotes pour le venger, ça ne fera rien avancer et je n’ai pas envie qu’on se retrouve également en infériorité ! Alors jouer ! Juste, jouer ! Faites le pour lui ! Alors maintenant retourner sur le terrain, et faites de votre mieux ! Remontrez-moi ce que j’ai vu lors de la première mi-temps ! »

Ça à mieux jouer, mais ça n’a pas suffit, et c’est sur ce score de 1-0 que nous sortons de la compétition. La tête haute, mais sans notre capitaine. Fin de saison pour lui, il reprendra au mieux en septembre prochain, et c’est très très gênant ! Non pas que je n’ai pas de remplaçant, mais surtout que Romain était très respecter de ses partenaires sur le terrain et moralement, sa perte nous à coller un coup dans la gueule. Ça c’est d’ailleurs ressentis lors des matchs qui ont suivis, puisque nous enchaînions 3 nuls d’affilé avant d’aller prendre notre 1ère défaite de la saison, 1-0 chez nous face au Paris FC, et il a fallu que je pousse une gueulante mémorable dans les vestiaires pour revoir un peu d’entrain chez mes joueurs !

Ce qui a remis un peu de baume au cœur des gars et nous repartions sur une bonne série de victoire, avant de caler à nouveau sur 5 matchs aux scores nuls et vierges d’affilés. Pendant ce temps, Avranche refaisait son retard, et à 6 journées de la fin du championnat, nous ne possédions plus que 6 points d’avances sur nos poursuivants. Je comptais énormément sur la réception de St-Malo, bon dernier, pour nous refaire … on leur à passer un bon gros 6-0 des familles, mais dans le même temps, Avranches battait Vierzon et restait à porter. La fin de saison s’annonçait très stressante.

Mais un nouveau revers la semaine suivante sur le terrain de Joué-Les-Tours nous remettait à porter des Normands. Juste 3 points d’écart, et 4 matchs à jouer, dont le dernier face à Dreux, 3ème au classement. Et jusqu’à la fin, ça restera tendus. 3 victoires de notre côté, autant pour Avranche, et arrive le dernier match de la saison. Nous avons notre destin entre nos mains, mais une défaite ne doit pas être envisageable. Le goal average est faible entre les 2 formations (+17 pour nous, +16 pour Avranches), c’est le derby, le stade est … plein … enfin 150 spectateurs quoi (c’est déjà beaucoup ici ! j’vous jure !) et les crampons sont affûtés. Toute l’année avec le coach adverse, nous nous sommes crachés à la gueule par voie de presse interposé alors autant dire que les Drouais ont révisés leurs gammes avant de venir nous rendre visite. L’arbitre, lui, à astiquer ses cartons, il va sûrement en avoir besoin ce soir.

Dans mon discours, j’ai mis l’accent sur le fait que nous n’étions plus qu’à 90 minutes d’une accession en CFA, que nous avions bosser dur pendant 3 ans pour en arriver là, et que nous avions des principes, un fond de jeu, que nous avions essayer de créer une identité de jeu pendant ces 3 années, et que c’est la dessus que nous devions construire, notre victoire et notre stabilité ne passera que par le jeu ! Et uniquement le jeu ! C’est la seule chose qui nous permettra de nous en sortir. Et puis, Romain est rentré dans le vestiaire, apparition surprise, mais j’étais ravis de le voir, lui seul arrivera à dire aux gars ce qu’il fallait pour leur inculquer le courage pour ce soir. Et ça n’a pas manqué !

Nous nous sommes lancés à l’attaque comme si notre vie en dépendait, pousser par les spectateurs quasiment tout acquis à notre cause. Ce n’était plus le troisième du classement en face de nous, mais une équipe dont nous n’avions rien à foutre. Ils étaient dominés et ne voyaient plus le ballons, les gars les faisaient courir derrière un ballon qu’ils ne voyaient pas et suite à une nouvelle percé de Gosselin, Wellington récupère le ballon au 16m adversaire, fait ses gris gris devant les défenseurs, et n’a plus qu’à servir Gueye esseulé au point de penalty, il ajuste, et paf ! Ca fait des chocapics ! Et ça fait surtout un pied en CFA après un quart d’heure de jeu.

