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Une revanche sur la vie - chap. 35 : Calme et détente

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batigol75
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Message par batigol75 » ven. 21 août 2009 12:08

Merci pour vos (à mon grand étonnement) nombreuses réactions. J'avais l'impression d'avoir rédigé un véritable torchon donc vos retours plutôt positifs me surprennent, tant mieux, je ne vais pas m'en plaindre.

L'article n'est malheureusement pas le fruit d'une collaboration. J'aurais beaucoup aimé mais je manque actuellement de temps et je n'aurais pas forcément pu prendre quelques dizaines de minutes supplémentaires pour demander et expliquer ce que je voulais et, le cas échéant, demander à l'auteur de retoucher quelques détails.

Une collaboration me tenant à cœur, je ferai en sorte que cela arrive un peu plus tard ou très prochainement, je vais y réfléchir. N'ayant aucune idée de ce qui va se passer dans le prochain épisode (je sais ce que Torres a lu, mais pas sûr que l'épisode ne tourne qu'autour de ça, je sais pas), ça pourrait être le cas dès mon 27eme chapitre.

edit : à court terme, les 2 personnages les plus simples à inclure dans une collaboration seraient sas doute Ana et Laura mais ce sont 2 femmes, pas forcément facile à faire, même si l'idée me plait beaucoup. Je vais vraiment y réfléchir sérieusement.
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Message par batigol75 » mar. 15 sept. 2009 20:08

27. El Chechu show

Vendredi 10 octobre 2008.

Bientôt deux heures que j'attends dans cette petite pièce à peine climatisée. Le printemps a commencé depuis près de trois semaines mais aujourd'hui ce sont plutôt des températures d'été auxquelles nous avons droit ici à Buenos Aires. Je n'aime pas attendre, je ne l'ai jamais aimé, pourtant j'ai souvent dû le faire. Attendre mon père dans la voiture quand j'étais enfant, en regardant ma montre alors que je savais pertinemment qu'il resterait une heure ou deux à discuter avec son interlocuteur, quel qu'il soit, attendre que mes amis décident où nous allions sortir, attendre que le destin me permette de croiser une fille à mon goût qui ressentirait également quelque chose pour moi, ne serait-ce que de l'attraction, attendre le chirurgien qui allait m'annoncer que je devrais faire une croix sur mes rêves de gloire.

Dieu merci, cette époque est révolue et ces souvenirs semblent si lointains, comme s'ils appartenaient à une autre personne ou qu'ils avaient été vécus dans une autre vie. Depuis, tout a changé, je vis onze mille kilomètres au sud ouest de Paris, l'été débute juste avant Noël, j'ai une copine que je trouve magnifique et une secrétaire très attirante, ma vie professionnelle est un succès et, depuis peu, même les médias s'intéressent à moi. J'espère tout de même qu'ils ne m'ont pas oublié dans cette fichue salle.

Depuis ma loge, j'entends les rires de cette cruche de Cecilia "Chechu" Bonelli en train d'interviewer Tévez et Zanetti. La campagne de qualifications pour la Coupe du Monde 2010 n'est pour l'instant qu'une formalité pour l'Albiceleste, c'est sans doute pour cette raison que les deux joueurs ont été autorisés à participer à l'émission la veille d'un match face à l'Equateur. Ah, la présentatrice semble changer de ton même si je n'arrive pas à entendre clairement ce qu'elle dit. Maintenant, j'entends le jingle de l'émission, c'est sans doute l'heure de la pub. On frappe à ma porte, une voix me demande de sortir, je dois rejoindre le plateau.

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Cecilia "Chechu" Bonelli, la présentatrice principale de l'émission Fox Sports 360.

Rapidement, je salue les cinq personnes présentes sur le plateau : en plus de Bonelli, Tévez et Zanetti, Carolina Di Nezio et Guirao Díaz sont évidemment présentes. Evidemment, car ce sont les co-présentatrices du show et top models à l'origine. A peine ai-je le temps d'échanger quelques mots avec tout ce beau monde, que l'émission doit reprendre. Chechu, véritable star de l'émission, se charge de prendre la parole la première, comme d'habitude.

- Il est 22h41, vous êtes toujours en train de regarder Fox Sports 360 et nous sommes toujours avec Javier et Carlos. Comme promis avant la pub, Marc Torres, l'entraineur de Talleres nous a rejoints. Comment ça va, Marc ?
- Bien merci.
- Première question : Carlos, Javier, connaissez-vous Marc Torres ? J'imagine que vous n'en avez jamais entendu parler en Europe…

Ton taquin et regards malicieux sont les marques de fabrique de la belle. Elle en use et abuse afin de déstabiliser les mâles qui osent se rendre dans son émission. Enfin, pour l'instant, ce n'est pas à moi de répondre, et tant mieux. Les deux joueurs se regardent, Tévez ne sait clairement pas quoi répondre à cette question. Du coup, c'est Zanetti, en bon capitaine, qui s'y colle.

- Evidemment, on ne parle absolument pas de Talleres en Europe, mais je connais Marc Torres. Comme vous le savez peut-être, c'est là-bas que j'ai débuté ma carrière pro. Du coup, dans la mesure du possible, je suis l'actualité du club. D'ailleurs j'aimerais féliciter coach Torres d'avoir ramené le club à la place qui est la sienne. Espérons que ça ne soit que le début d'une période dorée.

Ouf, peut-être que le fait que Zanetti me connaisse m'évitera de passer pour le plouc de service alors que mon début de carrière est plutôt très bon.

- Et toi Carlos ? reprend Di Nezio, tentant sans doute de réussir là où Bonelli avait échoué.
- Ben… disons que moi… je n'ai pas débuté à Talleres et je suis né à Buenos Aires… donc Talleres... répondit-il en souriant.

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Au tour de Carolina Di Nezio de m'interroger.

Ces premiers échanges me confirment que cette émission est plus portée sur le côté people du foot et la plaisanterie que sur une analyse comparative des subtilités tactiques du 4-2-3-1 et du 4-4-2 diamant. On m'avait prévenu, je suis venu en connaissance de cause, espérons juste que ça ne dérape pas trop, je n'ai pas spécialement envie de m'exprimer sur l'état de ma vie privée.

- Coach Torres ? Je peux vous appeler Marc ?

Cette fois c'était au tour de Guirao Díaz de jouer la carte du charme. Leur numéro est bien rôdé, je dois le reconnaître. D'un mouvement de tête, j'acquiesce.

- Ok. Donc Marc, t'es connu en France ?
- Je pense pas, mais ça va venir si on continue comme ça. Les français adorent parler de leurs compatriotes qui ont du succès à l'étranger et ils aiment bien écouter des histoires atypiques : la mienne remplit pour l'instant les deux critères.

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Rocío Guirao Díaz, peut-être la plus sulfureuse des trois.

- Et c'est vrai ce qu'on dit sur vous les français ? Vous ne vous lavez pas ? renchérit Di Nezio.

Le public éclate de rire, la cruche numéro deux a réussit son effet. Seul Zanetti semble sourire par politesse tandis que Tévez rit à gorge déployée entre deux regards adressés au public ou dirigés vers les jambes de Bonelli.

- T'as l'air de confirmer, Carlos ?
- Non non, je ne dirais rien à ce sujet par respect pour mon pote Evra, rétorque, hilare, l'attaquant de Manchester United.
- Bon, que ce soit vrai ou non, ça ne doit pas être le cas de Marc, sinon il n'aurait jamais pu se trouver une petite argentine. On aime les hommes qui prennent soin d'eux ! Enfin un minimum, car on ne peut pas dire que tu sois un métrosexuel, Marc…

Nous y voilà, le trio carbure à plein régime elles se relayent afin de distraire un maximum leurs invités et de faire baisser leur vigilance. Bonelli, Di Nezio et Diaz, ou l'art d'amener "subtilement" le sujet de ma vie privée sur le tapis. Sur ce coup-là, bravo Bonellita, j'ai bien envie de te fesser, et pas pour des raisons liées à ma libido.

- Effectivement, je me lave, ceci dit mon nom ne sonne pas très français, tirez-en les conclusions que vous voulez…

Me sentant un poil agacé, Di Nezio jette un coup d'œil à ses fiches, signe qu'elle va parler de foot.

- Les derniers résultats sont plutôt positifs, vous pointez… à la onzième place après… onze journées, ça s'invente pas. Pour un club comme Talleres, c'est au-delà des objectifs fixés.

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- Effectivement, le président m'avait fixé pour objectif le maintien, si possible tranquillement obtenu, il s'agit d'engranger un maximum de points afin de ne pas être trop en danger la saison prochaine. Ce système de moyenne des points obtenus lors des trois premières saisons est vraiment un boulet à trainer pour les promus.
- Les rumeurs disent d'ailleurs que ta relation avec Carlos Ahumada Kurtz n'a jamais été bonne.
- Il a fixé des objectifs, je les ai remplis, le reste importe peu.
- Donc tu confirmes ?
- J'ai juste dit que les objectifs avaient été remplis, le reste, c'est votre interprétation, dis-je avec un petit sourire en coin.

Ma langue de bois fait sourire les deux internationaux argentins, les présentatrices, quant à elles, comprennent qu'elles n'auront pas droit à une déclaration fracassante et n'insistent pas plus sur le sujet. Fidèles à leur tactique habituelle, les trois présentatrices continuent à se relayer, c'est maintenant au tour de Diaz de me cuisiner.

- D'ailleurs, l'autre jour, j'ai lu dans la presse que ton président - je peux te tutoyer ? ok… - donc je disais que j'ai lu que ton président avait des soucis avec la justice et qu'il serait peut-être obligé de céder le club. Tu peux nous en dire plus ?
- Non, j'en sais rien. Ces affaires me concernent directement mais je n'ai aucune influence ou info supplémentaire sur tout ça. J'en sais autant que vous, si tant est que ce qui se dit soit vrai.
- Et c'est déstabilisant ? Ca influe sur ton travail quotidien ?
- Personne n'aime les situations d'instabilité. Si une épée de Damoclès est au-dessus de la tête du président, elle est également au-dessus du club et de moi. Quoi qu'il en soit, la meilleure façon d'assurer l'avenir du club et le notre est de continuer à travailler le plus sérieusement possible, c'est ce que je ne cesse de répéter aux joueurs. Et, au vu des résultats, il semblerait bien que le groupe ne soit pas affecté, non ?
- Tu parlais, il y a quelques secondes, de ton avenir. Une question me vient donc naturellement en tête : quel est ton plan de carrière ?
- Continuer à faire grandir Talleres, au moins cette saison, et ensuite on verra. Aujourd'hui, en foot, les choses peuvent aller très vite dans les deux sens. Tout le monde n'a pas la chance de disposer de la même stabilité qu'un Wenger à Arsenal ou qu'un Ferguson à Manchester…
- C'est un message à l'attention de ton président ?
- Là encore, il s'agit de votre interprétation personnelle.

Une lueur malicieuse dans les yeux de Bonelli me fait soudainement craindre le pire pour la prochaine question, d'autant plus que ce trio infernal n'a eu de cesse de chercher la polémique et d'aborder des sujets sensibles depuis que je suis entré sur le plateau.

- Ca n'a pas grand-chose à voir, mais j'ai vu l'autre jour dans Paparazzi que Laura Granero… C'est la fille de son ancien président mais également copine et raison pour laquelle il est venu en Argentine, je précise pour ceux qui ne seraient pas au courant. Donc Laura était très proche de Rubén Capria, joueur dont tu t'étais séparé en mauvais termes comme nous l'avait confirmé Julián Maidana ici-même en septembre. On les a vus très complices à Rio il y de cela quelques semaines.
- Tout va bien, merci. J'aimerais d'ailleurs éviter de parler de ma vie privée, ça ne me parait pas très intéressant.
- Donc tout est réglé entre vous ?
- …
- Ok, on n'en saura pas plus ce soir. Merci coach Torres ! On espère bientôt, ce fut un plaisir de te recevoir sur le plateau de Fox Sports 360 ! A bientôt j'espère, et bonne chance pour la suite !

Je jette un coup d'œil à l'horloge qui se trouve au fond du plateau et constate que mon interview, si l'on peut appeler ça comme ça, a duré dix minutes de moins que prévu. Tant mieux. Tandis que je me lève pour rejoindre ma loge sous les applaudissements habituels du public, Bonelli enchaine en lançant le sujet sur les buts de la onzième journée de championnat, Di Nezio me jette un regard glacial et Diaz allume une nouvelle fois Tévez du regard, sans doute pour le faire parler de sa vie sexuelle dès la prochaine question.

De mon côté, je reste plongé dans mes pensées. Quand j'ai vu ces photos montrant Laura et Capria dans des instants de complicité, je n'ai pu contenir une montée de jalousie. J'ai beau toujours avoir confiance en Laura et voir que les photos de montrent rien de gênant malgré le titre sensationnaliste de l'article, ça m'a passablement agacé et j'ai mis les choses au clair avec elle dès que j'ai pu. D'abord surprise par la nouvelle, elle m'a immédiatement assuré que je n'avais aucune raison de m'inquiéter et elle a même envisagé de porter plainte contre le magazine. Je l'en ai dissuadée par la suite, inutile de gaspiller du temps et de l'énergie dans un combat finalement sans grande importance. Par contre, depuis ce jour, je ressens une certaine gêne entre nous tout comme entre Ana et moi. Je ne sais pas trop quoi penser mais la situation me déplait et je finis moi-même par me poser parfois des questions qui n'ont pas vraiment lieu d'être. Enfin on verra bien comment ça évolue…

Une vingtaine de jours plus tôt, à Córdoba.