Alors que tout le monde se congratule, je suis collé à ma ligne, a hurler aux joueurs qu’il reste encore 3 quarts d’heure et putain allez vous replacer ! Mais finalement, je m’excite pour rien puisque Gosselin, sur un coup franc superbe après 20 minutes de jeu, et Toullier sur corner à la 44ème nous offres la montée quasiment à la mi-temps. Mi-temps ou je m’échine à répéter aux gars de ne pas se relâcher, ressassant l’épisode en coupe face à Vertou. Mais pareil, on maîtrise, on gère tranquillement cette seconde partie du match.

87ème minutes, toujours 3 zéros, et c’est Konan Aka qui part en dribble du rond centrale jusqu'à la surface adverse, dribblant 1 défenseur, puis un second, profitant des fausses pistes des attaquants, ajuste le gardien, et dépose un caramel en lucarne. Quatre à zéro, la messe est dite et j’explose de joie pendant 3 secondes avant d’être plaqué au sol par mon banc, heureux !

L’arbitre mets un terme à la déroute Drouaise et mes joueurs me sautent dessus, se sautent dessus, s’embrassent, se congratule, Romain est arrivé avec ses béquilles sur la pelouse pour être au plus près de nous. Cette fois c’est fait, nous sommes champions, Chartres évoluera en CFA la saison prochaine. Gueye finit meilleurs buteurs de la saison avec 32 caramels, au passage, il devient le meilleur buteur du club, Chris, malgré le fait qu’il me dise qu’il n’avait plus les cannes finis avec 20 passes déc’ et 12 buts, meilleurs passeurs du championnat et je finis … dans l’Eure lors des festivités de la soirée ! (bah ouais, le vestiaires n’est pas équipé de piscine, alors on improvise avec ce qu’on trouve !).

J’ai atteint le graal suprême, Wilfried est là également, le mec qui m’a tant fait peur il y a quelques années, il est heureux comme un gosse. Le Maire aussi, pour une fois, je le vois avec le sourire, tout le monde est heureux en cette soirée de Mai, Chartres accueil les touristes venus voir la fête des lumières, Chartres s’illumine car son équipe de foot commence enfin à rayonner sur le département. Il faudra être prêt et faire bonne figure l’année prochaine en CFA, il est hors de question de faire l’ascenseur.

On est partis dès le lendemain avec Rapha, se retrouver en Bretagne, à Goven, dans mon fief, 15 jours au paradis, juste nous, heureux, amoureux, c’était parfait depuis un an maintenant, lui n’était plus qu’un souvenir, et nous nous retrouvions souvent avec Inès et Rapha. Inès m’a même confié être heureuse de nous revoir ensemble, une fille en or elle !

A notre retour à Lucé, une lettre attendait Rapha dans la boite aux lettres. Sans timbres ni cachet de la poste. Incrédule, nous découvrions tout les 2 une lettre de Yohan, disant à son ex qu’une broche de sa grand-mère a laquelle elle tenait beaucoup se trouvait encore chez eux, et qu’il faudrait que nous passions la récupérer. Il était actuellement en congés et ça ne prendrait pas longtemps.

« Tu veux le voir ?
- Non, écoute Rapha, on va faire un truc, on y va demain, on prend la broche, on s’casse. Propre et rapide, qu’est ce que tu en penses ?
- Ok, je te laisse l’appeler pour lui dire ?
- Un sms fera très bien l’affaire. »


Le lendemain, je dépose Rapha à quelques mètres de l’endroit où elle vivait précédemment, presque un an jour pour jour après sa rupture avec Yohan, presque un an jour pour jour avant ma victoire. Je la laisser monter les 3 étages pour récupérer son bien. Je gare la voiture et me pose près de l’Eure, je regarde autour de moi la vieille ville, finalement, on revient toujours au point de départ on dirait. Ici j’y suis né, ici j’y ai grandis, ici j’y ai étudié, j’ai appris ici et j’ai pris des coups ici, je me suis fait des amis ici, et ici je me suis construit des ennemis. On a beau vouloir fuir son passé, ce dernier nous rattrape toujours et nous serons toujours obligé de l’affronté. Je sors une cigarette de mon paquet et gratte mon briquet.

Puis un énorme souffle retentis, me projetant à l’autre bout de la rue, une explosion. Puis rien.

Reprenant mes esprits, je vis l’immeuble de Yohan en feu.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! »

Hurlais-je péniblement, impossible de me relever, je peux sentir le goût du sang dans ma bouche, et je m’évanouis, avec, comme fond sonore, les sirènes des pompiers…


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par rewiwon » mar. 20 août 2013 0:45

Plus de Rapha ... Je sens un départ de Chartres pour oublier ... :/
Synopsys : Un homme qui vis sa passion du football malgré les difficultés qu'il peut rencontrer.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » jeu. 22 août 2013 22:58

The End Of The Road
« Sorrowful yet glorious somehow,
To be humming this one last ode,
So calm and still... it wasn't all that bad or was it now ?
Fulfilled … it doesn't only hurt to end it now.»