Ana a écrit :J’arrive chez moi, un peu rincée de ces deux heures supplémentaires à préparer des invitations pour le prochain match. J’aurais pu le faire dans la journée, finir à l’heure, profiter un peu du beau temps. Mais nan, j’ai été trop contre-productive, la tête ailleurs, je ne sais pas trop pourquoi…Enfin si…

Je décide de me faire chauffer un thé. Les soirs de léger coup de cafard, j’aime me servir un thé vanille brulant. Certains n’hésitent pas à s’enfiler une tequila, ou deux, de la vodka. Pour moi c’est un thé vanille. La boîte est presque vide. Il va falloir en racheter une, ou moins avoir le cafard. L’eau chauffe dans la casserole. Je me pose dans mon canapé, regarde la CDthèque, trouver quelque chose de dépaysant. Mmhhh…Rien dont j’ai envie…Je tombe tout de même sur un album que m’avait prêté Marc il y a un bout de temps. Un truc Français sans doute. Je me rappelle que lorsqu’il m’en a parlé, lorsqu’il me l’a laissé en main, il m’a sorti un truc du genre « Bien que ça ne cartonne pas trop, ça déchire ». Cartonner, déchirer, ça doit être deux formulations Françaises qui n’existent pas en Espagnol. Il me fait rire quand il utilise des expressions de sa langue natale et qu’il les hispanise. J’imagine l’album qui enrobe de carton celui qui écoute, ou qui le déchire en deux…

Je regarde la pochette, rouge, sans trop de choses, simple. Je fais manger la galette au lecteur. Ca tourne, ça démarre. La chose commence doucement, c’est agréable mais ça cache certainement un bordel à venir. Je vais chercher l’eau qui boue depuis quelques secondes, la verse dans la tasse, touille le mélange de ma main humidifiée par la chaude vapeur et en prends une première gorgée. Brulant à en avoir les larmes aux yeux. Ca rince, un coup de chaleur me parcourt le corps.

Le type commence à chanter. Il a une voix vraiment atypique, ça ne fait pas chanteur. Une voix confiante, une voix confortable qui fait se sentir en sécurité. Je ne suis pas étonné que cela plaise à Marc, ce genre d’homme avec qui on se sent protégé.

J’ai beaucoup de mal à avoir un regard objectif sur ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Si Capria en vacances, se retrouve à l’endroit même où Laura a été missionnée, ce n’est certainement pas un hasard. Veut-il se venger de sa brutale éviction du club, lui le joueur clé de la saison dernière, lui le messager de Torres ? Se passe-t-il réellement quelque chose entre Laura et Capria ? Marc est en principe avant tout un collègue, mais je ne peux m’empêcher de me faire des idées, des films à propos de sa réaction, de lui. Il a juste sorti un truc genre « putain », et est parti précipitamment, sans même me jeter un coup d’œil, sans même me regarder. Je me suis sentie un peu blessée. J’aurai aimé qu’il le fasse, voire même qu’il reste avec moi causer. J’aurai aimé qu’il m’officialise en tant que sa confidente, son amie. Nan, Marc est trop du genre à garder pour lui. Et puis, qu’est-ce que je lui dirais ? Qu’il serait mieux avec moi qu’avec cette petite garce qui passe se prélasse à la plage avec un autre ? Je ne sais même pas si je souhaite être réellement avec lui. Sûr qu’il a une certaine influence sur moi, comme une attraction irrésistible qui me pousse à aller vers lui. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est peut-être cette sécurité que je cherche, ou un besoin primaire, physique, qui me donne envie de lui, au moins rien qu’une fois. Ou quelque chose d’autre, de bien plus fort au fond de moi…

Et lui, qu’en penserait-il ? Que suis-je pour lui ? Probablement rien qu’une simple secrétaire avec laquelle il aime se détendre autour d’un godet de temps en temps. De longs mois, je me suis naïvement convaincue qu’il restait avec cette Laura juste parce que le père de cette dernière était son employeur et qu’un jour, il succomberait à mes charmes, à mon physique, comme tous les autres. Le père disparait peu à peu de la scène de Talleres, mais les deux tourtereaux restent pour le moins indécrottables. Parfois, je me dis qu’il y a quelque chose, nous étions presque à nous embrasser une journée, je n’étais pas loin de le mettre dans mon lit ce jour là... Je m’accroche à ça, pour me persuader de quelque chose, qu’il ne m’est pas insensible, bien que mon passé, mon ancienne vie de dépravée puissent lui faire peur. C’est peut-être ce passé, pourtant bien loin derrière moi qui le scotche plus à sa Laura qu’à moi. Je ne sais pas ce qu’il lui trouve. Peut-être est-elle mignonne, mais c’est bien tout. Sans prétention je me sens bien plus jolie qu’elle, attirante, et surtout sexy, ce qui est loin d’être négligeable pour un homme. Elle a l’air chiante à mourir en plus de ça, pas la tête à déconner, alors que Marc et moi nous nous entendons comme deux larrons en foire, nous nous cherchons, nous nous trouvons. Nous nous trouverons…

Personne ne sait encore trop ce qu’il s’est réellement passé. De quand datent ces photos, ce qu’il y a exactement derrière…Quoiqu’il arrive, Marc a l’air d’avoir pris une sacrée claque, il devrait y avoir quelques rounds d’explications. Qu’en ressortira-t-il ? Egoïstement, je me surprends à rêver de le ramasser complètement en miettes, situation idéale pour assouvir mes envies de lui. On est faible quand on est triste, même Marc Torres doit être faible quand il est triste…

Malgré tout, ça fait déjà plus de deux années qu’ils roulent ensembles. Ce n’est pas rien. Marc a l’air épanoui avec elle, et si finalement c’est la solution pour qu’il soit heureux, alors je préfère encore le voir avec elle. Bien que ça me fasse mal. Jalousie de leur bonheur ou jalousie de ne pas posséder quelqu’un comme Marc Torres ?

La dernière gorgée de ce thé, la dernière piste de cet album. Le thé a perdu de sa chaleur, l’album se termine doucement. La nuit tombe et je me verrais bien appeler Marc pour en savoir un peu plus de la situation, lui montrer que je suis là, qu’il peut passer me voir, plutôt que d’aller me coucher sans avoir manger, une nouvelle fois toute seule…
Merci à Jérémibl qui a accepté de rentrer dans la peau d'Ana l'espace de quelques paragraphes.
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Message par Misaki » mar. 15 sept. 2009 20:42

Mmmm. Très jolies ces présentatrices. J'ai kiffé cette émission. C'est bien fait, tout s'enchaîne correctement. On a l'impression d'y être.

Les résultats deviennent meilleurs, espérons que cela continue.

Laura serait-elle sur le point de quitter Torres ou alors est-ce une vengeance du joueur comme le pense Ana ?

D'ailleurs, j'ai rapidement deviné que Jérèm était derrière cette collab' qui est de bon niveau comme d'hab.
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Message par Jérémibl » mer. 16 sept. 2009 9:46

Quelle gloire soudaine pour Torres ! Sa nana dans les magazines people, lui est invité sur le plateau télé. L'émission sort quelques petites choses intéressantes, ton sportif rapidement, mais surtout la passivité de Torres. Il répond à droite à gauche sans trop pousser, joue le jeu des nanas qui se retrouvent d'ailleurs un peu dépassées. En veut-il vraiment de cette gloire soudaine ?

Sur "l'affaire" Laura, je suis un peu embêté. Elle a l'air d'être classée sans suite, les conséquences étant gardées intérieurement seulement, surgissant de façon néfaste sur la complicité naturelle du couple. Faudrait que Capria refasse une apparition, donner un coup de pied dans cette fourmilière car le lecteur (du moins moi) ne peut pas rester comme ça sans trop savoir, à se demander ce qu'il en est réellement de la situation. Alors peut-être noies-tu le poisson pour le moment...

Je finirai par le début : J'ai kiffé tes deux premiers paragraphes. Qui ne s'est jamais fait un retour rapide sur sa vie dans un moment creux de quelques minutes ? C'est bien joué, ça explose de vrai.


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Message par batigol75 » dim. 04 oct. 2009 23:54

28. Drôle de réveil


Dimanche 19 octobre 2008.

Bientôt quatre heures que le match est fini. Córdoba n'est pas Buenos Aires, ni même Rosario. Ce n'est pas réellement une ville de foot mais sa population s'enthousiasme tout de même pour le derby, ce qu'on pourrait appeler le miniclásico, par opposition à Boca-River. Je me souviens avec amusement du match de la saison dernière, quand, troublé par une vie personnelle assez agitée, j'avais parlé plus que je ne l'aurais dû et avec une extrême arrogance. Tout ça s'était terminé par une pitoyable défaite. Ce soir, la donne est différente. Je regarde le fond de mon verre où je fais tourner tranquillement le peu de whisky qui reste. Je souris, je savoure.

J'espérais évidemment une victoire. Nos cinq points et huit places d'avance sur nos grands rivaux m'incitaient à l'optimisme, d'autant plus que le match allait se jouer chez nous, au Château Carreras. Le moins que je puisse dire, c'est que je n'avais absolument pas tort. Tandis que le Jack Daniels commence à glisser sur les parois de ma gorge, je repense rapidement à cette petite passe de Luna pour Díaz qui décoche une frappe terrible aux vingt-cinq mètres qui vient se loger dans la lucarne pour l'ouverture du score. Je revois également ce centre du même Luna, toujours pour Díaz qui, dès la fin du premier quart d'heure, propulse le ballon dans la cage adverse d'une tête rageuse. Quatorze minutes de jeu et nous avions déjà fait le break. Quelques instants plus tard, Mansanelli a pété les plombs et a été immédiatement expulsé par Danial Giménez, l'arbitre de la rencontre. Une dernière gorgée de ce bouillant breuvage me donne le temps me souvenir du dernier but du match, inscrit dans les arrêts de jeu. On prend les mêmes et on recommence : Díaz, bien lancé par Luna dans le dos de la défense de Belgrano, s'est offert le coup du chapeau.

La majorité des 38.999 spectateurs présents dans le stade se sont mués en gigantesque marée humaine, nos supporters étaient proches de l'hystérie et scandaient trois noms : celui de l'auteur du triplé, celui du multiple passeur décisif et le mien. Je jubilais, et c'est toujours le cas. Adieu ces critiques sur le fait que je sois incapable de mener mon équipe à la victoire dans un derby. Nous avons désormais deux fois plus de points qu'eux, seize contre huit, et nous nous retrouvons à une excellente huitième place, tandis qu'eux ne devancent que la lanterne rouge : le Gimnásia y Esgrima de Jujuy.

D'un point de vue professionnel, j'ai l'impression de marcher sur l'eau. Les choix du staff technique, mes choix, se sont révélés payants et les joueurs que j'ai choisi se sont adaptés à merveille. Qui, parmi les fans de Talleres se souvient des cartons rouges pris par Román Díaz en début de championnat qui nous ont pénalisé plus d'une fois ? Tout le monde l'a quasiment oublié, désormais Díaz verra son nom associé à ce match pour l'éternité. Luna, c'est également moi qui ai décidé de le recruter. Cristóbal López, le jeune défenseur latéral chilien auteur du but égalisateur au Monumental de River, c'est également moi qui l'ai fait traverser la Cordillère des Andes pour une somme équivalente au prix d'un bon ordinateur de bureau.

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Octobre a toujours été mon mois préféré.

Le seul point noir dans tout ça, c'est ma relation avec Laura qui se dégrade petit à petit. Il y a une semaine, notre conversation téléphonique s'est mal achevée. Elle n'a que peu apprécié que je lui reproche de ne pas être rentrée depuis un mois. Sa carrière prend de plus en plus d'importance tandis que mon rôle dans sa vie se minimise. On évoque parfois la mauvaise foi et le terrible aplomb d'un homme pris la main dans le sac, mais parfois les femmes n'ont rien à nous envier. Ainsi, elle m'explique que sa carrière et notre relation n'ont rien d'incompatible et que le fait de ne pas se voir pendant un bon mois n'aura aucune incidence, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Dans le même temps, elle m'assure qu'elle m'aime et que je lui manque terriblement. Rentre pour le weekend dans ce cas, idiote. J'aimerais bien voir sa réaction si j'agissais comme elle. Soit disant qu'elle l'accepterait facilement, mouais, je demande à voir…

Malgré tout, elle m'a promis de faire tout ce qu'elle pourrait pour venir ce weekend ou le prochain. Bon, pour celui-ci, c'est raté, à moins qu'elle débarque dans mois d'une heure, chose tout de même assez peu probable. Ca attendra donc encore huit jours, tant pis.

Parfois je me demande pourquoi je me prends la tête pour une relation qui, à l'heure actuelle, est plus virtuelle que réelle. C'est étrange de se dire en couple, voire fiancé, quand sa moitié est la plupart du temps à quelques milliers de kilomètres de la ville où l'on vit. A quoi bon discuter des heures au téléphone pour résoudre des querelles qui n'ont lieu que parce que nous sommes loin de l'autre ? A quoi bon gaspiller autant d'énergie ?

Parfois j'aimerais simplement avoir une relation purement sexuelle, ce qu'on appelle aujourd'hui une fucking friend. Ana ? Elle pourrait correspondre au profil. Je suis persuadé que ce qu'elle ressent pour moi n'est pas de l'amour et je suis probablement dans le même cas. Toujours est il que je ne me vois pas, ou plutôt que je ne me vois plus avoir ce genre de relation avec elle. J'ai trop de respect pour sa personne et je n'ai pas envie de vivre quelque chose qui pourrait me la faire perdre.

Autant dire que ce genre de pensée me ramène toujours à la case départ. En effet, je suis finalement plutôt réservé, je n'ai pas spécialement le temps de sortir et, entraineur de Talleres, ça ne fait pas rêver les femmes, bien au contraire. Le salaire, peut-être, à la limite, mais dans ce cas, autant opter pour du sexe payant. Ca reviendrait au même et ça serait moins hypocrite. Cette hypothèse étant également hors de question, autant rester en stand-by. Finalement, à une exception près, c'est ce que j'ai toujours su faire de mieux, rester en stand-by…

Je me lève alors pour ramener le verre dans la cuisine. Rien que ce geste tout bête représente parfaitement ce nouveau quotidien qui est le mien. Alors que je lave lentement le verre, des images de Laura défilent dans ma tête. J'ai l'impression de l'entendre me dire "non Marc ! Laisse ça là, tu sais bien que ça me détend de faire la vaisselle ! Je m'en occupe." Tandis que mon cerveau se noie dans ces pensées nostalgiques, je continue encore à frotter la même paroi du verre. Au bout de deux minutes, je m'aperçois de l'inutilité de mon geste machinal, rince le verre, l'essuie et le range dans l'armoire prévue à cet effet.

Epuisé, j'allume la télé avant de l'éteindre vingt minutes plus tard afin de rejoindre mon lit. Comme tous les jours de match, je ne m'endormirai pas avant trois heures du matin, minimum, mais ça me fera du bien d'être allongé, j'ai vraiment besoin de me relaxer. Comme prévu, près de quatre heures plus tard, je m'endors.

Le lendemain matin, la sonnerie du téléphone me réveille, c'est Ana.