Sentenced – The End Of The Road – The Funeral Album

Sauvegarder, puis fermer le document. En quelques heures, Adrien venait d'avoir droit à un condenser de cette vie.

“Mamie ?” Appela-t-il
“Oui mon grand ?
- Tu connaissais ce document ? Tu avais déjà lu tout ça ? Tu connaissais déjà papi ? Et Yohan ? Et Rapha ? Tu les connaissaient ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu sais pourquoi il s'est arrêter là papi ? Et ils sont mort dans l'explosion ? Mamie, pourquoi papi il a pas continuer ?
- Du calme mon grand, ça fait beaucoup de questions d'un coup.
- Oui mais j'ai besoin de comprendre moi.
- Du calme, laisse moi te raconter. Si ton grand-père c'est arrêter là, c'est parce qu'il y a penser pendant toutes ces années à cette histoire. Tu sais, il est récent ce document, il l'a écrit il y a moins de 10 ans. Pourquoi est-ce qu'il s'est arrêter là ? Ca, je ne peux pas y répondre à sa place, je suppose que ça lui faisait encore mal et qu'il préférait éviter d'en reparler, je souhaite juste que ce texte lui à permis d'exterioriser.
- Tu veux bien me raconter la suite ?
- Je n'étais pas là, il me l'a raconté, alors je vais te rapporter ses paroles. Après cet explosions, il est resté 3 semaines à l'hopital. Il souffrait de multiples fractures et si son corps à mis plusieurs mois à s'en remettre, je pense que son esprit, lui, ne s'en ai jamais totalement remis. Lorsqu'il est sortis, il a posé sa démission, c'était impossible pour lui de continuer à entrainer, il n'avait pas oublier et n'avait plus goût à rien. Il est revenu ici, dans cette maison, pour ce ressourcer... Mais c'était en vain, pendant quasiment un an il a vécu sur ses économies, il ne sortait plus, et même s'il recevait Alex, Chris, Youness ou Romain, aucuns d'entres eux n'arrivaient à le faire rire ou sourire, ce n'était plus le même.
- Comment est-ce qu'il a repris le goût de vivre ?
- Ton grand-cousin, Antonin, était un de ses meilleurs amis, nous sommes allé le voir tout les 2, et je ne sais pas trop comment, peut être que c'était le moment, peut être que mon cousin à eu les mots qu'il fallait, on à réussit à le faire sortir de chez lui sous une quinzaine de jours. Oh ça n'a pas été sans mal hein ! Mais je pense qu'Antonin avait le type d'humour noir et cassant qu'il fallait à ton grand-père pour qu'il reprenne le goût à la vie. Puis c'était repartis pour lui.
- Il est retourné entrainer Chartres après ?
- Non, ça faisait quasiement un an qu'il était partis. C'est un membre de son staff qui à repris le club. Quand ton grand-père est revenu, le club avait fait une saison correct, il n'y avait aucune raison de se passer des services de l'entraineur en place.
- Il a retrouver du boulot ailleurs alors ?
- Pas tout à fait. En 3 ans, il avait acquis une jolie réputation dans la région, il est revenu aux affaires quasiment un an jour pour jour après l'accident et …
- D'ailleurs mamie, tu sais ce qu'il s'est passé dans cet appart' ?
- Oui … Mais c'est pas forcément très gai...
- Raconte moi s'il te plait !
- Très bien... C'était une ruse de Yohan, mais ce n'était pas forcément Raphaëlle qui était visé, mais ton grand-père. En fait, Yohan était quelqu'un de très manipulateur, et de très rancunier. Rancunier, ton grand-père l'était également, mais pas autant que lui. Lors de l'expertise policière, on a retrouvé une boite, dans laquelle se trouvait une lettre de Yohan, il y disait que s'il ne pouvait conserver Rapha, alors personne ne l'aurait et qu'il saurait se venger de ses ennemis. Avec cette boite, la fameuse broche était également présente. Lorsqu'il s'est rendu compte qu'effectivement, il avait perdu, Yohan s'était renfermé pendant un an sur lui-même. Il avait réussi à subtiliser cette broche, sachant que Rapha y tenait particulièrement. Un an après, il a envoyer une lettre en disant qu'il l'avait retrouvé et qu'elle était à dispo s'ils souhaitaient venir la récupérer. Comme il l'a écrit, ils y sont aller tout les deux. La seule chose, c'est que Yohan voulait que ton grand-père monte également, lorsqu'il s'apperçue que ça n'était pas le cas, il à quand même mis son plan à execution.
- Mais c'était quoi son plan ?
- Il avait simplement laissé le gaz allumé, lorsqu'il a entendu Rapha sonner, il n'eu qu'à allumer une cigarette pour faire exploser l'appartement. Voilà ce qu'il s'est passé...
- … C'était vraiment quelqu'un de mauvais ? Tu le connaissais toi ?Et papi ? Tu l'as connus comment ?
- J'ai connu ton grand-père et Yohan en même temps, lorsqu'ils étaient tout les deux très amis, au lycée. Je suis ensuite partis sur Paris, puis j'ai garder un léger contact avec ton grand-père, je l'ai retrouvé quelques années plus tard, lorsque je travaillais dans la communication, il avait fait appel à mes services pour la promotion de ses groupes. Rapha, je ne l'ai jamais connu, tout comme Inès, tout les deux, ils n'ont jamais repris contact après ce drame.
- Il est retourné entrainer ensuite papi ?
- Six mois après son retour, c'est Romorantin qui l'a appeler, un club qui vaguait entre la CFA et le National. Lorsqu'il à repris l'équipe à mi-saison, ils étaient en bas de classement, ça faisait tâche pour une équipe qui ambitonner de monter. A la fin de la saison, 6 mois après le retour de ton grand-père donc, l'équipe finissais 4ème, derrière 3 réserves de clubs pros et obtenait la montée en national. Il a ensuite fait une saison de National avec Romorantin, et il a terminé a la 8ème place, chose inespérée pour un promu. Ensuite, il a été débauché par Grenoble, en National toujours, l'équipe avait une bien meilleure aura et de plus gros moyen, je l'ai rejoins lorsqu'il était la-bas et c'est à cet époque que nous nous sommes mis ensemble. Après 3 saisons à Grenoble, il n'arrivait pas à avoir la promotion, oscillant entre la 4ème et 5ème place, puis s'est le SCO d'Angers qui l'a contacté, l'équipe était en Ligue 2. Il n'a pas hésité, il se rapproché de la région et c'était quand même une équipe solide. C'est la bas qu'il a fini sa carrière, des résultats correct, il a mis près de 10 ans à obtenir la montée en Ligue1, a réussi à maintenir le club 2 ans d'affilée, avant de prendre sa retraite, fatiguée de ce travail. Puis nous nous sommes retirée ici. Voilà, tu connais tout maintenant. Allez, file t'habiller, il ne faudrait pas être en retard.
- Oui mamie.”