- Ouais, salut Marc, je te dérange ?
- Non, ça va, il est déjà neuf heures et tu me connais, les grasses matinées je déteste ça… répondis-je très ironiquement.
- Désolée mais c'est plutôt important.
- Ok, pas de souci, dis moi…
- J'imagine que t'as pas encore lu La Voz del Interior ?

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- Non, mais viens en aux faits, bon Dieu…
- Dans la rubrique sports, ils consacrent deux pages à Talleres. Ils y disent que Kurtz n'a jamais payé les parts achetées à Granero.
- Quoi ? T'es sérieuse ?
- Oui, je t'assure. Je me demandais si t'en savais plus car ça m'inquiète un peu. Je pensais qu'en tant que proche des Granero tu serais mieux renseigné que ce journal…
- Ben tu sais, je ne suis plus si proche d'eux que ça dernièrement.
- Oui, mais bon…
- Et donc non, j'en sais malheureusement pas plus. Du coup ça voudrait dire que Granero reviendrait aux affaires, au moins pendant un temps. Je pense pas que ça déplairait à beaucoup de monde.
- Sûrement pas à moi, j'en ai marre de ses sous-entendus mi-beaufs mi-salaces…
- Pourtant il est sexy… ne puis-je m'empêcher de rétorquer sur le ton de la plaisanterie, comme à mon habitude.
- Ha-ha-ha, très drôle.
- Non mais plus sérieusement, j'aurais tendance à croire ce qu'ils écrivent. La Voz c'est pas Paparazzi. Ils ont un autre niveau de crédibilité et n'ont pas que ça à faire que de se retrouver au tribunal pour diffamation, s'ils avancent ces infos, c'est qu'ils en sont sûrs.
- Oui, c'est clair que c'est un quotidien sérieux.
- Bon après il faut également considérer que ça reste un journal argentin, donc le niveau de crédibilité…
- Dis donc t'es drôle ce matin. T'as bouffé un clown ?
- Tu copies mes expressions ? Fais gaffe, t'es en train de devenir une vraie petite française à force de trainer avec moi.
- Parle pas de malheur.

Ces plaisanteries ont beau détendre l'atmosphère, je n'en reste pas moins sous le choc.

- Dis-moi…
- Oui ?
- Tu va faire quoi ? En parler à Kurtz ? Granero ? les deux ?
- Bonne question… Sûrement aux deux, d'abord Granero puis Kurtz. Tu ferais comme ça ?
- Oui, peut-être, je sais pas. Tu sais, je suis pas bonne quand il s'agit de gérer ce genre de choses…
- Mais si, je suis sûr que oui. Enfin bref, je vais faire comme ça, on verra bien. Je te tiendrai au courant dès que j'en saurai plus. A plus tard, Ana.
- Ok, ciao Marc.

Image
Ana raccroche et me laisse avec toutes mes interrogations.

Bien que parfaitement réveillé, fidèle à mes habitudes, je retourne au lit. Une grasse matinée, ça ne se refuse pas. Après m'être tourné et retourné, m'être couché dans toutes les positions possibles et imaginables afin de retrouver le sommeil, je m'allonge simplement sur le dos et réfléchis tout en fixant la peinture craquelée et légèrement sale d'un plafond plus tout à fait neuf.

Un rapide coup d'œil vers mon réveil me permet de constater que plus d'une heure s'est déjà écoulée depuis le coup de fil d'Ana. Après tout, je devrais peut-être me lever, me préparer et contacter Granero ou carrément aller le voir en personne afin d'en apprendre plus. Mais par où commencer ? Quelles questions poser ? Mon esprit toujours légèrement embrumé par le manque de sommeil a du mal à trouver une réponse satisfaisante à ces deux questions.

C'est exactement à cause de ce genre de situation que ma solitude quasi-permanente me pose problème ponctuellement. J'aimerais pouvoir discuter, partager des points de vue, écouter certaines suggestions. La gestion d'un club est une affaire particulièrement usante, surtout quand on y ajoute des problèmes personnels comme ceux qui se sont invités dans ma vie depuis quelques semaines, voire quelques mois. Comme pourrait le dire Jordy dans quelques années : "dur dur d'être un adulte". Cette pensée a au moins le mérite de me détendre.

Et pourquoi est-ce que je n'appellerais pas Laura ? La voilà ma solution de facilité. Je ne pense pas qu'elle en sache plus que moi, auquel cas j'ose espérer qu'elle m'en aurait parlé, mais discuter de ces problèmes avec elle devrait m'apaiser, sans compter qu'elle aura probablement quelques suggestions intéressantes. Tant pis si notre relation n'est pas au beau fixe et s'il est encore relativement tôt, il s'agit d'un sujet d'importance majeure, elle comprendra.

Je me tourne alors légèrement pour saisir le téléphone du bout des doigts. Je rentre dans le répertoire, appuie trois fois sur la touche "5" pour arriver à la lettre "L" et presse le gros bouton vert. Une sonnerie, deux… cinq… dix… quinze… Je laisse sonner au moins une minute et elle ne répond pas. Tant pis, j'essaye le portable. "Vous êtes bien sur la messagerie de Laura Granero, veuillez laisser un message, je vous rappellerai dès que possible". Je retente ma chance plusieurs fois sur les deux numéros mais le résultat est systématiquement le même. D'abord partagé entre inquiétude et colère, c'est finalement cette dernière qui prend le dessus et je décide de la rappeler pour lui signifier à quel point j'apprécie le fait qu'elle ne réponde pas. Un petit "enfin j'espère quand même qu'il t'es rien arrivé" n'atténue qu'assez peu le ton relativement agressif de mon message. Cet accès de jalousie ne me ressemble pas vraiment mais il fallait que ça sorte, tant pis pour les éventuelles conséquences, je n'aime pas qu'on se moque de moi.

Que faire ? Appeler Ana ? Inutile et malsain. Autant m'en tenir à mon plan initial et aller parler à mon plus ou moins beau-père. Inutile de préparer un discours à l'avance, je vais improviser. Ca va, le sujet n'est pas non plus d'une complexité incommensurable.

Il est temps de me lever. Je saute dans mon jean, enfile un polo plus ou moins propre, jette un rapide coup d'œil au miroir pour remarquer que je n'ai pas besoin de perdre deux minutes pour coiffer mes courts cheveux, me brosse les dents en un éclair, prends mes clés et pars de chez moi. Depuis que Granero n'est plus le président de Talleres, il est toujours dans son bureau le lundi matin. Il y a donc a priori 99% de chances que je le trouve là-bas, même de si bon matin.

Une fois dans les locaux, je vais immédiatement voir sa secrétaire. Pour une mystérieuse raison, la charmante Luciana ne m'a jamais apprécié. Enfin c'est l'impression qu'elle donne. Elle ne m'a jamais manqué de respect ni même été désagréable mais elle fait le strict minimum sans aucune chaleur humaine. Ma gueule ne doit pas lui plaire. Après un échange d'une dizaine de mots, elle consent à prévenir son patron de mon arrivée.

L'entretien dure une trentaine de minutes et me permet de confirmer ce que je savais déjà tout en m'en apprenant un peu plus. D'après Granero, la situation financière de Kurtz n'est pas aussi bonne qu'on aurait pu le croire dans un premier temps. En effet, comme dit dans la presse, l'homme d'affaires n'a jamais réglé la totalité de ses dettes contractées au moment de l'achat de 70% des parts du club. La vente ayant fait l'objet d'un contrat tripartite entre Kurtz, Granero et le Banco de la Nación Argentina. L'accord stipulait que l'argent perçu par mon ancien président pour la vente serait mis sur un compte bloqué jusqu'à ce que le nouvel homme fort du club ait remboursé l'intégralité de la somme à l'institution financière. Si un défaut de paiement venait à être constaté, tout reviendrait à la situation initiale à quelques exceptions près. Evidemment, Granero récupèrerait les intérêts du compte bloqué tandis que les intérêts non soldés seraient toujours dûs par Kurtz à la banque. Inutile de parler des montants engagés dans cette affaire puisque je n'en ai pas connaissance et que cela ne m'importe que peu, voire pas du tout. Ce qui me regarde c'est que, d'après Granero, tout porte à croire que ce scénario sera vérifié.

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Si vous mettez fin à l'ère Kurtz, j'ouvrirai un compte chez vous.

Avant cet entretien, je ne savais pas trop comment le père de Laura vivait la situation. Maintenant, les choses sont claires, il est vraiment content et c'est logique car à l'époque il avait vendu son club exclusivement pour des raisons financières. Aujourd'hui, il doit rendre l'argent mais il récupère son poste et un club valant bien plus d'argent qu'au moment de la vente. Il s'agit donc probablement d'une belle opération financière, ce qui ne gâche rien. Enfin, tout ceci ne me déplairait pas. Bien que le début de saison ait été excellent, je me passerais bien d'un boulet présidentiel… en attendant, inutile d'aller parler à Kurtz, j'en sais déjà bien assez, je vais plutôt me contenter d'attendre patiemment sa chute.
Modifié en dernier par batigol75 le lun. 05 oct. 2009 12:32, modifié 1 fois.
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Message par kenkou » lun. 05 oct. 2009 2:18

Batigol, le retour! Bel épisode, un peu moins palpitant que les autres; déjà la victoire lors du derby, c'est pas mal, ca crée toujours une accalmie sur le poste d'un coach. Ensuite les relations entre Laura et Ana, c'est toujours aussi indécis. Et puis le futur retour de Granero aux affaires, à moins que Kurtz ne prépare un coup, voilà de quoi terminer cet article en beauté.

P.S. : j'ai jamais entendu parler de fucking friend, je me demandais justement si ca existe... :hooo:[/i]
Vata est un escroc notoire mais Henry est un­ héros...
Schumacher est un fou violent mais Zidane a­ raison de se faire justice...
De qui se moque-t-on ?


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Message par RooneyGoal10 » lun. 05 oct. 2009 11:50

Bonne suite.
Attend vraiment la suite pour voir l'évolution des problèmes avec Laura , et également l'histoire avec Granero!
Continue :P
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You'd better keep our trophy glistening;
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Message par Jérémibl » lun. 05 oct. 2009 12:19

MMhhh...Il coulait bien cet épisode. J'ai kiffé. Foot, nanas et pognon, une belle trame. Le foot, ça s'arrange. Incroyable ce hat-trick avec le même passeur, tu tiens ta doublette magique et ce derby t'engrange loin sur la route du maintien.
Les nanas, toujours les mêmes mais en moins bien. Hasard ou non qu'elle ne réponde pas ? Hasard ou non qu'une nana stipule qu'il est possible de ne pas se voir tout un mois ? Jamais je n'en ai entendu une avoir ce genre de propos.
Le pognon, très professionnelle la description des transactions. Le truc chiant au final c'est que Granero risque de se mettre dans le rouge pour assouvir sa passion. Mais voyant que son club grandit, c'est quand même tout bénéf' pour lui cette histoire.


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Message par Misaki » lun. 05 oct. 2009 12:52

Enfin, la suite de cette story. Sportivement, les résultats sont là et c'est plutôt une bonne nouvelle.

L'histoire avec Laura est de plus en plus louche. Je le sens pas ce truc. Ca va péter.

Et Granero de retour au club ? Ce serait sympa.
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Message par batigol75 » lun. 19 oct. 2009 1:16

29. Une journée capitale


Samedi 15 novembre 2008.

Ca fait quasiment deux ans et dix mois qu'il me l'avait promis, il a enfin tenu parole, ou presque. Ce soir, suite à l'invitation de Juan Pablo Granero, frère de mon ex et sans doute futur président, je me rends au Monumental de Buenos Aires pour assister à Argentine-Cameroun, rencontre amicale de fin d'année. Ce n'est pas un Superclasico à la Bombonera comme il me l'avait proposé lorsque Laura m'avait emmené dans son somptueux appartement parisien, mais c'est déjà pas mal. L'homme d'affaires est toujours le gentleman que l'on m'avait décrit en 2006. il a fait envoyer un courrier recommandé à mon nom au siège. L'enveloppe contenait les deux billets pour le match, le billet de train à mon nom (Laura venant directement de Rio de Janeiro) ainsi qu'un petit mot humoristique où il s'excusait de ne pas m'inviter à un Boca-River mais spécifiant qu'il croyait se souvenir de mon amour du football noir-africain et qu'il avait vu en ce match une occasion unique de passer un nouveau bon moment ensemble après ces deux longues années. La classe, tout simplement.

C'est seulement la seconde fois que je viens dans ce stade mythique et c'est la première fois que je suis dans les tribunes. Le match n'a pas encore commencé que l'expérience me plait déjà. Une partie du public scande le nom de Palermo, pourtant absent ce soir, tandis qu'un peu plus loin, d'autres scandent quelque chose que mes oreilles n'arrivent pas à déchiffrer. Sans doute des supporters de River et de Boca qui, malgré une cause pour une fois commune, s'affrontent verbalement. Au moins, ce soir, point d'insultes, juste la volonté de plus se faire remarquer que ses rivaux…

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Bien qu'il s'agisse d'un match amical, les argentins n'en conservent pas moins leur fibre patriotique assez prononcée. Ainsi, ils sont près de cinquante mille à reprendre leur hymne à l'unisson. Malgré le fait que le stade ne soit pas couvert, on ne peut s'empêcher d'avoir la chair de poule pendant deux ou trois minutes.

Le match, quant à lui, ne restera pas dans les annales. Bien que le Cameroun soit au complet, Hernán Crespo ne met que dix minutes à trouver l'ouverture. Peu après le quart d'heure de jeu, c'est au tour de Diego Milito de s'en aller battre le portier camerounais. A la vingt-sixième minute, Kameni s'incline une troisième fois sur une frappe de Javier Zanetti. C'est sur ce score que M. Sardinha Bite renvoie les deux équipes aux vestiaires. Plus rien ne bougera en seconde période. Comme toujours, pour peu qu'on ait un minimum de moyens pour éviter de se retrouver au milieu d'une horde de supporters tenant plus du délinquant que de l'amateur de foot, assister à un match dans un stade argentin aura été un plaisir. Le Parc des Princes me manque mais, objectivement, il n'y a pas photo.

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Après avoir attendu Juan Pablo Granero, trop occupé à saluer des gens pendant quelques minutes, nous quittons les tribunes du stade pour rejoindre un restaurant huppé de la capitale. Tout au long de ce dîner, l'oncle de Laura me pose des questions sur ma vie depuis que j'ai atterri à l'aéroport de Córdoba pour la première fois, il y a de ça plus de deux ans et demi.