Carine regarda filer Adrien, son petit-fils donc, aller enfiler son costume. A travers cet enfant, elle revoyait son mari. Blond, les cheveux mi-longs et les yeux bleus, il était impossible pour elle de ne pas y retrouver Cyril. Agé de 14 ans, elle était heureuse d'avoir aujourd'hui cette petite famille qu'ils s'étaient construits tout deux. Puis elle sécha une larme de plus avant de se rhabiller. Elle monta en voiture et pris place aux côté de sa fille Camille et son gendre Mickaël et regarda défilé le paysage... Quel belle région que la Bretagne, tout comme son mari, elle aussi en été tombé amoureuse.

Adrien pris place dans les premiers rangs et regarda le petit livre posé devant lui, aujourd'hui, il savait qu'il n'en aurait pas besoin. C'était l'enterrement de son grand-père, et malgré la tristesse qui l'habitait, il était heureux d'avoir pu connaitre une partie de la vie de son aïeul à travers ce document, retrouvé par hasard sur son ordinateur. Alors oui, son papi, ça n'avait jamais été un grand entraineur, il n'avait jamais gagné d'autres titres que le championnat de CFA2, mais il avait eu une carrière dans le foot, il avait fait ce qu'il aimait tout au long de sa vie. Il gardait précieusement chez lui les albums qu'il avait enregistré, avec Lugh et Wedingoth. Oui, son grand-père était un homme de passion. Et papi, aujourd'hui, en me recueillant sur ton cercueil, je te fais une promesse : moi aussi, un jour, je serais entraineur.
“Here we are, now lay the burden down,
We are coming to the end of our road,
Sorrowful yet glorious somehow,
To be humming this one last ode,
So calm and still... it wasn't all that bad or was it now ?
Fulfilled … it doesn't only hurt to end it now.