Il y a tant de choses à raconter que le repas ne sera pas assez long pour me permettre de tout raconter. Mon bénévolat, ma première Coupe du Monde suivie hors de France, mes voyages en tant que recruteur, ma nomination au poste d'entraineur, mes débuts en deuxième division, la montée, l'affaire Salvatierra, mes séjours en Turquie, en Espagne et au Brésil, le début de saison, le match face à River, ma relation avec Laura… La plupart de ces sujets auraient mérité un diner chacun pour être narrés en détail, j'ai donc dû survoler pas mal de faits.

Sur le chemin du retour, nous avons essentiellement parlé de mon futur déplacement à Boca. Ce match est l'une des grandes raisons pour lesquelles je n'ai pas démissionné à l'intersaison. Aller à la Bombonera, c'est le rêve de toute une vie. Y rentrer en tant qu'entraineur, c'est plus que je n'aurais jamais pu le rêver. A chaque fois que je vois un match des bosteros à la télé je ne peux m'empêcher de décortiquer le moindre détail, le moindre fait de jeu. Ensuite, à chaque fois, je me mets à jouer le match dans ma tête, à rêver d'une tête de Quintana qui viendrait battre le portier adverse dans les arrêts de jeu sur un centre balancé un peu n'importe comment par l'un de nos latéraux. J'ai dû réfléchir un bon millier de fois à la manière de contrer tel ou tel joueur, aux dilemmes que j'aurai la veille du match lorsqu'il s'agira de coucher onze noms sur la feuille de match comme je le fais chaque semaine. Ce sera le match de cette phase aller, le match à ne pas rater, celui qui, au moins l'espace d'une semaine, pourra nous rendre célèbres ou faire de nous la risée de tout un pays. Ce mercredi 19 novembre est la première date que j'ai cochée sur mon calendrier lorsque l'ordre des matchs a été tiré au sort et ça fait une bonne semaine déjà que je compte les jours me séparant de cette rencontre.

Voyant mon enthousiasme, Granero ne peut s'empêcher de sourire. Une fois dans le hall de l'hôtel, il prend congé de nous et va se reposer. Je demande alors à Laura si elle veut sortir ou pas. D'un ton sec, elle me répond qu'elle n'a absolument pas envie d'aller faire un tour. Bien qu'elle n'ait pas été très affectueuse depuis que je les ai rejoints au stade, sa réaction ne manque pas de me surprendre. Mais qu'importe, ça lui passera, ce n'est pas non plus la première fois que ça lui arrive, c'est une femme après tout.

Une fois arrivés dans la chambre, je lui dis que j'ai quelque chose à lui montrer qui risque de l'étonner. Pas vraiment une surprise, pas une bague, mais un truc vraiment sympa. Je vais alors chercher mon sac à dos et l'ouvre devant elle.

- Un journal ?!
- Pas n'importe quel journal… Le plus grand et seul quotidien sportif français : l'Equipe.
- Super.
- Enfin du moins c'était le seul il y a trois ans, mais ça n'a sans doute pas changé, la France n'est pas un pays de sport et le contexte actuel n'est franchement pas favorable à la création et au développement d'un nouveau média papier.
- Ok, et ?
- Et on parle de moi !
- Ah.
- Oui, page neuf. C'est un ami qui me l'a dit, du coup je me suis procuré un exemplaire de ce journal.
- Ah ok.
- Attends, je vais te lire ce qu'ils disent, c'est vraiment positif.
- C'est sûr qu'ils vont pas vomir sur un compatriote qui commence sa carrière à l'étranger et qui s'est pas fait virer au bout de deux matchs, même s'il ne faut pas oublier qu'il a débuté sous les ordres de son quasi beau-père… me répond Laura en levant les yeux au ciel.
- Oui. Donc voilà ce qu'ils disent, je te traduirais ce que tu ne comprends pas, mais je pense que ton français n'est pas si rouillé que ça.
-Ok… Vas-y…

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L'Equipe du lundi 10 novembre 2008 a écrit :Un français chez les gauchos.

Marc Torres. Ce nom ne vous dit sans doute rien et c'est normal. Marc Torres est un francilien au parcours atypique exilé au pays de Eva Perón et Maradona. Ce français, né à Paris dans les années 70, est actuellement le coach à la mode du côté de l'Argentine après son excellente année et demi à la tête du modeste club de Talleres.

Joueur prometteur du Paris-Saint Germain au début de son adolescence, sa vie a radicalement changé suite à un accident de scooter qui l'a empêche de poursuivre sa carrière au plus haut niveau. S'en suivent des conséquences classiques dans ces cas-là : perte de motivation et échec scolaire. Ainsi, le jeune homme n'obtient son bac qu'à l'âge de vingt ans puis va de petits boulots en petits boulots.

Il est manutentionnaire dans un supermarché de la petite couronne parisienne quand le destin va frapper une nouvelle fois à sa porte. En effet, c'est en boite de nuit que sa vie va basculer une deuxième fois, environ dix ans après son terrible accident. Il y rencontre Laura Granero, jeune étudiante argentine venue passer un semestre en France pour y apprendre notre langue. Le coup de foudre est immédiat et Marc Torres décide de la suivre en Argentine, à Córdoba, sa ville d'origine. Là-bas, tandis qu'il est bénévole dans une association caritative, il rencontre le père de sa nouvelle petite amie qui n'est autre que Carlos Granero, co-propriétaire d'une société agro-alimentaire et président du club de Talleres, évoluant alors en deuxième division et anciennement affilié à l'ASSE.

Tout s'enchaine alors rapidement. Les deux hommes sympathisent et Carlos Granero finit par proposer à Torres de prendre un poste de recruteur. Le parisien accepte et passe ainsi une année à sillonner le continent pour le compte des albiazul.

Au cours de cette même saison, le club connaît une grave crise et passe même tout près d'une relégation au troisième échelon du football argentin. La situation est très préoccupante et la reprise quasi certaine du club par le mégalomane Carlos Ahumada Kurtz, homme d'affaires mexico-argentin à la réputation extrêmement sulfureuse, n'incite aucun entraineur ayant un minimum d'expérience à relever le défi, Granero décide alors de proposer le poste à Torres, dont il apprécie la vision du football et les connaissances relatives à ce sport.

Après un mercato rondement mené, Torres connaît des débuts hésitants à la tête de l'équipe, sans doute un peu timoré par son manque d'expérience et les attentes des supporters. Toutefois, au bout d'une dizaine de journées et de quelques ajustements tactiques, la machine démarre puis s'emballe et Talleres termine la saison à la deuxième place, synonyme de montée en Primera, pour la plus grande joie des supporters.

Comme on pouvait s'y attendre, les débuts de Torres à l'échelon supérieur sont poussifs. Talleres ne remporte qu'une seule des ses huit premières rencontres, s'incline à trois reprises et concède quatre matchs nuls. Toutefois, certains résultats étaient déjà motifs d'espoir comme le match nul obtenu en déplacement chez l'ogre de River Plate ou encore la victoire facile par trois buts à un sur le terrain d'un concurrent au maintien complètement dépassé sur l'ensemble de la rencontre : le Gimnásia y Esgrima de Jujuy.

A l'image de ce qui s'était passé la saison précédente, c'est au moment où l'on commençait à se poser des questions sur les cordobeses et leur coach, que ceux-ci ont réagi. Ainsi, neuf points sont obtenus lors des quatre rencontres suivantes avec, notamment, une superbe victoire sur le terrain du Veléz Sarsfield et une rouste infligée au grand rival de toujours, le Belgrano de Córdoba, balayé trois buts à zéro au Château Carerras (*).

La défaite lors du match suivant face au Racing, étonnamment mal classé, n'est qu'un accident de parcours puisque les hommes de Torres repartent de plus belle puisqu'ils s'imposent deux fois coup sur coup à domicile sur le même score. En effet, Newell's et l'Argentinos, respectivement quatrièmes et troisièmes du championnat, repartent les mains vides de Córdoba après s'être inclinés par deux buts à zéro au terme de matchs maitrisés de bout en bout par Talleres.

Au terme de la quinzième journée, Torres et les siens se retrouvent à une excellente septième place, bien au-dessus des objectifs annoncés et des pronostics des spécialistes, surtout après le mauvais début de saison enregistré par le club. Les vingt-deux points déjà engrangés permettent d'envisager le futur du club avec optimisme et de rêver, pourquoi pas dès cette saison, à une qualification pour une compétition continentale.

Lors de la prochaine journée, Talleres se déplacera à la Bombonera pour y défier le club du Boca Juniors, largement leader du championnat, qui pourrait être sacré champion du Tournoi d'Ouverture au terme de la rencontre. Peut-être de quoi donner des idées à Torres…

(*) stade du Talleres de Córdoba.
Image

- Je suis super contente pour toi…

Cette fois-ci, l'atmosphère est trop pesante, après quelques secondes de silence, je ne peux pas m'empêcher de parler.

- Ecoute, depuis que je vous ai rejoints au stade, tu n'as pas cessé d'être de plus en plus froide ?
- De plus en plus ?
- Tout à fait.
- Tu ne fais attention qu'à toi ? Je ne t'ai même pas embrassé quand t'es arrivé… On peut difficilement faire plus froid que ça…
- Ok, ok… Pourquoi ? Je ne saurai même pas dire depuis combien de temps nous ne nous étions pas vus régulièrement. Bah en fait, depuis juillet-août, depuis que t'es partie…
- Au début je n'avais pas forcément le temps et j'étais la première à le regretter, tu le sais bien.
- Et après le début ?
- Les choses ont changé.
- Pourtant tu m'as toujours assuré que tu m'aimais, évitant ainsi une quelconque discussion approfondie, notamment lorsque Paparazzi a insinué que t'avais peut-être une relation avec Capria. C'est quand même pas le cas ?!
- Ne sois pas stupide.
- J'aimerais comprendre, dans ce cas.
- J'aime toujours Marc Torres.
- Et c'est moi, jusqu'à nouvel ordre…
- Je me demande. T'as beaucoup changé dernièrement. Je ne te reconnais plus.
- Quoi ???
- L'ancien Marc Torres se serait battu pour moi, il serait venu me voir, il n'aurait pas privilégié son boulot.
- T'avais pas l'air de vouloir que je vienne…
- T'as jamais fréquenté de femmes avant moi ? Je ne voulais pas être un boulet mais j'aurais aimé que tu prennes l'initiative de venir. Mais bon, c'est pas trop ça que je te reproche.
- Putain, je rêve, c'est quoi alors ? dis-je désormais passablement énervé.
- Je te reproche de ne plus être le mec simple que j'ai rencontré à la Loco à Paris et fréquenté pendant deux ans et demi. Tu t'étais construit un personnage arrogant et mégalo, voire paranoïaque, dans les médias pour protéger ton groupe et qu'on ne te marche pas dessus. C'était bien vu, mais t'es devenu ce personnage et un peu égocentrique qui plus est. Au téléphone, tu me parlais quasi exclusivement de ta vie professionnelle et tu ne cessais de t'en vanter.
- T'es sérieuse ?

Elle n'a peut-être pas complètement tort, plus d'une fois j'ai imputé intérieurement la culpabilité des défaites à mes joueurs et non à mes choix. Sans parler de mes rapports avec elle où, au téléphone, je lui disais systématiquement qu'elle devrait changer tel ou tel trait de caractère sans me remettre en cause. Mais je refuse d'admettre que j'ai radicalement changé, quelques exemples ne forment pas une généralité. Dans ce sens, les remarques qu'elle me formule me paraissent assez injustes et ont le don de m'énerver encore un peu plus.

- Oui. Il y a de ça deux semaines tu parlais même d'engager un garde du corps "car tu comprends, on sait jamais ce qui peut se passer avec tous ces abrutis de supporters adverses ou non qui entourent le club". Avant, tu manquais trop de confiance en toi, aujourd'hui tu méprises la plupart des choses et gens qui t'entourent. Tu ne vois que toi-même, toi, toi , toi et encore toi. Pour une fois, c'est moi qui te le dis, tu vas devoir changer ton attitude.
- Ok, super, tu sais quoi ? J'ai pas envie de rentrer dans ce genre de discussion, t'as ton avis, j'ai le mien, on va difficilement tomber d'accord. On a visiblement eu des gros soucis de communication mais je n'ai pas la force de les régler maintenant. Autre chose à ajouter ?
- Je vois que t'as rien écouté, dommage. Je te laisse, je vais rejoindre mon oncle ou plutôt prendre une autre chambre. A plus.
- C'est ça, vas-y.

Elle part en larmes, claque la porte derrière elle et je ne cherche pas à la rattraper. Mon petit doigt me dit que la situation n'est pas prête de s'améliorer mais avec un peu de chance elle se calmera. En attendant, j'ai un match à préparer.
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Message par kenkou » lun. 19 oct. 2009 16:12

C'aurait été difficile de trouver de la place pour mettre un article aussi long dans l'Equipe, sur un entraineur inconnu à l'étranger, à moins qu'il n'y ait une rubrique appelée le Carnet du Voyageur... Encore une fois, une belle page d'extrasportif avec une relation qui ne prend pas du plomb, mais plutot du béton armé dans l'aile... Ca sent la fin entre Laura et Marc. Et un match contre Boca qui arrive, en plus. Je pense que ca va compter pour quelque chose, cette dispute...
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De qui se moque-t-on ?


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Message par Jérémibl » mar. 20 oct. 2009 14:58

Je n'avais pas vu cette facette de Marc Torres qui lui prenait le dessus. Sentant Laura distante en début d'épisode, je me suis simplement dis qu'elle avait déconné et qu'elle culpabilisait. Bah nan. J'avais quand même un peu perdu Laura dans tout ça, dans les épisodes précédents, beaucoup de football. Mais finalement il n'a même pas compris la leçon puisqu'il lâche l'affaire en restant campé sur ses idées, en ne faisant rien d'autre que de penser à préparer son match. Cruel, elle part en pleurant, lui s'en torche...Ana, la barrière commence à se lever...
Je suppose que pour l'instant, l'ex-futur président ne sait rien de tout ça, mais si jamais Laura se barrait, comment réagirait-il face à Torres ? "On ne mélange pas le perso et le foot" ou alors "tu as fait du mal à ma fille, je te rince" ?


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