The funeral

The memories beneath the dust of years,
They seems like those of someone decease,
There's no more to be done, or hoped or feared,
Just waiting for the final release,
So calm and still … it wasn't all that bad or was it now ?
Still it doesn't only hurt to end it now.

Is life over, this life's over ?
Or has it only just begun ?
It grows colder, starts to moulder,
Coming apart yet still not down,
Forever one.”
Modifié en dernier par Goven le ven. 23 août 2013 0:36, modifié 1 fois.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » jeu. 22 août 2013 23:03

"Une histoire est ce qui est composé d'un début, d'un milieu et d'une fin" disait Aristote (oui je sais, là j'me donne des grands airs), mais je pense que je suis arrivé au terme de mon histoire. Je pense que cet histoire à assez durer et que faire durer plus le suspens entre Rapha, Yohan et moi aurait fait perdre son intéret à cette story.

Je vais être honnête, quand je l'ai commencer, je pensais que par lassitude, je finirais par la laisser en plan. Puis en fait, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, et l'intrigue me vint au fur et à mesure des épisodes. Je tenais à m'excuser du style hésitant des épisodes, c'est ma première, et j'avoue que j'admire désormais d'autant plus les Ivo, Robaggio ou Verchain d'avoir réussi à pondre de tels intrigues lorsque je vois la difficultée de faire tenir debout une histoire sur tant d'épisodes.

Il était temps de trouver une belle fin à cette histoire et je pense que ça cloture correctement cet histoire, je tiens à remercier tout ceux qui m'ont lu et encourager durant ces 6 pages de textes, particulièrement Rewiwon qui à quand même commenter quasiment tout les épisodes.

Il ce peut que j'en refasse une un jour, pas maintenant, je n'ai pas le temps, alors si vous avez des conseils ou des critiques à faire, n'hésitez pas, ils seront les bienvenues et ne pourront que m'aider à progresser.

Encore une fois, merci au 1476 personnes qui ont lu mon histoires au moment ou j'écrit ce com.


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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par rewiwon » jeu. 22 août 2013 23:34

Naaaaaaaaaan ! Cet story va trop me manquer ! Je dirais même plus l'auteur va me manquer ! Je sais pas comment tu as fait pour m'accrocher autant avec cet story alors que je préfère quand il y a des images pour illustrer comme pour Robaggio (ou ma story dans un niveau largement inférieur). T'es un peu comme Ivo j'arrive pas à dire ce qui me plait dans ton écrire juste je reste bloqué devant t'es épisodes et je rentre en dépression avec les deux dernières lignes :p

Pour les "conseils" je dirais juste : l'ouverture que tu t'es faites avec le petit-fils peut être génial ! et surtout autre conseil ... attend pas trop pour ta deuxième story PITIE !

Pour les comms à chaque épisodes j'hésitais car parfois ca sert à rien de venir à chaque épisodes dire qu'on aime bien mais je me sentais obligé à chaque fois tellement les suspence me rendait fou ! :)
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Re: [T] 50 000 âmes qui vivent

Message par Goven » jeu. 22 août 2013 23:44

Ecoutes, si j'arrive à t'accrocher avec du texte, je vais humblement penser que je décris apparement bien les scènes alors ! xD

Pour le petit-fils, ça m'es venu en écrivant cet épisode, je me suis dit que ça pourrait être pas mal si je décide de me relancer dedans un de ces quatres ! xD

Sinon, bah je pense qu'une suite sera inenvisageable avant 2014, je viens de changer de taf est j'en ai pour 4 mois de formations ou je vais devoir bosser comme un taré, alors le temps me sera trop limité entre les groupes et ça. En tout cas, merci pour m'avoir suivi, et je suis ravis que mon histoire t'es plus. Finalement, je n'ai pas réussi à emmener Chartres en LdC, j'ai juste réussi à les monter en CFA ... Et avec un budget salaire de 3000€, avec des finances précaires et une réputation plus que obscure, crois moi que j'en ai chié !! En 4 saisons avec ce club, j'ai jamais réussi à foutre les finances dans le positif ! ^^ (alors que c'est mon 1er défis réussi quand je prends Nantes ! xD)


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Re: [T][Terminé] 50 000 âmes qui vivent

Message par sylvain42 » dim. 08 sept. 2013 21:17

je viens de rattraper mon retard ta storie est et restera une des meilleurs que j'ai lu


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